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Accueil du site > Tribune Libre > Un ministre de l’Education qui ne sait pas faire une règle de trois, (...)

Un ministre de l’Education qui ne sait pas faire une règle de trois, c’est grave Docteur ?

Nous dînions mardi soir avec ma compagne et un ami des gens du voyage, nous en vînmes à parler de cet épisode du ministre de l’Education qui ne sait pas faire une règle de trois. Nous étions donc trois à table. Notre ami manouche, qui n’a aucun problème avec les apprentissages pour peu qu’ils soient "expérientiels", mais qui a eu quelques problèmes avec les apprentissages scolaires se lamentait car lui aussi ne sait pas faire une règle de trois. Mon amie, qui a une formation scientifique et qui bosse dans la chimie tentait lui expliquer la chose. Voilà que j’intervins pour dire qu’avec ma petite maîtrise en sciences humaines, je ne savais pas non plus faire une règle de trois et que ça ne devait pas être si important puisqu’on pouvait aller jusqu’à ministre sans en avoir besoin. Tout le monde se rallia à cet argument qui parut décisif. J’en profite pour dire que je suis d’accord avec Xavier Darcos sur un point : il faut réformer l’Education nationale. Par contre, je suis en total désaccord sur la réforme que semble proposer le gouvernement. Quand la droite propose ses réformes, elle laisse entendre qu’elles seraient dictées par un seul souci : l’efficacité et qu’aucune idéologie ne les guiderait. En fait, il y a bien une idéologie sous-jacente à cette réforme de l’éducation, elle est faite d’un mélange d’économisme, de productivisme et de conservatisme vieillot.

En matière de pédagogie : le retour aux "bonnes vieilles méthodes" ; en matière d’organisation : la réduction des effectifs, est-ce qu’on peut nommer cela une réforme ?

Non ! Faire une réforme, c’est travailler sur le sens global, c’est agir sur la forme des structures et du sens d’une institution. L’institution scolaire est fondamentale en ce qu’elle est censée être à la base de l’intégration sociale des personnes. Prenons un constat : on nous dit que 160 000 jeunes sortent tous les ans du système scolaire sans aucune qualification. C’est effectivement le symptôme d’une institution en faillite. Ce qui devrait servir à l’intégration sociale nourrit l’exclusion et le ressentiment chez des centaines de milliers de jeunes tous les ans.

Le cœur de cette machine à exclure repose selon moi sur un certain nombre de points :

1) Une représentation pervertie de la notion d’intelligence

On continue, par exemple, de nous faire croire que le QI décréterait l’intelligence d’un individu, or cette représentation fausse est battue en brèche par les psychologues depuis des décennies. Le test de QI, créé au début du XXe siècle, n’évalue que deux types d’intelligences : l’intelligence verbale et l’intelligence logico-mathématiques. Or, pour Howard Gardner, il existe au moins sept formes d’intelligence qu’il énonce comme suit : l’intelligence verbale, logico-mathématique, spatiale, musicale, corporelle et kinesthésique, interpersonnelle (intelligence des autres) et intrapersonnelle (intelligence de soi). Seules les deux premières formes sont traditionnellement prises en compte et investies à l’école. Cet état de fait est grave de conséquences, l’une d’entre elles, par exemple, est la totale inaptitude de nombreux cadres à prendre en compte les dimensions relationnelles dans l’entreprise. L’ignorance construite dans les cursus de formation débouche sur le climat de souffrance au travail qui règne aujourd’hui dans notre pays.

2) Une représentation erronée de l’acte d’apprendre

Pour la majorité d’entre nous, apprendre, c’est plancher seul face à une copie, seul face à un prof et seul face à une classe avec l’injonction de faire mieux que les autres. Cette représentation qui structure l’ensemble du parcours de l’élève français est fausse, destructrice d’estime de soi et génératrice d’une compétition inutile. Le savoir est une construction avant tout collective, la recherche scientifique en psychologie a démontré qu’on apprend mieux et qu’on résout mieux des problèmes en groupe qu’individuellement. Que l’accumulation de données trop éloignées des préoccupations pratiques et existentielles d’un sujet ne sont pas retenues par lui. Que les stratégies du "métier d’élève" consistent donc à apprendre bêtement ce qui est demandé pour un examen pour ensuite mieux l’oublier. La règle de trois illustre magnifiquement cette réalité.

