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Accueil du site > Tribune Libre > Un jugement de Salomon au temps des empereurs gaulois

Un jugement de Salomon au temps des empereurs gaulois

Lorsque j'ai présenté à un archéologue de mes connaissances mes premières études sur la Gaule, notamment celle où je remettais en question la localisation de Bibracte, il m'a déclaré très franchement qu'il me faudrait bien trente ans pour arriver à convaincre la communauté scientifique. Cela fait plus de trente ans et j'en suis toujours au même point. Il m'arrive de rêver que je me rends au siège du ministère de la Culture et que je secoue Frédéric Mitterrand en lui prenant les épaules et en lui criant : « Réveillez-vous, que diable ! » Et puis, je me rendors.

I. Rappel biblique

Portant cuirasse et manteau, coiffé de la couronne radiée aux cinq rayons solaires des empereurs du III ème siècle, un nouveau Salomon au visage de David trône sur un siège monumental aux accoudoirs de dragons, symboles des forces telluriques qui agitent le monde (cf. ci-après décor moulé en fer en forme de plaque de cheminée).
 A sa droite, une femme est à ses pieds et l'implore. A sa gauche, une autre femme est debout, l'épée au côté. La scène évoque le célèbre jugement de Salomon que la Bible rapporte et dont voici le résumé.
La première femme dit à Salomon : « Seigneur ! moi et ma compagne, toutes deux prostituées, vivons dans la même maison. J'ai accouché d'un garçon et trois jours après, ma compagne a également accouché d'un garçon. Or, pendant la nuit, cette dernière a étouffé le sien en se couchant sur lui. Alors, elle m'a pris le mien pendant mon sommeil et elle a placé auprès de moi l'enfant mort. Quand je me suis réveillé, je voulus l'allaiter, et voilà qu'il était mort. Mais au matin, quand le jour se leva, je m'aperçus que ce n'était pas celui dont j'avais accouché. »
 La deuxième femme lui répondit : « Non ! ton fils est celui qui est mort. Mon fils est celui qui est vivant. » (L'enfant mort a été représenté en bas, couché sur les dalles de pierre).
Salomon se tourna vers ses soldats et leur dit : « Prenez l'enfant qui est vivant et préparez-vous à le couper en deux, de façon à satisfaire ces deux femmes. » Mais la première femme, aussitôt, s'exclama : « Non ! ne faites pas cela ! Donnez l'enfant à cette femme. » Quant à celle-ci, mettant sa main entourée d'un serpent sur le pommeau de son épée, elle s'écria : « Tuez l'enfant ! ».

 Alors, Salomon jugea : « Donnez, dit-il, l'enfant vivant à cette femme qui se trouve à ma droite, car c'est elle la véritable mère. »

II. Explication géographique

La tour. Sans aucune hésitation, il s'agit bien là de la tour de Taisey, la haute tour de l'ancien castrum de Cabillodunum dont j'ai parlé dans mon dernier article. Les angles en pierres massives ne laissent aucun doute, ni son entrée voûtée volontairement agrandie, ni la haute fenêtre de l'étage même si elle se trouve prolongée vers le haut, répétée en outre sur les autres faces et agrémentée d'une sculpture. Comme nous l'avons vu dans la sculpture sur marbre que nous avons précédemment étudiée, ces différences par rapport avec ce que nous montre la tour actuelle s'expliquent par un projet d'embellissement qui ne s'est pas réalisé. Notez l'importance symbolique qu'avait alors cette entrée que le sculpteur d'Autun a également mise en évidence (2).

La colonne. Les Actes de saint Marcel nous apprennent qu'en l'an 177, à deux mille pas de la ville, se trouvait le sanctuaire d'Ammon, le dieu d'Egypte ; sa statue toute en verre couronnait le faîte d'une colonne. Ce vestige païen n'existe évidemment plus de nos jours mais il est intéressant de constater qu'au III ème siècle, sa base était toujours là, le sanctuaire d'Ammon étant bien entendu notre castrum.

