• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Une science sans limites pour un homme de plus en plus limité (...)

Une science sans limites pour un homme de plus en plus limité ?

Entre Neil Postman, Aldous Huxley ou George Orwell, nombreux sont les écrivains qui, dans leurs romans d’anticipations, ont décrit le nouveau monde dans lequel nous entrons, doucement mais surement. Si ce thème a été maintes fois abordé, il est aujourd’hui d’une actualité brûlante. C’est pour éviter les dérives de la fuite en avant vers le Progrès que certains réclament une réflexion sur ce qui fait la condition humaine.

Notre société actuelle est devenue une usine à frustrations. Dans son objectif de mettre l’infini à notre portée, de nous faire consommer tout ce qui est consommable et même plus, bref, de faire de l’individu un agent de consommation indifférencié, ce qui fait notre humanité est mis à mal. Ce qui nous reste est ce « double empire de l’artificiel et de l’argent, qui s’empare du plus intime de nos vies et saccage nos écosystèmes », selon Gauthier Bès, agrégé de Lettres.

Albert Camus nous avait pourtant prévenu et se voyait optimiste lorsqu’il affirmait, dans son discours de réception du Prix Nobel de littérature, que « chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. Héritière d’une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, ou de médiocres pouvoirs peuvent aujourd’hui tout détruire mais ne savent plus convaincre, cette génération a dû, en elle même et autour d’elle, restaurer un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir ». Mais nous n’en avons pas tenu compte.

Nous poursuivons notre course vers un monde aux contours définis, dans lequel la « société plus juste » a normé les conduites des citoyens, dans lequel l’hygiénisme est un nouveau dogme dispensé par l’Etat pour nous surveiller, nous circonscrire, nous limiter. Ce gommage des différence orchestre un véritable lissage de l'humanité. 

Ces prédictions, confirmées par notre société actuelle caractérisée par ce « toujours plus de Progrès », se manifestent par exemple dans le véritable eugénisme dont sont aujourd’hui victimes les trisomiques 21. L’objet n’est pas ici de parler de l’acte même de l’avortement, mais simplement de s’interroger sur les raisons qui amènent aujourd’hui 96% des mères enceintes d’un petit trisomique à l’éliminer. Le coût pour la société serait ainsi moindre que le préjudice moral que lui occasionnerait un trisomique s’il vivait. Voilà l’argumentaire de l’Etat qui préfère financer un dépistage généralisé qu’un programme de recherche afin de guérir la maladie.

Cet exemple, contre lequel s’insurge par exemple la Fondation Lejeune en rappelant sans cesse que ces personnes ont également une dignité d’êtres humains, témoigne de la prépondérance de la rentabilité économique qui règne dans notre monde ultra libéral. L’organisation de notre société mériterait d’être repensée pour trouver de nouveaux équilibres, plus pérennes et plus justes. Selon les mots d’Ivan Illich, il est temps de bâtir une société « ou l’acte personnel retrouve une valeur plus grande que la fabrication des choses et la manipulation des êtres ».

Neil Postman, dans Se distraire à en mourir, affirmait qu’ « Orwell (1984) nous avertit du risque que nous courons d'être écrasés par une force oppressive externe. Huxley (Le meilleur des mondes), dans sa vision, n'a nul besoin de faire intervenir un Big Brother pour expliquer que les gens seront dépossédés de leur autonomie, de leur maturité, de leur histoire. Il sait que les gens en viendront à aimer leur oppression, à adorer les technologies qui détruisent leur capacité de penser ». Tachons d’être un peu plus optimiste. Le monde de demain n'est pas encore dessiné. Il nous appartient toujours d'en tracer les contours. 


Moyenne des avis sur cet article :  3/5   (8 votes)




Réagissez à l'article

16 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 3 décembre 2014 09:51

    La science sera la perte de l’humanité...et les couillons qui planchent sur cette matière sont des pourvoyeurs de chômeurs...La machine remplace l’homme avantageusement...et les humains sont content de regarder passer les trains...Des « VEAUX » disait De Gaulle.. !


