Trump ne trompe pas !
Un moment de vérité est en train de se vivre actuellement au niveau mondial. En effet : le président des Etats Unis, Monsieur Trump, est une aubaine pour la vie politique et économique des nations. En fracassant certaines formes d’agir traditionnelles et en formulant assez clairement ses intentions, Trump démystifie la politique des Etats Unis, la rendant plus claire et lisible. Ce fait, peut permettre un sursaut à la vieille et endormie Europe et probablement au reste du monde.
Il faut être très conscient pour comprendre le moment actuel et se convaincre que Monsieur Trump n’est pas un accident dans l’histoire des États-Unis, et non plus un moment passager qui doit être surmonté. Bien au contraire il représente une certaine continuité de la politique des États-Unis vis-à-vis du reste du monde. La seule différence avec ses prédécesseurs réside dans l’effort de non engagement direct de la force militaire hors les États-Unis.
Tous les medias et particulièrement les medias européens s’accordent pour qualifier ou considérer que Trump est un président extraordinaire dans le sens d’inusité, d’être une exception, presque un accident dans l’histoire des États Unis. Un clown arrivé par hasard à être président d’un grand pays. Pour étayer cette affirmation ils ne manquent pas d’exemples : de gaffes, voire de comportements inattendus. Certains justifient sa présence à la Maison Blanche par des moments de faiblesse dans l’histoire de la démocratie. De plus, ils ajoutent à leur argumentaire l’exemple réel du droit en démocratie que peut avoir un citoyen quelconque d’arriver à être président, et signalent le cas du président de l’Ukraine, clown de profession. Très peu de personnes prendraient le risque de déclarer que Trump est un extraordinaire président comme nous allons le faire, sans pour autant être un des partisans de ce président, bien au contraire.
Un dirigeant, un leader, un président n’est pas élu par hasard. Les psychanalystes le savent depuis longtemps : un leader arrive à être leader parce qu’il résonne avec les besoins profonds, voire inconscients du groupe ou peuple qui le choisit. Le leader est l’incarnation concrète de leurs désirs, désirs quelques fois inavouables.
Bien évidement, Trump arrive à un moment charnière de l’histoire de ce monde appelé post-moderne. Charnière parce qu’un pays, les États Unis, qui a étendu son empire et son influence sur la totalité de la planète, semble changer de cap et de politique. Soudainement tout semble chamboulé. Disons plus clairement les européens ne s’attendaient pas à ce changement « brutal ». Une réalité qu’ils ne voulaient pas voir depuis longtemps. Obama déjà avait indiqué que les Etats Unis ne regardaient plus vers la « vieille Europe » sinon vers le Pacifique. Nous devons constater qu’il y a depuis longtemps une continuité dans la politique des États Unis vers l’Europe. Que la politique générale nord-américaine soit plus explicitée, plus claire, moins mensongère avec Trump, c’est une chance pour le monde et particulièrement pour l’Europe.
Trump, ne trompe pas ! Au moins dans les choses essentielles ou d’intérêt pour l’Europe et probablement pour le reste du monde.
Il est compréhensible que chaque phrase, chaque acte de Trump a au moins deux faces : une qui se dirige vers son électorat et une autre qui signale un cap pour les Etats Unis et son avenir comme Nation. Dans ce cas Trump est un véritable homme d’État, très à l’écart de cet homme sans relief et sans initiative importante qui l’a précédé : Monsieur B. Obama.
Entre ces faces se place une intermédiaire avec laquelle Trump joue pour arriver à se maintenir au pouvoir et à avoir très probablement un deuxième mandat.
Prenons simplement comme exemple son slogan : « America first ». Cette phrase en elle-même implique une volonté.
