Une blonde droite dans les traces de bottes de son père
Pas nazie, ou néo-nazie, allons-donc, la blonde fille de son père ? Vous exagérez encore monsieur Morice ! Pour certains, dont je suis, ça reste en effet à démontrer qu'elle ne l'est pas, car ce week-end, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle s'est bel et bien comportée comme l'aurait fait son père, en allant avec force revendication assister à une manifestation unanimement décrite comme présentant des relents de nostalgie du nazisme. Car en fin de semaine dernière, la blonde n'était pas à peaufiner son programme économique qui tient sur une seule ligne, ni à apprendre à lire un texte qu'elle n'a pas écrit pour fustiger à la fois Hollande, Sarkozy, les écologistes et Mélenchon, de la même manière que son père s'attaquait à la "bande des quatre". Ce week-end, chez Marine, c'était plutôt du genre nazie-party, en effet, à Vienne, exactement. Madame était au bal. Ce qui pour certains va à l'encontre de ce qu'ils ont pu croire ces derniers temps. On nous a seriné depuis des mois que le FN, avec une fille à sa tête avait fait peau neuve. C'est faux, le même vieux fond de commerce est toujours là, et la tentation nazifiante toujours aussi proche. L'Alliance Européenne pour la Liberté (AEL) qu'a rencontré vendredi dernier Marine le Pen n'est en effet que la façade élégante de (jeunes) nostalgiques du Reich, une façade dont Heinz-Christian Stache, ancien rival politique de Jorg Haider, est le représentant le plus visible. Elle y a adhéré récemment, en octobre dernier, à l'AEL, en lieu et place de l'Alliance Européenne des Mouvements Nationaux (AEMN) qui a toujours comme président l'ancien rival à la tête du FN, Bruno Gollnisch : au FN, il y a toujours quelqu'un pour faire le contraire de l'autre et le vieil apparatchik évincé qui a toujours joué les Iznogoud pour un jour être "calife à la place du calife", déteste toujours autant la fille d'Haroun El Poussah. En fait, rien ne se perd, rien ne se crée au FN : même repeint de la couche de vernis plus attrayant d'une blonde, ce parti reste toujours les deux pieds ancrés dans la même peste brune.
La Marine était invitée vendredi dernier en Autriche, à un "bal", accompagnée de son compagnon (Louis Alliot pas trop Jobbykien, le bougre) et de son conseiller aux affaires européennes, Ludovic de Danne, nommé ce jour-là second chevalier servant. Vous allez me dire, judsue là rien de répréhensible, à part peut-être que la dame a déjà largement passé l'âge d'aller danser au bal des débutantes. La preuve, c'est qu'elle y est allée non pas chaperonnnée par son père, mais accompagné de son compagnon : la voilà donc émancipée, cette "jeune fille blanche européenne", pour reprendre le vocabulaire que son parti affectionne tant. Ce fameux bal est en effet fort particulier. C'est celui d'une sorte de confrérie estudiantine exclusivement masculine, portant petit chapeau rond reconnaissable de loin, un bal donné depuis plus d'un siècle pour célèbrer cette même conférie. Ce genre d'association, je vous en ai déjà parlé. Elle fait partie des corporations estudiantines de Vienne, les Burschenschaften , corporation secrète interdite aux juifs et aux femmes, (Bursch voulant dire jeune) une tradition qui a toujours alimenté les cadres du FPÖ, le parti autrichien voisin du FN, ne regroupant pas plus de 4 000 personnes au total, mais qui cultive une admiration pour les vieux mythes germaniques, ceux-là mêmes sur lesquels Hitler avait bâti son univers (et non sa tradition, étant lui-même le premier du genre). Comme le fait remarquer le journal Le Monde, l'appellation même de ses divers groupes estudiantins sonne étrangement comme des rappels flagrants de la période : "Aldania, Vandalia, Gothia, Silesia – cultivent une germanité mythique. L'une d'entre elles, Olympia, est considérée comme proche du néonazisme, mais a su conquérir des positions influentes : par exemple celle occupée par Martin Graf, troisième vice-président du Parlement autrichien, où il a reçu vendredi la délégation du FN".
