Un Noir peut en cacher un autre

Après les Arabes antisémites, voici les Noirs antisémites

L'Arabe qui n'aime pas le juif est un cliché bien ancré dans les esprits. La question palestinienne en est pour quelque chose. Mais La question ne doit plus se résumer à un conflit territorial, à une question de justice vis à vis du peuple palestinien. Elle doit surtout se transformer en question de civilisation, un conflit civilisationnel : l'Occident contre l'Orient et notamment l'Orient musulman.

Il ne sera plus dorénavant question de poser la question palestinienne dans ses termes territoriales, coloniales, internationales mais uniquement en question raciale et religieuse.

En effet, l'islam devient synonyme d'antisémitisme. Un long processus a fait en sorte que la lutte palestinienne soit vidée de sa substance.

Le terrorisme qualifié d'islamiste, qui n'a aucune assise nationale et territoriale et encore moins une assise doctrinale prend le devant de la scène tout en étouffant toute parole politique et résistante de toute sorte et notamment celle de la lutte palestinienne. Que reste-t-il donc des organisations palestiniennes ? Rien, absolument rien. Le Hamas gère un camps de concentration à ciel ouvert. L'Autorité palestinienne en Cisjordanie comprend un ramassis d'arrivistes qui ont abdiqué depuis longtemps, et avant même la mort de Arafat.

C'est curieux de voir des gens qui n'ont rien de palestinien vouloir défendre la cause palestinienne, n'importe qui, des musulmans « radicaux » nouveaux convertis aux musulmans de longue date qui trouvent qu'il n'y a pas d'islam que celui qui pose la radicalité comme fondement. Ce sont encore ces mêmes radicaux dans le dogme qui estiment qu'ils défende la dignité de la femme, qu'ils sont contre l'hyper consommation, contre l'impérialisme et le tutti quanti.

Mais pas n'importe quelle radicalité, deux fondements en sont ses deux mamelles.

Premièrement, la femme comme le symbole ostentatoire de la Vérité et par conséquent de stigmatisation de l'autre. En effet, on entend souvent les femmes (et par ailleurs également des hommes) nous expliquer que le voile est un symbole de pudeur, de rapprochement de Dieu, de respect etc. Mais toutes ces explications se fondent sur un système de moral et de vertu dualiste. Il y a le bien et le mal, c'est à dire si une femme porte le voile par respect à la religion, celle qui ne le porte pas n'est pas respectueuse ou ne mérite pas le respect. Si c'est la pudeur qui incite à porter le voile, on en déduit donc que celles qui ne le portent pas sont des dévergondées, et ainsi de suite.

Beaucoup oublie que la question du voile est une contingence au dogme musulman, une question accessoire au fondement qui est le monothéisme. Croire en un seul dieu ne fait pas pour autant du croyant un musulman, il faut non seulement croire en un seul dieu mais surtout attester que Mohammed est son prophète. Y croire fermement sans pratiquer ne prive pas la personne de son statut de musulman. Porter le voile sans croire en Allah et son prophète ne fait pas d'une femme une musulmane. Et sans cette affaire Zeineb, il n'aurait probablement pas été cité dans le coran. La première femme du prophète Khadija n'a pas porté du voile, et ce fut le cas de beaucoup de femmes musulmanes avant que la tradition ne se généralisa bien après la mort du Prophète. Mais l'objet de l'article n'est pas le voile.

Le deuxième élément sur lequel se fonde l'islam radical est l'antisémitisme. Mais comme les arabes et les juifs sont des sémites, il est inapproprié de parler d'antisémitisme. Il existe bien dans le coran des versets ouvertement anti-juifs (l'article est intéressant même s'il s'agit a priori d'une traduction). Il existe bien une judéophobie explicite et bien assumée chez certains fondamentalistes, prenant à la lettre le coran. Mais cela reste très marginal et si l'on met de côté la vengeance impitoyable du prophète contre les deux tribus juives, le monde musulman n'a jamais montré des violences systématiques contre ses minorités juives. Qu'elles aient vécues discriminées, cela n'est pas contestable. Mais les juifs ont pu vivre malgré tout paisiblement et continué leurs coutumes et accédé à des hautes responsabilités dans l'appareil de l'État, leur sort comparé à des musulmans est le moins pire. Des minorités musulmanes ont été complètement décimées, comme les Kharidjites.

