Une journée de solidarité, oui... mais pas pour tout le monde...

La journée de solidarité a été instaurée en 2004 pour aider au financement d’actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées. Cette journée de travail supplémentaire n’est donc pas rémunérée, elle est fixée le lundi de Pentecôte pour la plupart des salariés.. L’état récolte ainsi un peu plus de 2 milliards d’euros.
Cette mesure pour généreuse qu ‘elle soit ne touche ,pourtant ,pas tous les contribuables :les commerçants, les professions libérales ne sont pas concernés par le paiement de cette journée de solidarité.
Plus inquiétant encore, les indemnités des élus ,des parlementaires, des sénateurs ne sont pas soumises non plus à cette contribution. Ce sont pourtant les élus qui ont voté cette loi !
Le député apparenté PS, René Dosière, spécialiste de la moralisation de la vie politique l'a fait remarquer dans une interview sur RMC/BFM TV : « les parlementaires ne cotisent pas pour cette journée », ce qui est, selon lui, « un peu étonnant ». « Je pense que cela provient du fait que juridiquement les parlementaires n'ont pas un traitement » mais « une indemnité », ce qui signifie que « certains peuvent continuer à exercer une activité professionnelle, pour laquelle ils paieront au titre de la Journée de solidarité », a expliqué l'élu. « Je suis moi même employeur ,j 'ai quatre collaborateurs (en tant que député) pour lesquels on ne retient pas cette journée de solidarité. Je pense que c'est quelque chose qu'il va falloir revoir tout de suite », a-t-il encore ajouté.
On le voit la plupart des salariés sont invités à payer, à faire preuve de générosité, à financer la dépendance mais d'autres sont exemptés. Où est la justice ? Où est l'égalité ? On ne peut demander aux uns d'être solidaires et accepter que d'autres soient exonérés de cette solidarité d'autant que ces derniers sont des privilégiés.
Au cours de cette même interview, un autre privilège est d'ailleurs évoqué par René Dosière : l'enveloppe pour frais des parlementaires d'un montant de 5899 euros par mois !"Une somme normalement réservée aux frais d'entretien de leur permanence dans leur circonscription, leurs dépenses d'habillement ou encore de restauration.
Comme les Anglais ,les députés devraient justifier leurs frais" affirme R. Dosière. Et le journaliste de BFMTV rappelle à ce sujet un scandale révélé et publié par Médiapart le vendredi 25 mai : le député PS Pascal Terrasse aurait utilisé cet argent public pour, notamment, des déplacements très privés. Mediapart liste notamment, documents à l'appui, des vacances en famille au Sénégal en 2009, en Grèce en 2010, en Egypte en avril 2011... René Dosière refuse de se prononcer sur ce cas particulier mais pointe du doigt un manque de clarté dans ce domaine...En fait, il paraîtrait que ce soit là une pratique courante...
A quand une vraie moralisation de la vie politique ? une vraie transparence ? Il serait temps de mettre fin aux privilèges exorbitants de certains. Une journée de solidarité est demandée aux salariés, il faut que cette mesure concerne l'ensemble de la nation et que cet effort soit exigé de tous...
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