C’est une phrase courte, frappant l’imaginaire, elle est donc interprétable ou intégrable de la façon la plus variée et par tout le monde. Même ses opposants ne peuvent pas l’oublier ni la combattre. Mais grosso modo elle a deux significations principales : elle s’adresse aux autres nations ou pays : les Etats Unis seront le premier. Le premier en quoi ? La réponse est claire : préserver et obtenir le développement technologique nécessaire pour arriver à un objectif primordial : la conquête de l’espace. La seule région de dispute importante et fondamentale pour l’avenir d’un empire à l’heure actuelle, c’est l’espace. Qui que ce soit qui arrive à dominer l’espace, domine la Terre, la Lune et Mars, et aura ces domaines à son profit pendant les 200 prochaines années. Les chinois non plus ne sont pas trompés, ils essaient d’y aller. Donc « America first » arrivera à la Lune et à l’espace sidéral pour le coloniser si elle fait des efforts. Trump comme tout président des États Unis le sait, mais il a compris probablement mieux que les autres que c’est un défi fondamental. Pour ce faire Trump est en train d’indiquer une autoroute idéologique à suivre et à défendre par la Nation américaine entière quel que soit son président. C’est pour cette raison que quel qui soit le locataire de la Maison Blanche, la politique américaine continuera à être fondamentalement la même et/ou la continuité de la politique de Trump.
Deuxième interprétation par le peuple américain du slogan « America first »
Également cette phrase est évidement un facteur de cohésion de ce patchwork d’ethnies et d’intérêts qui composent le tissu américain à l’heure actuelle. Le renforcement de l’identité étasunienne évitera un fractionnement. Ce fractionnement serait envisageable et prévisible si la Nation américaine continue à se déchirer comme elle le fait actuellement.
Or depuis quelque temps cette absence de projet américain a exacerbé de nouveau les tensions raciales et d’exclusion, au point d’avoir lieu à certains moments des débuts d’escarmouches de guerre civile. On se croirait dans les années de l’Allemagne pré-nazie.
Trump est accusé avec raison, d’attiser le racisme contre une partie de la population américaine qui n’est pas blanche. Mais surtout, il est raciste contre les personnes qui n’ont pas d’argent ou qui n’ont pas de pouvoir. Il est raciste contre les fragiles : noirs et latinos particulièrement. Il s’appuie sur les puissantes organisations de fermiers et sur les groupuscules armés d’extrême droite pour véhiculer et défendre sa politique. C’est probablement une de ses fautes graves. Il provoque la haine entre les chômeurs qui se croient blancs et les migrants en quête d’une meilleure vie, accusés de prendre leurs places, places qui reviendraient de droit aux blancs par la couleur de leur peau.
Il est foncièrement antisémite, mais pro-Israël de cette droite israélienne délirante et corrompue de Netanyahou.
On peut dire que sa politique se caractérise par l’équilibre de l’instabilité. Paradoxalement c’est cette instabilité qui le rend crédible aux yeux d’une bonne partie des électeurs étasuniens. Un véritable homme d’État, est celui qui sait gérer l’instabilité ou la période d’instabilité en profit de son peuple. Instabilité qui peut être interne, ou extérieur à ses frontières ou les deux à la fois.
Il faut avoir présent à l’esprit que l’être humain est un être de désirs et en conséquence de passions. Arrivé le moment, il se passionne par tout ce qu’il croit être vrai, même si c’est faux. Et dans cette plage où il ne peut pas avoir de doute sur la vérité ou fausseté, il suffit qu’un démagogue lui indique le chemin. Trump est assez doué pour le faire. En conséquence il met la religion et/ou le sentiment patriotique à son service. C’est pour cela qu’il risque de gagner ces élections.
Même il utilise sa maladie par l’infection du coronavirus à son profit, afin de provoquer la compassion et l’admiration. Il veut se présenter comme ce « héros » formidable, puissant, patriote et croyant en Dieu, qui est attaqué par tous, y compris par la maladie, et que malgré cela, il arrive à être au-dessus de tout. Ceci peut être vu comme formidable et être bien apprécié par une bonne partie du peuple américain. Et l’électeur dans un processus de raisonnement semi-inconscient, de conclure par identification : il est tellement fort et extraordinaire qu’il s’en sort : « je l’admire, c’est un héros, je vote pour lui » !
