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Accueil du site > Tribune Libre > Un Etat, un peuple et un espoir

Un Etat, un peuple et un espoir

Derrière la tragédie commencée en 1948 et qui se poursuit encore aujourd'hui sous nos yeux, se cache un État. Un État qui ne ressemble à aucun autre. Un État fondé sur une immense injustice. Face à lui, un peuple qui subit chaque jour les pires persécutions et les pires humiliations. Mais ce peuple, toujours debout, est atteint « d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir. Espoir que cette terre retrouvera son nom original : terre d’amour et de paix ».

 

Un État

 

Il s'agit d'un État au-dessus de toutes les lois.

Un État qui viole tous les jours le droit international et toutes les résolutions de l'ONU.

Un État qui tue froidement hommes et femmes, enfants et vieillards, filles et garçons.

Un État où le racisme est érigé en institution.

Un État qui défie tous les peuples et tous les autres États du monde.

Un État dirigé par un gouvernement d'extrémistes et de fanatiques.

Un État, qui au nom du droit à l'existence d'un peuple, est déterminé à exterminer un autre peuple. Un État qui dresse un mur de quelques 700 Kilomètres de longueur et de plusieurs mètres de hauteur et fait construire par gouvernement interposé, un autre mur souterrain entièrement en acier de 20 à 30 mètres de profondeur pour assiéger et étouffer toute une population.

Un État qui sème des checkpoints un peu partout pour briser tout mouvement libre de l'autre peuple.

Un État qui fait inlassablement la guerre au nom de la paix.

Un État qui bombarde sans scrupules, écoles, hôpitaux, ambulances, maisons d'habitation, lieux de culte et centre d'information de la presse internationale.

Un État qui pratique des crimes de guerre en toute impunité.

Un État sans véritable opposition interne ni réelle pression externe.

 

Un peuple

 

Face à cet État oppresseur, se dresse un peuple opprimé.

Un peuple qui a été arraché à sa terre comme on a arraché ses vignes, ses oliviers, ses citronniers et ses orangers.

Un peuple dont on a effacé jusqu'aux noms de ses villages détruits et sur leurs ruines on a élevé kibboutz et colonies.

Un peuple qui, transformé en exilé et en réfugié, est réduit à errer à travers le monde.

Un peuple qui continue à payer de son sang et de sa chaire la complaisance, l'hypocrisie et la lâcheté des régimes arabes et de ce que l'on appelle encore la communauté internationale.

Un peuple dont le nom évoque irrésistiblement les massacres parmi les plus cruels et les plus horribles qu'aient connu le XX et ce début du XXI siècle.

 

Mais ce peuple est toujours là comme la terre sur laquelle il a grandi. Un de ses poètes, disait : « Nous sommes les gardiens de l’ombre du figuier et de l’olivier/ Si nous avons soif nous presserons les pierres/ Nous mangerons la terre si nous avons faim,/ mais nous ne partirons pas ».

 

Un espoir

 

Mais aujourd'hui à l'intérieur même de cet État, quelques bourgeons ici et là éclatent. Ils fleuriront peut-être demain sur l'ensemble de cette terre martyre : religieux ouverts, pacifistes humanistes, journalistes, intellectuels et universitaires courageux s'opposent à la barbarie de leur propre État.

Des citoyens de plus en plus nombreux, de toutes nationalités, de toutes professions et de toutes confessions, boycottent les activités économiques et culturelles de ce régime d'apartheid.

Des fissures fines et minuscules encore apparaissent sur le visage hideux de cet État. Il faut les élargir pour que cette terre tant aimée et tant disputée devienne ce qu'elle a toujours été, une terre de paix.

 

Mohamed Belaali

Blog M Belaali

 


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4 réactions à cet article    


  • AmonBra QAmonBra 25 mai 2021 20:26

    Merci @ l’auteur pour le partage.

    (. . .)« Un État qui tue froidement hommes et femmes, enfants et vieillards, filles et garçons. »(. . .) 

    Les nazis faisaient déjà cela avec tous ceux qu’ils considéraient comme des « Untermenschen »,

    du juif au russe en passant par les tziganes, sans autres considérations, mais les judéo-nazis sont plus vicieux que cela, ils visent et assassinent spécifiquement les enfants de Gaza, afin de briser l’esprit de résistance de leurs parents.

    Laissant aux tartufes et autres faux culs le politiquement correct et le déni, je nomme chat un chat et donc nazi tout individu soutenant un régime d’apartheid racialiste dirigé par des nazis, ne cachant même plus leur sympathie et affiliation idéologique. . .


    •  C BARRATIER C BARRATIER 26 mai 2021 19:43

      J’ose espérer que vous avez raison. Mais peut il vraiment y avoir un espoir devant la colonisation, les vols, sadiquement affirmés. Un petit état qui se fiche des résolutions de l’ONU. Et soutenu par l’armée encore la plus puissante du monde, celle des USA

      Quand les USA tomberont, leur tout viendra, alors l’espoir renaitra.


      • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine nemesis 28 mai 2021 11:55

        Qui aurait pensé que la fossilisation d’espèces animales produirait tant de bouleversement des milliers de millénaires plus tard ? !

        Que ressortira-t-il de nos poubelles radioactives dans quelques siècles ?

        De mutants qui se dévoreront... comme les dinosaures ???

        Il semble que les espèces animales soient condamnées à se détruire...


        • PascalDemoriane 30 août 2021 11:53

          Merci camarade, pour cette esquisse à référence d’inspiration marxienne, donc qui veut aller à l’essentiel des luttes prolétariennes en ré-invention cyclique.
          Sauf que si comparer est intéressant, le faire pour cliver est contre productif. Méfions nous des « collectifs chimériques » (formule de Marx) comme « l’extrême droite » chère au lexique des dominants, surtout s’agissant de ces deux mouvements populaires télescopés où « la gauche », « les gauches » ont brillé par leur insignifiance suiviste, retardataire et opportuniste, voire par le sabotage des transversalités spontanées et nouvelles. Ceci expliquant cela : les gauches subventionnées, y compris syndicales, ont besoin d’une extrême droite chimérique pour clôturer les trous budgétaires de leur bilan comptable... tu le sais bien !

          Camarade, tu nous parles de « ceux qui tous les samedis luttent non seulement contre les idées d’extrême droite mais aussi contre la politique du pouvoir en place  »

          Ah bon ? Tous les samedi nous luttons contre « l’extrême droite » ? et vaguement contre le totalitarisme sanitaire oppressant ici & maintenant ? J’ai du louper des épisodes, être mal informé, n’avoir rencontré et interviewé que des fantômes dans ces villes de provinces... ? Où est-ce toi qui défile, si tu défile, avec des lunettes à prismes clivants, à scanner des âmes, avec un fusil à fachos ? Question !

          Ben non. C’est passer encore une fois à côté des mouvement réels Jaunes ou autres. Les gens mobilisés d’où qu’ils viennent, petits bourgeois ou employés précaires en ont tous marre de ces discours et de ces boutiques, partisanes ou syndicales macrono-compatibles. Les nouvelles syndications ont et vont émerger de façon subsidiaires locales, sectorielles sur des nouvelles bases de sociabilités.

          Va falloir évoluer ensemble camarade, changer de lexique pour dire le présent commun, penser l’automouvement qui vient nous surprendre. Bref être vraiment dans la conscience auto-critique marxienne ! Sortir de l’opposition instituée et contrôlée.

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