    • trevize trevize 3 décembre 2014 15:36

      Vous vous trompez de cible. Les « pourvoyeurs de chômage », ce sont les rentiers qui ne partagent pas le temps gagné par chaque avancée technologique.

      La science n’est pas la perte de l’humanité, c’est au contraire ce qui fait notre différence avec l’animal : ne pas se laisser ballotter par l’environnement, changer son destin pour s’offrir de meilleures conditions de vie. La science, ça commence quand on ramasse un bâton ou qu’on casse un caillou pour s’en faire un outil. Je suppose que déjà à cette époque, des grincheux disaient que c’est « contre nature »

      « La machine remplace l’homme avantageusement » par définition, si une tache accomplie par un humain peut aussi être effectuée par une machine, alors c’est que cette tache n’a fondamentalement rien d’humain.
      Brasser du vent, transférer des informations d’une feuille de papier vers un ordinateur et vice versa, c’est grosso modo ce que font tous les employés de bureau et administratifs. Vous trouvez ça épanouissant, humain ? ça ne l’est évidemment pas, c’est un boulot de machine, pourtant on se refuse à laisser ce boulot à des machines, parce que ça « crée du chômage » alors on continue à jouer les robots, au nom de la lutte contre le chômage. Ils viennent de là nos malheurs : on n’ose rien toucher, car comme les humains vivent du malheur des autres, éradiquer un malheur, c’est enlever le travail d’une personne, c’est créer du chômage. Si il n’y avait plus de délinquants et de criminels, que feraient les policiers, juges, avocats, et gardiens de prison ? Si on trouvait la pilule miracle qui guérit tout, que feraient les médecins ? Si les objets ne tombaient pas en panne, que feraient les ouvriers des usines ?

      Si vous n’aimez pas la science, arrêtez d’être hypocrite, jetez votre ordinateur et toutes vos possessions matérielles, allez habiter à poils dans les bois, et quand vous serez malade, soignez-vous avec des racines et des baies.


    • Le p’tit Charles 3 décembre 2014 16:05

      Oupssssssssss

      Un intellectuel d’occasion.. ?

    • trevize trevize 3 décembre 2014 16:36

      Attaque ad hominem..  on dirait que vous n’avez rien à répondre ?

      J’ai une idée : jetons tous les ordinateurs, la technologie c’est le mal. On retourne en arrière, on fait toute l’administration sur papier. Comme ça, on pourra enfin inverser la courbe du chômage, en embauchant plein plein de secrétaires, en ouvrant plein d’usines de papier et de crayons, et en relançant le passionnant métier de coursier.

      Ha le beau monde que voilà ! chacun occupé à remplir des papiers du matin au soir, à les recopier sur d’autres papiers, et on se les envoie par la poste, on se les trimbale, on les lit, on les recopie, c’est super. Voilà une tache bien humaine, pas du tout abrutissante. On réclame du rab.

      Jetons aussi tout ce qui fonctionne au pétrole. Quand vous voudrez construire votre maison, vous creuserez les fondations à la main. ça donnera du boulot aux fabricants de pelles et de pioches, et aux ostéopathes aussi. On se chauffera au bois comme avant, il reste sûrement assez de forêts pour ça, à moins qu’on rouvre les mines de charbon (encore des chômeurs en moins ! super)

      Jetons toute la médecine moderne aussi. Laissons la nature faire son oeuvre bienfaitrice. On se casse un bras ? pas grave, laisse courir. Une infection ? pas de médicaments, mâche une gousse d’ail, ça fera l’affaire.

