Un lapin géant et 270 000 personnes disent STOP à l’angora
Les cris de lapins terrorisés et en proie à l’agonie ont retenti ce matin devant l’une des boutiques parisiennes de la marque American Vintage, pendant qu’un « lapin » géant subissait toute l’horreur de l’arrachage à vif – pratique souvent utilisée pour obtenir l’angora.
À l’occasion de la Journée internationale de la non-violence, ce mercredi 2 octobre, PETA et One Voice ont installé cette mise en scène retentissante illustrant le supplice qu’endurent les lapins angora pour une matière si controversée que consommateurs et marques lui tournent de plus en plus le dos.
Mais l’entreprise française American Vintage s’entête à continuer de vendre de l’angora, malgré avoir été contactée par PETA à maintes reprises, lui demandant d’arrêter de soutenir cette industrie sanglante et en déclin depuis plusieurs années maintenant, grâce aux enquêtes diffusées par les associations de défense des animaux.
La cruauté n’est pas tendance
L'angora est une matière loin d'être douce : pour l’obtenir, des lapins sont enfermés et isolés dans des cages minuscules, sales et sans aménagement. Ils n’en sortent que pour se faire retirer les poils, opération terrifiante qui a lieu jusqu'à quatre fois par an, durant laquelle ils sont ligotés par les pattes et fermement maintenus en place pendant qu’on leur arrache les poils à vif ou les tond violemment. Les lapins angora, qui vivraient 12 ans en moyenne, sont ensuite abattus vers l'âge de 2 ou 3 ans après toute une vie d’effroi et de misère.
Les images filmées clandestinement par PETA Asie dans des élevages en Chine – d’où provient 90 % de l’angora produit dans le monde – ont dévoilé la cruauté infligée aux lapins angora.
Entravés, effrayés et torturés lors de la tonte, Ils hurlent de terreur et d’agonie. Des cris déchirants qui résonnent aux oreilles du grand public et face auxquels American Vintage ne peut plus faire la sourde oreille.
L’angora « éthique » est un mythe
Même chez des fournisseurs chinois prétendument « responsables » visités par PETA Asie – et censés apporter des garanties en matière de bien-être animal à des entreprises comme American Vintage – l’arrachage à vif constitue la méthode la plus courante pour obtenir autant de poils que possible de chaque animal.
Quelle que soit sa provenance, l’angora n’est jamais « éthique ». Même en France, comme l’a dévoilé One Voice en 2016 puis encore en 2018, cette production est toujours cruelle et les lapins croupissent dans des clapiers sales exposés aux intempéries, et subissent des manipulations violentes – fermement attachés à une table en bois, certains tentent de se débattre tandis que d’autres sont figés de terreur.
270 000 personnes demandent à American Vintage de stopper l’angora
American Vintage revendique dans sa « philosophie » la valeur de « bienveillance », mais soutient directement l’exploitation violente de doux animaux. Une hypocrisie que lui ont fait remarquer à ce jour près de 270 000 sympathisants de PETA et de ses affiliées internationales, une mobilisation qui continue à prendre de l’ampleur et est visible sur les réseaux sociaux de la marque, où les internautes publient des centaines de commentaires sur les pages Instagram et Facebook d’American Vintage, lui demandant de se distancier de ce commerce cruel.
Ce soutien impressionnant à l’appel de PETA le prouve bien : les consommateurs d’aujourd’hui ne veulent pas de vêtements tâchés de cruauté et exigent de la transparence et de l’éthique de la part des marques.
L’angora en chute libre
Dans les mois qui ont suivi la publication de l’enquête de PETA Asie, des centaines de marques ont renoncé à l’utilisation de la matière controversée, dont Lacoste, Calvin Klein, ASOS, Gap, H&M, Ralph Lauren, Topshop, Uniqlo et Zara, et le mouvement continue : plus récemment ce sont Naf Naf et Damart qui se sont engagés à ne plus en vendre.
Mais bien que la demande pour l'angora se soit effondrée, des lapins continuent de souffrir pour que des marques telles qu’American Vintage continuent à tirer profit de vêtements fabriqués à partir de leur fourrure.
Leur pelage ne nous appartient pas
Les lapins sont des animaux paisibles et intelligents qui forment des liens forts avec leur congénères et présentent un comportement social complexe. Chacun d’eux est doté d’une personnalité unique et ressent la douleur, la peur et le stress extrême des violences qu’on lui fait subir – simplement pour que ses poils soient transformés en fibre dont sont fabriqués vêtements et articles de mode.
Il est grand temps que nous arrêtions de torturer et d’exploiter des individus sensibles pour nos propres intérêts, et la Journée internationale de la non-violence est donc l’occasion parfaite pour réitérer notre appel à American Vintage à prendre la bonne décision.
13 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON