Un message d’Unité
« Continuer la longue marche de ceux qui nous ont précédés - une marche pour une France plus juste, plus égale, plus libre, plus laïque, plus généreuse et plus prospère. »
Il y a deux cent trente ans, un groupe d’hommes s’est rassemblé dans une salle qui existe toujours. La salle du jeu de paume a vu 578 députés se rassembler et jurer de ne pas se séparer tant que l’équilibre ne serait pas rétablis dans le royaume. Tant que les Français de toutes catégories sociales ne seraient pas représentés. Tant que les injustices ne seraient pas levées.
Et pourtant des mots sur un parchemin ne suffirent ni à libérer le peuple Français de ses chaînes, ni à donner aux hommes et aux femmes de toutes croyances leurs pleins droits et devoirs de citoyens de France. Il fallait encore que, de génération en génération, les Français s’engagent — en luttant et protestant, dans la rue et dans les assemblées, et en menant une révolution et une campagne de désobéissance civile, pour réduire l’écart entre nos idéaux et la réalité du temps.
C’est l’une des tâches que nous devons nous fixer - continuer la longue marche de ceux qui nous ont précédés - une marche pour une France plus juste, plus égale, plus libre, plus laïque, plus généreuse et plus prospère. Cette conviction vient de cette foi inébranlable en la capacité du peuple Français à bousculer ses gouvernants. N’oublions jamais que lorsque la France se met en colère c’est le monde qui hurle de rage. Tous nos glorieux aînés nous "observent" aujourd’hui et nous devons nous demandés ce que nous avons fait de leur héritage. Qu’avons nous fait pour notre pays ? Cet héritage a gravé au plus profond de nous-mêmes l’idée que chaque citoyen de notre Nation ne forme qu’un tout unis et indivisible. Que la justice doit être la même pour tous. Que chaque croyances doit être respectés. L’avenir de la France laïque est entre nos mains.
Je me souviens de cette affiche révolutionnaire "Liberté, Egalité, Fraternité ou la mort". Bien sûr personne ne nous demande de mourir pour notre pays mais nous avons le devoir de nous battre pour lui. De combattre et d’avancer chaque fois qu’un de nos dirigeants aura la tentation de renforcer son pouvoir à outrance ou que les principes de 1905 sont mis à mal.
Où en est le niveau de nos libertés ? Défendons nous toujours les faibles et les opprimés ? Y à t-il encore des hommes, des femmes et des enfants qui meurent dans nos rues ? Qu’est t-il advenu de cette France qui portait à bout de bras les droits de l’homme et du citoyen ? Qu’est t-il advenu de ce temps où Nos luttes et Nos triomphes devenaient soudain uniques et universels ?
Le peuple de France à faim de ce message d’unité.
Et si nous n’entendons pas cet appel des Français, nous n’arriverons jamais à nous unir pour surmonter ensemble les défis du XXIeme siècle.
J’entends certain me dire dans mon entourage que le temps des Autocrate et des Monarques est révolues mais le passé n’est pas mort et enterré. En fait il n’est même pas passé. Nul besoin ici de réciter l’histoire des injustices, des reculs sociaux et de la tentation du repli identitaire fortement influencé par le gouvernement. La ségrégation social intervient dès l’école et la marche forcée vers une éducation uniforme, fascisante et communautariste entraîne chaque jour des citoyens dans les méandres du repli sur soi.
Le manque de débouchés dans les quartiers, la honte et la frustration de ne pouvoir subvenir aux besoins de sa famille ont contribué à la désintégration des ambitions des salariés et ouvriers de nos quartiers. Ce qui est extraordinaire, ce n’est pas de voir combien ont renoncé devant la discrimination social, mais plutôt combien ont réussi à surmonter les obstacles. L’expérience de l’échec a été léguée à notre génération. Bacheliers et diplômés se retrouvent sans espoir ni perspective d’avenir, noyés dans un flot de chômage que même les évolutions démographiques n’arrivent pas à réduire.
Pour les hommes et les femmes de ma génération, l’humiliation de la précarité et de la peur n’a pas disparu, pas plus que la colère et l’amertume ! Parfois cette colère est exploitée par les hommes politiques pour gagner des voix ou pour compenser leur propre incompétence. Cette colère n’est pas toujours une arme efficace. En effet, bien trop souvent, elle nous détourne de nos vrais problèmes, elle nous empêche de confronter notre part de responsabilité dans l’échec de notre modèle laïque. Mais cette colère est réelle, et elle est puissante !
Tous, nous sommes inquiets pour notre avenir, nous voyons nos rêves s’évanouir dans une époque de stagnation des salaires et de concurrence mondiale. Ses inquiétudes affectent le paysage politique depuis si longtemps que nous devons y mettre fin qu’elle qu’en soit le moyen. La droite à systématiquement exploité la peur de l’insécurité sociale à des fins électorales. La Gauche n’est pas exempte de tous reproche mais elle n’est ni morte, ni enterré, ni absente. Elle doit continué le combat de ses glorieux aînés.
Voilà où nous en sommes actuellement ! incapables depuis des années de nous extirper de l’impasse de la discrimination sociale et de la sape de Notre République. Il est temps d’accepter ce qui fais de nous des citoyens Français sans en devenir les victimes, cela veut dire continuer d’exiger la Démocratie dans ce pays. Cela veut dire aussi assumer pleinement nos responsabilités de veilleurs citoyens et d’exiger davantage de nos dirigeants. Nous sommes maîtres de notre pays.
Soyons les gardiens de notre Pays ! Soyons le soutien de celui qui souffre et qui regarde ce peuple qui dort, et qui se demande, quand il va enfin se réveiller ? Nous pouvons accepter une politique qui engendre les divisions, les conflits et le cynisme et qui nous impose petit à petit un régime autocratique, sectaire et ethnocentré dont on ne sait où il s’arrêtera. Mais dans ce cas, je vous garantis que rien n’évoluera et que nous continuerons à regarder le haut de la pyramide avec les yeux d’un enfant apeuré qui n’ose réclamer ce qui lui revient de droit. Où alors, nous pouvons crier que nous ne voulons plus du cynisme qui nous répète que les enfants des quartiers sont incapables d’apprendre, que les chômeurs ne veulent pas travaillés et que l’immigration est le problème majeur de nos quartiers...
Construisons ensemble une société laïque, respectueuse des croyances de chacun et ouverte sur le monde.
Kalpurnia
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