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Accueil du site > Tribune Libre > Une Catherine Fradier « David » contre un Opus Dei « Goliath (...)

Une Catherine Fradier « David » contre un Opus Dei « Goliath »

Pour celles et ceux qui sont passionnés par le roman noir, Catherine Fradier est loin d’être une inconnue. Cette Drômoise - elle habite Chabeuil - est même l’une des meilleures plumes actuelles du genre et c’est sa dernière œuvre, justement, « Camino 999 » qui vient d’être épinglée par la puissante organisation Opus Dei qui vient d’assigner l’auteur et sa maison d’édition devant le tribunal de grande instance de Paris pour diffamation.

L’ Opus Dei, « Œuvre de Dieu » en latin, fondé en 1928 par un prêtre ibérique José Maria Escriva de Balaguer, avait déjà été épinglé par le fameux roman de Dan Brown « Da Vinci Code » mais le mouvement traditionaliste catholique avait, à l’époque et sans doute par connaissance de la puissance de l’adversaire, finalement décidé de ne pas porter plainte préférant plutôt une vaste campagne de communication et d’information sur le Christ et l’Eglise. Mais cette fois, c’est bien dans le camp juridique que l’Opus Dei a placé une balle qui pourrait bien « trouer » une jurisprudence préjudiciable à la liberté d’expression, tout au moins aux livres portant atteinte à cette association critiquée par d’anciens membres et par certains hommes d’église.

Catherine Fradier, qui connaît bien la Côte d’Azur au sein de laquelle se déroule l’action de l’un de ses meilleurs ouvrages « La Colère des enfants déchus » n’en revient pas de cette action en justice : « On m’accuse de complicité, c’est marrant pour une ancienne flic ».

Le dilemme est posé et un mouvement s’est créé face à cette action en justice d’un Opus Dei, répertorié par la Commission parlementaire belge comme une secte mais ne jouant pas dans cette même catégorie en France n’étant pas classifié comme un mouvement de type sectaire. Les sommes demandées à une jeune maison d’édition rendent encore un peu plus ridicule cette initiative totalement disproportionnée contre un roman stipulant bien qu’il s’agit d’une fiction.

« Mon premier polar, Un poison nommé Rwanda, traite du génocide rwandais et de l’implication des militaires français dans ce génocide. Ce livre est étudié dans les lycées, et à travers cette histoire, les jeunes comprennent ce qui s’est passé au Rwanda. Nous sommes les passeurs des histoires du monde dans lequel on vit. » Catherine Fradier est amère mais celle qui a été l’une des premières femmes à travailler en brigade de nuit dans la police en a vu d’autres et elle espère bien venir à bout de cette histoire qu’elle n’a pas écrite mais dont elle voudrait bien signer la fin. Certes, cette fin ne justifie pas des moyens qui font justement défaut et à ce titre l’auteur et la maison d’édition ont lancé une souscription pour faire face à des frais de justice plutôt malvenus.

Alors, diffamation ou fiction ? Accusation ou investigation ? La justice française se trouve une fois de plus devant un sujet épineux qui fera certainement couler une encre aussi noire que le thème de leurs auteurs.

Interview de Catherine Fradier

Nice Premium : Catherine Fradier, l’Opus Dei vous attaque en justice pour votre dernier roman Camino 999. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Catherine Fradier : Mon éditeur et moi-même sommes poursuivis pour diffamation. Jean-Jacques Reboux comme auteur principal et moi comme complice. Complice... pour un ancien flic, ce terme a une drôle de résonnance.

NP : Qu’est-ce qui est reproché à votre publication ?

On me reproche entre autres d’avoir mêlé la réalité à la fiction sans précaution particulière. Si la précaution est de signaler en bas de page le vrai du faux, je ne vous raconte pas la gueule des prochains polars si nous devions perdre...

NP : Cette assignation, si elle faisait jurisprudence, ne pourrait-elle pas menacer de nombreux écrivains à l’avenir ?

