Une Europe dragueuse - Essai
On parle de problème de dépenses pour pouvoir rembourser les banques et rassurer les marchés et encore profiter au système financier.Tout est question de profits et de solvabilité. Et alors que le capital se substitue à l’identité et la monnaie au pouvoir, un système bancaire libéralisé amènera un acteur même avec la plus petite volonté en position de posséder et d’être toute ressource. L'Europe se défend elle correctement ?
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Lorsque la CECA a été créée le projet de monnaie unique faisait déjà partit des objectifs. Il s’agissait donc plus tard d’établir un contrôle unique monétaire. Une monnaie capable de se dresser face au dollar avec des institutions qui auraient simplement dues faire face aux organisations telles que la Fed et le FMI. Aucune organisation publique n’obéit à autre chose qu’à l’organe privé. Le social est avant tout une contrainte que tout un chacun ne subit que rarement pour les autres, surtout lorsque c’est sur le long terme.
Aujourd’hui, les Etats européens ont perdu leur souveraineté en termes de budgétisation. Et une Europe qui peine à résister à ses propres banques se voit contrôlée par une BCE, une commission européenne, le FMI et la Troïka (les Quatre). Alors que pendant ce temps-là, les peuples élisent démocratiquement leur président au niveau national en pensant qu’il pourra faire quelque-chose pour eux, et qu’eux seuls auraient décidé. On assiste à une neutralisation des gouvernements par la création d’un jeu opérant autour d’une stratégie cyclique d’une part et de stratégie structurelle d’autre part, de la Fed à la BCE. Et l’organisation la mieux infiltrée dans le système mondial, c’est le FMI. Une organisation qui soutient l’économie mondiale. La monnaie est gérée à une autre échelle que le budget, par les mêmes personnes, qui jouent les deux stratégies adverses.
Que l’on vote à gauche ou à droite au niveau national n’a plus grande importance et il faut que le peuple européen le réalise. Ce qui est crucial aujourd’hui est de prendre conscience que l’organisation monétaire européenne est la dernière chance d’éviter le pire. Une prise de contrôle total du jeu, bien que le problème ne soit pas là. Mais Si cette prise de contrôle existe les problèmes budgétaires et monétaires perdent leur sens. En fait une prise de contrôle totale doit exister.
La question aujourd’hui à se poser est simplement si la situation actuelle est totalement légitime ou non, si nous pouvons accorder un contrôle total et sous quelles limites, en gros quelle forme doit prendre l’Europe, en particulier économique. Laisser faire l’expansion rapide de l’Europe a été la première erreur dans ce système politique qui doit abandonner son contrôle économique aux « Quatre » par manque d’unité.
Et que font les Quatre aujourd’hui ? S’accordent-ils ? Absolument pas. Ils s’accommodent. La BCE a une politique « accommodante » dans un système européen où une Troïka doit s’assurer que la BCE, la commission européenne et le FMI s’accordent. Le lien entre la Troïka et le FMI est une variable critique de la liberté européenne.
Il ne s’agit pas de déterminer s’il y a complot ou non, mais de savoir s’il ne peut pas exister un système plus sûr, plus juste et un système où les Etats peuvent reprendre le contrôle de l’économie. Jusqu’ici aucune alternative n’a marché. Et de nombreuses choses nous indiquent qu’un model libéral avec un système monétaire stable est l’objectif à atteindre. Mais l’Etat doit contrôler sa politique budgétaire et garantir par leur union la bonne répartition sociale et géographique de la monnaie. Nous avons donc au final à trouver un système qui réponde à trois conditions : stopper les dettes d’Etats, booster la croissance et amortir les échecs, les répartir, à travers le monde.
En fait une banque qui fait un prêt ou un investissement utilise une réserve et une réserve fractionnaire fictive, faisant que lorsque la banque a 1, elle peut prêter de 10 à 30 si la monnaie, lui revient à chaque fois sous forme de dépôt et ainsi de suite, et recevoir des intérêts décroissant pour atteindre une somme de 100 à 300 en général, et en pratique très hypothétique. Ce système étant nécessaire pour faire tourner l’économie. Il s’agît d’utiliser une partie de cette réserve fractionnaire pour financer toutes les aides sociales, tel que chaque dette non honoré envers la banque, est redevable par la banque envers l’Etat une seconde fois. La banque perd deux fois, indirectement, la banque paie une part de l’échec global. Sachant que la répartition des échecs dépend aussi de la politique de taux d’intérêt de la banque. Et l’Etat gagne sur les prêts comme sur les investissements. Ceci formant une partie complémentaire à l’intérêt privé : l’intérêt social. De même lors d’une perte d’emploi, et donc une baisse des dépôts, la banque devra payer cette baisse. A la taxe publique des travailleurs est ajoutée la taxe sociale payée par les banques. La banque perd trois fois. Une simple règle en plus à ajouter à leur business plan pour pouvoir libéraliser totalement le système bancaire et faire plaisir aux banques, à condition que cet intérêt social soit obligatoire. Et l’Europe est la seule structure capable de compenser la résistance du monde extérieur et capable de le convertir à un système bancaire et social équilibré. L’ensemble du système poussant également le système à rationaliser les pratiques de CDS, LBO… D’équilibrer les problèmes d’épargne et de chômage. De neutraliser la lutte entre le social et le privé. De garantir la souveraineté et l’identité nationale dans un monde en paix. Les taxes sociales seront gérées localement et l’intérêt social internationalement. On estime la taxe publique et sociale cumulée équivalent à 50% de tout revenu et l’intérêt social entre 1% et 3%. Et plus aucune question de dette d’Etat. Les dettes actuelles seront plus facilement remboursables dans un système équilibré comme celui-ci, d’autant plus que la monnaie devra nécessairement entrer dans le système. C’est L’Etat qui gagne sur la banque et permet la libéralisation de l’économie en maitrisant la fonction sociale.