La statue de Saturne. Je ne la cite que pour mémoire puisque j'en ai parlé dans mon dernier article. Cette statue, avec son piédestal, n'est pas représenté dans notre tableau. La raison en est qu'elle ne se trouvait pas sur la hauteur mais au bord de la Saône comme le disent les Actes précités.

Le palais de l'empereur. Difficile de s'imaginer cette scène de jugement dans une des petites pièces du castrum. En revanche, tout s'explique si nous la situons dans une construction à laquelle les archéologues ont donné le nom de "villa de la vigne aux saules" et dont ils ont mis au jour les importants vestiges lors de la construction de l'autoroute A6.

Le temple de la ville de Chalon. Comme de juste, le temple de Chalon apparaît à gauche de la tour et plus loin. S'agit-il déjà de notre cathédrale de Chalon-sur-Saône mais évidemment sans les tours-clochers et contreforts qui lui ont été rajoutés plus tard ? Bien qu'on y voie un oculus pouvant préfigurer la rosace actuelle, le bandeau horizontal de la façade et ses deux portes d'entrée jumelles me conduisent toutefois à penser qu'il ne s'agit là encore que d'un projet de construction, notre cathédrale actuelle ne présentant qu'une seule entrée monumentale.

III. Explication sociologique

Quel est cet empereur au visage de David qui rend ainsi la justice ? Seul Posthumus satisfait au contexte historique d'un empereur puissant régnant à Chalon. Le problème est que notre personnage est imberbe et jeune alors que Posthumus était barbu et certainement bien plus âgé. La solution serait d'y voir le fils de Gallien, Salonin, dont on sait qu'il fut un empereur éphémère qui régna - c'est un grand mot - sous la protection de Posthumus. Salonin, Salomon, c'est une hypothèse possible.

Or donc, si dans ce tableau, Salomon est en réalité le jeune empereur Salonin, que représentent ces femmes sinon des populations comme nous l'avons vu dans mon précédent article ? Que représentent ces garçons nés d'elles sinon des conseils que ces populations ont élus ? On devine le problème qui s'est posé. Des deux conseils, quel était celui qui devait gouverner la cité ? A quel endroit devait-il-il siéger ? Dans l'ancien castrum comme par le passé ou dans la nouvelle ville ? Etc... etc...

Ce problème est exactement le même que relate Flavius Josèphe lorsque la question s'est posée au sujet du conseil galiléen. Fallait-il qu'il continue à siéger à Séphoris ou fallait-il qu'il descende dans la nouvelle ville de Tibériade ?

IV. Explication politique

 Nous sommes à un tournant de l'histoire de la Gaule qui se joue à Chalon-sur-Saône. Sur la hauteur de Taisey, il y a l'oppidum de la tradition et les habitants plutôt pro-romains partisans du statu quo. Au bord de la Saône, il y a une agglomération en pleine expansion et des habitants en partie nouveaux venus, partisans du changement.
La première vit au pied de la tour de Taisey. L'enfant/conseil romanophile qu'elle a enfanté est mort. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela. L'enfant/conseil judaïque enfanté par la ville de Chalon, lui, est bien vivant. La population romanophile demande à Posthumus que le conseil en exercice de la ville de Chalon, bien que judaïque, vienne siéger, conformément à la tradition, dans la chambre haute de la tour de Taisey. Bien qu'elle ne soit pour rien dans la naissance et la formation de ce conseil, elle dit : « C'est mon conseil (puisque c'est celui de Chalon), c'est mon enfant. » Mais les nouveaux habitants de la ville implorent l'empereur et lui disent : « C'est nous qui avons enfanté ce conseil. Cet enfant est le nôtre, il doit donc siéger dans la ville. »
Nouveau Salomon, Salonin - ou plutôt Posthumus qui lui dicte ses paroles - ordonne à ses soldats de couper l'enfant en deux, c'est-à dire de faire siéger une moitié de conseil dans la tour de Taisey et l'autre moitié en ville de Chalon. La population romanophile accepte la proposition car elle sait qu'un conseil coupé en deux est condamné à l'impuissance, ce qui l'arrange. Face à ce chantage, les nouveaux habitants de la ville, pour ne pas perdre leur conseil, cèdent.
 Salonin et Posthumus, eux, ne cèdent pas. Salonin étend son sceptre vers la partie romanophile de son armée pour lui interdire de pourfendre l'enfant (étonnant légionnaire aux hautes bottes). Il retient la lance de l'autre partie de l'armée qui lui est fidèle. Et il rend le jugement suivant : « Que le nouveau conseil siège en ville de Chalon, au milieu de la population qui l'a élu. »
 Ensuite, après la mort suspecte de Salonin, Posthumus, devenu empereur, quittera sa villa de la Vigne-aux-saules et il viendra habiter en ville de Chalon, dans un palais, à côté de sa basilique.