CF : Oui, bien sûr. Depuis les débuts de l’histoire du roman noir, les auteurs mêlent la réalité à la fiction. C’est notre façon d’écrire. L’auteur de roman noir pointe du doigt les dysfonctionnements de notre société, on va là où ça ne sent pas très bon. Derrière chaque roman, il y a un énorme travail de recherche, d’investigation, d’analyse.

Sur Camino, j’ai été très vigilante dans la manière de traiter mon histoire. J’ai lu et relu les ouvrages de référence. Mais j’ai été attaquée là où je ne m’y attendais pas.

Mon premier polar, Un poison nommé Rwanda, traite du génocide rwandais et de l’implication des militaires français dans ce génocide. Ce livre est étudié dans les lycées, et à travers cette histoire, les jeunes comprennent ce qui s’est passé au Rwanda. Nous sommes les passeurs des histoires du monde dans lequel on vit. Si l’Etat français avait réagi comme l’Opus Dei, il m’aurait également poursuivi.

NP : L’Opus Dei contre une petite maison d’édition. C’est David contre Goliath non ?

CF : On ne m’enlèvera pas de l’idée que cette puissante organisation nous a choisis, nous, parce que nous sommes des "petits". Après la Lune, petite maison d’édition. Catherine Fradier, un auteur qui n’a pas la notoriété d’une Vargas ou d’un Daëninckx. Nous sommes des cibles faciles, avec des moyens de défense très limités et si nous perdons le procès, cela fera jurisprudence, et plus aucun auteur ne pourra écrire une fiction impliquant cette organisation.

NP : Quelle sont les actions que vous avez entreprises pour faire face à cette attaque ?

CF : Nous avons un avocat, le meilleur pour ce type d’affaires. Et surtout, nous ne sommes pas seuls. Nous faisons partie d’une grande famille et derrière nous, il y a les auteurs, les lecteurs, et tous ceux qui pensent qu’on ne doit pas porter atteinte à la liberté d’expression.

C’est extraordinaire la mobilisation qui est en train de voir le jour. Tout le monde se sent concerné et c’est un vrai soulagement que de le savoir.

Seuls, Jean-Jacques et moi, on ne faisait pas le poids face à cette énorme machine de guerre.

NP : Enfin, que répondez-vous personnellement à cette accusation ?

CF : Je réponds que je ne comprends pas parce que ça remet en question tout mon travail.

Je travaille actuellement sur les multinationales des pesticides et des OGM.  Je remonte à l’agent orange qui a été massivement répandu sur tout le territoire vietnamien dans les années 1960. Je vais citer les multinationales qui ont fabriqué cet agent. Je vais mêler la fiction à la réalité. Dois-je m’attendre à ce que Monsanto m’assigne devant le TGI de Paris pour diffamation ?

Je me pose sérieusement la question.


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24 réactions à cet article    


  • Tab Tab 8 juin 2007 13:06

    La liberté d’expression n’est pas la liberté d’élucubration. (Ex : le méchant du Da Vinci Code est un moine de l’Opus Dei... Dommage pour l’auteur qu’il n’y ait pas de moines dans l’Opus Dei)

    Par ailleurs, je ne pense pas qu’on puisse accuser l’Opus Dei d’être une secte. Un excès de religiosité, c’est certain, mais c’est tout à fait différent. L’Opus Dei, par exemple, n’a jamais appelé à la violence, et invite ses membres à assister à la messe dans leur paroisse d’origine. Ce ne sont pas là des caractéristique sectaires...

    Enfin, je dirais qu’on a beaucoup écrit sur le théorie d’un complot de l’Opus Dei, mais que la puissance supposée de cette organisation n’est qu’un fantasme : 80 000 membres dans le monde, soit moins que la seule franc-maçonnerie en France. Et dans notre chère Gaule, 2700 membres et sympathisants : effectivement, ils sont partout !

    La critique doit être autorisée, et même encouragée de par le monde, mais il faut qu’elle soit constructive, non pas idéologique et basée sur les peurs des gens...