      C’est toujours plus facile de se prendre un bouc émissaire que d’essayer de faire la part des choses. Pour les uns, nos malheurs sont la faute des chômeurs, pour d’autres celle des banquiers, pour d’autres celle des religieux, ou des laïcs, des étrangers, des scientifiques, des intermittents du spectacle, des homosexuels... Pour vous, c’est la faute de la science, et vous tapez ça sur votre joli clavier d’ordinateur scientifique, sans déceler de paradoxe.


    • Le p’tit Charles 4 décembre 2014 07:37

      Article tiré d’une réflexion de 

      Stephen Hawking .... !

    • Daniel Roux Daniel Roux 3 décembre 2014 10:35

      Le progrès technologique est un leurre.

      Et le progrès de la conscience humaine est si lent que l’on devrait s’interroger sur sa réalité. Les premiers écrits relatant les résultats de la réflexion humaine sont souvent de meilleure tenue et plus argumentés que de nombreux textes « philosophiques » actuels. Il suffit de comparer les textes et arguments de Platon avec ceux de Bhl pour avoir une idée de ce que je veux dire.

      Quel est la justification éthique du progrès technologique ? Si l’on compare ce que l’on connait de la vie pré néolithique à celle d’aujourd’hui, il n’apparaît pas que la vie des hommes soit actuellement plus intéressante et plus riche que celle de nos grands ancêtres.

      A mon sens, la seule justification éthique du progrès est la dissémination de l’espèce humaine dans la galaxie. A défaut, son avenir est tout tracé, une régression cauchemardesque à plus ou moins long terme.

      Ce que nous savons de l’univers et de la physique indique qu’il sera impossible à l’humain de sortir du système solaire avant qu’il est épuisé son environnement immédiat et donc bien avant de découvrir un moyen de le faire, s’il existe.

      La seule réalité qui devrait intéressé l’homme est la richesse de ses relations sociales seules sources identifiées de vrai bonheur. Nous avions une planète faite à notre mesure, à la diversité biologique diversifiée, nous la saccageons. Les 3/4 des humains vivent dans des conditions misérables, le dernier quart, en jouisseurs tristes de plus en plus dépendants d’une technologie fragile.

      L’homme étant ce qu’il est, un animal agressif, paranoïaque et cupide, la société évoluant comme elle évolue, le contrôle des 15 milliards d’humains prévus à l’horizon, imposera la prise de pouvoir par une dictature sans pitié.


      • howahkan Hotah 3 décembre 2014 11:15

        Salut...merci

        il est dit : Notre société actuelle est devenue une usine à frustrations. Dans son objectif de mettre l’infini à notre portée, de nous faire consommer tout ce qui est consommable et même plus, bref, de faire de l’individu un agent de consommation indifférencié, ce qui fait notre humanité est mis à mal.

        usine a frustration oui tout à fait...de ce que je pense voir par expérience et non par analyse intellectuelle , ceci n’est pas une nouveauté, du tout, ce qui se passe est que justement pour nous en tant que « moi je » il n’y a pas d’infini, il n’y en à jamais eu et il n’y en aura jamais....
        Dans ce « décors » il y a un absent de marque, qui est la partie non consciente de notre cerveau, à laquelle nous n’avons plus accès,sauf exceptions........totalement autocentrés sur le superficiel qui n’est pas à rejeter mis a comprendre donc encore là la pensée n’a aucune compétence sur cela, car il a aussi sa place qui elle aussi est vitale pour la vie pratique de tous les jours ,donc totalement autocentrés sur le superficiel ,nous avons perdu de vue TOUT LE RESTE....les 90% du cerveau qui sont en panne n’ étaient pas pour faire encore pire mais pour « vivre »...moi je vois que la plupart du temps je ne vis pas, mais je pense la vie, et rien de ce que je pense n’est réel mais se passe uniquement dans le cerveau......il n’y a rien de vrai derriere, je vis dans des concepts ou tout est faux..ou surtout la vie n’est pas..et ces concepts tous faux sauf pour les aspects techniques,pratiques,outils etc de la vie sont nos guides alors que ils n’ont aucune existence....en dehors des champs pratiques , or dans les champs non pratiques pour survivre , nous n’y allons plus,alors que le miracle de vivre est là.....vivre est le miracle, il n’y en aura pas d’autres...

