Une photo vaut mieux que des mots
Lundi soir, après avoir fini ma deuxième journée, je décide d’écouter les tant attendues (ou pas) annonces faites par le "tout là-haut là-haut" et là, patatras, point d’allocution de sieur Macron, que nenni, Notre-Dame est en flammes place au direct Simone.
Je regarde quelques secondes le spectacle, dommageable assurément, puis me concentre sur Crépuscule de Juan Branco (que je recommande ardemment entre parenthèses), en me disant que bien que le bâtiment soit, il est vrai, un fleuron en termes d’architecture, un lien avec l'Histoire comme d’autres cathédrales d’ailleurs, il n’en reste pas moins qu’aucune victime n’est à déplorer (à ce moment-là, aucune information concernant le pompier blessé n’était disponible) point de drame comme je l’entends, on s’en sort pas si mal. Que voulez-vous, je suis une éternelle optimiste.
Je relativise d’autant plus en pointant mon regard à l’est. Les forêts d’Indonésie brûlent si souvent, la moitié a disparu en 50 ans (cf wikipédia), ce fait impacte directement des centaines de milliers de vies humaines si ce n'est l'ensemble de la population mondiale (https://reporterre.net/Pres-de-100-000-morts-a-cause-des-feux-de-foret-en-Indonesie) sans mentionner le triste sort de toutes les espèces, faune et flore, confondues qui sont à jamais détruites par notre avidité si « humaine ».
La Cathédrale de Paris sera reconstruite à n’en pas douter. On ne sait combien de temps le chantier prendra, ni combien cela coutera, mais de toute évidence, on ne laissera pas ce joyau « aimant à touristes du monde entier » péricliter sous nos yeux. Non !
Les forêts amazonienne et indonésienne n’ont qu’à en prendre de la graine…
Le lendemain matin, mardi donc, je regarde un peu la presse (tour d’horizon global, du local au mondial) et là, dans un article du quotidien Sud-ouest (https://www.sudouest.fr/2019/04/16/en-images-les-terribles-images-de-l-incendie-de-notre-dame-de-paris-5993103-10407.php), quelques photos.
Une particulièrement retient mon attention.
On voit Manu le malin et son Edouard premier (ministre) de la classe, en appuis spécialisés à 19h53.
En légende : « Emmanuel Macron et Édouard Philippe, sur les lieux du drame, peinent à cacher leur émotion alors qu’ils observent la progression des flammes. »
Je regarde attentivement le visage de notre cher, si cher Président, et faute d'y voir une quelconque émotion, je m’amuse à faire ce que j’avais vu dans une vidéo d’analyse de communication non verbale (https://www.youtube.com/watch?v=Fe-sjQ9EIfE) : je cache d’abord le bas du visage, puis le haut.
Et là surprise... (enfin non, confirmation), je vois bien deux expressions faciales émotionelles :
La première, liée au haut du visage, n’exprime rien d’autre que le côté calculateur du personnage.
Un regard froid, fixe, où l’on sent que derrière, ça cogite sévère pour voir comment récupérer le truc. « Yes Notre-Dame est dead » aurait dit Sibeth Ndiaye me glisse-t-on dans l’oreillette.
La seconde, celle du bas du visage, exprime à mon sens un très mauvais jeu d’acteur. Du fake tout simplement.
Une moue de théâtre feignant... quoi d’ailleurs ? La tristesse ? Un semblant de dépit mélangé à de la colère ? On ne saurait dire. On pourrait même sentir un léger sourire en toile de fond, mais j'ai l'esprit mal tourné.
Oui, c'est vrai, j'avoue et reconnais que je n'aime pas Emmanuel. Mon analyse est donc surement biaisée.
Mais je ne peux m'empêcher, quand même, de percevoir une distorsion évidente qui n’a rien de bien naturelle.
Bref, une photo qui résonne avec son discours du soir, où entre changement de ton, ralentissement de la parole et silences bien placés, il voulait nous faire croire qu’il était profondément ému, touché par cet incendie.
Remarquez, n’étant absolument pas touché par la misère humaine, pourquoi le serait-il pour des pierres, du verre et du bois mort ?
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