    • L'enfoiré L’enfoiré 8 juin 2007 15:40

      @Tab,

      Il faut dire que le Da Vinci Code a eu une telle audience, (Il suffisait de voir le nombre de Da Vinci Code sur les fauteuils ou sur le sable des plages) que cela a été impossible de contrer le mouvement.

      Toute autre « élucubration » à plus petite échelle devait être condamnée. J’ignorais qu’un rapport de la Commission d’Enquête Parlementaire en Belgique avait désigné l’O.D. comme une secte. Etonnant, parce que la Belgique a été de nombreuses années sous la prédominance de l’église. Le PSC, Parti social Chrétien, de l’époque a été changé en cDH, Centre Démocrate Humaniste. Il était temps. Le haut est encore très ... « religieux » (avec et sans trémas). Le cDH se définit maintenant comme un parti centriste, style Bayrou et il est d’après les derniers sondages en progression. Suite au prochain numéro ce dimanche.


    • Tab Tab 8 juin 2007 16:35

      L’un n’empêche pas l’autre...

      L’Opus Dei est très critiquée au sein même de l’Eglise : les progressistes la trouve trop fasciste (préservatif, avortement, mortification), tandis que les intégristes la trouvent laxistes (rendez-vous compte, ces hérétiques disent la messe Paul VI !!). Bref, sur tous les sujets on trouve toujours des plus extrèmes que soi...

      Tab

      NB : la messe Paul VI correspond, pour schématiser à la messe en français, par opposition à la messe dite de St Pie V, en latin (en réalité, c’est un peu plus compliqué qu’une simple histoire de langue utilisée, mais j’essaierai de pondre un article là dessus le moment venu, si les modérateurs l’agrée...)


    • Sylvebarbe 10 juin 2007 17:36

      Je voudrais simplement signaler une erreur, que tout le monde répète. L’Opus Dei n’a pas été signalé comme secte par le Parlement belge. Il a figuré, effectivement, dans un projet de loi, qui énonçait en annexe une série d’organismes, mais le Parlement belge a reconnu que c’était une erreur, et le nom de l’Opus Dei a été rayé de cette liste. Une réhabilitation publique a même été faite, en Belgique. Por la législation belge, l’Opus Dei est un organisme « normal » de l’Eglise catholique. Malheureusement, la « fausse information » circule encore dans les moteurs de recherche.


    • Icks PEY Icks PEY 8 juin 2007 13:18

      L’argumentaire de cette écrivain ne me semble pas pertinent.

      Sous prétexte qu’une organisation serait connue, on serait en droit de broder je ne sais quelle histoire dessus ?

      Le vrai sujet ne concerne pas l’Opus Dei, même si l’auteur cherche dès le début de son article à susciter de l’antipathie à son encontre (secte, etc.) mais le vrai débat est plutôt de savoir si la liberté d’expression inclut celle d’associer un nom d’organisation à des faits ou événéments fictifs et, en l’espèce, pénalement réprimés.

      Autrement dit, on pourrait biffer les termes Opus Dei et les remplacer par d’autres mouvements religieux, sociaux, politiques ou autres et cela ne changerait pas le fond de l’affaire.

      Imagine-t-on un bouquin sur le monde pourri du football dans lequel un club célèbre de type PSG ou l’OL jouerait un rôle particulièrement malsain ? Imagine-t-on un livre où le Téléthon serait à l’origine de malversations génétiques pénalement répréhensibles ? Imagine-t-on un roman de fiction dans lequel un parti politique existant, quel qu’il soit, commettrait délibéremment des actes punis par la loi ?

      Non, tout simplement car toute organisation a droit au respect de son image et que ce respect là passe avant la liberté artistique de telle ou telle écrivain.

      Enfin, entre nous soit dit, publier un bouquin sulfureux sur l’Opus Dei après le Da Vinci Code, cela sent à plein nez le réchauffé et le coup d’édition pour surfer sur une vague à la mode ...

