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Accueil du site > Tribune Libre > Tuerie des Alpes : les pistes étonnantes à élucider (2)

Tuerie des Alpes : les pistes étonnantes à élucider (2)

Dans l'effarant massacre des Alpes, beaucoup de choses intriguent les enquêteurs, laissant à la presse chargée de répercuter leurs trouvailles la place pour diverses interprétations. Si bien que depuis, les pistes affluent : celle de la famille, dont les millions accordés au père par Saddam Hussein en personne, selon la presse anglaise, mais aussi, et pourquoi pas le cycliste, retraité de la RAF que d'aucuns ont déjà accusé des meurtres (?)... ou même la piste du second, décédé, retrouvé à quelques mètres de la voiture et qui s'est vu également attaqué par une presse à scandales anglaise avide de sensations. Revenons donc aujourd'hui sur cette autre orientation possible de l'enquête, qui relie cette affaire à un pays bien particulier : l'Iran, et ses recherches nucléaires qui embartassent tant le monde depuis des années maintenant.

Ce cycliste tué de cinq balles, c'est Sylvain Mollier, "employé de l'entreprise Cezus", avait-on appris au fil de l'arrivée des dépêches d'agence. Un employé modéle, qui s'apprêtait à être père pour la troisième fois et alors en congé parental de trois années et qui circulait alors sur son vélo de haute compétition (d'une valeur de 5000 euros !). Un homme unanimement loué pour ses qualités de gentillesse. Un "homme sans histoire » de 45 ans, comme l’a décrit à Europe 1 Michel Chevallier, adjoint au maire d’Ugine" avait précisé Paris-Match. "licencié au club de vélo d’Ugine", il avait l'habitude d'emprunter le parcours. Le magazine ajoutant "seule victime française du massacre, il ne semble pas lié directement aux trois morts retrouvés dans la voiture de marque BMW. Il était peut-être juste sur le lieu du crime au mauvais moment, même si le procureur de la République d’Annecy Eric Maillaud a expliqué travailler sur tous « les scénarii possibles »." La-dessus, il ne semble pas y avoir l'ombre d'un doute au départ : il avait dépassé en descente le cycliste anglais, Brett Martin, ancien de la RAF  qui trouvera sur sa route peu après le carnage. Une exécution rondement menée, donc, qui laisse entrevoir, par sa rapidité, deux possibilités et non pas une, puisque deux séries de victimes : celles de la famille d'un côté, et la victime unique de l'autre. L'une des deux ayant peut-être été supprimée pour avoir assisté à l'éxécution de l'autre. On s'en douterait presque dans le sens de la famille, exécutée au moment où un cyliste passe. On n'imagine pas l'inverse. Et pourtant. Selon Lt Colonel Benedict Vinnemann, qui dirige l'enquête côté anglais, la piste n'est pas à écarter, avait-il dit dans un langage un peu crû fort éloigné de ce que l'on sait de la vie de l'infortuné Sylvain Mollier.

Jusqu'ici, je n'avais pas été voir ce qu'il faisait comme métier, cet homme tombé au mauvais endroit au mauvais moment. En fait, il travaillait pour Areva. Car Cezus n'est pas n'importe quelle société : elle fait dans le nucléaire, et pas dans n'importe quoi dans le nucléaire ! Car le site de l'entreprise l'indique tout de go : Cezus, présentée comme simple fonderie dans la presse, a une spécialité bien à part : c'est la transformation du zirconium, dont elle s'occupe, un métal particulier fort présent dans l'industrie nucléaire. "Le site d’Ugine abrite le Centre de Recherche de Cezus. Laboratoire de référence sur la métallurgie et les procédés de transformation des alliages de zirconium, il est un acteur clé de l’innovation et bénéficie d’une compétence reconnue internationalement". Or, à quoi sert donc le zirconium ? Ou plutôt pourquoi ce métal a-t-il une importance ici au degré de cette enquête ? A fabriquer les éléments indispensables à la fabrication du cœur d'un réacteur nucléaire  : "le zirconium est utilisé pour fabriquer la gaine des « crayons » de pastilles de combustibles fissiles introduits dans les réacteurs à eau pressurisée de centrale nucléaire. Il s'agit alors d'un alliage de zirconium purifié (notamment épuré du hafnium présent dans le minerai naturel à des concentrations situées entre 1 et 3 %). Cette utilisation représenterait 90 % de la production" nous dit Wikipédia. Et en 2007, Areva (Eurodif via la Sofidif, consortium franco-iranien) avait dû démentir les informations comme quoi la firme française aurait livré de l'uranium enrichi à l'Iran, une révélation du Spiegel : après l'uranium le zirconium ?