3) La méconnaissance de la notion sociologique de reproduction

Toutes les études sociologiques qu’elles soient qualitatives ou quantitatives démontrent que le système scolaire dans sa conception actuelle ne fait que reproduire ou aggraver les inégalités sociales. En effet, le système scolaire diffuse les normes et les valeurs de la classe dominante, à laquelle s’identifie le corps enseignant. L’effet de domination est grave : là où existent des cultures riches en savoirs, savoir-faire et savoir-être, les membres de ces "sous-cultures-minoritaires" se vivent comme sans valeurs et incompétents du fait de la domination dans l’espace social d’une culture académique (celle qu’on nous apprend sur le banc des écoles) omniprésente.

4) L’absence de la dimension démocratique et de l’autonomisation des élèves

La France se targue d’être à l’origine de la démocratie, ce qui est faux historiquement. Les Anglais se sont dotés d’un Parlement avant nous. Mais il y a plus grave, notre institution scolaire n’a rien de démocratique. Un élève de terminale est toujours, la plupart du temps, dans la situation d’écouter assis en silence ce qu’on lui enseigne. Or, une culture de la démocratie est une culture de la prise de parole. Les pays anglo-saxons, même si je n’en fais pas la référence absolue, sont sur ce point bien plus en avance que nous. On y pratique largement la démarche de "l’apprentissage expérientiel" où c’est l’expérience personnelle qui fonde une grande partie des savoirs construits (voir David Kolb). Le modèle de l’enseignement magistral qui règne en France structure le psychisme de nos élèves et de nos travailleurs. On ne peut dialoguer avec la figure d’autorité et cela nous ramène à la souffrance au travail. Des relations de travail verrouillées selon ces modalités ne permettent aux individus ni de s’exprimer librement ni d’être reconnus ni de s’épanouir. Donner la parole à l’autre, reconnaître la valeur de son expérience, c’est prendre le risque de le voir exister et de se définir par lui-même. Un risque que l’institution scolaire refuse structurellement de prendre. "La violence de l’école" sur les consciences génère-t-elle une grande part de "la violence à l’école" ? C’est un autre débat, certainement complexe, mais les soi-disant réformes basées sur une vision réductrice et simplificatrice de l’humain ne nous mettent pas sur la bonne voie. Avec les beaux jours de mai et l’anniversaire qui vient, peut-être pourrons-nous, selon une certaine loi cyclique, essayer de pousser plus loin la révolution avortée de 1968 pour enfin faire de l’institution scolaire une matrice pour un véritable vivre ensemble quand elle génère aujourd’hui surtout du "vivre contre les autres".

Kolb
Reproduction
Intelligences multiples
Lev Vigotski


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27 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 16 avril 2008 10:13

    Bonjour Furtif, il n’y a rien à jeter dans ce commentaire et je ne saurais dire mieux.

    Sur l’autogestion, je remarque que c’est le deuxième article qui l’évoque en 2 jours, avec celui de Quen_tin : "Economie de marché, le mythe de la liberté".

    Il y a 40 ans, cette idée était à la mode, tout comme était en vogue l’idée que, avant l’an 2000 on travaillerait moins de 16 heures par semaines. Ne tombons pas dans le panneau, ces idées ne sont que chimères dans une économie de marché.


  • 5A3N5D 15 avril 2008 14:17

    Dans un article précédent, l’auteur écrivait déjà :

    "Je ne suis pas un expert de ces questions mais l’enseignement national, il me semble, dépend bien d’un ministère et ces programmes font l’objet de parution au bulletin officiel (qu’on me corrige si je me trompe)."

    Bah, oui. Vous vous trompez, comme aujourd’hui : les programmes sont définis par décret et la lettre de Guy Mocquet, n’y a jamais figuré. C’était juste une lubie présidentielle qui n’apportait rien aux programmes et qui faisait perdre du temps aux enseignants.

    Pour assimiler le corps enseignant à la "classe dominante", il faut une certaine dose d’imagination et une méconnaissance totale de la situation : il ne se passe pas un jour sans qu’on vienne traîner ces "dominants" dans la boue et l’opprobre, rien que sur ce forum. Sans parlez de sites internet comme note2be.

    "Que les stratégies du "métier d’élève" consistent donc à apprendre bêtement ce qui est demandé pour un examen pour ensuite mieux l’oublier. La règle de trois illustre magnifiquement cette réalité."

    Houlà ! La stratégie des profs serait donc le bachotage intégral ? Non, la règle de trois, oubliée par le ministre n’illustre pas grand chose, peut-être même rien du tout. Personne ne sait ce qu’il répondra à une question posée à brûle-pourpoint et je m’étonne du fait que vous prôniez à la fois l’autonomie des enfants sans reconnaître à un ministre le droit à l’hésitation.