      Bien cordialement,

      Icks PEY


      • dbug 11 juin 2007 12:56

        « Sous prétexte qu’une organisation serait connue, on serait en droit de broder je ne sais quelle histoire dessus ? »

        Rien que cette phrase me fait rire jaune ... Vu le nombre d’histoire écrite sur le dos d’organisations célèbres (religieuses ou non), va falloir bruler des bibliothèques mon cher ...

        Un roman est un roman, sans avoir nullement la prétention de relater la réalité, même s’il existe des références comme tout bon bouquin se doit ... Faire rêver exige une certaine liberté d’expression, ou alors les auteurs devront -ils se cacher derrière des anagrammes stupides ?

        Vive la liberté d’expression, elle permet au monde d’avancer sans hypocrisie, sans secrets sauvagement gardés, et entraine l’esprit a la critique ...

        L’opus dei (sans majuscule, c’est bien fait) veut juste jouer les censeurs, espérant que bientôt on ne pourra plus critiquer aucune religion, aucune secte, aucun culte, aucune croyance, même pas en rêve ...


      • Eric_M 8 juin 2007 14:43

        Bonjour, Où est le problème ? Dans un état de droit, quiconque s’estime diffamé a le droit de saisir la justice pour réclamer réparation. Après, que la justice tranche dans un sens ou dans un autre est une autre histoire. Il y a toujours une partie gagnante et une partie perdante. Mais le principe de s’adresser à la justice pour trancher un contentieux est la marque d’un état de droit.

        Ségolène Royal a saisi la justice car elle s’estime diffamée par le livre « la femme fatale ». C’est son droit. La liberté littéraire n’est pas en question. Mais cette liberté est bornée par les limites du respect des personnes. Et c’est bien le travail de la justice que de dire où sont ces limites. Cela se fait au cas par cas. Cela ne fera pas jurisprudence et n’empêchera pas un autre auteur de critiquer Ségolène Royal pour d’autres raisons. Si Ségolène Royal s’estime à nouveau diffamée, elle portera à nouveau plainte et ainsi de suite, nous avons la chance d’avoir une justice, il faut s’en servir !

        Il en est de même dans le cas présent. L’opus Dei en tant que personne morale s’estime diffamée et demande à la justice de trancher le débat, je ne vois pas où est le problème. C’est le risque que prennent auteurs et éditeurs en écrivant sur d’autres personnes, physiques ou morales, et c’est d’ailleurs une part intéressante de leur métier que de se situer souvent à la frontière entre critique et diffamation. Les uns y verront une critique nécessaire, les autres une diffamation excessive, la justice doit permettre justement un débat serein sur le fond du problème. C’est d’ailleurs souvent une source de ventes et de profit pour les éditeurs que d’être convoqués par la justice, bien souvent, ils n’en sont pas vraiment malheureux... Qu’ils gagnent ou qu’ils perdent, ils y trouvent d’autant plus de lecteurs...

        Je pense que c’est en réalité un faux problème, inhérent au métier de l’écriture et de l’édition. Souhaitons un débat intéressant portant sur le fond et que le meilleu gagne, la justice en sortira grandie. L’Etat de droit a besoin de ce genre de débat.


        • docdory docdory 8 juin 2007 14:51

          A noter que l’opus déi a des avocats compétents , en effet la prescription en matière de diffamation est de trois mois , et donc l’ouvrage ayant été publié le 9 mars , la plainte aurait été nulle si elle avait été déposée après le 9 juin ...

          A noter qu’une loi en gestation serait en cours d’examen par le conseil constitutionnel en ce qui concerne la diffamation internétique . Actuellement elle est de trois mois , elle risque d’être prorogée à 3 mois après l’effacement du texte litigieux par le site internet sur lequel il a été publié . Si ce texte passe , Agoravox risque d’avoir rapidement des centaines de procès aux fesses , vu le nombre de commentaires ou d’articles pouvant être accusés d’être diffamatoires par quelqu’un de sourcilleux .