Un rappel historique s'imposant : "prenons l’histoire à son début : Eurodif a été crée en 1973 entre cinq pays : la France, l’Italie, l’Espagne, l’Italie et la Suède. En 1975 la Suède vend ses parts d’Eurodif à une société, la Sofidif gérée alors par la Cogéma (gouvernement français) et le gouvernement iranien. Sofidif, aujourd’hui propriété d’Areva/Iran, acquiert alors 25% d’Eurodif dont 10% appartiennent à l’Iran ce qui est toujours le cas. En contre partie, le Shah prête un milliard de dollars à la France pour la construction de Tricastin Pierrelatte, l’accord prévoit aussi que l’Iran pourra acheter 10% de la production d’uranium de la centrale. L’Iran prête de nouveau 180 millions de dollars en 1977. En 1979 l’usine Eurodif est inaugurée par Raymond Barre pendant que Khomeiny prend le pouvoir en Iran. L’ayatollah rend caduque un contrat passé avec la France concernant la fourniture de centrales nucléaires mais maintient la participation de l’Iran dans la société Eurodif. La France refusera à l’Iran l’exercice du statut d’actionnaire d’Eurodif. En 1981, l’Iran réclame à la France les 10% de la production d’uranium, comme prévu contractuellement sous le régime du Shah, nouveau refus. Alors, commence la série d’attentats et de prises d’otages organisés par les services iraniens contre la France, ses personnes et ses biens". De l'uranium contre des attentats... déjà !! L'assassinat d'un employé d'Areva pouvant être une figure de piqûre de rappel en ce cas, pour non-livraison !!! Car le constat demeure : "qui détient Sofidif ? A 59,6% Areva, champion français du nucléaire, contrôlé par l'Etat. Et à 40,4 % l'Organisation de l'énergie atomique iranienne, dont le patron n'est autre que le Guide suprême, Ali Khamenei. En clair, par ce jeu de participations, l'Iran possède pas moins de 10 % de l'usine du Tricastin. Laquelle n'est pas la première manufacture venue : à elle seule, elle assure un quart de la production mondiale d'uranium enrichi..." (source : le Canard Enchâiné du 30 septembre 2009). Voilà notre piste du Luger iranien qui reprend forme...

Le zirconium a en effet constitué très tôt le composant essentiel des premiers réacteurs, notamment pour la construction du réacteur du sous-marin Nautilus, qui a semble-t-il été retardé faute d'avoir reçun un chargement de ce métal provenant de... Hambourg en Allemagne, les nazis s'étant davantage intéressé à l'atome qu'on ne peut le penser (j 'y reviendrai bientôt). Le zirconium a tout le temps été très recherché pour l'élaboration, au final, de bombes atomiques. Ainsi en novembre 1981, où Sarfaz Mir et Albert Goldberg sont arrêtés dans un aéroport américain, en tentant d'envoyer deux tonnes de zirconium au Pakistan. Sous le déguisement "d'équipements d'alpinisme", ils avaient tenté d'expédier des tubes de zirconium spécialement conçus pour être utilisés dans un réacteur nucléaire. Ces tubes devaient arriver au Kahuta Research Laboratories (KRL) d'A.Q. Khan, le laboratoire qui avait démarré en 1979 et qui disposait alors d'un millier de centrifugeuses quelques années plus tard (en photo à gauche celles de Nathanz, en Iran).  En 1984, trois Pakistanais tenteront d'acheter aux USA 50 krytrons (des déclencheurs ultra-rapides pour mettre en route l'implosion de départ de la bombe). Le cycliste des Alpes travaillait donc lui aussi dans un secteur sensible... pour les iraniens. Ou pour leurs opposants (on pense automatiquement au Mossad israélien, déjà abondamment cité par les conspirationnistes habituels -d'extrême droite- pour l'assassinat de toute la famille !). En fait, le seul scénario possible dans le cas de la relation avec le zirconium est celui d'un chantage mené contre Areva, avec la menace d'éliminer au hasard des employés, pour obtenir par un biais discret la livraison de zirconium manquant et indispensable. L'idée n'est pas totalement saugrenue, la Belgique ayant été l'objet récemment d'une tentative de livraison de poudre de zirconium à l'Iran.

L'affaire date de l'année 2010 et n'a été révélée qu'en 2011  : "Le 17 novembre dernier, le ministre fédéral de l'Energie Paul Magnette a confirmé en commission de la Chambre que l'exportation de poudre de zirconium à destination de l'Iran est interdite car ce matériel sert à la fabrication d'aiguilles en zirconium utilisées dans les réacteurs atomiques. Il avait précisé qu'aucune demande d'autorisation d'exportation de ce produit n'avait été introduite auprès des instances compétentes. "Renseignements pris auprès du Service Public Fédéral de l'Economie, il apparaît cependant qu'une entreprise bruxelloise est bien impliquée dans une exportation de zirconium vers l'Iran", a expliqué mercredi Jean-Luc Vanraes soulignant que la Région bruxelloise n'avait jamais accordé la moindre licence d'exportation d'uranium vers l'Iran". La production est donc extrêmement sensible, et c'est quand même étonnant de retrouver parmi les personnes décédées lors du massacre une autre personne ayant un rapport avec l'Iran.. et ses pistolets Luger, dont l'origine date de 1898 !!!

