Ultime jackpot pour Mr Lang ?

Dans un précédent article je me posais cette question fondamentale : le népotisme de gauche est-il un humanisme ? La réponse est définitivement oui et la preuve vient de nous en être magistralement donnée puisque Jack Lang sémillant septuagénaire vient de retrouver du boulot à l’institut du monde arabe. Ultime jackpot pour Mr Lang ?
Ceux qui crient au scandale devraient se féliciter de cette désignation, il s’agit en effet, du premier contrat de génération créé par le gouvernement. Cet engagement majeur du candidat Hollande qui préconise l’embauche d’un jeune en CDI en échange du maintien d’un senior en activité est parfaitement respecté dans cet exemple précis.
En effet, notre éternel Ministre de la culture honoris causa remplit à lui tout seul les deux conditions précitées. Il a soixante treize ans, ce qui en fait indubitablement un senior mais il est aussi d’une éternelle jeunesse qui le fait défiler régulièrement derrière les chars de la techno-parade avec un déhanché que beaucoup de pré adolescents lui envient.
Jack est le prototype de l’homme transgénérationnel, qualité rare qui permettra à l’IMA de ne verser qu’un seul salaire, ce qui devrait clore le bec définitivement aux grincheux et aux envieux qui pestent de ne pouvoir bénéficier de l’allocation équivalent retraite, faute de remplir les conditions nécessaires.
Précisons qu’il remplacera avantageusement à lui tout seul Renaud Muselier président du « haut conseil » et Bruno Levalois président du conseil d’administration, une double présidence dispendieuse épinglée recemment par la cour des comptes.
Faut-il rappeler à ces jaloux qu’il fut, selon les propres termes de son ami BHL, la face lumineuse du mitterrandisme, mais aussi l’archétype de l’homo festivus, inventeur de la Fête du bruit et de la beuverie, figure incontournable de toutes les parades carnavalesques, accoucheur émérite des colonnes zébrées de Buren, parachutiste nomade de l’investiture, exceptionnel escaladeur de la roche de Solutré et j’en passe, pour ne pas froisser son humilité proverbiale.
Monsieur Jack se languissait d’une langueur monotone et ruminait ses déboires électoraux. Supplanté par Papa Delanoel, autre maitre en fiestas subventionnées, pour la candidature à la mairie de Paris en 2001, et enfin battu en 2012 dans les Vosges, un comble pour un candidat qui habite place du même nom… à Paris.
Il s’étiolait, se refusait même à escalader la roche de Solutré en solitaire et sans caméras, acceptait quelques missions sarkoziennes car il faut bien vivre, mais se désespérait que ses compétences polyvalentes boudées par des montagnards vosgiens mal embouchés soient si mal exploitées.
Il est venu expliquer sur tous les plateaux à quel point il était légitime pour occuper ce poste, mais nous n’en doutions pas, ses remarquables danses du ventre pour accéder à la première place des qu’un micro ou une caméra se profile à l’horizon et ses fréquents séjours à Marrakech témoignent de sa parfaite ‘’arabitude’’.
Ne comptez pas sur moi pour adresser le moindre reproche à cette République qui se voulait irréprochable et avait décrété la fin du copinage et des arrangements entre amis. Comment pourrait-on se priver d’un tel talent dont le bénéficiaire n’arrête pas lui-même de s’émerveiller ?
A ceux qui se risqueraient à des rimes riches, scandaleuses par ces temps de crise, en associant prébende à bande et copain à coquin, je répondrai plus humblement qu’il est taquin d’être aussi mesquin ou le contraire.
Et s’il faut rimailler, rimaillons pour conclure : il est âgé, il est vrai ; mais aux âmes bien nées le talent ne s’éteint pas à la soixante treizième année.
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