          • L'enfoiré L’enfoiré 8 juin 2007 18:25

            Toutes les sectes ont les avocats les plus compétents. Et en plus, on est plutôt chatouilleux de ce côté. Le droit de réponse est bénéfique pour tous les partis. Quand il faut et qu’on se sent vraiment lésé, quoi de plus normal que de protester. Il faut le faire intelligemment, à bon escient. Les faits et les preuves tranchent toujours à un moment donné. Dure loi de la réalité.

            Le principe de précaution et garder la sagesse de la réflexion. Voilà la panacée. Arbitres à vos marques en douceur. Travail de dieu, en somme.


          • Tab Tab 9 juin 2007 01:11

            A propos de sagesse de réflexion, j’ai appris en discutant avec un ami qui maitrise le sujet pourquoi l’Opus Dei n’a pas fait de procès au Da Vinci Code : elle ne voulait pas lui faire de pub.

            Je sais aussi les deux raisons pour lesquelles à présent elle en intente :

            1) Les médias faisant déjà un maximum de pub à ces ouvrages, autant essayer de démontrer la vérité, ça ne peut pas faire plus de bruit.

            2) Si la vérité éclate (à savoir : l’Opus Dei, bien qu’ultra catholique, n’est pas une secte), peut-être bien que les financier recommenceront à donner de l’argent au oeuvres humanitaires de l’opus Dei. Puisqu’il faut savoir que Dan Brown est aussi responsable de ça : l’arrêt du financement d’écoles en Afrique (entre autres).

            Merci à lui et à tous ceux qui ont relayés de fausses informations...


          • judel.66 8 juin 2007 16:27

            entierement d’accord avec Ickspey etEric-m...l’opus Dei n’est pas une secte , est composé de gens qui croient en la bonté et en la solidarité entre humains ..il n’y a aucune raison qu’au nom de la liberté d« expression on puisse elucubrer sur l »Opus Dei pas plus que sur n"importe qui...


            • dbug 11 juin 2007 13:33

              Toute organisation religieuse est à mes yeux sectaire tant qu’il existe des dogmes liés à cette organisation ...

              D’ailleurs la définition du mot secte est très controversée : personne ne veut mettre tout le monde dans le même bateau (Eglise incluses ?)

              Cette définition par exemple :

              * C’est un groupe auquel on adhère volontairement, sachant que celui-ci se réserve le droit de refuser des candidats (devenir prêtre ?)

              * Les membres doivent, par l’excellence de leur conduite, mériter leur appartenance au groupe ; celui-ci peut d’ailleurs expulser quiconque transgresse ses règles. (Excommunions ?)

              * La secte est exclusive et se considère comme un peuple à part. (Nous les catholiques ...)

              * Elle propose à ses adeptes un modèle de perfection personnelle. (7 péchés capitaux, 10 commandements)

              * Elle est majoritairement composée de laïcs.

              * Elle est en conflit avec l’ensemble de la société dont elle rejette les normes. (liberté sexuelle, avortement, préservatif, liberté d’expression ...)

              * Elle constitue un groupe élitiste et réclame une très grande participation de ses membres. (Voeux du prêtre ?)

              * Elle exerce une très forte emprise sur ses membres et les maintient en dehors du monde. (Pas de famille pour les prêtres, 1 seul mariage pour les cathos, amour avant le mariage, promesse du paradis, re-liberté d’expression)

              Bref, oui je considère que les organisations religieuses sont des sectes, qu’il existe encore une énorme pression des chefs religieux sur les gouvernements de presque tous les pays, que les guerres saintes sont encore d’actualité et que l’humanité irait mieux sans elles.

              Je n’ai pas dis sans religion, que j’associe plus a une philosophie de vie (aime ton prochain, respecte la vie, mange du poisson le vendredi, ne convoite pas la femme d’autrui ...)


