Un monde de passions…
Autodidacte c’est celui qui s'est instruit par lui-même, sans professeur. Une faculté intéressante que voici, vous en parlez à travers mon parcours semble le plus approprié. Il me faut tenter d’expliquer ce que les études m’ont apportées ou pas. Dans mon cas, étudier ne me faisait pas particulièrement plaisir, quelques matières pourtant aiguisaient ma curiosité et mon intérêt, la technologie, la science naturelle, l’histoire et les dissertations de français, pour le reste c’était ennui et dilettantisme, trouvant dans ces dernières peu d’entrain et ne voyant pas forcément l’intérêt d’approfondir leur contenu, ni voir ou celles-ci me mèneraient dans l’avenir.
Des études écourtées, marquant à certain tournant de ma vie, un manque évident de reconnaissance diplômante, en effet le monde du travail s’appuie férocement sur ces bouts de papier mentionnant un Bac +++, sésame pour décrocher l’emploi visé, même si pour certaines périodes cela s’avère improbable, à en juger ce jour. Du moins c’est ce que mes observations actuelles font ressortir, à 58 ans un brevet des écoles en poche, une validation des acquis de l'expérience (VAE) ancienne à mettre en avant pour témoigner d’un niveau Bac sans papier orné de laurier et académique, c’est juste une accumulation d’expériences et de labeurs qui forment ou déforment mon bagage et parfois, souvent pour ne pas dire toujours, soulignent les lacunes diplômantes.
L’expérience reste un acquis réel et palpable pour imposer, avec plus de détermination le résultat recherché. Cette expérience et la maîtrise ou les compétences, amènent à l’effet recherché aussi bien que de longues études couronnées de succès. Pour acquérir ce droit à valoir, il faut sans cesse reconsidérer ses acquis, se remettre en question pour évoluer, il s’agit bien de travailler, de s’intéresser, voire se passionner pour l’occupation, pour son métier. Un apprentissage de terrain, pour apprendre, pour mimer les gestes, les reproduire et les améliorer, reste l’essence même de la démarche autodidacte.
La passion est un moteur essentiel, à mon sens, pour acquérir et embellir, les bases de tout savoir. Passion du métier, ou passion de bien faire, passion de vouloir atteindre un degré de perfection, en connaissance de cause, donc de ses limites intellectuelles ou d’intérêt. Il faut dans cette démarche, savoir se connaitre, savoir établir des plans de progression et des limites, qui seront avec le temps passible d’évolution, à force de faire et refaire les tâches dans l’exercice de son métier. Cette passion permet, à l’esprit de saisir, de se motiver, d’apprendre le cœur de la connaissance, tout en ouvrant la voie à consolider, à faire valeur, de ce qui est emmagasiné comme compétences.
Durant ma vie professionnelle, il m’aura fallu bifurquer dans des choix de métiers bien opposés, de tabletier-menuisier à ouvrier qualifié dans la plasturgie, puis technicien en centre d’essai en injection et calandrage, pour devenir agent de maîtrise dans la même branche technique, et devenir plus tard webmaster-développeur puis autoentrepreneur ou travailleur indépendant pour ce dernier métier, et finir dans mon dernier emploi comme animateur multimédias et responsable informatique. Un parcours atypique mais combien enrichissant, car chaque branche de métier, me mettait dans la nouveauté, et à chaque fois avec passion et détermination mon évolution passait, par le défi et la volonté d’arriver à mes objectifs. Apprendre toujours et encore, remettre les acquis précédents en corrélations avec ceux à venir, chaque bribe de connaissance, de manière à progresser, servait pour le nouveau métier pour sa compréhension et ses procédures à appréhender et faire évoluer.
Il faut tout de même dire que ce parcours, reste éprouvant et semé d’embuches, car chaque métier demande des acquis spécifiques, des procédures différentes, qu’une spécialisation technique en école amène plus efficacement et rapidement qu’un apprentissage de terrain en autodidacte. Conseiller que faire des études est nécessaire, afin d’obtenir le papier sésame, n’est pas inutile, bien au contraire. Le plus contraignant, le plus difficile, le moins visible pour chaque être reste à découvrir, ce qui grâce à leurs connaissances, leurs envies et aspirations feront le bon choix de leur métier, et comment y parvenir aussi rapidement et efficacement.
Il y a un équilibre à trouver, des choix à faire, des sacrifices parfois pour assumer l’avenir, celui qui devrait permettre à chacun de s’épanouir dans la voie choisie. L’idée présentée ici, est que le travail en école, dans la vie personnelle ou professionnelle est une réponse aux questions de l’existence, qui à chaque instant est possible d’évolution sur le parcours à cheminer. Les épreuves peuvent parfois être difficiles à porter, faire trébucher et empêcher la progression, mais que ce soit par les études, par l’apprentissage ou comme autodidacte, la finalité est d’avancer, de s’enrichir moralement et vertueusement. Bien sûr, des regrets peuvent naître et assombrir l’horizon, mais que cela n’empêche pas l’accomplissement de vos objectifs, ceux qui vous sont propres et uniques, sans tenir compte des attentes mises sur vous par vos proches et semblables. Le rêve de chacun n’est jamais celui du voisin.
Alors autodidacte ou fin érudit, qu’importe la manière d’arriver à vos fins, c’est vous qui tenez la vérité en vos mains, et la valeur à y attacher, soyez passionné à outrance, c’est le meilleur moteur de votre existence.
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