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Accueil du site > Tribune Libre > Turquie : les fantômes de l’Anatolie (I)

Turquie : les fantômes de l’Anatolie (I)

Le site kurde Nasname met en ligne un long article de Tolga Eren. L’auteur apporte sa pierre à la campagne d’excuses en cours en Turquie et décrit les fantômes qui hantent l’Anatolie : le peuple arménien exterminé et dépouillé de ses territoires ancestraux mais également les Grecs, les Assyriens, les Yézidis, les Kurdes...

Ici, pas de langue de bois : Tolga Eren parle du génocide des Arméniens, des dédommagements, des territoires symboliques que la Turquie devrait rendre aux Arméniens, de l’usurpation des biens des Arméniens... L’auteur décrit la culture millénaire des peuples chrétiens, une culture éliminée dans une Anatolie désormais exangue. Il critique ses compatriotes de Turquie : "C’est vous qui êtes plus forts, plus grands et vous êtes ceux qui leur infligez des souffrances. Mais c’est toujours vous qui savez le mieux jouer le rôle de la victime". Un émouvant témoignage dont le Collectif VAN vous propose la traduction de la première partie.


Tolga Eren : Un fantôme se balade en Anatolie

Un fantôme se balade en Anatolie. C’est le fantôme des innocents qui ont subi le génocide, c’est le cri de la majorité silencieuse de l’Anatolie. Ils ne sont pas seulement les ancêtres des Arméniens vivant en Arménie. Ce sont les Grecs, les Kurdes, les Assyriens, les Chaldéens, les Nestoriens, les Yezidis, les Alevis, ce sont les habitants de ces terres. En vérité, ils sont l’Anatolie. Et pour que ces âmes se reposent en paix, je m’agenouille. Je présente mes excuses pour que la malédiction se lève, pour que ces terres retrouvent la sérénité et la paix. Je ne me contente pas de présenter des excuses, j’ouvre mes bras à ceux qui sont dispersés partout dans le monde mais qui n’ont pas d’autre patrie que l’Anatolie, aux vrais enfants de l’Anatolie les Arméniens, les Grecs et les Assyriens et je les invite dans leur pays d’origine. Je leur dis "venez s’il vous plait", "Bienvenue dans votre pays d’origine ", revenez sur ces territoires vides, déserts, maudits, visités par des fantômes, pour que cette terre retrouve sa vitalité et son âme. Je fais cela au nom de l’humanité. J’en suis redevable. Car il faut plus que la demande d’excuses…


En réponse à ceux qui demandent "pourquoi demandons-nous des excuses ?" : une demande d’excuses n’est pas suffisante, vous devez vous agenouiller et pleurer.

Nous étions de jeunes enfants, lors des réunions familliales, mon père la racontait, et tout le monde autour de lui aussi. C’était une histoire de fantômes. Mon père avait été affecté à Yozgat Bogazliyan, pour sa première mission en tant que jeune lieutenant. D’après ce qu’il racontait, il travaillait à l’Hôtel de Ville et les nuits il était souvent de garde tout seul dans ce vieux bâtiment sinistre. Dès son arrivée, il avait entendu des récits et des légendes populaires. Au début il s’était dit que les soldats lui racontaient ces histoires pour lui faire peur. Selon eux, son prédécesseur avait perdu la raison.

Mon père racontait ces histoires de la façon suivante : on savait déjà qu’en 1915 dans ce lieu même, un grand massacre des Arméniens avait eu lieu. Le sous-sol de l’Hôtel de Ville était rempli de terre. Selon les récits, les Arméniens assassinés devaient y être enterrés. Toujours selon les récits, il se passait des choses étranges dans ce bâtiment. Par exemple, dans une pièce où les chaises et les tables étaient rangées la nuit, les soldats trouvaient le lendemain matin la pièce dans un désordre total.

Ou encore le portail de l’Hôtel de Ville, qui d’habitude ne pouvait être ouvert que par 10 soldats et avec beaucoup de difficulté, s’ouvrait et se fermait bruyamment au milieu de la nuit. Une nuit, lors de sa garde, mon père a entendu des pas qui montaient et descendaient bruyamment les escaliers menant à son bureau, il a pris son arme et a crié derrière la porte « qui est là ? ». D’après la résonance des bruits, la personne qui était montée devait se trouver juste derrière la porte. Mon père a écouté silencieusement à la porte. Lorsqu’il a ouvert la porte, il n’y avait personne.