            • Tab Tab 11 juin 2007 14:06

              mon petit dbug, qui espère-tu convaincre ?

              Selon tes critères, les partis politiques sont également des sectes...

              En plus, à propos des « conventions » de la société, je te signale que l’Eglise était là avant...

              Ce n’est pas l’Eglise qui se construit en opposition avec la société, c’est la société qui rejette tout ou partie des valeurs chrétiennes...

              Mais bon, je ne t’en veux pas, tu ne fais que suivre ta religion personnelle, qui exige que tu cesse de réfléchir dès qu’on te parle d’églises.


            • ben 8 juin 2007 20:16

              C.Fradier, pas plus calée que cela sur le Rwanda (pourtant, elle a lu « des ouvrages de référence »)que sur l’Eglise, serait étudiée dans les lycées ?

               smiley

              Donnez des noms, car en ces temps d’assouplissement de la carte scolaire, voilà de l’information qui mérite sa place sur Agoravox !

              En revanche, on inscrira assez volontiers l’étude de « son oeuvre » au cours du soir de marketing...

              Que la justice fasse son travail en toute discrétion et le pilon sera son bourreau.


              • victor 8 juin 2007 22:08

                Dans l’assignation envoyé par l’avocat nous povons lire : « les descriptions faites de l’Opus Dei dans l’ouvrage sont d’ailleurs souvent exactes » . L’Opus Dei ne conteste donc pas les descriptions, mais uniquement le melange entre réel et fiction. Or de très nombreux auteurs prennent pour base la realité pour écrire leurs romans.Le lecteur à priori sait faire la difference surtout lorsque sur l’ouvrage est indique « thriller » (donc ouvrage de fiction) à moins qu’il ne soit stupide.

                Question publicite l’avocat est Mr Varaud qui est également un homme politique. A qui profite la pub ?


                • Tab Tab 9 juin 2007 01:14

                  Je reposte ce que j’ai mis plus haut :

                  A propos de sagesse de réflexion, j’ai appris en discutant avec un ami qui maitrise le sujet pourquoi l’Opus Dei n’a pas fait de procès au Da Vinci Code : elle ne voulait pas lui faire de pub. Je sais aussi les deux raisons pour lesquelles à présent elle en intente :

                  1) Les médias faisant déjà un maximum de pub à ces ouvrages, autant essayer de démontrer la vérité, ça ne peut pas faire plus de bruit.

                  2) Si la vérité éclate (à savoir : l’Opus Dei, bien qu’ultra catholique, n’est pas une secte), peut-être bien que les financier recommenceront à donner de l’argent au oeuvres humanitaires de l’opus Dei. Puisqu’il faut savoir que Dan Brown est aussi responsable de ça : l’arrêt du financement d’écoles en Afrique (entre autres).

                  Merci à lui et à tous ceux qui ont relayés de fausses informations...

                  Tu fais des insinuations vaseuses, j’y réponds...


                • dbug 11 juin 2007 13:55

                  Ahh ! La religion a toujours fait des victimes, c’est bien connu ...

                  Donc Dan Brown a condamné de pauvres africains à l’illettrisme ? Donc il n’y a que l’opus dei qui s’inquiète de ça ? Et quel enseignement est donné dans cette bonne école catholique ? Peut-être une formation de prêtre catholique a tous les enfants scolarisés ... Oups, j’ai donné une information fausse, pitié, pas la prison monseigneur dei !!!

                  Et l’opus dei ne fait pas de procès pour éviter de faire de la pub a Da Vinci Code ? Hahahaha, très bonne blague, c’est sur que ce « petit » livre très peu lu ainsi que son film presque inconnu avait besoin de pub ... Tandis que le mondialement célèbre livre « Camino 999 » déjà vendu dans toutes les langues de l’univers ...

                  Dites-moi tab, ça fait combien de temps que vous faîtes parti de l’Opus Déi ? A moins que ce ne soit que du bénévolat ...


