Ukraine, la contre-offensive quoi qu’il en coûte !
Zelensky et son état-major, avides de présenter des victoires médiatiques à leurs commanditaires de Washington, avaient prévenu que le 24 août, date anniversaire de l’indépendance de l’Ukraine, serait une journée de terreur pour la Russie. Et nul doute que la Russie a été terrorisée lorsque deux ou trois canots pneumatiques emportant une vingtaine d'hommes ont réussi à se faufiler en pleine nuit jusqu'aux côtes de la Crimée. Les membres du commando ukrainien, à peine débarqué, ont réussi à accrocher précipitamment un drapeau bleu et jaune sur un bungalow d'un village de vacances situé sur la plage.
Cet acte de « bravoure » dérisoire et pathétique a été présenté par LCI comme une victoire de la valeureuse Ukraine capable de porter des coups à la Russie et qu'importe si cette action « d'éclat » aura coûté une dizaine de vies au commando ukrainien, démontrant une fois encore le peu de cas que font les chefs de guerre ukrainiens de la vie de leurs hommes, dont le sacrifice aurait été doublement inutile puisque cette victoire médiatique de l'Ukraine a été supplantée par la mort du patron de Wagner.
Rabotino, une bataille pour rien
Mais Zelensky avait prévu d'annoncer d'autres victoires plus substantielles lors de sa conférence de presse du 24 août pour contenter son sponsor, les États-Unis, notamment la prise par ses troupes du village dénommé Rabotino, prise qui est censée ouvrir la route à Tokmak dans un premier temps et Melitopol et la mer Noire dans un second temps.
Rabotino était un petit village de 480 habitants situé à 7 kilomètres de la ville d'Orikhiv, base de départ de l’offensive ukrainienne dans ce secteur, placé sur la première ligne des trois lignes défenses russes avant Tokmak, située à 30 kilomètres, ville elle-même puissamment fortifiée et Melitopol, elle, est encore à 60 kilomètres.
Ce 27 août, Rabotino est toujours l'objet de combats acharnés, et cela fait plus de 80 jours que l'état-major Ukrainien tente désespérément de conquérir ce village en y envoyant vague après vague des milliers d'hommes se fracasser contre les défenses russes. Les observateurs estiment que l'Ukraine sacrifiée environ 2000 hommes et des centaines de véhicules pour ce petit village de moins de deux cents maisons.
Ce village n'a aucune valeur stratégique, mais les russes utilisent à leur avantage l'idée fixe des ukrainiens à vouloir prendre ce village pour décimer des brigades entières à distance avec leur artillerie, leurs hélicoptères et leurs drones. Les attaques répétées de l’armée ukrainienne sur ce village depuis le 4 juin horrifient les spécialistes militaires, car des centaines d’hommes se font tuer inutilement dans des assauts désespérés, sans ravitaillement ni soutien, pour un résultat inutile d’un point de vue militaire, d'autant plus que l'état-major ukrainien a été contraint d'envoyer à l'assaut du village la fameuse 82eme brigade dotée des chars Challengers britanniques. Cette brigade, considérée comme la mieux armée et la plus performante, était gardée en réserve pour exploiter une percée des lignes russes, est, elle aussi sacrifiée pour la prise d'un village insignifiant, laissant l’état-major ukrainien sans aucune troupe de réserve sur ce secteur du front.
Washington exige toujours plus de morts
Ces attaques frénétiques dévoreuses d'hommes n'ont pas été décidées à Kiev, mais à Washington !
Nul n'ignore qu'à la guerre comme en toute chose, c'est celui qui finance qui commande en dernier ressort. LCI, la chaîne de propagande de l'OTAN, qui ne s'y trompe pas, a titré une de ses émissions quotidiennes, je cite de mémoire, « Ukraine, reprise en main en cours par les américains » au cours de laquelle le général François Chauvency à déclaré que « les ukrainiens devraient accepter beaucoup plus de pertes pour submerger les russes »
Le général Chauvency s'est fait le porte-parole de Washington qui exige plus de sacrifices humains :
Des responsables américains se plaignent que les autorités ukrainiennes se soucient trop de la vie de leurs soldats, peu disposées à lancer des attaques massives à travers les champs de mines et sous les barrages d'artillerie.
Le Times n'apporte que :« Les responsables américains disent craindre que l’Ukraine ne soit devenue réticente à l’idée de subir des pertes, ce qui explique sa prudence à l’égard de la contre-offensive. Presque toute poussée importante contre des défenseurs russes retranchés et protégés par des champs de mines se traduirait par un nombre considérable de pertes ». Il ajoute que « les planificateurs américains ont conseillé à l’Ukraine de se concentrer sur le front en direction de Melitopol, qui doit être la priorité absolue de Kiev, et sur le poinçonnage à travers les champs de mines russes et d’autres défenses, même si les Ukrainiens perdent plus de soldats et d’équipements dans le processus »
Le Wall Street Journal réitère le grief principal des États-Unis selon lequel l’armée ukrainienne est trop prudente dans la vie de ses troupes.
Un responsable s'est lamenté : « Nous avons construit cette montagne d'acier pour la contre-offensive. Nous ne pouvons pas la recréer... Elle a disparu. »
Il est vrai qu’il est plus facile de parler de « courage ou de lâcheté face à l’ennemi » dans les lambris vernissés de Washington, ou dans le studio de LCI que dans une tranchée du Donbass soumise à un bombardement constant.
Mais la contre-offensive est un échec
Il est ahurissant de constater que les pertes humaines considérables causées par la débâcle en Ukraine sont passées sous silence par les médias occidentaux mais que la destruction d'un char russe devient une "victoire massive contre Poutine" justifiant l'envoie d'encore plus d'hommes à une mort inutile puisque la contre-offensive à échoué.