Voilà le genre d’histoires qu’il nous racontait. Celles dont je me souviens. Il paraît qu’aujourd’hui, à la place de ce bâtiment, il y a un parc. Je me rappelle qu’à l’époque j’avais très peur. Qui étaient ces Arméniens ? Des créatures fantastiques, des djinns, qui étaient-ils ? Une image très mystique était collée aux Arméniens, lorsqu’on parlait d’eux, une étrange ambiance s’installait, ils étaient comme des héros de contes fantastiques, des êtres imaginaires. Il fût un temps où ils étaient là mais ils n’y étaient plus, étaient-ils vraiment des fantômes ou des extraterrestres ? Voilà comment j’ai pris connaissance, la première fois, des massacres des Arméniens et comment durant les années suivantes, mon intérêt croissant sur la question s’est développé. La première fois, lorsque Ciller (Nota CVAN : femme Premier ministre turc) avait dit "Nous sommes tous Kemal Bey, le préfet de Bogazliyan", je me suis rappelé cette histoire. Et la dernière fois, lorsque les détenus de l’affaire Ergenekon avaient organisé des manifestations intitulées « Les marches de Kemal Bey ». Oui, Kemal Bey disant « je suis innocent ». En quelque sorte, il était vraiment innocent. Car il avait simplement appliqué les ordres venus du centre. Seulement, il y avait aussi des préfets qui avaient refusé d’appliquer les ordres et ils avaient été exécutés à cause de leur désobéissance.

Ce qui est intéressant, c’est qu’il existe un peu dans chaque région des histoires semblables transmises de bouche à oreille. Les hommes se rappellent ce qui s’est passé, le subconscient populaire connaît les événements vécus. Les Arméniens découpés ont été jetés dans ce lit de rivière, ou bien dans cette caverne, les Arméniens ont été égorgés, ou encore ce puits est rempli d’Arméniens. Plein d’histoires de ce genre. En vérité, si vous posez la question aux champs et aux montagnes, ils vont hurler ce massacre. Oui, un fantôme se balade en Anatolie. Et ce fantôme se fait ressentir partout, de Yozgat à Marache, d’Urfa à Tokat, de Diyarbakir à Trabzon, d’Adana à Bitlis, à Mouche, à Erzurum, à Sivas, à Samsun partout. Mais partout, il fait sentir son existence.

Vous pouvez partout ressentir cette triste énergie, l’existence de ces hommes victimes d’un carnage, dans un village abandonné, dans une église en ruine, sur une pierre gravée, sur un morceau de khatchkar brisé. Sur ces terres où ses propres enfants vivaient il y a longtemps, vous entendez une mélodie ancienne ; l’espace d’un instant vous entendez leurs rires pleins de joie, vous les voyez travailler dans les champs, ils vont dans leurs églises, ils célèbrent leurs mariages, vous entendez les pleurs des nouveaux-nés, des gens simples, un peuple qui nous ressemble ; ils respirent, bruns, minces, petits de taille, exactement comme nous, exactement comme toi et comme moi, leurs soucis, leurs préoccupations, leurs souffrances, leurs tristesses, leurs joies, leurs voix résonnent sous la coupole du ciel, leurs traces ne s’effacent pas, tous les efforts sont vains : les traces ne peuvent pas disparaître.

C’est la plaie saignante de l’Anatolie. Et on est déjà en retard pour soulager cette plaie saignante. Nos intellectuels ont signé en-dessous d’une œuvre honorable. L’histoire va parler d’eux avec reconnaissance et respect. Et cette campagne va peut-être rendre un petit peu de paix aux âmes. Les Arméniens ne sont sans doute pas les seuls à avoir subi un génocide en Anatolie. Les Grecs Pontiques, les Grecs Egéens, les Assyriens, les Yezidis, les Kurdes ne doivent pas être oubliés. La vérité est que ce sont les antiques peuples anatoliens qui ont été éliminés, ce qui est éliminé, c’est la culture millénaire anatolienne. En fait, cet Etat a tellement de choses pour lesquelles il doit demander pardon. Après les massacres d’Arméniens, de Pontes et d’Assyriens, en commençant par les massacres du Dersim, de Zilan, jusqu’à l’impôt sur les biens, les événements des 6-7 septembre, de Kahramanmaras, le putsch du 12 septembre, les traitements inhumains dans la prison de Diyarbakir, et Sivas…