Et là, c'est un autre scénario tordu qui s'échafaude chez certains : "L'Iran est incapable de produire certaines matières clés et les métaux qui sont essentiels à ses programmes nucléaires et de missiles balistiques", a déclaré juste après l'affaire Mark Fitzpatrick, du Think Tank de l'ISS. A partir de là, selon certains journalistes, le scénario peut devenir plus complexe, avec un al-Hilli qui aurait fixé un rendez-vous au cycliste français pour obtenir des renseignements, voire du zirconium, pour l'Iran, pour lequel al-Hilli aurait travaillé... par haine d'israël. C'est particulièrement tiré par les cheveux, plutôt franchement anti-israélien, les auteurs de ces thèses évoquant l'argent retrouvé en suisse comme montant possible de la transaction : or l'intégrité connue du français décédé met à mal cette thèse particulièrement conspirationniste. Une thèse mise à mal par l'emplacement même des victimes, le cycliste n'ayant pas été retrouvé à proximité immédiate de la voiture (mais celle-ci, d'après les constatations aurait réalisé une violente marche arrière). Bref, cette thèse ne tient pas, Molliez est bien une victime collatérale (ce jour-là il s'était trompé de parcours !) c'est évident, et on revient à la première évoquée ici il y a peu : celle du chercheur en satellites pointus, visé par des personnes que gêne particulièrement ses satellites à très bas coût de revient. Et là deux cas de figure : les israéliens si le chercheur projetait de fabriquer un satellite espion pour l'Iran, les iraniens eux-mêmes s'ils imaginaient qu'un satellite "photographique" israélien aurait pu les survoler. 

Car les israéliens n'en ont pas besoin de nouvel outil de surveillance du territoire : ils disposent déjà de leurs satellites espions, ils en ont désormais quatre, le dernier en date étant l'Ofeq 9, lancé en juin 2010, pesant moins de 300 kg, et qui peut prendre des clichés haute résolution, descendant à 50 cm de résolution, bien supérieur aux satellites conçus par al-Hilli (comme publicité, les israéliens ont dit de lui "qu' Ofeq 9 permet de voir le président iranien en train de boire un café turc"  ! Et Ofeq 10 devrait bientôt multiplier ces performances. "Les militaires israéliens utilisent également les images du satellite civil de conception nationale Eros-B. Il est extrapolé de la gamme Ofeq, et ses images (sauf celles du Moyen-Orient qui ne sont pas commercialisées) sont vendues par la société Satellite Imaging Corp" ajoute Jean Guisnel, du Point. En fait, il y a d'autres prétendants possibles encore à l'usage de ce genre de satellite : "Le Mail on Sunday a découvert qu'en décembre, M. Al-Hilli a visité une sous-division de SSTL appelé DMC International Imaging, qui a récemment signé un contrat avec la Chine pour aider à cartographier le pays par l'intermédiaire de l'imagerie par satellite. DMC a également une activité lucrative par satellite de cartographie en accord avec la Russie et travaille en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères en Afghanistan pour surveiller la culture illicite du pavot à opium". En voilà un bon nombre d'assasins potentiels, entre des chinois déçus, des russes embarassés par un satellite chinois, et une famille Karzaï qui verrait s'échapper ses revenus (idem pour la CIA, qui tire du pavot une bonne partie de ses ressources "non déclarées" !). On comprend le malaise évident des enquêteurs face à la multiplicité des pistes, pour lesquelles, à ma connaissance, la piste de la secte nigériane évoquée tantôt n'a pas été envisagée à ce jour.

Car si l'on en revient à la scène même du crime, on s'aperçoit vite que la thèse du cycliste français est en effet intenable. Il est bien arrivé par hasard sur les lieux d'un crime qui venait juste de se produire. Les occupants de la voiture ont été tués de deux balles dans la tête, à savoir d'une seconde pour assurer le décès (ce qui peut facilement paraître inutile, et démontre une manque de savoir faire du tireur, pas certain de son premier tir)...) , certainement assénée après les cinq tirs qu'a essuyé le malheureux cycliste, juste avant que l'assassin ne reparte : si c'était lui l'homme visé au départ, il n'aurait pas été pareillement canardé, comme quelqu'un... de passage sur une scène, à un endroit où il n'aurait jamais dû se trouver. Le nombre de tirs à son encontre démontre qu'il n'était pas l'homme visé. La position de la voiture, à l'arrêt, positionnée en marche à arrière aurait indiqué pour certains que le chef de famille avait peut-être fixé un rendez-vous à son assassin, et que le père de famille attendait quelqu'un à cet endroit. Une autre thèse plus plausible consiste dans le fait qu'il s'était arrêté à un endroit à visiter, car, effectivement, c'est bien le parking d'un point de vue sur lequel il s'était arrêté ! Le plus surprenant étant l'usage d'autant de balles avec une arme absolument pas réputée pour son tir rapide.  Le tireur a fait vite, avec une arme réputée pour sa relative lenteur ! Tout le monde avait cité en premier un redoutable Skorpion pour tirer autant de balles en aussi peu de temps... il n'en est rien comme on a pu le voir. Des balles de trop indiquant que l'assassin voulait s'assurer du décès des personnes... ce qui est contradictoire avec la fillette laissée sur la route... et l'autre enfant, beaucoup plus jeune, ignorée : or, lors d'un assassinat par "contrat" de ce genre, on peut facilement imaginer que son auteur possédait au minimum la liste complète des membres de la famille, qu'il avait très certainement suivie à partir du camping dont elle était sortie le matin même.

