Un Président normal et ordinaire : scooter et baise
A l'heure où la fonction présidentielle a comme palais de l'Elysée Matignon, et Matignon... un appartement sous-loué quelque part dans Paris... président-premier ministre comme n'importe quel autre de ses ministres... fonction qui ne vous offre qu'une seule perspective, sinon qu'un seul droit : rejoindre le club des supplétifs gestionnaires intérimaires des pays européens...
Certes ! Ne confie-t-on pas le sérail à l'eunuque... eunuque politique s'entend ?
Dans l'attente de la prochaine remontrance (semonce ?) de la commission européenne ou de la note que des agences de notation daigneront accorder à tel ou tel pays, juste avant le prochain coup de fil de l'Otan qui vous demandera d'aller casser la gueule à un pays qui aura tout juste de quoi se défendre pendant 48H... et au retour à la maison, de faire face aux prochaines exigences du MEDEF avant d'y consentir...
Que reste-t-il à tous ces sous-fifres d'une mondialisation qui n'est qu'une guerre contre les salaires et les acquis sociaux, contre les particularismes nationaux, et autre exception culturelle, pour ne rien de dire de nos chances de parvenir à une vraie démocratie ? Que leur reste-t-il donc ?
Devinez ?
La baise bien sûr ! Oui, la baise ! La baise, l'enrichissement, et encore la baise - tout le spectacle du monde !... en attendant l'heure du prochain gueuleton et de la prochaine baise, avec pour tout public... des gogos qui tiennent la chandelle devant le journal de 20H, ou bien... à la lecture des magazines people, avant de leur laisser croire à tous qu'il va sûrement se passer quelque chose ou que... quelqu'un quelque part fera que quelque chose se passera... quelque chose d'imprévu, d'inédit... qui fera que l'Histoire sera à nouveau en marche.
Car enfin, ne nous dites pas que tous prennent leur pied avec les chiffres du chômage, avec ceux de la précarité et de la pauvreté, avec les dernières fermetures d'usines, avec la dernière note d'une agence de notation auquelle on n'a pourtant rien demandé ! Ou alors, avec les prochains 50 milliards d'économie à trouver ? Avec une réforme d'une retraite à la saint-glinglin payée moins que rien ! Ou bien encore, avec la déstabilisation d'un pays par des services très très spéciaux... déstabilisation pour un chaos ad vitam aeternam... aux dizaines de milliers de victimes !
Alors oui, une seule explication s'impose : la baise ! La baise, bien sûr !
Tenez ! Madame Trierweiler avait choisi un mec moche, Hollande (se reporter à son tweet du 10 janvier), un homme disgracieux, sans charme ni classe, pas sexy pour un sou, et ce pour pas qu'on lui fauche... oublieuse du fait suivant : le poste de Président n'a pas son pareil quand il s'agit de faire oublier que l'on est précisément moche et imbaisable. Valérie Trierweiler l'apprend aujourd'hui à ses dépens.
Car, vous n'allez tout de même suggérer que tous s'envoient en l'air avec les paluches qu'ils serrent de chefs d'Etats qui ne sont, le plus souvent, que des enflures ou des serpents ou bien encore... des pauvres d'esprit sans projet autre qu'une balance commerciale excédentaire : dernièrement... un chant d'amour à un Netanyahu et à son pays imbuvable ; plus récemment encore, un sourire de soumission à Obama ; et là maintenant, une confidence à l'oreille d'une Merkel pourtant sourde et aveugle...
Alors... oui ! Mille fois oui ! La baise ! Encore et toujours la baise ! La baise... de nuit de préférence, à l'heure où tous les baiseurs, où tous les rois de la baise sont gris...
La baise donc. Mais aussi... la baise du monde du travail bien sûr ! Là où tout le Kamasutra n'y suffirait pas... la baise... notre baise à tous quand on est tous "de la baise" ! La baise de tout ce qui vie, marche et crève et...
Soudain... une image, une séquence... un film...
Imaginez maintenant... disons... Charles de Gaulle ! Oui ! Un Charles de Gaulle à mobylette qui se rend nuitamment chez sa maîtresse, une actrice ou une chanteuse de variétoche : disons... Nicoletta ou Georgette Lemaire ?
C'est inimaginable, bien sûr ! Et savez-vous pourquoi ? Car les hommes de cette trempe-là tirent, non pas tout ce qui bouge et tout ce qui ressemble à un cul, mais les rênes... oui ! les rênes ! Ils tirent les rênes du pouvoir... celui qu'ils se sont donné et qu'ils ont arraché des mains de ceux qui souhaitent très certainement faire d'eux des marionnettes et des valets - leurs valets !
Les rênes du pouvoir ! Bien plus encore ! Les rênes d'un projet, d'une vision à la racine de laquelle on trouvera l'amour pour un peuple, un pays, son rang et son rayonnement... et si possible, pour un monde plus sûr car plus juste et moins outrageusement cynique.
Imaginez maintenant Hollande, ces prédécesseurs récents, et ces successeurs (Juppé, Valls, re-Sarkozy ?)... tous à la tête d'un projet porteur d'une telle ambition et d'une telle exigence ?
Inenvisageable, bien sûr ! Car, vous savez, nous tous savons, que c'est plié : double vie, double langage... qui a baisé baisera et ne cessera jamais de baiser... comme d'autres de trahir !
***
Ambition et exigence... une détermination éprise de justice et de liberté...
Mais alors, qui nous aidera à faire aussi ce deuil-là ?
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Pour prolonger, cliquez : Porter la crise au coeur du PS et des Verts
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