Les sponsors américains de cette guerre exigent que Kiev ne regarde pas à la dépense des vies ukrainiennes dont plus de 45 000 ont été perdues depuis le 4 juin dans cette contre-offensive considérée d'ores et déjà comme un échec outre-Atlantique, pourtant le servile Zelensky a pris la décision de faire construire un cimetière de 400 000 places à Kiev sur 260 hectares en prévision des pertes qui résulteront des nouvelles exigences américaines.
Des morts par dizaines de milliers pour rien
« Lorsque l’Ukraine a lancé sa grande contre-offensive ce printemps, les responsables militaires occidentaux savaient que Kiev n’avait pas toutes les armes – des obus aux avions – dont elle avait besoin de déloger les forces russes. Ils espéraient que le courage et l'ingéniosité de l'Ukraine porteraient la journée » rapporte la presse américaine.
« La probabilité de la réussite du gouvernement Zelensky à atteindre ses objectifs déclarés, la défaite de Moscou et la récupération des terres ukrainiennes, y compris le Donbass et la Crimée, semble de plus en plus faible ».
Le Washington Post : « La communauté du renseignement américain estime que la contre-offensive de l'Ukraine ne parviendra pas à atteindre la principale ville de Melitopol, dans le sud-est », ce qui, « signifierait que Kiev ne remplirait pas son objectif principal de couper le pont terrestre de la Russie vers la Crimée dans la poussée de cette année ».
Une nouvelle contre-offensive en 2024
Face à l’échec de la percée ukrainienne, les américains veulent amplifier davantage les attaques vers la mer Noire et la Crimée. « Ce n’est qu’avec un changement de tactique et un mouvement décisif que la contre-offensive pourra changer de rythme », a déclaré un responsable américain.
Lors d'une réunion tenue ces derniers jours entre les principaux chefs du Pentagone et le chef des armées ukrainiennes, il a été demandé à Zalusny de concentrer tous les efforts de l'Ukraine en direction de la mer Noire via Tokmak, le dirigeant ukrainien s'est incliné malgré son désaccord. Celui-ci considérait qu'il est de l’intérêt de l'Ukraine d'attaquer la Russie là où elle n'a pas eu le temps de construire ses lignes de défense à Bakmut, plutôt que de sacrifier ses hommes inutilement en direction de la Crimée. Mais les « amis » américains payent donc ils commandent !
Mais les américains pensent que les ukrainiens ne peuvent pas battre les russes au cours de cette contre-offensive et ils programment déjà la boucherie de l'année prochaine.
En effet le Wall Street Journal déclare : « La campagne actuelle de l’Ukraine pour reprendre le territoire occupé par les forces russes pourrait durer plusieurs mois encore. Mais les stratèges militaires et les décideurs politiques de tout l'Occident commencent déjà à penser à l'offensive de printemps de l'année prochaine. Ce changement reflète une appréciation croissante du fait que, à moins d'une percée majeure, la lutte de l'Ukraine pour éjecter les forces d'invasion de la Russie risque de prendre beaucoup de temps ».
Toujours plus de morts pour la réélection de Biden
Les amis de l'Ukraine sont ses pires ennemis ! Ils envoient toujours plus d'hommes à la mort alors même qu'ils déclarent que la contre-offensive ne pourra pas atteindre les objectifs cette année et qu'il faut déjà prévoir une nouvelle contre-offensive début 2024. La présidence ukrainienne vient d'annoncer une nouvelle mobilisation de 200 000 hommes.
Et le nouveau cimetière de Zelensky est prévu pour 400 000 places !
Les américains sont réputés pour aimer jouer au poker et on peut légitimement se demander si l'annonce de la contre-offensive de 2024 n'est pas d'un bluff de leur part pour forcer la Russie à négocier.
En effet, ils se plaignent d'avoir donné des montagnes d'armes et de munitions pour cette contre-offensive et que les arsenaux occidentaux sont incapables de produire les munitions nécessaires aux ukrainiens, exigeant que les ukrainiens envoient des fantassins sur les champs de mines pour économiser le matériel occidental, alors comment les occidentaux pourraient alimenter une nouvelle offensive ? Les États-Unis n'ont plus les capacités industrielles pour ne serait-ce que remplacer ce qui a déjà été fourni.
Mais les hommes non plus ne sont plus disponibles, l'Ukraine a déjà d'énormes difficultés à mobiliser 10 000 hommes tous les mois pour remplacer les pertes, alors que dire de 200 000 hommes supplémentaires, d'autant plus que les troupes formées par l'OTAN depuis 2014 ont été déjà sacrifiées sur les champs de bataille, et que les volontaires les plus aptes, les plus déterminés et les plus entraînés sont en train de se faire étriller. Ceux qui restent ne sont pas les plus aptes ni les plus chauds pour aller se battre.
La contre-offensive de 2024 est-elle un bluff américain ou s'inscrit-elle dans le cadre de la politique intérieure américaine ? Cette hypothèse est crédible car le camp démocrate, représenté par Biden ou un autre, ne peut se présenter aux élections présidentielles américaines avec une défaite majeure contre la Russie à son actif, d'autant que des dizaines de milliards de dollars ont été allouées au soutien de l'Ukraine de Zelensky et des groupes Azov au détriment de la population pauvre des États-Unis.
Les américains ont donc un besoin impératif de retarder les échéances de la défaite en Ukraine, quel que soit le coût en vies ukrainiennes.
Mais indifférents aux problèmes politiques internes de Biden, les russes avancent vers les faubourgs de Kupiansk au nord, et une offensive vers Karkhiv serait à l'ordre du jour tandis que les usines russes produisent toujours plus d'armes en prévision de ce qui vient. On en reparlera !
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