Alors oui, très certainement en raison de ses activités spatiales, al-Hilli s'est vu menacé et élimininé. Mais pas véritablement par un pro de l'assassinat, qui n'aurait laissé aucune victime vivante et n'aurait pas utilisé une arme aussi vétuste (elle date au final du XIXeme siècle !), rechargée à quatre reprises, preuve d'un certain amateurisme de réalisation, tant un enrayement est toujours possible avec une seule arme. Car le laps de temps consacré aux tirs est court comme l'a rappelé Le Parisien : le premier appel aux gendarmes est fait à 15h48 alors que la voiture a été vue en train de circuler aux environs de 15 heures, par deux maçons, en même temps semble-t-il qu'une moto d'allure suspecte aperçue par un éleveur ("une grosse moto de route et son pilote n’était pas très sûr de lui car on le voyait souvent mettre pied à terre. Son engin n’était pas adapté à cette route, dégradée à cet endroit. Il y avait des sacoches accrochées de chaque côté)".

Tout ce que l'on sait, à ce jour, c'est la balistique qui nous l'a dit, et c'est que les tirs ont commencé de loin : "le procureur a toutefois confirmé que le tueur (il n’y en a eu qu’un, selon les témoignages des fillettes rescapées) a tiré sur Saad al-Hilli alors qu’il se trouvait à l’extérieur de la voiture avec sa fille aînée. « Ils sont sortis du véhicule. Pour quoi faire on n’en sait rien. Selon Le Parisien, l’ingénieur britannique aurait ensuite regagné son véhicule pour tenter de fuir mais, en reculant, la voiture « a buté contre un talus et l’essieu arrière du break s’est embourbé ». Un "pro" n'aurait jamais agi ainsi, un... fanatique inexpérimenté, oui, voilà notre thèse de secte nigérianne qui resurgit. "L'armée" de fanatiques entourant le leader Boko Haram présente un armement hautement hétéroclite, et la tension sur cette secte violente était encore montée d'un cran le 5 août quand son leader avait nommé Barack Obama comme étant "un terrorriste", en réponse aux accusations portées par le premier sur le leader et un acolyte (Abubakar Adam Kambar et Khalid al-Barnawi). Est-ce la piste valable ?

Une balistique qui nous donne aussi un ordre d'éxécution des tirs, ou presque, qui fait du malheureux cycliste une cible collatérale : "à la suite d'informations selon lesquelles le cycliste savoyard aurait été tué en premier, Eric Maillaud a par ailleurs réaffirmé que l'hypothèse selon laquelle Sylvain Mollier ait pu être la cible principale du drame n'était pas non plus privilégiée. "C'était une des premières interrogations des enquêteurs : était-il la cible principale ?" a-t-il concédé, avant de réassurer, conformément à ce qui a été dit jusqu'ici, que "la thèse numéro un" fait de lui "une victime collatérale". Et que si, dans ce dossier, "la prudence est toujours de mise", il paraît aux enquêteurs "hautement invraisemblable que cet homme ne soit pas une victime collatérale." Le procureur a également précisé que l'entourage du cycliste avait fait l'objet "d'une enquête extrêmement approfondie" et qu'il s'est avéré qu'il s'était "trompé de route par rapport aux indications géographiques qui lui avaient été données" par des proches. Selon les enquêteurs et l'AFP, rien ne permet de déterminer dans quel ordre les victimes ont été abattues" a-t-on pu lire fort récemment.

Pas l'ordre, mais au moins la façon de le faire, qui révèle qu'al-Hilli (ici ne photo lors d'un déménégement en 1997) avait vu de loin son agresseur, et soit l'avait reconnu, soit avait vite compris ses intentions, avant même qu'un seul tir ait été déclenché  : "l'un des enquêteurs a indiqué au Monde que Saad Al-Hilli a reçu une balle dans le bas du dos alors qu'il regagnait en toute hâte sa place de conducteur. La trajectoire de la balle s'expliquerait par sa position penchée en avant afin d'éviter les coups de feu du tireur. Interrogé, le procureur d'Annecy a démenti, pour sa part, qu'il ait été blessé par balles à ce moment-là. Les traces de pneus relevées sur le sol donnent la suite de l'action. Si la fille aînée paraît ne pas avoir pu monter dans la voiture, son père a effectué une brutale marche arrière pour placer son véhicule dans le sens de la marche et quitter les lieux. L'examen médico-légal du corps du cycliste, qui a été retrouvé de l'autre côté du parking, atteste qu'il aurait été accroché par la voiture lorsqu'elle a reculé. Le corps de Sylvain Mollier porte, sur son flanc, des marques d'enfoncement partiel de la cage thoracique. Ce mouvement expliquerait son éloignement par rapport à son vélo".