    Les pays anglo-saxons, même si je n’en fais pas la référence absolue, sont sur ce point bien plus en avance que nous.

    Vous n’en faites pas une référence. On a eu chaud ! Mais, il s’agit pour vous d’un exemple à suivre. Donc d’une référence. Allez donc voir dans ces pays, quel est le niveau de culture générale des petits et des plus grands. Vous comprendrez peut-être alors ce que peut signifier un "enseignement pour tous."

     "La France se targue d’être à l’origine de la démocratie, ce qui est faux historiquement."

    Oui, c’est historiquement faux. Mais prétendre que la monarchie constitutionnelle anglaise était une manière de démocratie est aussi très discutable.

    On peut regretter qu’à la suite de vos idées très abstraites sur l’éducation, vous n’ayez pas senti le besoin d’entrer dans le concret et de décrire la façon dont une classe devrait fonctionner, selon vous. Faire des constats sur le papier ou tracer des plans sur la comète ne coûtent guère.


    • Leila Leila 15 avril 2008 14:18

      Le lien sur Vygotski (fiche Vikipedia) est très important, je conseille à tout le monde de lire. Je conseille aussi un livre paru en 1998 "La qualité à l’école (Economica). On y voit comment un groupe d’institutrices du primaire (écoles publiques des Yvelines) a appliqué la méthode de Vygotski pendant quatre ans, à la barbe du Mammouth.

       

      Quand le Mammouth a compris, il a sifflé la fin de la récré.


      • thirqual 15 avril 2008 14:19

        J’arrive pas à concevoir comment on peut être incapable de faire une règle de 3, pour peu qu’on fasse ses courses. D’accord c’est facile de lire le "prix au kilo", menfin la vision du poids et du prix net font de toute façon faire la gymnastique !

        Ça me rapelle une amie infirmière m’affirmant qu’elle était incapable de faire une règle de trois, alors qu’elle faisait tous les jours les calculs nécessaires à l’ajustement de la dose de certains médicaments au poids du patient...

         


        • srobyl mascarpone58 15 avril 2008 19:39

          Entièrement d’accord, non pas pour trouver un excuse au ministre (qui, devant un question à brûle-pourpoint a le droit d’être pris au dépourvu, encore que...là c’est quand même un peu fort !) mais pour signaler qu’effectivement beaucoup de gens savent (et c’est là le plus important) utiliser une méthode sans savoir le nom exact de celle-ci. De même que si on sait appliquer une règle (grammaticale ou autre) par exemple sans savoir l’énoncer, c’est tout bénéf, d’autant que le vocabulaire associé est souvent pour les élèves plutôt obscur, d’une cuistrerie "iuéfémesque" ! Un prof demande par exemple à ses élèves en début d’année : "vous avez étudié le schéma narratif l’an passé ?" Ils ont tous répondu non, alors qu’ils savaient s’en servir... 


        • Arnes Arnes 15 avril 2008 14:25

          Excellent article !

          J’ai beaucoup aime le chapitre 4. Là est la cause de la degenerescence du systeme francais, et tant qu’on ne changera pas le logiciel, plus on ajoutera de profs, moins ce sera efficace.

          Il faut developper l’autonomisation des eleves, c’est l’evidence, comprise par les finlandais, les allemands et les suisses. Ce que l’on apprend de maniere durable c’est ce que l’on decouvre par soi meme, ou sous la conduite eclairee d’un pedagogue modeste vous faisant croire que vous avez trouve tout seul la solution.

          Vaste programme auquel ne sont prepares ni les profs, ni les parents d’eleves, ni l’administration.

           

           


          • 5A3N5D 15 avril 2008 20:46

            @ Arnes,

            Ce que l’on apprend de maniere durable c’est ce que l’on decouvre par soi meme, ou sous la conduite eclairee d’un pedagogue modeste vous faisant croire que vous avez trouve tout seul la solution.

            Ça peut s’appeler "maïeutique", comme disait Socrate. Ce n’est donc pas très nouveau.

            Vaste programme auquel ne sont prepares ni les profs, ni les parents d’eleves, ni l’administration.

            N’importe quoi ! Ce à quoi ne sont pas préparés les profs, c’est à dispenser autant d’enseignements différents qu’il y a d’élèves dans leur classe. Et ça, c’est une utopie doublée d’une fumisterie démagogique. Laissons les rêveurs rêver.