Les banques ont l’obligation de mettre une certaine partie de leurs intérêts sociaux prévisionnels en réserve en créant le système d’intérêt fractionnaire déterminé chaque année. La taxe sociale est remboursé par les intérêts de dépôts qui est décroissant et sert à financer de la production sachant que l’intérêt privé augmente en cas d’inflation car le risque sur la monnaie de la banque augmente. Mais tout ceci ne doit pas profiter pas aux entreprises (qui ne paient déjà aucune taxe sauf sur le revenu), seulement au peuple, qui peut alors faire des dépôts et consommer.
Cette organisation peut être autour d’un système informatique solide et inaltérable non comme le grand spectacle européen actuel, et surtout pas de « plus d’Europe ». Je suis Français, j’ai besoin de l’Europe, je crois au libéralisme et je sais que la monnaie appartient au peuple bien que les banques doivent rester du domaine privé. Il est possible de mettre d’accord tout le monde autour d’un système économique stable à la seule condition que les nations acceptent de se faire aliénés par un système, sur lequel il n’ont rien à dire, mais un système le moins complexe possible, du moins à gérer politiquement. Notamment sur la question du taux d’intérêt. Les banques, dans un tel système pourraient, au nom de l’autorégulation d’un système monétaire libéral, ajouté au système monétaire social de l’intérêt social, déterminer elle-même leur intérêt privé. Mais sachant qu’elles devront annoncer leur prévision de la somme de l’intérêt social et privé, la question de la rationalité globale de l’investissement de ces banques devient cruciale pour leur propre productivité.
Si l’Europe impose le système, que les banques la suivent ou non, elle devra, pour s’assurer de sa réussite, assurer au marché la disponibilité de la monnaie. La transformation forcée du système bancaire européen à l’intérieur d’une telle interface informatique permettrait de créer une monnaie directement liée à son tissu industriel. Un système qui n’accepterait plus comme échange avec l’extérieur en termes de capitaux et de prêts, une entrée dans son système. Mais sans aliénation. J’ai pourtant parlé d’aliénation tout à l’heure. En fait un système comme l’Europe s’aliène lui-même, car ce n’est pas un peuple, c’est un système. Les dépenses, les consommations, et une certaine partie des investissements se font en dehors du système, mais qui y re-circulent par le salaire. Et surtout, aucune autre taxe, que ce soit sur l’entreprise ou sur la valeur ajoutée ne sont ni nécessaire ni justifiable. L’économie libéralisée doit tourner le plus rapidement possible à partir du moment où le socle social est suffisamment solide. Et ce socle, c’est une constitution capable de faire face aux forces privées supranationales. Aujourd’hui arbitrées par un système politique très fragile qui rend l’Europe attaquable en un point ou les forces intérieurs ne sont pas toujours majoritaires.
Ce système est une proposition de stratégie pacifique pour en finir avec l’injustice, l’étranglement, et la haine provoqués par les défauts de l’Europe. L’Europe doit gagner trois fois par les banques et trois fois contre le pouvoir politique interne, externe, et un curieux arbitre. Et enfin, se battre économiquement et industriellement. En fait, les 7 combats que l’Europe a à gagner aujourd’hui c’est ces 7 échecs passés. Ces 7 accords accommodant (ceux concernant la banque ayant été passé à la création du FMI), accommodant je ne sais pas qui mais les travailleurs européens ne sont pas la priorité.
Nous voulons plus d’Europe. Mais aussi à l’intérieur de sa gestion. Nous voulons plus de justice, d’égalité, de liberté, mais la banque et le peuple doivent payer. Et Les Etats devront définir leurs propres lois du travail et de budgétisation afin de cultiver leur diversité, dans la croissance et la paix. Soutenus par un système capable sous autorité démocratique de maitriser la répartition des ressources. C’est avant tout aux banques d’assurer la répartition géographique de la monnaie, comme étant la meilleure stratégie de lissage des risques sachant que la rentabilité marginale de leur capital est moins dépendante de la rentabilité industrielle de l’investissement à cause de l’intérêt social général prélevé. Le public et le social doivent reprendre le pouvoir sur la monnaie. Le privé n’existe que pour produire, le privé est l’esclave du producteur de monnaie, le producteur de valeur.
Une seule chose compte aujourd’hui : l’argent. C’est ce qui a en commun avec Dieu d’impliquer l’existence d’une mission réalisatrice pour l’homme dans l’univers. La différence fondamentale entre Dieu et l’argent c’est que le deuxième peut être échangé par n’importe qui et contre tous les autres pouvoirs, et surtout, que cette capacité est physiquement démontrable. L’Europe n’est pas une orientation politique. Elle est une religion économique et sociale. Quelque-chose qui reste encore à écrire. Pourtant la BCE ne fait qu’adopter des politiques accommodantes, toujours avec les banques et les marchés financiers, où ils entrevoient une lueur d’espoir au beau milieu d’une guerre dont il est aujourd’hui le spectateur.
Tandis que la commission européenne a financé une armée de troll pour diffuser l‘idée de « plus d’Europe ». Alors que pour des raisons d’urgence ils étouffent des pays et allègent des institutions, le tout, toujours dans des opérations profitables le plus aux marchés financiers et à leur libéralisation, étant donné que ce qui compte est de rassurer ces marchés et leur soif de contrôle. D’accord mais nous demandons ici deux conditions : l’intérêt fractionnaire (qui anticipe l’intérêt social) et la taxe sociale, mais pas de taxe publique pour les banques ni sur leurs revenus. Compromis intéressant, simple à réaliser, mais au niveau européen seulement.
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