                • Tab Tab 11 juin 2007 14:37

                  Oui. la diffamation de Brown rend plus difficile l’accès à la culture pour quelques enfants africains...

                  Non, l’Opus Dei n’est pas la seule organisation à s’occuper des ces problèmes, et je n’ai jamais dit qu’elle était la seule. En revanche, il reste indéniable qu’elle a ouvert des écoles, et indéniable aussi que la contre-pub propagée par certains ouvrages bloque le financement, notamment d’oeuvres humanitaires.

                  C’est vrai que tout enseignement dispensé par des écoles catholique est systématiquement proselyte... On le voit d’ailleurs bien en France, ou pleins de familles juives et musulmanes inscrivent leurs enfants dans des écoles privées catholiques.

                  Comme tu n’as pas compris, je reposte par ailleurs une partie de mon précédent message : « Les médias faisant déjà un maximum de pub à ces ouvrages, autant essayer de démontrer la vérité, ça ne peut pas faire plus de bruit. »

                  C’est devant l’échec de la stratégie qui consistait à laisser parler les menteurs que l’Opus Dei a décidé d’en changer...

                  Finalement, il se trouve que j’ai pas mal fréquenté L’Opus Dei, et qu’on ne m’a rien fait signer. Pour le reste, quand j’ai fait du bénévolat, ça n’a jamais été au service de l’organisation, mais toujours de la population (soutien scolaire à Marseille, opération de nettoyage à la nouvelle-orléans après le cyclone).

                  Mais bon, libre à toi de critiquer sans connaitre. smiley Toutefois, si ton esprit s’ouvre un peu, je t’invite à te faire ta propre opinion et à ne pas penser par procuration.

                  http://www.opusdei.fr/sec.php?s=470


                • Tama 8 juin 2007 22:28

                  Euh...

                  Pour rappel, la plupart de nos séries télévisées mettent en scène des membres du FBI, de la PJ, de la gendarmerie, etc. Est-ce que ces services passent leur temps à chicaner sur les agissements que l’on prête aux personnages représentés ?

                  On va poursuivre 20th Century Fox pour avoir passé 10 ans à « faire croire » qu’il existait des complots et des illuminés au FBI ? Grotesque... Quant à poursuivre TF1 pour nous vendre Julie Lescaut et Navarro (au secours...), il y aurait matière tant l’image donnée est débile.

                  Ennemi d’Etat (avec Will Smith) met en scène un type poursuivi par la NSA. La NSA a porté plainte parce que des personnages de ce film, en faisant partie, espionnent sans autorisation ou tuent des gens ???

                  Et le nombre de films et romans où on met en scène une armée (russe, américaine, autre) et où l’on prête à ses membres des agissements effroyables, du moment que c’est présenté soit « intelligemment », soit de manière « divertissante »...

                  Alors, l’Opus Dei, qu’on aime cette engeance ou pas, si on le met en scène au même titre qu’un groupe anonyme (du moment qu’on ne reprend pas UNE PERSONNE bien précise contre son gré ou contre les faits) tel que la police, la croix-rouge ou une armée, je ne vois pas où est le problème.


                  • docdory docdory 9 juin 2007 10:40

                    @ Tama

                    Oui , votre argument cinématographique est le plus pertinent contre ce procès . Même si l’opus déi peut en droit s’estimer diffamé , on peut quand même voir dans ce procès une des nombreuses tentatives des religions pour limiter la liberté de la pensée , avec rétablissement insidieux d’un délit de blasphème . En cela , ce procès s’apparente à celui qui est fait à Charlie Hebdo au sujet des caricatures de Mahomet .


                  • Chichile Chichile 9 juin 2007 10:56

                    Une organisation use de son droit à défendre son image, sa réputation, qu’elle estime diffamée. j’ai bien dit son droit, comme dans « droit d’expression ». Le même.

                    Je ne vois pas le problème que l’on décide de porter plainte (le procès n’est pas encore fait, nous n’en sommes qu’au dépôt de plainte, me semble).