        il est dit : Héritière d’une histoire corrompue où se mêlent les révolutions déchues, les techniques devenues folles, les dieux morts et les idéologies exténuées, ou de médiocres pouvoirs peuvent aujourd’hui tout détruire mais ne savent plus convaincre, cette génération a dû, en elle même et autour d’elle, restaurer un peu de ce qui fait la dignité de vivre et de mourir ». Mais nous n’en avons pas tenu compte.

        on en revient au manque de « quelque chose »...l’humain sur la route qu’il croit suivre est comme le dit l’auteur frustré, totalement frustré, ....le sait il ? pas vraiment non..l’humain ressent une sorte de douleur permanente, une frustration oui, une douleur constante, de laquelle il ne sait rien, de laquelle in ne cherche a rien savoir et de laquelle il cherche à se débarrasser...mais voila comment se débarrasse de ce que je ne connais pas, je ne sais pas quelle est cette douleur de vivre, je n’en connais pas les causes, les racines, les implication, le cheminement et je veux à n’importe quel prix m’en débarrasser.....ceci est totalement dément, et bien c’est cela l’humain actuel.......c’est valable pour un et pour 7 milliards..

        je cite : Neil Postman, dans Se distraire à en mourir, affirmait qu’ « Orwell (1984) nous avertit du risque que nous courons d’être écrasés par une force oppressive externe. Huxley (Le meilleur des mondes), dans sa vision, n’a nul besoin de faire intervenir un Big Brother pour expliquer que les gens seront dépossédés de leur autonomie, de leur maturité, de leur histoire. Il sait que les gens en viendront à aimer leur oppression, à adorer les technologies qui détruisent leur capacité de penser ». Tachons d’être un peu plus optimiste. Le monde de demain n’est pas encore dessiné. Il nous appartient toujours d’en tracer les contours.

        je ne suis pas sur cette longueur d’onde...postman et huxley pour moi se plantent royalement...de ce que je vois ,dans des vécus au delà de la pensée donc non personnels,ce que l’on appelle la pensée justement n’est QUE technologie....il ne s’agit meme plus d’aimer ou pas l’ oppression, mais il s’agit d’un être qui est totalement perdu et qui ne comprends strictement rien à lui meme ni bien sur de ce qui se passe...je ne sais pas du tout ce que je suis....je suis perdu ,totalement perdu....et je me raccroche a tout et à rien...la première branche qui passe je la saisie, meme si elle est pourrie....la pensée qui n’est que champs pratiques et donc technologie du marteau a Fukushima et c’est précisément son seul rôle qui est vital, cette pensée ne peut pas vivre le non connu d’elle meme,ainsi elle va uniquement vivre dans ce qu’elle connaît, je vais en fait vivre toujours le meme jours en élargissant un peu mes limites,mais toujours dans le technique dans le connu, mon connu pas tout ce qui est connu...et ne croyez pas que les pseudo élites vont mieux, bien au contraire leur démence encore plus accentuée que la moyenne est le signe que non seulement ils sont eux aussi totalement perdus mais en plus leurs souffrance mentale est encore bien pire que celle de la moyenne des gens...vous savez la haine est la haine de soi, de sa vie, qui essaye de s’évacuer sur les autres..ça na marche jamais....la mort devient alors le seul moment ou vivre sera supportable ...mais ceci est stupide ,ça ne veut rien dire du tout..