Mon hypothèse du deuxième tir (voir plus bas, formulée avant le dernier rapport de la gendarmerie) pour assurer le décés étant confirmée le 27 octobre par la police française : "Le tueur s'est, pendant la manœuvre, déplacé en même temps que la voiture. Il a tiré de manière continue. Les mouvements du break familial BMW lui ont fait manquer sa cible. Des balles ont été retrouvées dans le sous-bois, au-delà de la voiture, le long de la route qui repart vers Chevaline et Annecy. Les synthèses de gendarmerie font alors état d'un deuxième temps fort. La voiture s'est immobilisée. Le tueur assassine cette fois-ci froidement ses occupants pris au piège dans l'habitacle du véhicule. Il les vise en pleine tête". Un acharnement qui fait que le tireur se retrouve sans munitions ou avec un pistolet enrayé, qui lui fait faire l'impensable :  "l'examen des experts révèle que Zaina a été frappée au visage avec la crosse du P08 dans le but délibéré de l'achever. Elle avait, à ce stade, déjà été blessée par balle à l'épaule. "Une violence extrême, on peut dire qu'on s'est acharné sur elle", avait simplement lâché publiquement le procureur d'Annecy. "Un massacre", a confirmé un enquêteur". Une attitude inimaginable et une sauvagerie du même nom. Celle dont sont capables les tueurs irraisonnés, ou sous l'emprise d'une idéologie : on en revient à l'hypothèse de la secte ou d'un extrémisme religieux (tout en sachant qu'un assassin ce ce genre ne va épargner personne, enfant ou adulte, dès qu'il a commencé à massacrer !). Au passage, l'acharnement du tueur lui a fait perdre des morceaux de son pistolet, a révélé la police : "près du vélo, les experts ont trouvé des fragments de l'arme, ce qui a permis de remonter jusqu'à son modèle." Quels "fragments" peut laisser tomber un Luger enrayé ? Sinon un de ces chargeurs , qui aurait aussitôt confirmé le calibre et l'arme utilisée ?

Reste enfin la piste révélée par LeMonde (et non pas seulement la presse anglaise !), celle des millions dormants dans un coffre en Suisse, gagnés durant l'ère Saddam Hussein par le père d'al-Hilli, Kadhim, qui auraient pu attirer les convoitises d'une mafia européenne (on pense à la mafia balkanique), une mafia avide qui aurait découvert le magot et aurait été désireuse de la détourner. "Les services secrets allemands auraient transmis, à travers le Bureau de lutte antiterroriste de la gendarmerie, des éléments sur des liens entre la famille de Saad Al-Hilli et la fortune de Saddam Hussein, selon une source proche de l'enquête sur la tuerie de Chevaline.Des tensions seraient nées de l'éviction du père de Saad Al-Hilli de la liste des bénéficiaires de fonds appartenant à l'ex-dictateur irakien". Mais en ce cas, le meurtre de celui qui détenait sans doute la clé du coffre ne résoud rien, tout au contraire (à moins que le frère ne possède aussi l'accès !). On sait qu'avant de partir en vacances, al-Hilli avait fait changer toutes les serrures de son habitation : visiblement il craignait une visite de monte-en-l'air.  La mort récente du père d'al-Hilli, Kadhim, dans son appartement de Milgas, près de Malaga, en Espagne, demeure en effet elle-même mystérieuse (il est mort en août dernier, et on avait retrouvé son corps six jours seulement après sa mort) : la famille aurait-elle été "suivie" des années par d'anciens partisans du parti Baas, avec lequel Kadhil avait rompu (il avait été torturé par les envoyés de Saddam). Un Saddam grand collectionneur d'armes, qui faisait plaquer or ses préférées (son arme perso étant de préférence un Glock, retrouvé sur lui lors de sa capture). Mafia ou anciens partisans de Saddam, cela fait deux pistes supplémentaires à étudier !

C'est donc plutôt ce fameux pistolet (et son calibre particulier pour cette marque) qui demeure avant tout la clé de l'énigme, par l'étrangeté de son utlisation pour un tel massacre. Un pistolet peu répandu mais parfois annoncé à vendre, comme celui-ci, en février 2011, un modèle suisse de 1929 (ou 1934), en calibre 7,65 mm, vendu dans un état moyen 790 francs suisses seulement (incroyable facilité cette vente d'arme !). On avait imaginé que seul un Skorpion (ici à gauche) crachant ses 800 coups minute aurait pu servir à une telle débauche de tirs. On s'aperçoit que c'est une arme de collection juste capable de 20 tirs/minute qui en est responsable : cela paraît totalement inadéquat pour une telle exécution. Le Luger n'est pas la "bonne" arme pour ce genre de délits, comme le rappelle ici le "Scotland Yard Blog" : prenons, par exemple, le mécanisme d'éjection par "doigt", où la cartouche usagée est éliminée par un levier assez archaïque qui tire directement en arrière. Afin de garder un engin comme celui-ci en bon état, le propriétaire devait connaître beaucoup de choses sur les armes et surtout ce type particulier d'arme. Le propriétaire aurait dû utiliser beaucoup de temps pour s'habituer à son éjection coulissante inhabituelle (un petit schéma animé nous éclaire sur ce qui est dit, comme une petite vidéo nous explique comment un Luger va éjecter des douilles partout.mécaniquement, c'est un mouvement complexe à chaque tir). "En outre,si la charge de la munition n'était pas réglée correctement dans le chargeur, le doigt ne fonctionne pas correctement, et il peut causer un bourrage. Ainsi, pour un bon fonctionnement, la charge devrait être maximale. Une charge maximale signifie que le niveau de bruit généré sur le tir serait extrême, au lieu d'une faible charge pour obtenir des résultats non bruyants, ce qui peut être souhaitable pour le tir multiple dans un quartier calme et boisé où les randonneurs et les cyclistes pourraient arriver sur les lieux du crime à chaque seconde, comme cela a été le cas". Bref, ce n'est absolument pas l'arme à utliser pour ce genre d'action, ou de "contrat" si on considère qu'il s'agît d'un assassinat commandé !