          • charles charles 15 avril 2008 14:29

            La règle de trois n’a pas besoin de s’apprendre , c’est une question de logique .La vidéo montrant les lacunes de Mr Darcos en français et en calcul a été supprimée des sites "dailymotion" et "yourtube" , censure ? On peut la voir ici http://vuedemafenetre.blogspace.fr

             


            • gecko gecko 15 avril 2008 14:32

              « se lamentait car lui aussi ne sait pas faire une règle de trois. Mon amie, qui a une formation scientifique et qui bosse dans la chimie tentait lui expliquer la chose. » euhh on dirait que c’est la mer a boire la « règle de trois » le seul truc qui m’a fait douter quand on a parlé de ca aux infos c’est que pour moi on appelait ca faire un produit en croix... et excusez moi mais y a rien de plus simple... enfin... c’est peu etre là le problème tout simplement non un vocabulaire ? Ca me rapelle une annecdote dans une note du ministère au lieu de dire « le ballon » ils avaient utilisé le terme « referentiel bondissant »... édifiant !


              • Dabornepanuire 15 avril 2008 14:34

                ession Bonjour,

                A la règle de trois vous auriez pu ajouter l’accord des participes passés, et depuis une ou deux décennies, l’orthographe.

                Les enfants du primaire et du secondaire passent la plus grande partie de leur enfance assis sur une chaise pour apprendre peu de choses, ce qui, de plus, leur interdit d’apprendre et de vivre l’essentiel de ce dont ont besoin les enfants pour ’arriver à l’âge adulte en bonne santé et en possession de tous les moyens permis par leur potentiel de départ.

                Il est prouvé que pour acquérir les mêmes connaissances que celles qui sont inculquées à l’école en primaire et secondaire, une à deux heures par jour suffisent dans un milieu favorable (le milieu familial -quand celui-ci est sain- assorti d’un environnement social normal).

                C’est le principe même de l’école qu’il faut remettre en cause : l’apprentissage des outils dits scolaires qu’il est (plus ou moins) nécessaire de connaître pouir vivre ne doit pas être infligée par un chef tout puissant obligé de régner pour espérer pérenniser un milieu pathogène.

                SAUVONS NOS ENFANTS EN LES DEFENDANT CONTRE L’ECOLE.

                 


                • MagicBuster 15 avril 2008 14:52

                  Tout cela est normal, les ministres sont des nuls . . .

                  Notre président qui nous donne moins et encore moins , en nous disant que ça va nous faire plus. . .

                   


                  • xray 15 avril 2008 14:59

                    Le savoir c’est contagieux. Heureusement, grâce à dieu, les enseignants sont vaccinés ! 

                    CONQUISTADOR SPACE
                     

                    Depuis 5 000 ans ! Quoi de neuf ? 



                    • philmouss philmouss 16 avril 2008 10:30

                       je suis en vacances, mais merci pour vos commentaires. je vais essayer de voir jusqu’où je peux aller sans savoir faire une règle de trois. En fait, rapport aux pommes, la règle de trois par ici (du côté de l’Anjou) on s’en tape. En effet la recette de la "pomme tapée" fait fureur dans les petits restaurants troglodytiques. 


                    • docdory docdory 15 avril 2008 16:15

                       

                      @ Philmouss

                       

                      Le fait de ne pas savoir faire une règle de trois est un élément pouvant être constitutif d’une acalculie . 

                       

                      Celle-ci peut avoir deux causes :

                       

                      1°) Les diverses anomalies cérébrales , innées ou secondaires à des lésions cérébrales acquises par maladie ou traumatisme crânien ,( cf les références ci-jointes , il y en a probablement des meilleures sur le sujet )

                       

                      http://www.sanp.ch/pdf/2000/2000-05/2000-05-038.PDF

                       

                      http://psychoweb.dnsalias.org/index.php?post/Acalculies-et-dyscalculies

                       

                      2°) La plupart des acalculies sont des fausses acalculies dues à l’insuffisance ou à l’échec de l’enseignement du calcul à l’école . Cet insuffisance ou cet échec sont pour la plupart le fruit d’aberrations introduites dans l’éducation nationale par d’ineptes pédagogues depuis une quarantaine d’années , aberrations qui sont analogues à celles que vous préconisez dans votre article . 

                       

                      Elles sont en cela semblables aux " fausses dyslexies " qui ont été engendrées pendant des dizaines d’années par la " méthode globale " de lecture , qui , heureusement , vient d’être en principe définitivement abandonnée et même interdite .

