Un meeting avec Arlette

N’étant pas sympathisant LO, j’ai écouté et observé.

Arrivé vers 20h00 pour un meeting à 20h30, pas grand monde.

Quelques tables par ci, par là, sur lesquelles on peut voir quelques affiches, programmes, badges et autres autocollants.

Je rentre dans cette grande salle Royale (pas de bol c’est son nom) du palais des congrès de Reims que je connais déjà pour avoir assisté à d’autres manifestations. Je m’installe à l’entrée de la salle (au cas où cela ne m’intéresse plus) dans un fauteuil confortable en cuir gris, peu de monde, quelques syndicalistes d’une entreprise locale en cours de dépôt de bilan suite à de multiples rachats affiches leur banderoles.

(Chausson outillage)

20h15, j’apprends qu’Arlette est en conférence de presse. Et pendant que je lis un article d’un gratuit local sur les colleurs d’affiches et leurs tactiques respectives pour toujours êtres affichés au petit matin, les militants affluent doucement, je constate une hétérogénéité parmi ces militant, hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, et me voila entouré de deux femmes d’un certain âge qui ont pris des drapeaux rouges distribués à l’entrée et commencent à les agiter aux premiers airs de l’internationale.

Petit coup de talkie à la régie, car le son est trop faible.

La salle est maintenant presque pleine (environ 800 personnes) on perçoit une agitation, une dizaine de caméra sont installées, les caméraman commencent à faire leurs plans de coupe, du coup les drapeaux s’agitent et on entend des "Arlette, Arlette......."

Enfin 20h40, elle arrive, quelques-uns se précipitent pour prendre des photos, puis elle s’installe tranquillement à la tribune.

C’est la présidente de la section locale qui prend la parole en premier, ensuite elle laisse sa place au pupitre à un autre représentant (prof lui aussi) qui dresse le bilan économique et social de la région depuis ces dernière années.

Bilan peu florissant il est vrai, entre délocalisations massives du secteur automobile en Champagne Ardennes, augmentation du chômage, baisse de la démographie (la seule région française dans ce cas), programmes de logements sociaux incohérents avec la population rémoise et ses revenus.

Intervention d’une bonne dizaine de minutes, ensuite place à Arlette.

Travailleurs, Travailleuses, chers amis,.......

Arlette commence par une analyse de l’actualité, elle en remet une couche sur l’eugénisme de Sarko et les remarque de Le Pen à propos de la nationalité hongroise de Sarko, une petite louche sur Royal, rien sur Bayrou ni les autres.

Ensuite elle survole son programme, chacune des ses propositions est applaudie mollement.

Puis vers la fin de son intervention, elle dit ceci :

"Je sais bien que je ne serai pas élue, que ma candidature est faite pour peser sur le futur gouvernement de gauche, le vote utile est une tactique pour étouffer les votes de la classe populaire.
Alors faites-vous entendre et votez pour moi."

Conclusion, j’ai vu une Arlette fatiguée, une prestation en demi-teinte, une ambiance assez morose, pas de ferveur chez les militants, c’était la première fois et probablement la dernière que je voyais cette icône des travailleurs en meeting présidentiel, je pense que j’aurai dû aller la voir plus tôt, car elle me semble à bout de souffle, n’étant que peu convaincante et ayant du mal à s’exprimer parfois.

Je pense qu’Arlette a fait la campagne de trop et que face au petit postier elle risque d’être derrière, c’est dommage pour l’ensemble de la classe ouvrière, car si ces deux-là avaient pu s’entendre, je pense qu’ils auraient représenté quelque 10% de l’électorat français.

Gageons que pour les prochaines élections L.O, LCR, PC seront s’organiser et peser sur le scrutin afin de faire entendre leur voix car je pense qu’ils ne disent pas que des conneries. Et pour ça j’ai mis quelques pièces dans les drapeaux rouges à la sortie du meeting.

Car même si je ne partage pas l’ensemble des idées proposées, je pense qu’il faut encourager le pluralisme politique en faveur des ouvriers.