Bien entendu, les réactions virulentes n’ont pas tardé après cette campagne de signatures. On dit que ces intellectuels sont des ’soi-disant intellectuels’ et qu’ils vont nuire aux intérêts de la Turquie. Oui, en vérité c’est leur seule préoccupation, leur seule crainte. Car ils n’ont pas le moindre intérêt pour la vérité. Alors que l’intellectuel représente la conscience de la société, et que la conscience pousse, avant tout, à s’interroger soi-même. L’intellectuel s’intéresse seulement à la vérité. Mais les autres se posent uniquement la question de savoir si leur intérêt va être atteint ou non.

Que se passe-t-il s’ils réclament des dédommagements ? Mes amis, n’utilisez-vous pas fréquemment l’expression "le doigt coupé par la justice ne fait pas souffrir" ? Si tu as emmené un peuple jusqu’au point de sa disparition et tu t’es approprié par usurpation tout ce qu’il possédait, si tu as créé ta bourgeoisie nationale de cette manière, il y aura sûrement un prix à payer à cela. Evidemment tu dois le payer. Payer pour tes pêchés, afin d’obtenir une place digne dans les rangs de l’humanité, tu vas le faire bien entendu. L’Allemagne ne l’a-t-elle pas fait ? De nombreux autres ne l’ont-ils pas fait ? N’ont-ils pas avoué leurs crimes ? N’ont-ils pas présenté leurs excuses ? N’ont-ils pas payé des indemnités ?

Et s’ils demandaient des terres ? Ça, c’est la plus grande phobie ! Qu’est-ce que nous sommes enfermés dans les tabous ! La pensée libre ne pourra jamais fleurir sur ces terres. Alors réfléchissons un instant, si tu donnais symboliquement Ani ou bien le mont Ararat, qu’est-ce que tu perdrais ? Ne peux-tu pas faire ce geste de bonne volonté en ces jours où même Israël fait bouger ses colons du Golan malgré les anathèmes des gens déplacés ? N’as-tu vraiment pas du tout confiance en toi-même ? Non, ils n’étaient même pas dignes d’une pierre : lorsqu’ils ont supplié pour avoir une seule pierre de l’Ararat et la mettre dans les fondations d’Echmiadzine, tu l’as refusée, pour toi : tu as peur de ne donner ne serait-ce qu’une seule pierre. Au nom de la paix, une seule pierre est-elle de trop ? Non, au nom de la paix, tout peut être fait, mais tu ne l’as toujours pas compris. Car la culture de la paix n’a jamais germé chez toi. Tu as toujours sanctifié la guerre, tu l’as érigée sur la stèle. La terre se mérite en faisant la guerre. C’est vrai, car tu n’as jamais possédé une terre sans faire la guerre. Tu n’as jamais eu une ville que tu avais créée toi-même, non plus. Peut-être, accuses-tu les Arméniens parce qu’ils n’ont pas suffisamment pu défendre leur patrie ? Peut-être le leur reproches-tu car ils n’avaient pas construit de muraille comme les Chinois l’ont fait. Toi, tu n’as jamais écouté les leçons de Jésus non plus. Si tu avais demandé à tes frères chrétiens, ils te l’auraient expliqué. Tu n’as même pas entendu les paroles de Mevlana, dommage.

