Un R d’évolution

L’impasse. Celle dans laquelle nous sommes, celle dans laquelle ils sont. Régulièrement, le peuple Français va voter, par défaut ou par choix, pour un candidat de gauche ou de droite. Les votes blancs ? N’en parlons pas, puisque ces voix n’ont aucun impact sur le résultat, leur seule utilité étant de permettre de justifier à tort la déroute Française - “Si les 30% de votes blanc avaient été pour X (i.e. le candidat ayant perdu au deuxième tour), tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes possible.” - Candide dites-vous ?

Pour être plus précis, il eut été plus judicieux de parler d’ “un candidat de droite ou de droite un peu plus à droite”, la politique de Mr. Hollande ne s’inscrivant pas réellement dans une politique de gauche. L’exemple sert toujours mieux le propos, énumérons donc les candidats jouant les premiers rôles depuis 20 ans :

• 1995 : Chirac - Jospin - Le Pen

• 2002 : Chirac - Jospin - Le Pen

• 2007 : Sarkozy - Royale (conjointe de Mr Hollande) - Le Pen - Bayrou

• 2012 : Sarkozy - Hollande - Le Pen - Bayrou

Et alors ? Depuis plus de 20 ans, la France est décadente, le peuple est en désaccord constant avec ses dirigeants et à chaque élection, on nous ressert les même candidats. En des termes plus pompeux, nous appellerons ça une “oligarchie”. La pilule a de plus en plus de mal à passer - c’est un peu comme d’avoir à manger des endives braisées à chaque repas pendant 20 ans (à mon goût, ce plat est un cauchemar gustatif).

Quant à leurs motivations, je ne citerai que le salaire à vie, l’exonération de charges sociales, les pots de vin, les voyages en jets aux frais de l’Etat, … Sans parler du prestige de la fonction. Pendant que vous allez chez Quick pour fêter votre augmentation de 25€ annuel, eux mangent au Fouquet’S, avec la partie de votre salaire que vous avez donné gracieusement à titre solidaire : ils en ont bien besoin, ces pauvres politiciens, que feraient-ils sans caviar et champagne ?

L’impasse donc, dans laquelle les citoyens Français se trouvent, coincés entre le flan au caramel de marque et le sosie de Joe Dalton (en moins honnête). Sans parler du pittbull blond et de sa nièce, ce chat aux yeux doux, qui n’attendent qu’un signe de faiblesse pour vous bouffer tout cru. Pauvres de nous, qui avons laissé cette mascarade arriver, à trop vouloir se borner au clivage extrême gauche - gauche - droite - extrême droite, nous avons permis cette oligarchie qui, grâce à la loi ( et aux matraques/flashballs/gaz des CRS ) s’auto-entretient.

Mais la situation commence à changer. On entend le peuple qui gronde, qui passe ses Nuit Debout !, qui repense le système pour une (R)évolution. Au lieu de voter pour les extrêmes, tout aussi pourris que les guignols en place, pourquoi ne pas changer le système en profondeur ? L’idée est lancée...