Troisième Guerre mondiale : ira-t-on jusqu’à mobiliser la racaille ?
J’avais autrefois passé un article prévoyant que les restrictions Covid19 – qui ont durement frappé la classe moyenne – ne toucheraient absolument pas les voyous et les criminels, et encore moins leurs activités. Je crois que le cours actuel des choses m’a largement donné raison. Je crois aussi que, si la crise ukrainienne venait à dégénérer en conflagration mondiale, nos sublimes amis les voyous et criminels ne seraient probablement jamais en première ligne.
Il suffit de considérer la manière dont nos démocraties postmodernes répriment la délinquance et le crime… C’est-à-dire la manière dont elles pratiquent la non-répression, pour ne pas dire l’anti-répression.
Nous nous souvenons de la crise des Gilets jaunes, où de braves manifestants perdaient un œil ou un bras pendant que les voitures continuaient de brûler tranquillement dans les quartiers sensibles (ou ailleurs) sur fond d’agressions sordides qui ne faiblissaient pas non plus. Nous nous souvenons de la crise du Coronavirus, où nos forces de l’ordre plaçaient en garde à vue des gens dont le masque tombait un peu… Pendant que viols, squats, tabassages en règle, bolossages festifs et autres pillages des biens et des corps continuaient dans la joie et l’allégresse.
Je ne crois pas un instant que la guerre en Ukraine changera quoi que soit aux habitudes ludiques de notre chère et tendre voyoucratie, ni à la culture criminolâtre et criminophile de nos braves décideurs de haut niveau.
Évidemment, m’objecteriez-vous, nul n’est prophète en son pays. Mais tout de même… Si vous considérez la sous-culture racaillocrate qui sévit aujourd’hui dans nos États-zombis, croyez-vous que cette « culture » serait abolie, comme par un coup de baguette magique, par la généralisation au monde entier du conflit russo-ukrainien ? C’est en réalité peu probable.
Profession : protégé par l’État !
Nous risquons au contraire d’assister en temps de guerre à la terrible hyperbole de ce qui existe déjà en temps de paix : une classe moyenne exsangue (souvent sidérée par la servitude volontaire) qui trime et qui paye des impôts pendant que les dealers de cours d’immeubles et les violeurs de portes cochères prolifèrent avec les généreuses subventions de l’État-providence et la mansuétude inconditionnelle du ministère de la Justice.
On peut donc fort bien envisager que nos gouvernements expédient un jour nos braves garçons de la classe moyenne sur tel ou tel front, où ils iront tranquillement se faire découper en morceaux par des soldats russes longilignes et raffinés, éventuellement épaulés par les sveltes guerriers tchétchènes de M. Ramzan Kadyrov.
À ce moment-là, dans nos villes et dans nos campagnes, où il ne restera que des vieillards, des enfants ou des invalides, ainsi qu’un pourcentage impossible à déterminer aujourd’hui de la population féminine, nos sémillants violeurs de portes cochères et autres dealers de cours d’immeubles – bien évidemment non mobilisés – se chargeront, en partenariat avec ce qui restera des institutions officielles, d’assurer la tranquillité publique et la bonne marche des affaires.
Je rappelle au passage que, dans nos démocraties droit-de-l’hommistes, l’un des droits de l’homme et de la femme les plus fondamentaux – la légitime défense – quoiqu’elle soit encore présente dans le Code pénal, n’existe absolument plus dans les faits (les mauvaises langues murmurent, à cet égard, que les convictions politiques gauchisantes de la Sainte Magistrature ne seraient pas totalement étrangères à cette curieuse inversion de la culture juridique).
À l’arrière, on assisterait donc – si le conflit s’étend – à des orgies de violence locale inouïes, à grande échelle, au quotidien, à côté desquelles nos contemporaines bacchanales de banlieues ne sont encore que des gamineries d’amateurs.
Mais, réjouissez-vous, mes chers compatriotes ! Dans tout conflit, il nous faut un Front et il nous faut un Arrière.
On ne va tout de même pas chipoter sur l’idiosyncrasie morale et intellectuelle des jeunes gens qui resteront à l’arrière pour assurer la continuité de nos valeurs sociétales et maintenir un tant soit peu d’optimisme et d’animation…
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