Vous dites, pourquoi devons-nous faire des excuses, c’est à eux de s’excuser. Ayez pitié ! Vous faites endurer une telle privation à un grand peuple, vous le chassez de sa patrie, il ne suffit pas de s’excuser, vous devriez vous agenouiller et pleurer. Tout comme le chancelier allemand qui s’est agenouillé et a pleuré à Auschwichtz. C’est vous qui êtes plus forts, plus grands et vous êtes ceux qui leur infligez des souffrances. Mais c’est toujours vous qui savez le mieux jouer le rôle de la victime. Malgré le fait que vous soyez un grand empire, malgré le fait que durant des siècles, les peuples ont été oppressés par vous, on ne sait pas comment ça se fait mais c’est toujours vous qui êtes la victime, et depuis 80 ans, vous vous êtes nourris de cette littérature. Ne comprenez-vous pas que c’est à vous de vous montrer grand, de faire le bon geste, de faire le premier pas ? Peut-on envisager une autre façon ? Est-ce que cela aurait une valeur ? Cela ne vous semble pas un peu étrange ? D’un côté, un peuple qui se comporte comme un enfant cassé, malheureux, usé psychologiquement, qui a, voire même, perdu son équilibre mental, planté dans l’histoire, toujours pas guéri de la perte de sa patrie millénaire, dispersé partout dans le monde, un peuple traumatisé, de l’autre côté une Turquie forte, riche, prospère, autrement dit : « qui a le gîte et le couvert alors qui est contente ». Qui doit faire le premier pas mon frère ? Qui ? Qui souffre de cette douleur et qui va la vivre éternellement, vous ou eux ?

Vous dites, les Arméniens ont trahi la patrie alors ils ont mérité la déportation. Il faut d’abord poser la question : quelle patrie ? Personne n’était obligé de vivre sous la tyrannie ottomane, surtout pas sous la tyrannie d’un empire pourri, dégénéré. Peut-on justifier l’anéantissement d’un peuple entier en prétextant l’existence de groupes menant des combats politiques ou des combats nationaux ? Les manifestations, les protestations, la recherche de la justice et des droits d’un peuple, sont-elles des raisons suffisantes pour le faire disparaître ? Cela ressemble aux tentatives d’élimination du peuple kurde en prétextant l’existence du PKK. Mais rien ne change, n’est-ce pas ? Aujourd’hui encore, la réponse donnée aux exigences des Kurdes pour défendre leur culture nationale est l’oppression par la violence au détriment de milliers de vies sacrifiées et en dépensant des millions. Et je connais de nombreuses personnes qui auraient déporté les Kurdes sans la moindre hésitation si les conditions s’y prêtaient et si les moyens de communication n’étaient pas si développés.


Traduction du turc : S.C. pour le Collectif VAN - 08 janvier 2008 - 07:30 - http://www.collectifvan.org/

Article mis en ligne sur :

Turquie : les fantômes de l’Anatolie (I)


Lire aussi :

Turquie : les fantômes de l’Anatolie (II)

Turquie : les fantômes de l’Anatolie (III)


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6 réactions à cet article    


  • Marsupilami Marsupilami 31 mars 2009 16:39

     @ L’auteur

    Très beau texte, merci de nous l’avoir fait connaître.

    @ Hal 2000

    Le caractère islamique de l’empire Ottoman n’a rien à voir avec les massacres commis par les arméniens, puisque ceux-ci se sont produits sous le règne "laïc" d’Attatürk. Du temps de l’empire Ottoman, ils étaient bien sûr dhimmisés, mais nombre d’entre eux ont été hauts fonctionnaires dans cet empire, et ils avaient une assez large autonomie dans les territoires où ils étaient majoritaires.


  • flammekueche 31 mars 2009 16:59

    Pas tout à fait, car de nombreux pogroms (massacres) contre les arméniens ont été organisé entre 1880 et 1914 et donc bien avant le génocide et Mustapha Kemal. A moins que tu ne considères plusieurs centaines de milliers de victimes comme un détail de l’Empire Ottoman.


  • Marsupilami Marsupilami 31 mars 2009 17:36

     @ flammekueche & megacef

    Vous avez bien entendu raison, et mon but n’était pas de dire que tout était rose pour les arméniens sous le joug islamisto-ottoman (c’est pas mon genre de dire du bien de l’Islam). Je voulais simplement préciser que les grands massacres d’arméniens qu’évoquaient ce texte et le commentaire de Hal avaient été le fait des "laïcs" d’Attatürk… et j’avais à desseins mis des guillemets, vu que s’il est certain que Mustapha Kemal était un authentique athée laïc qui voulait débarrasser son pays du fardeau de l’islam, il est évident que ses troupes étaient très loin d’être aussi éclairées que lui.


