Un Verdier sans doute pas assez vert
Philippe Verdier est ce journaliste chef du service météo de France 2 qui a récemment commis un crime de lèse-Cop 21, cette grand messe censée redonner du crédit à notre scootériste casqué jusqu’à le faire ressembler, lui qui en a déjà la silhouette, à la mascotte de Cetelem.
Avec ce grand succès tant attendu, Hollande pourra même s’inspirer de l’un des slogans de la société de crédit en promettant à ses ex-futurs alliés bios de les accompagner pour leurs prochains projets écolos et les rallier ainsi, pour la bataille qui s’annonce en 2017, à son panache vert gazon.
Quelle mouche a piqué le monsieur météo du service public pour qu’il ait envie d’écrire ce livre ‘’Climat Investigation’’ ? Et comme si cela ne suffisait pas, circonstance aggravante, il s’est également fendu d’une lettre ouverte à Hollande dans laquelle il exprimait sa difficulté à percevoir dans les paroles du président de la sincérité.
En fait, si l’on en croit ses déclarations dans la presse le diptère responsable serait identifié, il s’appellerait Laurent Fabius et la piqure remonterait en juin 2014 « lorsque le Ministre des Affaires Étrangères a convoqué les principaux présentateurs météo pour les encourager à parler du ‘chaos climatique’ dans leurs bulletins respectifs ».
Huit jours après, notre Verdier serait devenu rouge de colère pour ne pas dire vert de rage en voyant le même Ministre déguisé en urgentiste écologique avec nœud papillon en couverture du Parisien Magazine avec la légende climato-catastrophique suivante ‘500 jours pour sauver la planète’ : Paris Climat 2015, le défi de Laurent Fabius.
Comme beaucoup sans doute, je n’ai pas lu ce livre et n’en connais que les quelques extraits révélés par la presse, en outre je suis météo-addict mais climato-ignorant et à l’inverse de notre monsieur météo d’opérette du quai d’Orsay je n’ai pas la prétention à être le sauveur de la planète.
Si je ne me déclare pas encore climato-sceptique ou pire encore climatophobe, c’est uniquement par claustrophobie car je ne veux pas me faire enfermer dans la cage aux phobes* en compagnie des islamophobes ou autres homophobes de la pire espèce.
Ce qui semble insupporter Philippe Verdier, plus encore que le discours alarmiste actuel servi par le Giec sur lequel il appelle à "prendre un peu de distance" c’est l’instrumentalisation du problème climatique par les politiques, et notamment les nôtres, à l’approche de la Cop 21, considérée comme le Graal diplomatique de la présidence normale.
Si, comme cela semble être vraisemblable, le licenciement de Philippe Verdier annoncé et mis en scène de manière un peu théâtrale dans une vidéo par l’intéressé est la conséquence de sa liberté de ton envers l’exécutif et à son supposé climato-scepticisme, alors force est de constater que dans le royaume de Normalie, la liberté d’expression se réduit comme peau de chagrin.
*expression empruntée pour l'occasion à Muray
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