Trump avance d’un pas décidé vers la bérézina
Au lieu d’essayer de redresser la barre l’intéressé fait exactement le contraire tel un éléphant dans un magasin de porcelaine. Le locataire de la Maison Blanche, le plus controversé de l’histoire américaine, aligne machinalement les maladresses comme un ayatollah qui fait passer végétativement les grains d’un chapelet.
Dès le mois de mai dernier, quand les Américains morts du nouveau coronavirus caracolaient en tête du hit-parade mondial, plusieurs poids lourds du parti républicain ne croyaient plus en les chances de leur chef Donald Trump de remporter les élections présidentielles de novembre prochain. Pour ces sceptiques, le fait que ce dernier ait sous-estimé à tort le haut risque létal que représente cette terrible maladie en ignorant les mises en garde des experts en la matière y compris ceux qui lui sont proches comme Dr Anthony Fauci le directeur du CDC était suffisant pour ne plus donner cher de sa peau. La mort par asphyxie de George Floyd, un Africain-américain de 46 ans, lors de son interpellation lundi 25 mai par 4 policiers du Minnesota dont l’un d’eux, Éric Chavin, lui écrasa le cou avec son genou durant plusieurs minutes, est venue compromettre davantage pour ne pas dire anéantir les chances du milliardaire de rempiler pour un second quadriennat, d’autant plus qu’au lieu d’essayer de redresser la barre l’intéressé fait exactement le contraire tel un éléphant dans un magasin de porcelaine. Le locataire de la Maison Blanche, le plus controversé de l’histoire américaine, aligne machinalement les maladresses comme un ayatollah qui fait passer végétativement les grains d’un chapelet. Il menace d’envoyer l’armée pour mettre fin aux manifestations et actes de vandalisme dont ont été -et sont toujours- le théâtre de nombreuses villes des Etats-Unis en réaction au meurtre de Floyd dont le seul péché a été d’avoir voulu acheter un paquet de cigarettes avec un billet de 20 dollars falsifié ; il ordonne aux forces de l’ordre de tirer sur les émeutiers ; il traite de « chien enragé » James Mattis, son ancien ministre de la défense qui a osé le critiquer, et last but not least le 2 juin ses sbires ordonnent le gazage de manifestants devant la Maison Blanche pour que son Auguste personne puisse prendre des photos avec la Bible à la main devant l’église Saint John d’en face !
Sûr : Trump avance d’un pas décidé vers la bérézina. Une marche inexorable vers la défaite que vient de confirmer 5 sondages téléphoniques CNN. Lesquels sondages dont trois ont été réalisés après l'assassinat de George Floyd montrent que 51 % des électeurs inscrits dans tout le pays soutiennent l'ancien vice-président Joe Biden, tandis que 41 % seulement sont pour son rival Donald Trump, dans la course à la présidence de 2020. Même si le taux de 41 % laisse penser que la base électorale de Trump (constituée en partie d’abrutis racistes désinstruits comme l’est le trio qui a abattu le 23 février au fusil à pompe Ahmaud Arbery, un joggeur noir de 25 ans, dans un quartier résidentiel de Brunswick, dans l’État de Géorgie) demeure intacte, ces nouveaux chiffres indiquent tout de même un changement significatif en faveur de Joe Biden depuis le mois d'avril, lorsque le sondage CNN avait révélé que les soutiens à Biden (surnommé « Joe le dormeur » par Trump) représentaient en moyenne 48 %, contre 43 % pour Trump. Perdre 2 points en quelques semaines à moins de 6 mois du scrutin le plus attendu au monde ce n’est pas rien et ça dénote une certaine érosion de la base du président sortant qui risque donc de devenir le président sorti… de piste.
http://chankou.over-blog.com/2020/06/trump-avance-d-un-pas-decide-vers-la-berezina.html
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