Une droite trop grande pour lui
Nicolas Sarkozy est aux abois. Il sait qu'il ne reviendra pas de cette chasse desespérée sur les terres du Front National. Plus il court vers l'extrême droite, plus le sol se dérobe sous ses pieds. À mesure qu'il s'enfonce dans l'obscure fôret, il n'entend plus que l'écho de sa propre voix. Les élécteurs de François Bayrou sont restés dans le champ.
Quant aux élécteurs du FN ne sont pas dûpes. Ils ont eu cinq ans pour juger. Personne n'est plus éloigné de leurs idéaux que Nicolas Sarkozy. Personne ne les a trahis autant que Nicolas Sarkozy. Et pire, ils doivent maintenant regarder ce dernier, dans cet ultime numéro de mime, reprendre leurs idées, mais leur refuser l'accès au banquet. Ainsi il n'y aura pas d'alliance avec le Front National, mais celui-ci est "compatible avec la République"... Ses idées seulement, faut-il comprendre. Mais pas le Front National lui même, ni aucun de ses représentants. Seul le succès est juge de ce qui est bon ou mauvais disait Hitler. Et toutes les idées sont bonnes quand il s'agit de gagner. Ainsi Nicolas Sarkozy s'exprime maintenant au nom de ceux qui souffrent après les avoir méprisé pendant 5 ans.
Qu'avons nous vu ces derniers mois ?
Un candidat qui a tenté de défendre un bilan, de poursuivre un projet, de convaincre sur des réformes... ? Non. Nous avons vu un candidat s'appuyer sur quelques faits divers, béquilles d'une campagne éléctorale boiteuse. L'affaire Merah, le gendarme mis en examen... Chaque évènement appelant une propositon de loi... pendant que la loi, elle n'était pas appliquée... Pendant que l'on demandait à des procureurs de suspendre des poursuites dans l'affaire Total, que l'on donnait des millions à Bernard Tapie, et que les petits eux, étaient systématiquement condamnés.
La campagne de Nicolas Sarkozy aura été à l'image de son quinquennat. Une fuite en avant, une conquête barbare, terres conquises laissées à l'abandon parce qu'on a jamais eu l'intention d'y construire quoi que ce soit passé le gôut du pillage et de la conquête ; lois votées à l'emporte pièce au grès des faits divers, mesures vexatoires contre des communautés montrées du doigt pour satisfaire des mannes électorales. Sur le fond, si peu de choses.
Dans un pays où il y a tant de chômage Nicolas Sarkozy Président de droite aurait pu diviser le coup du travail par deux. Il ne l'a pas fait. Il aurait pu réduire les impôts sur les petits revenus pour relancer la consommation. Il ne l'a pas fait. Il aurait pu prendre des mesures pour alléger les charges qui pèsent sur les PME, seules créatrices de richesse du pays. Il ne l'a pas fait. Il aurait pu commander un audit et faire un bilan par secteur économique pour favoriser, aider développer les secteurs utiles à l'économie du pays. Il ne l'a pas fait. Il aurait pu en un mot travailler au bien être de tous et la prospérité de demain. Il ne l'a pas fait.
Qu'a-t-il fait ?
Que nous laisse-t-il ? Une loi sur la burqa, et un débat sur l'identité Nationale... Il aura en réalité fait semblant de gouverner. Il aura joué au chef de l'Etat, pendant que sa femme jouait dans un film de Woody Allen. Joué au chef de l'Etat au lieu de prendre les "vraies mesures". Un tas de mesures que le bon sens appelle et auraient pu ramener notre pays sur la voie de le croissance. Un tas de mesures que l'on aurait pu attendre d'un président de droite et qui n'ont pas été prises.
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