  • frédéric lyon 31 mars 2009 17:27

    Il est bon de rappeler le massacre des Arméniens, mais il ne faut pas oublier non plus le massacre des Grecs par les Turcs.

    L’Anatolie a appartenu aux Grecs depuis la plus haute antiquité jusqu’à la prise de Byzance et la destruction de l’Empire Grec Byzantin par les Turcs au quinzième siècle. L’Anatolie était alors peuplée de Grecs et d’Arméniens.

    L’invasion et la conquête Turque au quinzième siècle s’est accompagné du massacre général et systématique des populations non-turques. Un massacre qui s’est poursuivi lors de l’invasion Turque de l’Europe qui a été stoppée deux fois devant Vienne, en 1529 et en 1683, grâce à la résistance des Autrichiens et des Hongrois.

    La libération des peuples slaves de l’ancienne Yougoslavie et des Grecs de la péninsule Héllénique de l’occupation Turque s’est accomplie dans la douleur, au prix de nouveaux massacres commis par les Turcs (massacre général de toute la population Grecque de l’Ile de Chio, par exemple).

    L’irruption des tribus Turque en Occident, en provenance des fin-fond de la steppe d’Asie Centrale s’est accomplie en marchant sur des millions de cadavres.

    Les Turcs, fort heureusement, ne pourront pas massacrer aujourd’hui les Kurdes, comme ils ont massacré tous les autres peuples, alors qu’ils sont aujourd’ui sous les yeux de la communauté internationale, grace aux progrès de la communication et de l’information.


    • Hieronymus Hieronymus 31 mars 2009 23:58

      tres beau texte, merci @ l’auteur
      les Turcs individuellement sont souvent des gens tres sympathiques cependant
      il semblerait que l’empire Turc n’ait pas laisse que des bons souvenirs aux peuples ayant vecu sous sa tutelle, rien qu’en Algerie avant cette "horrible" conquete francaise, sous quel systeme vivaient donc ces habitants ? sans doute pour justifier leurs "malheurs" est il plus facile de s’en prendre aux Francais ..
      a l’evidence ce sont leurs voisins directs qui ont le plus "morfles", et le ressentissement est toujours vif a notre epoque chez les Grecs, les Kurdes et bien sur les Armeniens !
      comment un numeriquement petit peuple au depart, venu d’Asie centrale allait il reussir a conquerir le plateau anatolien puis ensuite a s’etendre en un vaste empire autour de la Mediterrannee orientale ?
      par la cruaute de ses dirigeants et de son systeme militaire qui allait frapper durablement les populations soumises !
      systeme des Janissaires, repressions feroces, actes gratuits de cruaute a l’occasion ..
      suite aux massacres de Chio en 1822 (immortalise par Delacroix) les puissances occidentales allaient se mobiliser et infliger une cinglante defaite aux Turcs a la bataille de Navarin en 1827, sans cela m’a un jour confie un Grec "eh bien les Turcs ils nous auraient tous massacres" !
      pour revenir aux Armeniens, je ne cherche nullement a nier le phenomene du genocide mais il faut rappeler le contexte tres particulier de la 1ere guerre mondiale ou la Turquie etait opposee a l’Allemagne, les Armeniens chretiens orthodoxes comme les Russes etaient soupconnes (non sans raison) de sympathie pro-russe et se sont retrouves traites en "ennemis de l’interieur" ; consequence : un peuple a disparu, l’Armenie "sovietique" est a peine 20% de l’Armenie historique a preuve le mont Ararat situe aujourd’hui en Turquie, que de souffrances, que de miseres, bon j’arrete ..


      • CVAN CVAN 1er avril 2009 15:58
        Merci pour vos commentaires.
        Pour information, Mustafa Kemal n’est absolument pas l’instigateur du génocide arménien et assyro-chaldéen qui a été perpétré avant son arrivée au pouvoir, entre 1915 et 1916, par le gouvernement Jeune-Turc dirigé par le Comité Union et Progrès. Kemal considérait même, à l’époque, que c’était un "acte honteux". Acte qu’il a malheureusement parachevé en jetant hors de Turquie 1,5 million de Grecs et en éliminant ou poussant à l’exil les Arméniens qui avaient survécu à la déportation.
         
        Plus d’informations sur : http://www.imprescriptible.fr/genocide

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