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Une couche de plus pour Angela Merkel….

"Reine sans couronne de l'Europe". Merkaviel....

"MERKIAVEL"

Le célèbre sociologue et philosophe allemand, Ulrich Beck, Professeur à la London School of Economics ainsi qu'à Harvard consacre quasiment une page du journal "Le Monde" ( daté du 13 novembre) a dressé un portrait quelque peu inattendu de la Chancelière allemande qu'il commence par traiter de "Reine sans couronne de l'Europe" avant de lui affubler le sobriquet de Merkaviel....

"La Reine de l'Europe", décrit-il, "veut être crainte à l'étranger et aimée dans son pays"....

Pour son pays, ça reste à voir. Mais pour ce qui concerne les autres Pays d'Europe, les manifestants du 14 novembre, y compris sous ses fenêtres à Berlin ou encore à Francfort, ont crié toute l'affection qu'ils portent à la ..."Reine" en question.... !

Le machiavélisme de Mme Merkel, selon Ulrich Beck, se manifeste déjà par le fait qu'elle ne veut pas trancher entre ceux qui veulent que l'Europe avance et les souverainistes ou autres eurosceptiques.

D'après lui, Mme Merkel a un grave penchant de comportement, consistant "à ne pas agir encore", ou bien "agir plus tard", à "hésiter", "l'atermoiement comme stratégie de pouvoir"

Bigre, on croyait ces critiques uniquement réservées au nouveau Président Français....

Mme Merkel, selon notre auteur, estime que pour élargir à toute l'Europe la politique de l'Allemagne, les normes démocratiques peuvent être assouplie sinon contournées...

Mais Ulrich Beck souligne que Merkiavel est en train d'atteindre ses limites car la politique d'austérité allemande n' a enregistré aucun succès. Il voit même, depuis que Nicolas Sarkozy n'est plus là ( son plus solide allié dit-il), l'émergence en Europe d'un véritable contre-pouvoir à celui de la Chancelière dont la politique intérieure est même qualifiée de "populiste" !

Il évoque, bien sur la possibilité que Mme Merkel soit battue aux prochaines élections législatives.

Mais pour notre professeur, cette échéance ne doit pas entrainer, une nouvelle fois, la Chancelière à "se payer le luxe de ne pas prendre de décision".

On verra, dans les mois qui viennent, si l'analyse ainsi faite par Ulrick Beck est pertinente ou non.

Mais sans doute la "Reine d'Europe" ne doit pas beaucoup apprécier la contestation à son encontre qui va grandissante dans son propre pays.

Son grand écart entre néolibéralisme brutal pour l'Europe, consensus teinté de social-démocratie en Allemagne ne sera peut-être plus la formule gagnante dans quelques mois.


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10 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 16 novembre 2012 12:01

    La « reine » est assise sur un volcan...


    • JacquesLaMauragne JacquesLaMauragne 16 novembre 2012 15:19

      Merci ZEN pour votre lien.
      J’ai lu votre article.
      Egalement très intéressant.

      Cordialement,

      jf.


    • jean rony 16 novembre 2012 13:03

      Elle est en position de force pour l’instant mais le temps et la démographie donnera raison à la france.

      Civilisation et souveraineté, aux éd du net.

      Jean rony icpr.ch


      • Anaxandre Anaxandre 16 novembre 2012 13:45

         La politique intérieure allemande ne nous concernant pas, ce n’est pas sous cet angle qu’il convient d’analyser la politique de Mme Merkel. Le problème de l’Allemagne c’est qu’elle est la première contributrice financière pour l’UE et pour les États européens endettés. Qui accepterait de payer pour les dettes de ses voisins sans avoir un droit de regard sur leurs dépenses (et ne parlons pas des créances gigantesques des pays du sud sur la Bundersbank, sorte de « bulle » qui risque bien d’exploser demain chez nos voisins avec des conséquences difficiles à envisager)) ?

         Le grand dilemme allemand - au delà du cas de Mme Merkel - c’est comment maintenir une certaine cohésion européenne, en gros ne pas être accusé de briser la « construction européenne », tout en faisant pression sur les autres États et leurs peuples en matières économiques et sociales. Le gouvernement allemand a deux options : tenter d’imposer son modèle au reste de l’Europe, ou sortir de l’euro, et donc de l’UE actuelle.

         On aura compris que la seconde alternative n’est pas (officiellement) à l’ordre du jour mais, sauf à faire de l’Europe de sud un nouveau Tiers-Monde, et que la première n’est pas viable : on voit bien que les mesures d’ « austérité » ne cessent d’enfoncer les peuples dans la misère (gageons toutefois que quand le salaire grec ou espagnol sera au niveau de celui de la Chine, les européistes nous vanteront l’attractivité et la compétitivité de ces pays !).

         L’UE est dans une impasse : ce sera dans les années qui viennent soit sa fin, soit une nouvelle forme de dictature pour laquelle nos propres dirigeants seront bien plus à blâmer que l’État allemand.


        • cogno4 16 novembre 2012 16:11

          C’est une info, pas une analyse.


        • JacquesLaMauragne JacquesLaMauragne 16 novembre 2012 17:42

          @ cogno4

          Sympa votre message.
          Mais ça ne valait vraiment pas le coup de réagir au « commentaire » de Actias......

          jf.


          • Dwaabala Dwaabala 16 novembre 2012 21:14

            D’après le titre, j’ai cru qu’il y avait un problème de fuites pour Mme Merkel et me demandais pourquoi l’article n’était pas dans Carevox.


            • Laury 16 novembre 2012 22:08

              Après la sortie de l’Allemagne tout ira mieux comme de toute façon
              les autres pays n’arriverons jamais a sont niveau,et hop et hop et hop vous êtes le maillon trop fort !!!!


              • Roubachoff 16 novembre 2012 22:28

                @Anaxandre

                Quand arrêtera-t-on de répéter des âneries comme « payer pour la dette de ses voisins » ? L’Allemagne est certes une grosse contributrice de l’Europe, mais elle en retire une foule d’avantages qui compensent plus que largement ses « donnations ». Par exemple, une clientèle asservie (voir l’épisode des ventes d’armes à la Grèce) et un leadership qui lui permet de payer des intérêts ridicules sur son abyssale dette.

                @L’auteur

                Oui, il y a une contestation intérieure en Allemagne (Die Linke, entre autres, mais qui en France connaît son existence ?) mais la fascination de la puissance et un suivisme atavique m’amènent à relativiser votre optimisme. Il est à craindre que les Allemands réélisent Mme Merker jusqu’à ce qu’elle nous ait tous précipités dans le mur. Ensuite, ils se lamenteront parce qu’elle aura « attiré le malheur sur l’Allemagne ». Air connu... 

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