Trump est raciste, suprématiste blanc et probable agent russe. Vraiment ?
L’hypocrisie n’a plus de limites. Comme Jacques Cheminade l’a écrit dans un tweet le 17 août 2017, « ceux qui en 2014 défendaient les néo-nazis porteurs de swastikas en Ukraine s’en prennent aujourd’hui à Trump pour justifier sa destitution. » De même, « ceux qui dénoncent les déclarations de Trump et le "hacking" russe aux USA sont ceux qui ont si peu réagi à l’espionnage du NSA chez nous. Diversion ? » a-t-il demandé dans un autre tweet. La réalité, comme Solidarité & Progrès l'a maintes fois sougliné ces derniers mois, est que le parti de la guerre et les milieux financiers tentent de reprendre en main la présidence américaine ; en votant les sanctions contre la Russie, le Congrès a tenté de court-circuiter la politique d’entente et de coopération initiée entre Trump, Poutine et Xi Jinping, pour construire ensemble les Nouvelles Routes de la Soie, et de mettre le président Trump sous tutelle.
Depuis la publication du dossier des VIPS montrant que les courriels du Parti démocrate ont été en réalité fuités de l’intérieur et non pas piratés par la Russie, et surtout depuis sa couverture la semaine dernière dans le journal The Nation, le Russiagate a du plomb dans l’aile ; la perspective de voir l’enquête du Conseiller spécial Robert Mueller aboutir à une destitution de Trump paraît de plus en plus compromise. Ce qui n’a pas empêché le Washington Post de lancer une attaque vicieuse contre The Nation, et en particulier contre sa rédactrice en chef Katrina Vanden Heuvel, pour avoir permis la publication de l’article de Patrick Lawrence reprenant les éléments du dossier des VIPS. Notons au passage que Vanden Heuvel est mariée à Steven Cohen, membre du Comité américain pour l’entente est-ouest et opposant à l’hystérie anti-russe.
Si l’accusation d’agent russe ne permet pas de faire tomber Trump, alors présentons-le comme un fou et un raciste suprématiste blanc, se dit-on. Les événements de Charlottesville, qui plus est dans le contexte des rodomontades guerrières entre Trump et Kim Jong-Un, tombent à pic pour cela. L’environnement irrationnel et extrêmement violent qui a été créé, que ce soit à Charlottesville même ou dans les médias en général, fait de toute tentative de réfléchir aux causes une mission impossible.
En tous cas, il est pour le moins étrange de voir apparaître sur les grands médias américains un certain Brennan Gilmore en tant que témoin oculaire, présentant les images qu’il a lui-même filmées de la scène de la voiture fonçant sur les contre-manifestants et tuant la jeune Heather Heyer, quand on sait qu’il s’agit d’un ancien employé du Département d’État américain et qu’il est proche des réseaux d’Obama. Gilmore est notamment le directeur de campagne de Tom Perriello, également proche d’Obama, candidat pour le poste de gouverneur de Virginie.
Source : Solidarité & Progrès
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