Le "bal" de ces "Burschenschaften", buveurs de bière, interdit depuis toujours à la presse n'est pas qu'un endroit où l'on ne fait que danser. On y effectue des discours, à chaque fois, où l'on encense le négationnisme (en 2005, le nom de David Irving y avait été longuement applaudi) et où l'on charge à nouveau les juifs et les francs-maçons comme responsables de tous les malheurs du monde : la réunion d'une corporation à coloration clairement nazifiant, donc. De la nostalgie, avant tout, à part que cette dernière perdure depuis 1950, renouvelle ses cadres et ses adhérents, et se renforce même, la crise aidant. Comme le confirme l'Express "Les invités défilent sous les dorures baroques et sur des parquets au vernis impeccable, au son de la musique de Strauss et des cris des opposants restés, avec les caméras de télévision, aux portes du palais. A l'occasion du traditionnel cérémonial d'ouverture, des figures de proue du négationnisme sont ostensiblement applaudies, comme John Gudenus, un ancien membre du FPÖ dont le fils doit porter les couleurs du parti aux prochaines élections municipales à Vienne" Gudenus, colonel de la Bundesheer autrichienne est surtout connu pour sa déclaration du 26 avril 2005 sur la chaîne de télévision d'Etat, l'ORF comme quoi "les gens ne devraient pas accumuler des tabous mais devrait rechercher physiquement et scientifiquement sur la la question concernant l'existence oui ou non des chambres de gaz" sur un programme à la télévision autrichienne d'état ORF. Entonnant ce jour-là le triste refrain du négationnisme à la Faurisson ou à la Reynouard, pour qui également les chambres à gaz n'ont même pas existé... or, un "détail" comme les aime tant le père de la dame blonde à la robe de soirée avait été noté par des observateurs attentifs. Le bal des nostalgiques du nazisme avait été organisé le jour même du 67ème anniversaire de l'Holocauste et de la libération du camp d'Auschwitz. Comme provocation, il ne pouvait y avoir pire. Et ça, c'est bien dans le genre de l'extrême droite, qui se gargarise de dates anniversaires, notamment celle de la naissance ou de la mort de leur héros favori.
Marine le Pen a bien été reçu ce soir-là par un leader politique qui ne renie en rien ses liens avec le nazisme. Martin Graf, membre de la division Olympia de ce parti néo-nazi, associé à Stache, un homme au passé politique tortueux, qui à une époque a eu sa carrière bloquée par un autre individu (des sous-Hitler, il ne peut y en avoir qu'un seul) : Jorg Haider, le leader néo-nazi autrichien qui pronaît la haine de l'homosexulaité dans son parti et vivait avec un compagnon masculin et une épouse potiche. Lors de son avènement, en bon leader de style dictatorial, Strache avait rejeté toutes les erreurs de son parti sur son prédécesseur : Jorg, juste décédé, en avait pris pour son grade. "Dans son discours, accueilli par des applaudissements frénétiques, le nouveau président du FPÖ s'est livré sans ménagement à un règlement de comptes vis-à-vis de M. Haider qui, selon lui, avait "vendu son âme" et "trahi" l'idéologie du FPÖ. Pour lui, "le vieux FPÖ s'est en allé, le vrai est resté". Le plus jeune président du parti d'extrême droite autrichien depuis la fin de la guerre, a traité celui qui fut son idole de "Michael Jackson de la politique intérieure qui a tellement changé que ses proches ne le reconnaissent plus" nous racontait Le Monde.