                       

                      Lorsque j’étais à l’école primaire , ( entre 1965 et 1967 ) ceux qui ne savaient pas faire les 4 opérations et les règles de trois à la fin du CM2 ( on appelait ça la 7ème , à l’époque ) ne passaient pas en 6ème , c’était aussi simple que ça , et ça aurait du rester comme ça . 

                       

                      Une question me vient à l’esprit , c’est que vous dites avoir une maîtrise de sciences humaines et vous vantez néanmoins de ne pas savoir faire une règle de trois . Comment peut-on maîtriser une quelconque science , fut-elle humaine ( psychologie , sociologie ou géographie ) si on ne peut pas faire de règles de trois , ça me paraît très mystérieux ... Toutes ces sciences nécessitent une impeccable maîtrise de l’outil statistique , et donc l’’usage de mathématiques bien plus sophistiquées qu’une simple règle de trois .

                       

                      Alors peut être que la façon dont on vous a enseigné les sciences humaines est la même qui a été définitivement et irréfutablement démolie par Sokal et Bricmont dans leur ouvrage indispensable " impostures intellectuelles " ( éditions Odile Jacob ) . Il n’est pas faux d’affirmer qu’après eux , il ne sera plus possible de faire passer , dans le domaine des sciences humaines , du verbiage pour des textes scientifiques ..

                       

                      Toujours est-il que , compte tenu des lacunes de votre formation scientifique et mathématique élémentaire , je ne pense pas que vous soyez le plus qualifié pour donner des avis sur le retour à un bon sens élémentaire en matière de pédagogie ...

                       


                      • docdory docdory 15 avril 2008 17:08

                         Salut , le Furtif 

                        Nous sommes d’accord !

                        A+ 


                      • vieilledame 15 avril 2008 22:54

                        Je trouve votre article très rigolo : vous évoquez la science comme un principe religieux : "toutes les études sociologiques ont démontré"....bon sang ! vous êtes très fort, vous les avez toutes lues ? - les scientifiques un peu sérieux donnent en général leurs références... (enfin, peut-être pas dans les "sciences" humaines ?). (les lunettes, c’est pour l’éblouissement - que pratiquent les gens qui ont le QI de l’intelligence "sociale" : aveuglons pour mieux convaincre, avec des grands mots vidés de leur sens).

                        Quand j’étais étudiante, des gens comme vous (du genre Mialaret - grand pédagogue devant l’éternel !) m’ont fait beaucoup souffrir, car je ne comprenais rien, et j’en étais malade...j’ai mis du temps à comprendre qu’il n’y avait rien à comprendre - juste à avaler tout cru et à régurgiter aux exams !

                        (Ceci dit pour être honnête et expliquer la rage rétrospective qui nourrit mes propos).

                         

                         

                         


                      • tchoo 15 avril 2008 18:38

                        Faut pas confondre intelligence et instruction.

                        Et si pour être ministre on a pas besoin de connaitre la règle de trois, cela explique peut-etre bien des choses.

                        Comme, également, la teneur de cet article !


                        • TSS 15 avril 2008 20:26

                          il n’y a aucune confusion !ce monsieur est agrégé de lettres et il confond le passé anterieur(j’eus)et le futur anterieur(j’aurai).

                          de plus,si il n’est pas capable de poser une regle de 3 comment va t’il faire pour juger des competences de ses troupes


                          • Sébastien Galliot Sébastien Galliot 15 avril 2008 23:28

                            bonjour,

                            excusez moi mais je vais me permettre de décrire ici et en toutes lettres COMMENT ON FAIT UNE REGLE DE TROIS car je crois que je ne perds pas ma journée en instruisant l’auteur de cet article ni ses lecteurs.

                            Donc vous avez 4 pommes, et ces 4 pommes coûtent (en tout) 23 euros.

                            Maintenant vous voulez connaitre le prix de 22 pommes.

                            Alors vous prenez 23 , vous divisez par 4 et vous multpliez ensuite par 22 et ca vous donne 126,5 euros.

                            je reprends :

                            Vous prenez 23 (le prix total), vous divisez par la quantité, ca vous donne le prix unitaire ( ici 5,75 euros la pomme).

                            Ensuite vous multipliez le prix unitaire par la quantité souhaité et ca vous donne le total.

                            Voila, j’espere en avoir rendus certains moins con(ne)s, merci et bonsoir.
                             

                            PS / je peux avoir la paye du ministre svp ?
                             

                             


                            • ze_katt 16 avril 2008 00:21

                              Explication lumineuse.

