Turquie / Douze personnes arrêtées lors du Congrès du Parti Démocratique des Peuples (HDP)
Bref historique
Le Parti démocratique des peuples (en turc : Halkların Demokratik Partisi (HDP), en kurde : Partiya Demokratîk a Gelan) est un parti politique turc représenté à la Grande Assemblée de Turquie. Situé politiquement à gauche et issu du mouvement politique kurde, il se veut « représenter la société turque dans sa diversité » et rester dans la continuité du mouvement du parc Gezi (2013). Il défend par ailleurs les droits des Kurdes, des femmes et des LGBT. En 2018, après les vagues de purges menées par le président Recep Tayyip Erdogan, près de 26 000 militants et sympathisants du HDP ont été incarcérés[1].
Le parti a connu plusieurs attaques de la part du gouvernement islamo-conservateur turc. La plus connue est celle du 4 novembre 2016, quand les coprésidents du HDP, Sellahattin Demirtas et Figen Yüksekdag, ont été arrêtés avec neuf autres députés (Sırrı Süreyya Önder, Leyla Birlik, Ferhat Encü, Ziya Pir, Nursen Aydogan, İdris Baluken, Gülser Yıldırım, Abdullah Zeydan et Selma Irmak) du parti pour des liens supposés avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Deux autres députés du HDP ont été arrêtés plus tard (İmam Taşçıer et Nihat Akdoğan). (…)
Outre les députés, des centaines de cadres du parti ont été arrêtés et près des trois quarts des maires élus de cette formation ont été suspendus, voire interpellés, et des administrateurs nommés à leur place.
Le , la justice turque ouvre une enquête à l'encontre de la nouvelle coprésidente, Pervin Buldan, élue la veille, et du député Sirri Süreyya Önder, pour avoir dénoncé, lors du congrès du parti, la 2e intervention militaire turque en Syrie. Le lendemain , l'ancienne co-présidente du parti, Serpil Kemalbay, est à son tour arrêtée pour les mêmes raisons
Le , Demirtaş est condamné à quatre ans et demi de prison pour « propagande terroriste »[2].
L’actualité
Selon le quotidien turc Hurriyet[3], le bureau du procureur général d'Istanbul a annoncé que 12 personnes ont été arrêtées dans le cadre des enquêtes lancées sur le congrès régional du Parti démocratique du peuple (HDP).Parmi elles se trouvent des membres de la direction du parti, selon l'annonce du parquet général, dont l'ancien président provincial du parti dans la province de Kars.
Il est rappelé que le bureau du procureur général d'Istanbul a ouvert des enquêtes contre des membres du parti, après qu'au cours du 4e congrès ordinaire du parti à Istanbul qui a eu lieu le 12 décembre, des slogans aient été entendus faisant, selon le Procureur, référence à la connexion du parti avec des organisations terroristes.
Le gouvernement turc interdit à quiconque de parler des problèmes du pays. L’économie et les agressions de l’armée turque contre les voisins de la Turquie sont de l’ordre des sujets interdits. De même, la question des minorités à l’intérieur de la Turquie, notamment les questions des Kurdes et des Alévis sont inexistantes pour les islamo-conservateurs au pouvoir. Enfin, la personne du président, de sa famille et de ses proches constituent un tabou pour les Turcs ; la législation du pays, adoptée par les islamo-conservateurs avec les ordres de Recep Tayyip Erdogan, les protège de toute critique, sous peine de poursuites et d’emprisonnement…
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