Deux conclusions s’imposent sur tout ce que nous venons d’expliciter : la première c’est que Trump est un homme de vérité. Il dit ce qu’il fait et ce qu’il pense faire, il n’est pas trop diplomate, en d’autres mots : il n’est pas trop menteur. En plus il le fait sans retenue, sans trop d’hésitation et de délai. On peut résumer sa politique dans une phrase simple : les Etats Unis sont la première puissance du monde et elle va défendre son espace d’influence et de domination. Pour cela les Etats Unis affirment haut, fort et clairement que le libre échange ne jamais a été leur politique, c’était de la fumée pour les idiots.
Dans cette optique des idiots utiles, les européens l’ont été des États-Unis et de la Chine dans les dernières décennies. Maintenant l’Europe va se voir obligé de perdre la croyance dans l’économie du libre échange et ceci, c’est comme perdre la croyance en Allah pour les musulmans. Dans ce cas-là, les musulmans rentreraient en sidération ou au contraire ils deviendraient fous de leur dieu. Les Européens sont dans cette situation de perdre la raison ou devenir les seuls ayatollahs du libre échange.
La deuxième conclusion c’est que l’heure de vérité claire et explicite est arrivée à notre monde, à notre époque, à notre Planète, et plus particulièrement à la vieille Europe. Le monde a besoin d’équilibre dans tous les domaines, même si c’est une chimère de l’obtenir pour toujours. L’homme le cherche et va où il croit ou il pense le trouver. Il fait la guerre en pensant à la paix.
La Planète ne s’est pas rétrécie par la prétendue globalisation. La globalisation c’est un autre mensonge de ce monde dominé jusqu’à présent par les Etats Unis. La globalisation a toujours existé, et toujours il y a eu des peuples hors ou à la marge de la supposée globalisation. Mais au contraire les plaques tectoniques politiques et économiques de notre Planète elles s’accommodent à chaque fois, elles peuvent créer des continents, des aménagements, de nouveaux espaces. Oui, certains pays vont peu à peu disparaître ou vont s’organiser à l’intérieur d’autres frontières. Les pays européens ne sont pas l’exception, bien au contraire.
L’Europe endormie depuis Reagan et Thatcher avec la mystique du libre échange, semble se réveiller. La Banque Centrale Européenne, dans une prisse de conscience face à la crise sanitaire et économique, et dans sursaut d’indépendance a décidé de faire comme les États Unis le font depuis longtemps : faire marcher la planche à billets. Prendre ainsi la décision d’esquisser une véritable union et de solidarité économique avec tous les états et particulièrement avec les états du sud de l’Europe. C’est le début d’une vraie intégration et de formation d’un block ou plaque d’états sans véritables frontières : une Europe unie politiquement !
Il est fort probable que sans Trump, qui a attiré vers lui la Grande Bretagne par la manipulation de l’opinion publique et par des fausses promesses, et ainsi la mettre dans l’état actuel, l’Europe aurait continué à rêver et n’aurait pas pu prendre ces mesures de relance économique. Elle n’aurait pas également pris conscience de la trop grande dépendance vers les États-Unis. Malheureusement ce plan économique de l’Union Économique Européenne est encore façonné par ces VRP du commerce du passé et qui sont encore là à la direction des pays européens.
On se demande par ironie et un peu avec effroi, quand aurons-nous un homme ou des hommes politiques au moins de la taille d’un Trump !! Malheureusement nous en avons eu un par le passé : le moustachu, qui nous a amenés à la catastrophe de la deuxième guerre mondiale.
H. Ramirez A.
Le 12/10/2020
Neuilly sur Seine
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