Une après-midi place du Luxembourg
Après la manifestation de mardi 21 mars 2006, des heurts ont eu lieu entre les manifestants et les forces de l’ordre.
La manifestation étudiante et lycéenne rassemblait environ
7000 personnes. Déjà, pendant le cortège, des incidents ont
éclaté, un jeune a arraché son camescope à un
journaliste, qui l’a ensuite poursuivi, ce dernier a jeté son larcin
par terre, le rendant inutilisable.
Le dispositif policier était conséquent, suite aux violences
de jeudi et de samedi, les forces de l’ordre ont élargi leur
présence dans le quartier latin. Le canon à eau était
stationné en haut du Panthéon, et le barrage, en haut du boulevard
Saint-Michel.
Face à cet impressionant dispositif, une bande de casseurs mélangeant
ce que les médias appellent "les jeunes de banlieues" et des
extrémistes, plutôt à gauche (personnellement, je n’ai
pas vu cette après-midi de casseurs ressemblant à ce qu’on appelle
des "fafs").
Très rapidement, les jets de bouteille ont commencé, les CRS ne réagissant pas.
Certains des jeunes présents ont installé des matelas, une quinzaine
de mètres devant le barrage des forces de l’ordre.
17H15 : Distribution de bières :
17h19 : Après avoir subi quelques dizaines de jets de bouteilles,
un CRS a appelé les personnes présentes à se disperser.
17h24 : Pas de dispersion chez les personnes présentes, juste un
déplacement vers la rue conduisant au Panthéon, où rapidement les
jets de bouteilles reprennent.
17H31 : Une annonce au mégaphone nous prévient que le barrage
va avancer. Et malgré l’énervement des casseurs, ils avancent
:
Les échaffaudages du Mac Do de la place sont investis par certains
pour mieux observer, ils servent aussi à fournir des objets à
lancer...
17h37 : Premières sorties des CRS, qui essaient de repousser les
assaillants et d’interpeller les plus agressifs d’entre eux...
17h45 : Un morceau de l’échaffaudage accroché à une corde va
servir de grappin pour tenter d’arracher la
grille.
Peine perdue, les CRS font usage de leurs lacrymo et tentent de capturer
le jeune homme... Voilà la réponse des jeunes présents :
17h56 : changement de tactique, une grosse corde est tendue à quinze mètres du barrage...
18h13 : Plutôt que de rester assis sagement sur un matelas, pourquoi ne pas
le brûler et le jeter sur le barrage ? Bon, eh bien, allons-y...
Une fois le matelas en feu, on assiste à une scène digne des plus
mauvais films sur le Moyen Age...
Les CRS ont empêché le matelas de passer de leur côté.
De la fumée s’est répandue du boulevard, qui sentait un mauvais
parfum, mélange de plastique brûlé et de gaz
lacrymogènes...
18h29 : Après un deuxième matelas lancé sur l’autre
barrage de CRS, des policiers en civil sont intervenus pour repousser calmement
les manifestants de l’autre côté de la place.
A quoi sert la violence dans ce mouvement ? Vouloir libérer la
faculté de la Sorbonne est noble et légitime, les forces de
l’ordre n’ont effectivement rien à y faire. Mais à chaque nouvel assaut violent,
la police étend son emprise sur le quartier universitaire
parisien...
Partant de là, il faut condamner la violence, arrêter de voter des
motions pour soutenir les casseurs qui agissent à la fin des manifs
et qui font honte à votre mouvement.
Arrêtez de manifester devant le TGI à chaque fois que quelqu’un y
comparaît, vous banalisez cet acte et ne rendez pas service aux vraies victimes
de bavure ou d’erreur policière...
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