Note 1.
Pour répondre à Antenor qui repose la question : qui a construit le temple de Chalon devenu la cathédrale ? Je réponds : l'empereur Posthumus. Avant qu'il règne, ce tableau montre que le bâtiment n'en était qu'à l'état de projet. Mes médaillons précédents - qui sont une satire dirigée contre lui et son César - montrent qu'il était construit à cette époque puisque sa nef latérale voûtée y est représentée.

Note 2


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11 réactions à cet article    


  • Olorin 3 mars 2011 12:08

    Tient, l’innénarable cathomilitariste crypto-persécuté par l’intelligentia à la retraite Emile Mourey raciocine encore dans Agoravox !
    Sans rire ? "Lorsque j’ai présenté à un archéologue de mes connaissances mes premières études sur la Gaule, notamment celle où je remettais en question la localisation de Bibracte, il m’a déclaré très franchement qu’il me faudrait bien trente ans pour arriver à convaincre la communauté scientifique. Cela fait plus de trente ans et j’en suis toujours au même point. Il m’arrive de rêver que je me rends au siège du ministère de la Culture et que je secoue Frédéric Mitterrand en lui prenant les épaules et en lui criant : « Réveillez-vous, que diable ! » Et puis, je me rendors." !
    Et ben, ça déconne sec ici...
    Tous les archéologues sont morts de rire quand ils entendent parler de ce type dont les soit disant recherches sont dénuées de toute méthodologie. Ce type pense que l’Atlantide est en Bourgogne et fait une fixation obsessionnelle (ah, les militaires à la retraite désoeuvrés...) sur Bibracte depuis des années et abreuve régulièrement toutes les autorités de courrier où il se plaint du fait que ses thèses ne sont pas considérées. Personne ne lui répond. On ne répond pas aux illuminés persuadés que la pyramide de Khéops est un navette spatiale construite par les extraterrestres il y a plusieurs milliers d’années.
    En tout cas si vous faites ça pour l’humour, chapeau pour votre persévérance...
    J’ai le souvenir de bonnes tranches de rigolade en lisant certains de vos textes et ça fait plaisir de vous retrouver.


    • Emile Mourey Emile Mourey 3 mars 2011 14:35

      @ Olorin

      Mise à part votre extrapolation tendancieuse " On ne répond pas aux illuminés persuadés que la pyramide de Khéops est un navette spatiale construite par les extraterrestres il y a plusieurs milliers d’années", votre résumé exprime bien le ressentiment que vos amis historiens de métier et archéologues partisans du mont Beuvray ont à mon égard depuis que j’ai fortement ébranlé vos thèses absurdes sur une Bibracte gauloise perdue dans les forêts du Morvan et sur toute l’histoire qui a suivi.

      Vous êtes les petits soldats/godillots de MM Christian Goudineau, professeur au Collège de France, auteur de livres à ,et de Vincent Guichard, directeur mal à l’aise du Centre archéologique européen, qui n’osent pas me critiquer en face.

      Le fait que je mette les sources d’inspiration de l’Atlantide en Gaule vous horripile tellement que vous ne pouvez pas accepter que la Gaule ait pu avoir une civilisation digne d’intérêt avant de recevoir les bienfaits de la civilisation romaine.

      Vous me reprochiez hier de ne pas vous présenter des documents, et quand je ne cesse de vous les présenter comme celui-ci, vous me balancez l’accusation suprême de manquer de méthodologie.