On est toujours comme ça à l'extrême droite : plutôt que de rechercher les raisons d'un échec, on préfère charger l'adversaire : les immigrés, ou les juifs et les franc-maçons le plus souvent. Ce jour-là, Strache qui s'était payé quelques vilenies de la part de Haider, avait choisi de l'enterrer une deuxième fois. Le plus profond possible, pour faire briller sa propre étoile. En lui reprochant, en somme, d'avoir dévoyé le parti au point d'en faire un parti trop... médiatique. Chez les néo-nazis, c'est une constante, on a toujours la tentation des SA. Jorg Haider jouant ce jour-là le rôle d'Ernst Röhm, celui assassiné dans sa cellule pour s'être opposé à la branche dure de l'hitlérisme, à savoir les SS dirigés par Himmler, qui régera son compte lors de la Nuit des Long Couteaux. Les nazis, quand ils ne cassent pas des vitrines en troupeaux, passent leur temps à se donner des coups bas. En politique, l'extrême droite suit le même canevas. En France, l'arme de ces coups tordus s'appelle Minute, tout dévolu à Bruno Gollnisch, qui ne rate pas une seule occasion de s'en prendre violemment à Marine, la fille illégitime du FN, selon eux. Les explications de la Marine sur le sujet étant plutôt oiseuses : "le fait que la fille de Molitor [actuel patron de Minute] soit l’attachée de presse de Bruno Gollnisch explique ce changement de ton radical de Minute. Quoi d’autre peut justifier qu’en trois mois ils aient changé comme ça ?”, accuse Mme Le Pen. Elle ajoute :“Larebière [rédacteur en chef de l’hebdomadaire] est le patron des Identitaires qui ont été des concurrents du FN lors des régionales. Il n’y a pas que Woerth qui connaisse des conflits d’intérêts. Minute aussi".
Les post-hitlériens autrichiens ou français rejouent toujours les mêmes cas de figure : Haider décédé dans les circonstances que l'on connait (il est mort raide bourré dans un tonneau en pleine ville de sa puissante cylindrée), il fallait redresser la barre et l"image de marque du FPÖ. Celle d'un parti où la mort de son leader déliait soudainement les langues : homosexualité évidente, vie de nabab aux frais du parti et liaisons financières plus que troubles avec la dictature, notamment celle de Kadhafi. "Michael Jackson-Haider", comme le disait Strache. Redresser la barre, et en même temps conquérir d'autres esprits.... pour cela, les néo-nazis à la Strache, comme son invitée blonde venue marcher dans les traces des bottes laissées par son père, sont partis défricher de nouvelles terres de conquête, en particulier à un endroit où on ne les attendait pas : en Israël même. Nouvelle terre d'évangalisation nazie, ce qui est pour le moins inattendu, voir... répugnant. Mais ces gens-là osent tout, sont prêts à tout, on le sait ; pour conquérir les esprits et le pouvoir, même si parfois, placés devant leurs incroyables faits et gestes, on reste bouche bée.
Jusqu'à la visite de la honte. Le 28 juillet 2011, deux juifs répertoriés comme néo-nazis dans leur pays (en Russie), Ilya Lzrnko et Alexei Shirofayeb, avaient été invités à visiter le mémorial, juste après avoir été pris en photo en train de faire le salut nazi. Les deux hommes avaient été invités par deux députés de la Knesset : Ayoob Kara, du Likoud, et Aryeh Eldad, de l'Union Nationale (anciennement Parti National Religieux), ce dernier étant un grand ami de Pamella Geller, qu'on ne présente plus ici.
Car le petit chapeau rond qui semble si anodin des Burschenschaften ne l'est pas tant que ça, depuis qu'on l'avait en effet entr'aperçu là où sa seule présence représentait une honte suprême. Oui, un néo-nazi, couvert de ce petit couvre chef un tantinet ridicule (celui du Burschenschaft Vandalia pour lui) est entré dans le mémorial de Yad Vashem, le mémorial de l'holocauste, au grand dam d'un journaliste de télévision présent, qui a eu au moins le courage de lui demander ce qu'il pouvait bien faire là. Ce à quoi Strache a bredouillé qu'il n'avait jamais été nazi, malgré un beau lot de cichés de sa personne au milieu de militants du même nom. Lors de cette mémorable visite, avait-on raconté ici, Strache était même allé jusqu'à revêtir l'uniforme de Tsahal : "comme pour prouver sa volonté de défendre la Terre Sainte, Strache a enfilé peintures de guerre de camouflage et une veste de combat des Forces de défense israéliennes pour une photo avec des parachutistes du 101ème Bataillon "Cobra", sur leur base près de la bande de Gaza. (La dernière photo de Strache en costume militaire est devenu un petit scandale en Autriche quand elle avait refait surface en 2008. Une photo de lui avec les principaux négationnistes néo-nazis autrichiens et de l'Holocauste, et a apparemment été prises autour de 1990 quand Strache aurait été actif dans la "Jeunesse Viking" , un groupe illégal néonazi (ici en photo avec un uniforme paramilitaire)." Comme petit comité de ce voyage plutôt suprenant , il y avait outre Heinz-Christian Strache, le chef du Parti de la liberté autrichien ; Filip Dewinter, le chef du Vlaams Belang, ultranationaliste de Belgique ; mais aussi René Stadtkewitz, le fondateur du Parti de la Liberté allemand mais aussi Kent Ekeroth, le secrétaire international pour les Démocrates de Suède, un populiste parti anti-immigration que l'on avait retrouvé très proche d'Anders Breivik. J'ai expliqué ici leur lamentable voyage.