                    Et ce n’est pas parce que certains organismes, associations ou personnes ont laissé filer, pour des tas de raisons, que tout le monde devrait en faire autant. C’est un choix.

                    Bref, je trouve stupéfiant que l’on remette en cause un droit (surement parce qu’utilisé par une chapelle catholique), surtout ici où l’on revendique tant de fois l’usage du droit.


                  • dbug 11 juin 2007 14:01

                    @Chichile

                    Vous avez raison de rappeler que chacun a le droit de porter plainte contre n’importe qui pour n’importe quoi ... Dommage que ce soit au dépend d’un si petit auteur et d’un si petit éditeur, un procès contre le Da Vinci Code aurai été beaucoup plus impressionnant ... et équilibré.


                  • Tab Tab 11 juin 2007 14:40

                    Déjà répondu. (je te rappelle, même si c’est également marqué plus haut, qu’il y a un délai de prescription).


                  • JJ78 25 mars 2008 15:54

                    A ce que je constate, l’Eglise devrait donner le modèle de conduite au reste du monde .

                    Heureusement que ce n’est plus le cas !! On sait les dégats réalisés, l’histoire est hélas trop riche des méfaits réalisés au nom de l’Eglise (ce qui est différent de la Chrétienté).

                    Heureusement que l’etat c’est séparé de l’Eglise, quand on pense dans quel état d’abrutissement elle tenait le peuple, voulant garder pour elle et quelques privilégiés le savoir et la connaissance ; quand on sait par quelles horreurs elle était capable de faire passer le peuple et tous ceux qui ne voulaitent pas rentrer dans le moule de la secte et comment elle a pu abandonner un ordre qui avait pourtant la bénidiction du pape et qui lui rapportait directement ; mais bon d’accord c’est de l’histoire ancienne, comme le génocide de ces pauvres Chrétiens Cathares, etc....

                    Oui je parle bien de secte car à partir du moment où aucun organisme d’Etat ne peux contrôler les affaires sur le plan juridique et financier, je ne peux dire autrement.

                    Les pauvres Francs-Maçons que l’Opus Dei montre toujours du doigt sont totalement régis par la loi de type 1901comme n’importe quelle association ou club de de quartier ; les comptes sont publics et membres sont connus des préfectures donc de l’Etat.

                    Pour le reste, ça les regarde mais eux n’ont pas fait brûler une pauvre femme guerriere qui a su motiver les armées et les coeurs et libérer la France. 

                    Bref, je trouve honteux qu’une organisation qui ne dépend de personne sauf du président d’un Etat Catholique (le Pape) puisse oser parler de diffammation sur des propos tenus dans une fiction.

                    Oublions l’organisation catholique que nous nommons l’Eglise pour nous occuper un peu des Chretiens qui eux veulent pouvoir vivrent leur foi car à mon sens, voilà la véritable Eglise ; l’autre n’est à mes yeux qu’une organisation politique comme une autre sensée être au service de son peuple et pas l’inverse.

                    Pour conclure, il me semble vraiment déplacé que l’on puisse se sentir à ce point vexé que l’on décide de faire pratiquer l’inquisition sur une simple fiction.

                    A mes yeux l’Opus Dei doit être bien au dessus d’une simple fiction et rire des propos tenus me semblerait plus adapté ; et pour tout dire, il me semble que prêter autant d’intérêt à une fiction aurait plutôt tendance à signifier pour le commun des mortels dont je suis que finalement cela pourrait ne pas être aussi fiction que cela !! il est donc fort probable qu’une organisation qui ne rapporte à personne d’autre que le pape et dont on ne connait que la face visible de l’iceberg soit en fait le "bras armé" ou "opérationnel " de la fameuse Eglise ou Etat Catholique.

                     

                    Bref il est probable que je divague et que le lecteur m’en excuse à l’avance car moi je n’y connais rien. et je n’accuse personne de rien, je ne parle que de ressenti.

                    bien cordialement aussi.

                     

                     

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