      Mais question méthodologie, c’est vous qui n’en avez pas ! Vos affirmations gratuites, vos interprétations erronées des vestiges archéologiques, votre refus de débat, votre ostracisme, tout cela, grâce à Agoravox, nous l’avons tellement mis en pièces que même votre ami Matthieu Poux n’a plus osé revenir pour pondre un article de son cru.

      Vous êtes furieux qu’à l’exception de M. Montebourg, les responsables politiques ne viennent plus sur votre Beuvray pour relancer votre économie touristique en perdition. Ne vous en prenez qu’à vous-mêmes ! En ce qui me concerne, je n’ai jamais dénigré le mont Beuvray puisque j’en fais le site de l’oppidum de Gorgobina et, en quelque sorte, l’olympe de la Celtique. C’est vous qui abaissez notre patrimoine à des masures misérables et notre potentiel touristique à l’incompréhension. Alors que notre pays possède, avec son patrimoine architectural, des gisements touristiques extrêmement mal exploités, vous êtes incapables, et de les comprendre et de les expliquer. Et quand j’essaie de vous les expliquer, vous vous mettez la tête dans le sable sans penser un seul instant aux emplois que cela pourrait créer.

      En quelque sorte, vous êtes, vous et vos amis, les fossoyeurs de notre passé et de notre avenir.


    • Emile Mourey Emile Mourey 3 mars 2011 14:54

      Extrapolation tendancieuse et mensongère, vous ne savez plus quoi inventer !


    • octavien octavien 3 mars 2011 18:51

      bravo olorin

      vous avez réussi à relancer Mourey dans une tirade sur le grand compot du collége de France et de Goudineau.

      cela aussi fait parti des bonnes tranches de rigolades des articles de M Mourey !


    • Emile Mourey Emile Mourey 3 mars 2011 19:28

      @ Octavien et Olorin

      Réjouissez-vous ! Après le Puy-en-Velay, le président de la République envisage de se rendre au mont Beuvray... je cite :  L’Élysée envisage un déplacement au Musée de la civilisation celtique, à Bibracte, que le président socialiste avait inauguré....En 2002, Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret, en rupture avrec le FN, avaient prévu des pèlerinages dans les hauts lieux de l’histoire hexagonale, de Domrémy à Gergovie....http://www.lefigaro.fr/politique/2011/03/02/01002-20110302ARTFIG00757-une-tournee-presidentielle-sous-le-signe-de-l-histoire.php

      Pour Gergovie que Matthieu Poux a fait éclater en trois lieux différents, cela va poser un problème de temps.

      Félicitations ! Voilà pour vous un allié de poids !


    • Arthur 123 3 mars 2011 17:49

      Merci utiliser le support de l’histoire pour nous rappelez la justesse du jugement de Salomon.


      • Arthur 123 3 mars 2011 19:07

        Sous cette allégorie historique, vous actualisez le choix cornélien à venir.
         


        • amipb amipb 3 mars 2011 20:57

          Le moins que l’on puisse dire, c’est que vos articles sont intéressants, et qu’on attends les arguments concrets de Mrs Olorin et Octavien.

          J’imagine que Galilée faisait, lui aussi, bien rigoler dans les églises.


          • Emile Mourey Emile Mourey 3 mars 2011 21:15

            Les trois arguments présentés par les partisans du site du mont Beuvray ne tiennent pas la route.

            I. Concernant l’étendue et les fortifications du site, César n’a jamais écrit que Bibracte était l’oppidum le plus étendu mais de beaucoup le plus important (longe maximo). Par ailleurs, aucun texte antique ne permet de dire qu’on puisse classer les oppidum en fonction de leur étendue. Les murailles de Bourges contre lesquelles César dressa ses grands ouvrages de siège sont d’une autre nature que les terrassements du mont Beuvray. Je ne puis admettre que Bibracte ait été moins bien fortifiée. La relative importance de la population qui y séjourna, aux deux premiers siècles avant notre ère, ne s’explique pas par la fondation d’une capitale éduenne - les textes font remonter les Eduens beaucoup plus tôt - mais, dans le contexte de la guerre des Gaules, par l’installation des Germains d’Arioviste, puis par celle des Boïens (tout s’éclaire et s’explique si l’on identifie le mont Beuvray à la Gorgobina des textes, site stratégique dominant le pays éduen).