Un député suédois juif, pourtant... comme peuvent l'être ceux de l'Union des Français Juifs, pro-LePeniste, un groupe nébuleux qui, sur le net, a "décidé de rester anonymes dans un premier temps." On finit très vite par trouver de qui ses "anonymes" sont proches : "la création d’une association baptisée Union des Français juifs devrait être annoncée dans les prochains jours. Elle est dirigée par un proche des réseaux de Riposte laïque, connue pour avoir organisé, en 2010, un « apéro saucisson-pinard » avec le mouvement d’extrême droite Bloc identitaire. Cette association, qui se voit en concurrente du Crif, va appeler à soutenir la candidature de Marine Le Pen à la présidentielle. Le FN tient à préciser que cette future organisation est indépendante". Pire que cela, à lire leurs tracts incendiaires : "Ceux qui prétendent parler 'au nom des juifs' comme le CRIF, ou ceux qui n’existent que par les grasses subventions qu’ils touchent d’un Etat lâche et faible, comme l’UEJF, la Licra, la soi-disant 'Ligue des droits de l’homme', le MRAP, SOS Racisme, et toutes ces officines qui font régner la terreur 'antiraciste' et mémorielle, ne représentent qu’eux-mêmes" ; déclarent-ils sur le net, toujours du fond de leur anonymat. Tout cela n'étant pas sans rappeler le "Cercle national des français juifs", tombé en désuétude à la mort de son animateur Robert Hemmerdinger, un ancien de l'Irgoun, en 2004, que le FN avait tenté de lancer dans les années 1980... toujours les mêmes vieilles recettes, décidément. Avec l'arrivée de Jean-Richard Sulzer, la Marine semble avoir trouvé son digne remplaçant. A ce jour que sait-on de l'Union des Français juifs ? Que l’ancien chef des jeunes frontistes David Rachline en serait le mentor, un personnage plutôt flou sur ses origines, et qui a travaillé avec Alain Soral (qui est plutôt antisioniste, puisqu'il a lui participé à la liste antisioniste de Dieudonné, mais chez ces gens-là, je l'ai déjà dit, les frontières politiques ont depuis longtemps été franchies). Un David Rachline qui "ajoute que s'il devait choisir une religion aujourd'hui, il pencherait pour le catholicisme, « proche de [sa] conscience identitaire" !!!
D'un côté, des néo-nazis qui se retrouvent sous la voûte du musée de l'Holocauste, et de l'autre, sur le terrain, des sionistes affichant leur idendité néo-nazie, et entre deux Marine le Pen faisant le grand écart en allant chasser de nouveaux clients en Israël même : "Droites Extrêmes essaye d’expliquer que le maintien des liens entre le FN et ce parti (le Jobbik nettement antisémite) « brouillerait les nombreux appels du pied de Mme Le Pen et son entourage en direction de la communauté juive. » Enfin pas toute la communauté : chez Marine and Co seuls les proches de la pensée d'un Avigdor Lieberman représente les "bons juifs ". Car dans la stratégie de Marine le Pen, il existe bien un enjeu juif, soigneusement entretenu par Louis Alliot en personne, qui s'était rendu dans ce but en Israël les lundi 12 et mardi 13 décembre 2011, dans deux colonies tenues par des extrémistes juifs, celles de Shilo et Eli, situées en Cisjordanie. " Et cet article de renvoyer au compte-rendu de la visite de Louis Aliot en Israël, notamment dans deux colonies juives de Cisjordanie (illégales aux yeux de la communauté internationale), en compagnie de Michel Thooris, candidat soutenu par le FN dans la 8e circonscription des Français de l’étranger. Ce dernier est très lié en France avec le groupuscule communautaire extrémiste Ligue de défense juive (LDJ) et « entretient des rapports avec le parti d’extrême droite Israel Beitenou » -12% des suffrages aux législatives de 2009, parti opposé aux pourparlers de paix, au démantélement des colonies et qui prône l’expulsion des Arabes israéliens vers les territoires palestiniens" nous dit le journal de Bruno Gollnisch. On est prêt à le croire, pour une fois, car ce lien entre les extrémistes de la LDJ et l'extrême droite est visible depuis très longtemps. Le même que celui qui unit les fascistes de l'EDL anglaise à des associations juives extrémistes. Et il y a de quoi sérieusement s'en inquiéter : Thooris est policier dans la vie, et s'occupe en même temps du service d'ordre du FN ! C'est un ancien conseiller personnel de Philippe de Villiers, et le secrétaire général du syndicat Action Police (il a été exclu de la CFTC pour soutien trop visible au Bétar et à la LDJ *).