                              On se demande comment on peut vivre sans manipuler (plus ou moins intuitivement) la regle de trois.
                              Comment connaitre la consommation de sa voiture, adapter une recette de cuisine au nombre de convives, comparer les prix de ses achats ?


                            • docdory docdory 16 avril 2008 09:10

                               @ Sebastien Gaillot

                               

                              J’avais remarqué une inflation redoutable sur les fruits et légumes , mais alors là , quatre pommes à vingt trois euros , on est dans la démesure !, Il faut que vous m’indiquiez l’adresse de votre fruitier que je ne m’y rende sous aucun prétexte ! 


                            • faxtronic faxtronic 16 avril 2008 09:17

                              il faut rajouter les taxes et l’inflation galopante sur le prix des pommes,... car vu le prix de tes pommes...


                            • Christoff_M Christoff_M 16 avril 2008 01:07

                               Il y a trente ans j’étais lycéen à Avignon dans un bon lycée Aubanel dont je garde des bons souvenirs... j’ai eu mon bac sans problème, à l’époque nous étions plus de quarante par classe mais on ne bouffait pas des macdos avec les profs dans la salle de classe....

                               Ceci ne m’a pas empeché d’avoir un bon bac C... j’ai vu l’autre jour des jeunes manifester parcequ’ils étaient plus de trente par classe.... je ne dis pas qu’il faut fermer des classes, loin de la...

                               Mais est ce qu’il n’y a pas de l’abus et de la mauvaises fois des deux cotés... des ministres pas fute fute dans la communication et des "représentants d’élèves négatifs sur tout et surtout pilotés par des syndicats"....

                               Cela fait plus de vingt ans que notre charmant pays régresse parce que personne n’est capable de s’assoir autour d’une table sans sortir des polémiques ou rester sur des attitudes partisanes, ou mettre de la politique à toute les sauces, sans arriver à sortir des propositions concrètes !!

                               IL Faut faire quelque chose mais si nous avons un ministre boeuf et des taureaux qui chargent on ne va pas y arriver, on s’éparpille en réunions, commissions d’experts, et ceci et cela et tt ceci coute une fortune au contribuable pour rien !! Je n’étais pas pour le modem, mais je reconnais une chose c’est la bipolarité politisée sur tous les thèmes de discussion .... ceci est particulièrement stérile et improductif !!


                              • Francis, agnotologue JL 16 avril 2008 09:29

                                 

                                 

                                 

                                La présence de Xavier Darcos sur France Inter ce matin m’a incité à venir sur cet article qui parle de lui, parce que je voudrais réagir à l’un de ses propos et il n’y a pas de quoi faire un article.

                                Le ministre de l’éducation nationale disait ce matin à Nicolas Demorand, je cite de mémoire : "Nicolas Sarkozy a été élu pour réduire la dette, c’est pourquoi j’ai décidé la suppression de 11 000 postes d’enseignants."

                                Vous avez bien lu : ce ministre qui ne sait peut-être pas faire une règle de trois, comptabilise le budget de l’éducation nationale dans la dette. Rien que ça.

                                 


                                • Francis, agnotologue JL 16 avril 2008 09:30

                                   

                                  Mon avis sur l’article ? Beaucoup de visiteurs (Furtif, Docdory, …) ont dit ce qu’il y avait à dire, et bien.

                                  Quand j’ai lu dans l’article : ""Mon amie, qui a une formation scientifique et qui bosse dans la chimie tentait lui expliquer la chose"", je me suis dit : plus pédant tu meurs !

                                  Philmouss qui assure dans son CV " marier les contraires." a de l’avenir à l’UMP le parti des oxymores.



                                  • poetiste poetiste 21 avril 2008 21:59

                                     

                                    éduquons !

                                    La règle de trois serait-elle une règle de trop ou une règle de trot pour un cheval de Troie. Peut-être une règle pour la ville de Troyes : Une de Troyes. Faut-il se mettre en quatre pour la comprendre ? Y-a-t-il de quoi monter sur ses grands chevaux parce que le sieur Darcos n’est pas le mousquetaire de la règle de trois. Disons que c’est une botte trop secrète pour lui. Il ne nous prêtera pas sa bosse des maths pour écrire dessus. Ah ! Les temps sont durs, on ne peut vraiment plus compter sur personne. C.Q.F.D, ce qu’il fallait démontrer, c’est qu’un ministre, quand on lui parle de maths, il se peut qu’on le mette en échec et mat.

                                    A.C

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