Une femme, un homme : des questions....
En marge de la « romance » affichée entre Carla Bruni et Nicolas Sarkozy, le regard des médias italiens sur la « love affair » du moment.
Carla Bruni et Nicolas Sarkozy, la top model et le politique. Vue de France, l’histoire est globalement qualifiée de « manipulation médiatique », mais avec une pointe d’admiration dans la voix, une sorte de : « Quel homme tout de même ! ».
Vue d’Italie, la chanson est différente car la plupart des éditorialistes commencent par rappeler la liste impressionnante des conquêtes de Carla, j’écris bien conquêtes, pour préciser que la rupture est bien à l’œuvre dans la « France de Nicolas », mais pas celle attendue...
Précisons !
Toujours selon nos amis italiens, les présidents Mitterrand et Chirac étaient des séducteurs, des hommes à femmes, de véritables Don Juan dont les compatriotes étaient secrètement, presque honteusement, fiers ; vivant à travers eux cette existence débridée qui, oniriquement, saurait changer leur trop souvent morne quotidien.
Mais tout a changé avec Nicolas Sarkozy qui après avoir été quitté par sa femme (Selon eux), vient d’être séduit par Mlle Bruni, séduit, ce qui pour les commentateurs de la péninsule est la preuve de l’inversion des rôles.
Les conclusions qu’ils en tirent c’est que les présidents égoïstes, voire égocentriques et dominateurs auraient laissé la place à un homme fragile, souffrant d’un complexe d’infériorité, peut-être dû au manque d’amour qu’il a confié avoir ressenti pendant son enfance.
Cette part d’enfant tentant encore et toujours d’attirer l’attention des siens par des performances exceptionnelles, selon un schéma bien connu qui souvent mène à une réussite rare et... un désert affectif.
Il aurait donc suffi à « la » Bruni de faire sonner cette corde-là pour que le président soit conquis et lui propose le mariage trois semaines après leur rencontre !
Au-delà de l’immixtion inacceptable dans la vie privée qui est, dans le cas d’espèce, bien difficile à déterminer tant l’affichage est d’abord le fait du principal intéressé, n’est-il pas intéressant de remarquer que des médias sont capables de recul et d’analyse ?
Que cette dernière soit correcte ou pas, elle enrichit la réflexion générale et nourrit le débat avec des arguments qui ont le qualité d’offrir plus de substance que le rejet pur et simple ou son contraire auquel les médias hexagonaux cèdent la plupart du temps : l’idolâtrie...
Un homme hyperactif qui trouverait dans le déballage de sa vie privée et l’exhibition de ses « jouets » présidentiels une compensation à ses souffrances d’enfant, c’est un postulat qui demande à être amendé, contredit ou complété...
Intéressants ces Italiens !
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