Cela va loin, car dans le lot des contacts privilégiés de la Marine et de son compagnon en Israël, il y a aussi une... poupée Barbie. Enfin c'est comme ça qu'on la présente, vue son apparence extérieure. Une poupée Barbie (c'est l'expression même de Marine le Pen dans le numéro de Elle du 4 mars 2011), adepte du Krav Maga, qu'il ne vaut mieux ne pas trop titiller. Elle travaille pour "International Protection" dirigée par Assaf Rothschild, comme l'a révélé voici trois ans Rébecca Assoun dans Tribune Juive : « …société (International Protection) […] fondée il y a quelques mois avec des agents israéliens qui ont plus de quinze ans d’expérience. Après avoir servi dans les unités d’élite, ils ont été recrutés par les services secrets. International Protection revendique une démarche apolitique et indépendante du gouvernement israélien, même si le Ministère de la Défense accrédite le personnel. » Des agents israéliens, autrement dit des gens du Mossad, qui plaisent tant au policier Thooris : "Nous avons vu leur travail en Israël. Ils sont constamment confrontés aux menaces terroristes. On s’est dit naturellement que nous (le ministère de l’intérieur) devions collaborer avec eux pour acquérir les techniques qui nous manquent ". Une policière du Mossad dont le nom sera dévoilé par Rivarol le 15 juillet 2011 : "Marine rencontre chaque semaine Shana Aghion, une femme officier de l’armée israélienne, travaillant pour le compte d’une agence israélienne de sécurité accréditée par le ministère de la Défense israélien (donc, en clair, cette dame est un agent du Mossad). Pour prendre le thé, papoter, parler chiffons ?". Dans un site proche du FN, on verra la poupée Barbie présentée comme "artiste".... Marine LePen, selon se site "a sa proximité avec Shana Aghion, une artiste israélienne, chez qui elle rêve d’aller en vacances pour « visiter ce beau pays "... poupée armée, selon le journal d'extrême droite, ou simple artiste peintre façon Elle ???
Pour ceux que ce retournement inattendu de pensée pourrait suprendre, il convient en effet d'expliquer quelques peites choses. Chez les néo-nazis, on vient tout simplement de comprendre que le vieux rêve d'Hitler peut toujours se réaliser s'ils y mettent un peu du leur : celui de renvoyer tous les juifs en Israël, la "solution finale" n'ayant été décidée que sur le tard, chez les nazis, puisque que ce souhait initial des hitlériens de renvoyer tout le monde là-bas n'avait pu se faire. Les plus candides de l'affaire étant les juifs eux-mêmes, qui, attirés par une notion de "grand israël" décideraient d'écouter ces dangereuses sirènes. Recommençant ainsi un scénario connu. En 1933, certains juifs pensaient sincèrement qu'Hitler voulait les recenser pour les expulser vers Israël. Ils iront s'inscrire en masse dans les mairies, à la demande des autorités, toutes équipées des toutes premières machines à calculer à fiches perforées. On leur attribuera le numéro 8, qui signifait "juif". Dix ans plus tard, ces mêmes machines les trieront dans les gares et aux entrées des camps, pour les envoyer dans des fours crématoires. Aux Pays-Bas, ils feront pareil. En France, ils ne le feront pas autant, aidés par une administration (celle du recensement) qui se refusera à faire fonctionner les machines Hollerith pour ce genre de choses. La France aura l'un des plus faibles taux de mortalité de juifs dans les camps au regard de sa population : les machines, mais aussi un bon nombre de français dignes, devenus depuis des "Justes", (et un homme toujours oublié) refuseront de servir les désidératas des nazis. Les nouveaux nazis, appellés néo-nazis, souhaitent à nouveau faire la même chose en se faisant les alliés de l'extrême droite juive, celle qui en ce moment même, trahi tous les jours son propre peuple, en claironnant le rêve d'un pays où il n'y aurait plus que des juifs... alors que d'autres y habitent déjà.