Enfin, au moment où je clos ce dossier, une information nous vient d'Angleterre... qui nous ramène aussitôt à ma fameuse piste nigériane : car c'est bien un ressortissant du pays, Abiodun David John, 33 ans, vivant à Salford, près de Manchester, qui a tenté d'accéder aux comptes bancaires du chef de famille assassiné. Et ce, quelques jours après les assassinats, provoquant une sorte de cause à effet. Entendu par la police, l'homme a déclaré qu'il n'y était pour rien et que son téléphone et son compte internet devaient avoir été piratés. Quelques jours plus tard, on s'acheminait vers une énième théorie.... de tireur fou. Un homme sorti de la forêt pour se payer une cible au hasard, manque de chance ce serait tombé sur la famille anglaise et sur le cycliste français, qu'il aurait abattu en premier. Cela semble difficilement compréhensible, et ça n'accréditerait que le choix surprenant de l'arme, en fait et le côté fort désordonné de l'attaque. Mais cela reste une piste possible, en effet !

Un pro du genre ne va pas s'équiper d'une arme de collection de 80 ans d'âge (pour un Luger portugais en 7,65 mm) !!! Avec un seul chargeur, en premier lot de tirs, il peut certes tuer toute la famille, mais pas avec deux balles, ou alors il n'a pas le droit à l'erreur, et vise donc parfaitement, alors que l'impactage sur le véhicule démontre le contraire : on a canardé (les vitres) au minimum avec deux chargeurs, tant les traces sont nombreuses sur le véhicule, (et "fini" les personnes avec le troisième). Les cinq tirs consécutifs sur le malheureux cycliste montrent aussi une forme d'impréparation des assassinats : un "pro" de l'éxécution n'aurait jamais tiré aussi près d'une zone de passage (une deuxième route est visible non loin de là) !!! Les tirs ont eut lieu, visiblement, à des distances différentes et le tireur s'est approché du véhicule pour tirer la deuxième balle sur chacun des passagers.  Avec un pistolet que "chaque soldat Allié voulait avoir au moins un exemplaire de cette arme, qui est d'ailleurs devenu monnaie de troc pendant la Seconde Guerre mondiale au sein des compagnies américaines" raconte-t-on à son propos, ce qui étend encore le champ d'investifation (tout en sachant que pour tirer autant sans s'enrayer, avec une aussi ancienne arme, on a affaire à quelqu'un qui entretient parfaitement son matériel). Non vraiment, à ce stade, on plaint les enquêteurs, pour résoudre cette énigme mettant en cause des détails matériels aussi surprenants.

Car tout repose en définitive donc sur un étonnant pistolet Luger dont le nom même (Parabellum) provient de la devise est "Si vis Pacem, para bellum" (si tu veux la paix, prépare la guerre) : tout un message déjà, avant même que les balles n'en sortent...

une liste d'articles sur la question :

http://www.metrofrance.com/dossier/la-tuerie-de-chevaline/

un point relativement récent sur l'affaire :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/10/27/01016-20121027ARTFIG00412-chevaline-le-tueur-etait-seul-et-determine.php

PS : à noter que tout cela s'est passé à Chevaline, qui, étrange coïncidence, est aussi le nom du système entièrement secret élaboré par les anglais pour séparer les têtes nucléaires de leurs fusées Polaris....


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19 réactions à cet article    


  • Georges Yang 26 novembre 2012 12:17

    Morice

    Profitez de mes dernières interventions

    Vous avez osé impliquer la secte Boko Haram. Il est facile de démonter vos arguments et vos analyses, dans ce cas comme dans d’autres. Dans l’affaire de la tuerie de Chevaline, l’escroc Abodiun David qui a essayé de pirater les comptes de la victime est un Yoruba du sud du Nigeria, une ethnie chrétienne et animiste, les membres de Boko Haram sont surtout des Haoussas, musulmans vivant dans le nord du pays. Un Yoruba membre du Boko Haram est très improbable du fait du fort antagonisme entre les deux ethnies. Par contre, les escroqueries dites à la nigériane sont souvent le fait de Yorubas

    Votre méconnaissance du sujet saute aux yeux, sur ce thème comme sur tant d’autres !


    • tchoo 26 novembre 2012 15:33

      vous êtes dans le flou, aussi
      beaucoup de coincidence dans cette affaire quand m^me
      étrange les activités du cycliste, il aurait été boulanger ou plombier ce serait plus clair

      peut-on imaginer uen autre arme qu’un Luger mais de même calibre, le Luger étant là pour brouiller les pistes ?


