Un peuple à qui l’on a volé son histoire et sa fierté
Dans un commentaire, j'avais écris qu'un hommage national à Johnny Halliday était démesuré, ce qui est logique. Après réflexion, je pense qu'il était question d'autre chose.
Le sens caché d'une communion humaine
La foule, marée humaine envahissant les rues de Paris, les pétarades des bikers accompagnant le cercueil blanc descendant les Champs Elysées, voilà une bien belle image pour le départ d'un chanteur, fût-il exceptionnel. Les cercles de l'information ont utilisé cette représentation jusqu'à plus soif, créant virtuellement une nouvelle légende, comme le faisaient les conteurs de l'ancien temps qui relataient les batailles au bénéfice des vainqueurs.
Bien sûr, les chansons de Johnny ont accompagné les jeunes années de très nombreuses personnes dont je fais partie, et il est normal qu'elles identifient leur chanteur avec la nostalgie de ce qu'elles ont perdu. Cependant, l'ampleur exceptionnelle de l'événement me fait pencher pour une autre explication.
La bien pensance actuelle interdit de défiler pour des motifs purement nationaux, il est donc naturel que ceux qui sont frustrés de ce point de vue prennent prétexte d'un tel événement pour défiler et montrer qu'ils sont toujours là, c'est donc pour beaucoup un alibi commode pour exprimer la fierté d'appartenir à un peuple.
Pour que personne ne puisse se rendre compte de la portée symbolique de cet hommage populaire, on en a interdit l'accès à Marine Le Pen, qui représente actuellement le mieux le courant résistant à l'anéantissement du peuple français. Un peu comme dans certaines familles on cache l'enfant difforme qui pourrait donner une mauvaise image et susciter des cancans. On objectera que c'est le choix de la famille, mais chacun comprend que la pression de la bien-pensance est telle qu'elle n'a pas eu tellement le choix.
Comment on a réussi à faire que les citoyens aient honte d'eux-mêmes
L'entreprise était en germe au moment de la guerre d'Algérie, qui a créé une telle fracture au sein de la population qu'aujourd'hui encore il est impossible d'en parler sereinement. Au fil des années, la présence française au Maghreb est devenue honteuse et la colonisation infamante, alors qu'à la même époque, la plupart des contrées du globe exploitaient sans merci et sans états d'âmes les peuples conquis.
Pour noircir un peu plus le tableau, les contempteurs mélangent allègrement le colonialisme et l'esclavagisme, alors que c'est justement la France qui a pris l'initiative d'abolir l'esclavage. Envolées, les réalisations de notre pays en matière de développement, d'éducation et de soins, tout est vu de la manière la plus négative possible, comme un pillage de matières premières et d'asservissement de la population indigène, même si le sort de la nôtre n'était pas plus enviable à la même époque.
A force de taper sur le même clou, il finit par s'enfoncer, il n'est donc pas étonnant que nos dirigeants successifs sont allés battre le coulpe et s'excuser de crimes imaginaires auprès de gouvernements africains ayant commis des crimes bien réels.
Une immense entreprise de déconstruction de cette nation voit bientôt le jour, niant tour à tour ses racines religieuses, linguistiques, historiques et même familiales. Attaquée de toute part par les associations dites antiracistes mais le sont plus que les autres, par les féministes frustrées cherchant le pouvoir qui veulent jeter à bas les fondements de la famille et traverstir le langage, notre vieux pays met un genou à terre, se renfrogne et se réfugie dans la contestation passive.
Muselés par les médias et surveillés par les officines du politiquement correct, le peuple se saisit naturellement de toute occasion propice pour s'exprimer, c'est l'époque du non-dit et des faux-semblants. Le pouvoir sait qu'il règne sur une marmite sous pression, c'est probablement pourquoi Macron a organisé cet hommage national. S'il l'a fait à dessein, c'est qu'il est probablement loin d'être idiot.
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