Trump veut que les États-Unis annexent le Canada, le Groenland et Panama !

Trump n’est pas encore assis à la Maison-Blanche qu’il a déjà clairement indiqué qu’il voulait, au nom des États-Unis, faire main basse sur le Groenland, le Canada et Panama.
Mais qu’est-ce qu’on se marre ! Bon, je suppose que dans les capitales du camp du bien, notamment les membres de l’OTAN, ils doivent beaucoup moins se marrer, et ceux qui rigolent, c'est un rire nerveux !
Au moins, Trump a le mérite de dire les choses crûment, loin de l'hypocrisie habituelle des ambassadeurs : les États-Unis veulent leur empire, et ils le proclament haut et fort, planquez vos miches si vous voulez la ramener.
Les gangsters américains viennent d’enlever le masque. Trump aura eu au moins ce mérite.

Trump vient de renouveler ses exigences 15 jours après ses premières déclarations et depuis, pas un seul membre de l’équipe Biden ou du camp démocrate ne s’est opposé aux déclarations guerrières de Trump.

Alors quand personne, absolument personne, aux États-Unis, n’élève la voix contre les déclarations de Trump, eh bien ça veut dire que Trump n’est pas tout seul. Il exprime clairement les ambitions d’une partie de Washington.

Mieux encore, dans le camp des pompom-girls européennes, ce n'est que silences gênés et déclarations de soumissions : «  Il sait qu'il a en France un allié solide, un allié qu'il ne mésestime pas », « À nous de savoir coopérer avec le choix qui a été fait par le peuple américain » a zozoté Macron, terrible et fier chef de guerre contre les gueux gilets jaunes, mais lavette larmoyante face aux plus forts que lui. 
 
C’est quand même savoureux, le futur président des États-Unis annonce son intention de prendre par la force le territoire de ses alliés sans que cela soit un scandale, ni dans son propre pays, ni chez ses alliés. 

Où sont donc les chevaliers bavards de LCI et autres temples de la presse libre qui nous décrivent chaque jour par le menu les perfidies de la Russie et de la Chine ?
Il semblait que les seuls dans ce monde à avoir des visées impérialistes fussent la Russie avec la Crimée et la Chine avec Taïwan.
Pourtant, la Russie et la Chine sont des petits joueurs, les États-Unis, eux, voient gros, le Canada et le Groenland, ce sont 12 millions de kilomètres carrés, à comparer aux 36 000 kilomètres carrés de Taïwan et aux 27 000 kilomètres carrés de Crimée. 

C'est même doublement savoureux.
Les Canadiens et les Danois qui sont les plus fervents serviteurs des USA et l’OTAN se trouvent aujourd’hui, directement, sous la menace des Américains, vont-ils invoquer l'article 5 de l'OTAN ?
Les Canadiens et les Danois, vont-ils demander l'aide à leurs copains de l'OTAN ?
Va-t-on voir le Canada et le Danemark se rapprocher de la Chine et de la Russie pour se protéger de la menace des États-Unis ? 

Et on nous parlait de la volonté expansionniste de Poutine et de la Russie et de la violation de l'ordre international « fondé sur des règles » si cher aux Occidentaux, et patati et patata.

C’est drôle, on n’entend pas du tout le même genre de vocabulaire concernant les États-Unis qui veulent faire main basse sur le Canada, le Groenland et Panama. 
Dans un premier temps.

Quelqu'un, peut-il me rappeler les fumeuses « règles des droits » auxquelles sont tellement attachées les puissances occidentales, Washington, Bruxelles, Londres, Paris, et qui visiblement ne sont plus d'actualité dès lors qu'il s'agit des USA.

Au-delà de l'ordre international « fondé sur des règles », il existe le droit international tout court, qui édicte qu'une menace est une violation du droit international, et il me semble bien que les États-Unis, première puissance mondiale, viennent de menacer le Canada, le Panama et le Danemark sans qu'aucun des alliés de ces pays, notamment les Européens, n'ait appelé un chat, un chat. Le deux poids, deux mesures, peut-être ? 

C’est très difficile d’être sérieux avec cette affaire, ça fait plus de 70 ans que tous les Européens font les carpettes devant les USA et ils finissent avec la perspective d’un « explosage du fondement » sans sommation.
N’est-ce pas savoureux ?