            II. L’importance des vestiges d’amphores mises au jour. Suivant la logique militaire, l’implantation au mont Beuvray d’une garnison arverne en surveillance du pays éduen et en protection de la Loire - Gorgobina, alias Gergobina, la petite Gergovie - explique qu’il a fallu la ravitailler en huile certes, mais aussi en vin. L’arrivée massive de guerriers germains venus en renfort à partir de - 78, explique le « décuplement » du ravitaillement. Leur remplacement sur le site par les guerriers boïens explique la diversité remarquée par les spécialistes. Cette abondance d’amphores vinaires ne s’explique pas si le site était Bibracte et la population, des civils, druides et notables, davantage portés à la tempérance et surtout, à la conservation des contenants. Le fait qu’on n’ait jamais trouvé autant de débris d’amphores sur les sites des autres capitales gauloises montre bien que nous avons ici affaire à un cas particulier : le ravitaillement d’une troupe militaire ou d’une tribu récemment implantée.

            III. L’importance des monnaies mises au jour. De même, le fait qu’on n’ait jamais trouvé autant de monnaies sur les sites des autres capitales gauloises montre bien que nous avons ici affaire à un cas particulier : un lieu « mystique » où les Eduens enterraient leurs morts (en jetant les dites monnaies dans le bûcher). Nous retrouvons ce même phénomène chez les Arvernes, sur le plateau de Corent. A cela s’ajoute le fait que les Gaulois cachaient leurs trésors dans le sol en cas de danger. Or, il apparaît à la lecture des Commentaires que Gorgobina a été prise d’assaut, au moins une fois.


            • Antenor Antenor 5 mars 2011 02:25

              Il faut aussi se rappeler que c’est à Chalon-sur-Saône que s’est amorcé le basculement des Eduens dans le camp anti-romain à l’époque des campagnes de « pacification » de César. Construire par la suite le plus beau temple de Gaule dans cette ville n’était donc pas quelquechose d’anodin. C’était même un acte parfaitement logique pour un empereur gaulois désireux de marquer par un symbole fort sa volonté d’émancipation vis à vis de la métropole romaine. Surtout qu’au même moment à Arles, on balançait le buste de César dans le Rhône.


              On a l’habitude d’employer le terme de « Gaulois » pour la période antérieure à la conquête romaine et celui de « Gallo-romains » pour la période de la domination romaine. En réalité, il serait plus pertinent de parler de Celtes pour la première période puisque c’est le nom qu’ils se donnaient eux-même et de Gaulois pour la seconde puisque c’est sous ce nom qu’ils sont entrés dans l’Histoire Romaine et qu’ils étaient désignés au sein de l’Empire.

              Jadis, on voulait faire croire aux petits Africains que leurs ancêtres étaient gaulois, aujourd’hui on veut toujours faire croire aux petits Français que leurs ancêtres étaient romains.


              • Emile Mourey Emile Mourey 5 mars 2011 12:37

                @ Antenor

                Excellentes remarques. Je n’ai jamais vu dans les textes que les Gaulois se soient donnés le nom de Gallo-romains. Contrairement à ce que prétend M. Goudineau, ces Gaulois étaient parfaitement conscients, au moment de la conquête, de faire partie d’un pays qui s’appelait la Gaule - voir le discours de Critognatos - bien qu’ils aient eu l’habitude de se désigner comme habitants de leur cité/capitale, et cela encore au temps de Sidoïne Apollinaire : exemple, les Arvernes. S’appeler Gaulois signifiait « habiter un pays du nom de Gaule »... Gaule cisalpine, Gaule transalpine, et si, à un moment de l’histoire, la Gaule s’est étendue jusqu’au Maghreb, pourquoi pas ?

                Tout est relatif. Il ne faut pas se laisser enfermer dans des stéréotypes.

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