UMP : Ouattara en arbitre ?
Il serait grand temps que l'ancien premier ministre de l'icône de la Françafrique (Houphouët-Boigny), l'ex économiste du FMI et ex patron de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) installé démocratiquement au trône ivoirien par les casques bleu-blanc-rouge de la démocratie mondiale, se souvienne de la dette morale dont il est redevable à l'égard du grand parti gaulliste.

Alassane Dramane Ouattara a t-il la mémoire courte ?
N'est-ce pas notre regretté président gaulliste miniature Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa qui l'a placé – tout autant que les urnes du district de Denguélé où il fit 93,42% des voix selon la Commission Electorale Indépendante – à la tête de son pays ?
Alassane Dramane Ouattara doit de toute urgence, dès l'expiration de l'ultimatum lancé par Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa, notre cher et regretté ex-président, se préparer à envoyer ses miliciens rue de Vaugirard pour imposer une médiation la plus équitable qui soit.
Je ne vois pas, après tout, pourquoi ce serait aux blancs de départager les noirs. Comme le sud africain Desmond Tutu, prix Nobel de la paix 1984, je trouverais juste que Tony Blair et George W. Bush répondent de leurs crimes au Tribunal Pénal International. Cependant, je trouverais l'initiative encore plus intéressante si l'on relocalisait exceptionnellement l'institution de La Haye, par hasard, au Caire ou à Kuala-Lumpur (pas seulement un tribunal symbolique). Je ne vois pas pourquoi l'Occident cumulerait le monopole de la justice internationale à celui des guerres préventives racistes à visées électorales.
Il est temps qu'Alassane Dramane Ouattara se prépare à envoyer ses miliciens des Forces Nouvelles en Nouvelle-Calédonie et dans les Alpes maritimes pour contrôler un éventuel deuxième scrutin litigieux, ou bien faire l'archéologie du premier. L'Afrique doit enfin rendre à la France ce qu'elle lui doit, au moment où celle-ci se voit déchirer par un terrible combat de coqs parisiens, survivance médiévale pourtant strictement circonscrite au Nord-Pas de Calais. L'Afrique doit à la France la démocratie et ses innombrables vertus. Il serait louable qu'après son introduction dans l'Histoire le 11 avril 2011 (chute de Laurent Gbagbo) par la cooptation de la France, elle aide la France et son honorable parti gaulliste à ne pas disparaître, ne pas sombrer dans l'oubli, le néant.
Mr Ouattara, n'est-ce pas la France qui vous a offert un de vos premiers jobs à responsabilité, le gouvernorat de la BCEAO en 1988 ? Si vous n'aviez pas piloté cette institution mafieuse - volant vos propres concitoyens et ceux du Bénin, du Burkina Faso, de Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo, seriez-vous où vous êtes ? Auriez-vous eu le loisir de suffisamment graisser la patte aux banquiers français pour obtenir les clés de Yamoussoukro ?
Mr Ouattara, bien que notre flasque flamby ne soit pas votre ennemi, puisqu'il vient de ratifier les accords (perpétuant un système souvent assimilé au colonialisme ou au fascisme) que vous aviez signé avec Mr Sarközy de Nagy-Bocsa, il vous faut venir à la rescousse de l'UMP, avec votre expérience en matière de résolution des conflits. Vous êtes peut-être le seul à pouvoir éviter l'éclatement de l'UMPS en trois pièces. Avec le système dipartite, c'est bien d'avoir un UMP fort et un PS fort. Mais faut quand même faire gaffe, les français commencent à se rendre compte de l'entourloupe. Trois partis pour un seul mouvement c'est un de trop pour un système qui favorise le bipartisme. Monsieur Ouattara, faites ce que vous pouvez pour sauver la démocratie française !
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