Alors comment expliquer que les juifs sont maintenant plus attaqués et menacés en Occident qu'en pays dites de majorité musulmane ? Tous les juifs séfarades n'ont pas immigré vers Israël ? Dans les années 80, au Maroc, il y en avait encore, des pauvres et des riches, et même des conseillers du Roi, pareil en Tunisie et en Egypte par exemple.

Il faut reconnaître que l'islam dit radical qui a pour cible les juifs comme ennemi est un phénomène nouveau, dont les contours ne sont pas tout à fait très bien clairs. On ne connaît rien des motivations, du parcours de ses adeptes. Cet islam radical n'a même pas de doctrine, de dogme ou de leader. La seule chose qui le rapproche de l'islam c'est que ses adeptes se déclarent eux-mêmes musulmans, mais des vrais, et non comme les autres, les faux en quelque sorte ou des travestis.

Il y avait l'affaire Merah. Tout le monde est convaincu de ses incohérences, de ses ratés etc. Et voilà encore une fois de plus l'affaire du supermarché de Sarcelles.

Quand le monde musulman s'enflamme contre le pseudo film qui raille le prophète ce qui a été pris pour cible ce sont les symboles américains et à ma connaissance aucune manifestation hostile n'a été dirigée contre les juifs en tant que tels ou même contre Israël comme État colonialiste et impérialiste. Ce fut le cas également pendant le pseudo « printemps arabe », les foules en majorité sont loin de focaliser sur le juif ou Israël. Les États Unis d'Amérique restent l'incarnation du grand Satan et indépendamment de son soutien indéfectible à Israël.

Un nouveau élément vient pourtant s'ajouter à ce phénomène. D'aucuns diront que des noirs antisémites qui embrassent l'islam, lequel leur donne une couverture idéologique à leur haine du juif. Dieudonné ne s'est pas converti à l'islam mais est qualifié depuis bien longtemps d'antisémite. Jérémie Louis-Sidney est un antillais qui s'est quant à lui converti à l'islam.

Même si le Cameroun, pays d'origine du père de Dieudonné, n'a rien avoir avec les Antilles, beaucoup ne s'embarrasse pas avec ces subtilités, un Noir des Antilles ou d'Afrique c'est la même chose, ils se ressemblent tous.

De nouveaux textes pour la lutte contre le terrorisme vont être adoptés, nous promet le Président de la République. Je suppose que certaines incriminations vont voir le jour, entre autres le boycott des produits israéliens, voire même la critique d'Israël. C'est le genre de brèche qui permet de passer des textes lesquels autrement seraient difficilement acceptables. Joël Mergui veut bien qu'il n'ait pas d'amalgame, mais à condition que tous les musulmans soit derrière les juifs et notamment Israël. C'est la condition sine qua non pour ne pas être mis à l'indexe comme antisémites croyant en une idéologie aussi dangereuse que le nazisme. J'aurai aimé entendre la même condamnation des terroristes qui agissent en Syrie, exportés par la Tunisie, la Libye libre et démocratique d'après Kadhafi. Condamner une idéologie aussi dangereuse que le nazisme sans pointer ses bailleurs de fonds et ses idéologues cela sonne faux.

L'islamisme radical profite finalement à des lobbies qui ne représentent qu'eux mêmes. Le Crif se permet de glisser Israël dans son discours à chaque occasion et les représentants autoproclamés de la communauté musulmane sont invités à construire et renforcer encore et encore leur mainmise sur des citoyens français tout simplement parce qu'ils sont musulmans. Après tout ne peut-on pas considérer que la haine du juif des islamistes radicaux n'est qu'une sorte de rivalité entre gens qui se croient supérieurs aux autres et cherchent à la domination des non croyants ? Et chacun ses méthodes ?

L'équation est simple, je n'aime pas l'islam je suis islamophobe, j'ai des réserves sur la politique d'Israël je suis donc antisémites. Mais si j'aime la France et le dis haut et fort je suis une affreuse nationaliste voire raciste.

Mais en attendant, vive l'Armée Syrienne Libre (l'ASL), et bienvenus les fonds souverains qataris.
 

http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=3610

http://www.iblj.com/gratuit/42007509-512.pdf