TSCG MES, c’est une véritable dictature supranationale qu’ils veulent imposer
“Dans la République, il n’y a pas de place pour la lutte des classes » a déclaré Sarkozy, le 3 mars.
Sarkozy voudrait donc mettre fin à la lutte de classe, ou pour être tout à fait honnête, il voudrait interdire aux salariés le droit de revendiquer, de contester. Ceci expliquant la propagande contre le droit de grève qui se déchaîne à chaque mouvement social.
Par là même, Sarkozy, reconnaît l'existence de la lutte de classe.
C’est également reconnaître qu’il existe des intérêts sociaux contradictoires dans la société.
Mais déclarer qu'il « n’y a pas de place pour la lutte des classes dans la république » c'est vouloir interdire aux organisations ouvrières le droit de défendre les intérêts particuliers des travailleurs.
C'est la mise en place de l'état corporatiste et fasciste cher aux Mussolini et Franco.
« Le président de la République ne peut pas réussir seul (…), il aura besoin des corps intermédiaires », notamment « les collectivités locales et les syndicats » déclare Hollande, le 2 mars.
Faut-il rappeler à Hollande, qu'un syndicat ouvrier n’est pas un corps intermédiaire que son rôle n’est pas de gouverner, mais, face aux patrons et à l’Etat, de porter les revendications des salariés.
Faut-il rappeler que la démocratie politique suppose le droit imprescriptible des travailleurs de disposer d’organisations, politiques et syndicales, attachées à la seule défense de leurs intérêts particuliers.
A l’heure où grandit l’aspiration populaire à chasser Sarkozy, comment comprendre que son principal adversaire, membre du Parti socialiste, s’inscrive (sous une forme certes différente) dans un même schéma corporatiste propre à la Ve République, se fixant d’enchaîner les syndicats à l’Etat ?
Le jour même où ces propos étaient tenus, on apprenait qu’en deux mois (du 21 décembre au 29 février), la Banque centrale européenne avait prêté 1 018,5 milliards d’euros à 1 023 banques européennes !
Dans quel but ? Selon le journal Les Echos, les banques peuvent, « en empruntant à 1% auprès de la BCE (…) acheter des obligations italiennes (...) servant 2,1%d’intérêts ».
Donc : les banques continuent à s’engraisser aux dépens des finances publiques des Etats, et cela grâce à l’argent bon marché prêté par la BCE…elle-même alimentée par les finances publiques ! Jusqu’à quand ? Les Echos s’inquiètent : « Reste une inconnue à l’horizon de trois ans : comment les banques vont-elles pouvoir rembourser les 1 000 milliards empruntés à la BCE ? » Comment vont-elles rembourser ? Ou comment préparent-elles une nouvelle bulle spéculative au nom de laquelle on exigera des travailleurs et des peuples les pires sacrifices ?
Là, on en arrive au fameux traité de Bruxelles sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG).
Pour que banquiers et spéculateurs continuent à se renflouer avec les fonds publics, il faut que puissent s’imposer des politiques d’austérité d’une brutalité sans précédent. D’où l’inscription dans la Constitution de la fameuse « règle d’or » qui, de fait, rendrait anticonstitutionnelle toute action syndicale revendicative.
C’est une véritable dictature qu’ils veulent imposer.
A la marche au corporatisme, opposons la lutte de classe.
A la menace de dictature supranationale, opposons la défense de la démocratie.
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