      • morice morice 26 novembre 2012 15:49

        peut-on imaginer uen autre arme qu’un Luger mais de même calibre, le Luger étant là pour brouiller les pistes ?


        NON : l’analyse balistique est formelle, et en prime, lors de l’attaque, l’assassin a perdu un élément de son pistolet : ce ne peut être que le Luger.

      • TicTac TicTac 26 novembre 2012 15:35

        Un seul commentaire pour cet article fouillé.

        Permettez moi de jeter mon écot.

        On ne pourra pas dire que vous omettez quoi que ce soit dans vos recherches.

        J’ai toutefois un peu de mal, comme d’habitude, avec vos conclusions sentencieuses comme celle du cycliste abattu de 5 balles, ce qui démontrerait qu’il n’était pas la cible (paragraphe suivant la photo « timeline »).

        • morice morice 26 novembre 2012 15:52

          J’ai toutefois un peu de mal, comme d’habitude, avec vos conclusions sentencieuses comme celle du cycliste abattu de 5 balles, ce qui démontrerait qu’il n’était pas la cible (paragraphe suivant la photo « timeline »).


          disons que s’il avait été la cible, il aurait hérité d’une seule ou de deux. L’acharnement des tirs est pour moi la preuve qu’il PASSAIT au moment des premiers tirs : une cible en mouvement hérite de davantage de balles qu’une cible fixe, non ???

          ou trouvez-moi une autre raison pour autant de balles sur le corps, vu que les autres n’en ont que deux.

          • TicTac TicTac 26 novembre 2012 18:08

            Je ne sais pas Morice.

            Précisément, je pense que partir dans des conjectures est au mieux prématuré.
            C’est l’enquête qui doit faire dire aux faits quelle est la meilleure conclusion à prendre et non l’inverse.
            Le fait qu’il ait hérité toutes ces balles vient peut-être simplement du fait qu’il n’était pas, lui, enfermé dans l’habitacle du véhicule, comme vous le dites, mais ça ne caractérise pas pour autant son statut dans cette affaire.

          • morice morice 26 novembre 2012 15:53

            Amusant le moinssage aujourd’hui. Les amis des amis de celui qui a beuglé son départ à plus de 20 reprises sont déjà tous venus....


            • TicTac TicTac 26 novembre 2012 18:17

              C’est vrai, qoui, il est impensable que ces moinssages émanent de personnes qui n’aiment pas l’article ou les commentaires.

               smiley

            • morice morice 26 novembre 2012 19:03

              , il est impensable que ces moinssages émanent de personnes qui n’aiment pas l’article ou les commentaires.



              ce doit être pour le« fun » alors : celui de vouloir détruire Agoravox, vu que ce qu’ils ont créé après en avoir été virés se meurt à petit feu : ils étaient trois, il y en a un de parti et ensuite un second, ne reste que le vieux grigou acariâtre, jardinier en charentaises qui ressasse déjà le passé de son site flamboyant à 10 posts/jour.

            • morice morice 26 novembre 2012 17:26

              pas malin comme post : la famille d’origine pakistanaise ne travaillait pas dans ce domaine.


              • vroum 26 novembre 2012 18:56

                une arme absolument pas réputée pour son tir rapide

                la video est volontairement ralenti,le cycle de rearmement du luger et aussi rapide que n’importe quel pa, seul la faible contenance de son chargeur le ralenti réellement
                une video ou un luger tir vite
                http://www.youtube.com/watch?v=5t8OY6FDeaw


                Quels « fragments » peut laisser tomber un Luger enrayé ?

                vue que le luger a servi d’assommoir je dirait des morceaux de plaquette de crosse


                le « Scotland Yard Blog »

                ceux sont des incultes en matière armurière,notamment quand ils affirment que le luger a besoin d’une munition fortement chargée pour fonctionner, c’est tout le contraire.
                l’arme a était fabriquer au début du 20eme siècle pour fonctionner avec des munitions de l’époque nettement moins charger que celle de maintenant.
                utiliser des munitions actuelle pour faire fonctionner un luger est le plus sur moyen de le détruire
                le reste de leurs explications vau pas mieux

                aprés un truc qui m’énerve, c’est le fait de parlez de « tueur professionnel » qui utiliserait des « moyens et des methodes de professionnel » pour acomplire leur taches
                dans les fait en europe de l’ouest les règlements de compte sont effectuer par des hommes de main dont c’est pas la spécialité(ils ne vivent pas de leurs assassinats)et qui effectueront une poignées de contrats dans leur carrière,sa n’a rien a voir avec l’image qu’on se fait des tueur a gages
                quand au moyens mis en œuvre l’actualité (corse,marseille,grenoble,paris) nous le montre c’est pas du matos très particulier, en gros des ak47 de fusil de chasse ou a pompe et des pistolet et revolver de tout calibre ceux qui est dispo au moment en somme
                quand au mode opératoire c’est généralement en pleine rue (avec le visage caché)avec des témoins partout, pour la discrétion ont repassera


