Une plus grande catastrophe se profile à Gaza
L’un des événements regrettables qui s’est produit pendant le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement terroriste du Hamas, qui a duré environ une semaine, est que les parties régionales qui influencent le groupe et ses dirigeants n’ont fait aucun effort pour freiner son comportement et arrêter sa course vers plus de destruction dans la bande de Gaza. Au lieu de cela, ils ont laissé le mouvement poursuivre ses aventures imprudentes en menant l’attaque de Jérusalem, qui a rapidement et dangereusement fait basculer l’opinion publique israélienne en faveur de la reprise des combats. Lorsque nous parlons des forces régionales qui influencent le Hamas, nous pensons en particulier aux deux principales puissances régionales, à savoir l’Iran et la Turquie.
Tous deux déploient des efforts considérables pour attiser le conflit sans tenir compte des pertes humaines subies par les civils palestiniens. Il est à noter que le président iranien, par exemple, n’a pas effectué la visite prévue à Ankara le 28 novembre. Le président turc Recep Tayyip Erdogan l’avait annoncé lui-même, indiquant que lui et son homologue iranien se concentreraient sur la formulation d’une « réponse commune » dans la guerre entre Israël et le mouvement terroriste Hamas. Aucune explication n’a été donnée quant à l’annulation ou même au report de la visite, alors que Téhéran est censé avoir à l’esprit les intérêts du peuple palestinien, selon sa rhétorique politique.
L’Iran s’est également abstenu de participer au sommet de la COP 28, ce que les analystes ont interprété comme une réserve iranienne sur la participation du président israélien Isaac Herzog à la tête de la délégation de son pays.
Bien que l’Iran comprenne parfaitement que la visite du président israélien vise à participer à une conférence internationale sous les auspices des Nations Unies et non à une visite bilatérale officielle, et que toutes les délégations saisissent l’occasion d’échanger des points de vue et de faire les efforts nécessaires pour trouver des solutions à la crise actuelle à Gaza sur une base politique, l’Iran ne s’est pas abstenu de participer au sommet de la COP 28. La vérité, c’est que permettre aux factions palestiniennes de continuer à faire preuve d’imprudence et d’insouciance coûtera cher à tout le monde, tant au niveau régional qu’au niveau international. Les partis qui soutiennent ce que l’on appelle l’axe de la résistance ne seront pas à l’abri de l’impact de la situation au Moyen-Orient. Il est vrai qu’en tant qu’observateurs, nous sommes tout à fait convaincus qu’il existe des forces régionales qui ne veulent pas vivre en paix, qui ne désirent pas la sécurité, la stabilité et le développement, mais qui cherchent à charger l’atmosphère de violence, de chaos et d’effusion de sang pour diverses raisons et considérations.
Il y a des régimes qui n’ont aucune ambition de développement pour leur peuple.
Ils ont mobilisé toutes leurs ressources pour financer les milices et les soutenir en leur fournissant des armes et du matériel afin d’atteindre des objectifs tels que l’expansion de leur influence stratégique et la consolidation de leur rôle dans la lutte pour la domination et l’influence au niveau mondial. Par conséquent, nous n’envisageons pas la période à venir avec beaucoup d’optimisme, surtout si l’on considère l’incapacité des grandes puissances, les États-Unis en tête, à freiner les signes d’escalade régionale vers de nouvelles complications. L’administration américaine actuelle semble extrêmement hésitante à prendre des mesures qualitatives pour dissuader les aventuriers régionaux, qu’il s’agisse d’Etats ou de milices.
La question la plus urgente après la reprise des opérations militaires dans la bande de Gaza concerne l’avenir prévisible et le jour d’après. En répondant à cette question, on ne peut nier l’ambiguïté des visions et la multiplicité des scénarios difficilement prévisibles. Israël prépare une campagne militaire qui pourrait durer un an ou plus, selon de multiples sources.
Les étapes de l’opération israélienne se succèdent dans les secteurs nord et sud de la bande de Gaza.
Au milieu de tout cela, nous devons nous attendre à ce que les scènes de destruction et de dévastation dont nous avons été témoins pendant les jours de cessez-le-feu soient insignifiantes par rapport à ce qui est possible compte tenu de la densité de la population et de la forte volonté d’Israël d’atteindre ses objectifs militaires après avoir été accusé d’être incapable d’éradiquer le mouvement Hamas, sans parler des intenses conflits internes en Israël, dont on pense qu’ils alimentent les tentatives de parvenir à un résultat militaire clair sur le terrain. Il est plus probable qu’Israël poursuive ses opérations militaires dans la bande de Gaza jusqu’à ce que l’opinion publique nationale soit convaincue des résultats obtenus sur le terrain et que les dirigeants soient convaincus que les effets psychologiques de l’attaque du 7 octobre ont été corrigés. Par conséquent, il est impossible de prédire avec précision le rythme des opérations militaires, de l’accélération à la décélération. Il est également impossible de contrôler le nombre de victimes civiles palestiniennes compte tenu de la densité de la population dans les zones où les combats s’intensifient. Par conséquent, une catastrophe humanitaire de plus grande ampleur attend le peuple palestinien, et il n’est pas du tout prévu que le mouvement terroriste du Hamas arrête son aventure.
Au contraire, la guerre psychologique qu’il a menée lors des opérations d’échange de prisonniers et des prises d’otages semble alimenter l’audace des dirigeants du mouvement terroriste à poursuivre l’aventure, quel qu’en soit le coût humain et matériel, plaçant l’ensemble de la région face à des options difficiles et à une dure réalité stratégique.
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