Bref, Marine le Pen se soir-là n'a pas fait qu'aller faire un tour au bal. Elle a bien renoué avec les vieux fantasmes de son père et ses amitiés douteuses, auxquelles elle a ajouté une nouvelle dimension en les raccrochant aux extrêmes israéliens. Le père a bien entendu de minimiser la chose, à sa façon, avec un jeu de mots douteux dont il s'est fait le spécialiste : selon lui, l'évenement "retraçait le Vienne du XIXe siècle" et c'était plutôt "Strauss, sans Kahn", rajoutant une couche à un antisémitisme profondément ancré en lui, qu'il a de plus en plus de mal à contenir l'âge aidant. Sa fille, gênée, se contentant d'un communiqué plutôt inodore indiquant que tout le foin fait lors de cette escapade était orchestré par l'extrême gauche. Bien sûr. Elle ne possède pas encore la verve et la répartie de son père, mais agit exactement comme lui : à Vienne, elle a démontré avec brio qu'elle n'avait pas encore complètement quitté son giron, et que le FN, les deux pieds toujours englués dans la peste brune, était bien toujours resté le même, au fond.
(*) d'après Libération du 24 février 2007, c'est assez savoureux son départ :
A la CFTC, Philippe de Villiers ferait presque figure de diablotin. Le président du MPF y provoque des règlements de comptes. La confédération syndicale chrétienne a décidé, début février, de retirer leurs mandats aux responsables du syndicat Action Police affilié à la CFTC. « Pour la simple et bonne raison que leur comportement n'était pas acceptable au regard de l'indépendance syndicale. Ils s'exprimaient au nom de la CFTC sur des terrains et des sujets non syndicaux », souligne Jacques Voisin, secrétaire général de la CFTC.
Le dirigeant d'Action Police, Michel Thooris a effectivement été militant du Mouvement pour la France de Villiers de 1999 à 2005. Il conteste cette version des faits. Pour lui, la confédération aurait décidé de sanctionner la proximité d'Action Police avec de nombreuses organisations juives sionistes « parce que la CFTC se comporte comme une secte papale. Si on n'est pas catholique limite intégriste, on n'y a pas sa place », déclare Michel Thooris qui avec les instances de son organisation a décidé de porter plainte pour « comportement antisémite » contre le secrétaire général de la confédération chrétienne.
Action Police s'était rapproché de plusieurs associations de la communauté juive après les émeutes de novembre 2005 notamment et le meurtre d'Ilan Halimi, début 2006, considérées comme étant les seules à pouvoir faire barrage à la menace de « l'islamisation » de la France dénoncée par Villiers. « Jacques Voisin était parfaitement au courant de mon appartenance politique. Il avait même jugé que cela pouvait présenter un atout pour favoriser l'implantation du syndicat dans la police », précise Michel Thooris pour qui les choses ont commencé à se gâter « à partir du moment où Action Police a commencé à attaquer Sarkozy, soutenu par la CFTC ».
Réunis en assemblée générale le 9 février, les militants d'Action Police ont donc décidé de se désaffilier d'une CFTC qui ne voulait plus les conserver dans ses rangs. « Tout cela s'est fait de manière concomitante, explique Jacques Voisin. A partir du moment où nous avons entamé les procédures contre eux, ils ont anticipé en décidant de partir » .
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