                • morice morice 26 novembre 2012 19:06

                  ans les fait en europe de l’ouest les règlements de compte sont effectuer par des hommes de main dont c’est pas la spécialité(ils ne vivent pas de leurs assassinats)et qui effectueront une poignées de contrats dans leur carrière,sa n’a rien a voir avec l’image qu’on se fait des tueur a gages


                  ce n’est guère plus rassurant ce que vous dites !

                  quand au moyens mis en œuvre l’actualité (corse,marseille,grenoble,paris) nous le montre c’est pas du matos très particulier, en gros des ak47 de fusil de chasse ou a pompe et des pistolet et revolver de tout calibre ceux qui est dispo au moment en somme.

                  est ce que je vous parle ici de ça ? NON. Je vous parle de ce CAS fort particulier, pas d’une journée ordinaire à Marseille !

                  • Herlock Sholmes Herlock Sholmes 26 novembre 2012 22:48

                    Une affaire qui rappelle étrangement l’affaire Dominici...


                    La tentative de fuite du père face à un tireur déterminé, en abandonnant une fille qui sera sauvagement frappée à la tête par manque de munitions...Mais à Lurs, on retrouva la carabine USM1 brisée et jetée dans la Durance... 

                    Le commissaire Sébeille voulut faire parler l’arme, sans y arriver complètement, avec les techniques de l’époque. C’est la réparation par un bricolo, du garde-main, qui signa la piste du crime local...

                    Ici, on est plus sur un rendez-vous get-apens et l’utilisation d’une vieille pétoire de précision « Made in Switzerland », qui a laissé traîner des douilles caractéristiques (à collet étroit) ,signe la piste suisse...

                    Alors pour qui travaillait ce mystérieux (’motard ?) barbouze, venu de Suisse semble-t-il avec plusieurs chargeurs garnis dans ses poches ???

                    Al Hilli étant la cible principale, pour quel motif « certains » voulaient le flinguer ?

                    • morice morice 26 novembre 2012 23:42

                      Alors pour qui travaillait ce mystérieux (’motard ?) barbouze, venu de Suisse semble-t-il avec plusieurs chargeurs garnis dans ses poches ???


                      il ne visait peut-être pas la famille ni le cycliste, mais faisait un « carton » qui sait....

                      Al Hilli étant la cible principale, pour quel motif « certains » voulaient le flinguer ?

                      Ça il me semble avoir fait le tour là avec les deux épisodes, non ?

                      le rappel de l’affaire Dominici n’est pas une mauvaise piste, cela deviendrait en ce cas une histoire locale de « dérangé »... chose qui mérite aussi attention comme vous allez bientôt le voir en effet...

                      • franc tireur 27 novembre 2012 13:50

                        C’est sur qu’avoir dans un périmètre si réduit et improbable un expert en satellites,un employé sous traitant d areva et un ex de la RAF peut poser pose certaines questions

                        Mais perso je pense qu il faudrait exploiter la piste du père de l irakien,c est la moins compliquée(le tueur fou est peu plausible)

                        Par ailleurs avait il rdv dans cette foret,et se sentant potentiellement en danger a t il volontairement emmener sa famille avec lui pour se couvrir ? La famille a t elle ses habitudes dans la région ?
                        Ca peut nous rapprocher de la Suisse ,la ou le tueur s est dailleurs probablement échappé


                        • franc tireur 27 novembre 2012 13:56

                          Car si le tueur a semblé paniqué et sous provisionné en munition c est peut etre qu il ne s attendait pas a voir said accompagné de sa famille
                          dans cas l hypothèse d un rdv secret (qui a mal tourné ou pas) est plausible


                          • morice morice 27 novembre 2012 15:01

                            C’est sur qu’avoir dans un périmètre si réduit et improbable un expert en satellites,un employé sous traitant d areva et un ex de la RAF peut poser pose certaines questions


                            pas vraiment : il habite là depuis des années et fait du vélo au même endroit durant tout ce temps....

                            Par ailleurs avait il rdv dans cette foret,et se sentant potentiellement en danger a t il volontairement emmener sa famille avec lui pour se couvrir

                            Difficile à dire : il semble s’être décidé pour son lieu de vacances au dernier moment, mais sans véritable pression, à part qu’il avait fait changer ses serrures dans sa maison : ce qui serait une pression en effet.

                            « dans cas l hypothèse d un rdv secret (qui a mal tourné ou pas) est plausible »
                            oui, également.


                            (le tueur fou est peu plausible)

                            la piste est étudiée aujourd’hui à l’épisode 3..

                            • Harry Mature 29 novembre 2012 21:00

                              Les vélos haut de gamme se revendent très mal avec une décote de 50 % et c’est un marché étroit ou il serait aisé de pister pour la police


                            • Harry Mature 29 novembre 2012 20:58

                              Le Luger conçu à la fin du XIX siècele est fort peu fiable en fonctionnement, entretient délicat et exigeant, Il n’a jamais été copié c’est un signe. Les marques de munitions doivent être choisies et testées il ne les ’accepte pas toutes. Utiliser cette pièce de musée avec un risque d’enrayage très élevé est très surprenant. Le calibre est spécifiquement suisse.

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