        En clair on a perdu une partie de nos capacités, dont une sait voir l’inconscient et sait régler toute seules tous nos problèmes non résolus, non pas en cherchant des solutions mais en comprenant l’intégralité du problème depuis sa source jusqu’à ses extrémités....mais ne vous y trompé pas,cette capacité manquante n’est pas analytique binaire oui non, pas du tout, elle n’est ni hiérarchique, ni divisive, ni comparative, ne donne pas plus d’importance à ceci ou à cela , et elle contient le lien entre nos cerveaux et disons ...L’Univers...la matière et au dela..

        la pensée n’a pas de connections avec L’ univers...en soi pas un problème car ça n’est pas pour cela qu’elle existe, elle existe pour analyser, choisir mais uniquement pour faire des choses pratiques...elle ne sait pas voir l’inconnu, vivre le fait de mourir, ne sait pas résoudre les problemes mentaux qu’elle crée etc etc

        la pensée n’est pas faite pour fonctionner seule...or c’est ce qui nous arrive....
        si on ne prends pas ce virage en nous mêmes................................ ???
        merci de ces mots, c’était très inspirant...


        • howahkan Hotah 3 décembre 2014 11:35

          Je disais : la pensée n’a pas de connections avec L’ univers..

          je dois revenir la dessus et aller plus loin...

          la pensée est une partie de L’univers, la partie matière de l’univers........d’ailleurs pour moi la pensée ne découvre jamais rien..c’est simplement L’ univers qui se révèle., ça marche exactement dans l’autre sens....« je » n’a jamais rien découvert.....tout existe déjà, bien au dela de nos perceptions ordinaires..
          Or l’ !univers n’étant pas que matière, L ’Origine inconnue n’est certes pas la matière que nous pensons connaître,cette connexion avec l’Origine en ce qui nous concerne ne marche plus....

          je le sais comme d’autres pour l’avoir vécu , plusieurs fois...

          et de ce que je sais pour le moment, la souffrance donc la frustration ressentie est à la fois un double symptôme d’erreur qui dit : attention mauvais chemin, !!! un symptôme aussi de l’autre capacité manquante qui essaye de crier : laisse la souffrance tranquille,laisse là être, elle est nécessaire mais n’est pas a fuir mais est là pour aider, car elle va entre autre provisoirement figer la pensée et ainsi petit à petit je vais me réveiller.... et donc cette souffrance permanente chez tous ,si si, des fois elle n’est plus perçu mais cela ne veut pas dire qu’elle n’est plus , cette souffrance permanente à un rôle lui aussi vital de catalyseur à laisser donc libre d’être....Sans rien en attendre.....voila là ou c’est dur pour nous..car réellement ne rien attendre de quelque chose n’est pas aisé....c’est une chose que l’on doit apprendre par soi meme..personne ne pourra jamais rien pour vous dans ce domaine....aucun messie,aucun guru ,aucun prêtre , aucun psycho bla bla etc etc etc ne pourra faire ce chemin pour moi, pour vous.....de meme que un livre de cuisine ne résoudra pas la faim dans le monde, de meme que personne ne peut manger ma nourriture pour moi, il y a des domaines ou je suis seul..............et c’est là que l’on comprends que le pseudo moi a aussi sa place..
          car notre problème n’est pas l’égoïsme mais la démence....du à l’absence d’une capacité elle aussi vitale pour vivre...mais elle a des capacité dans les champs non pratiques, inconnus, non mesurables, ou analyser ne sert plus à rien, donc ou la mémoire n’a plus aucune importance....je parle bien sur des champs qui sont L’Origine de la matière....à jamais non mesurables...mais dont les « effets » et ma nature auraient du être notre.........ce qui se situe exactement là ou la question du sens de la vie ne se pose pas...car cette question nest uniquement posée par une personne en souffrance donc coupée du sens....

          pouet !!!


        • trevize trevize 3 décembre 2014 15:20

          Article dégoulinant de bien-pensance, tout à fait dans l’ère du temps.
          « La science c’est vilain pas beau » dit-il assis derrière le clavier de son ordinateur, après avoir raccroché son téléphone portable et juste avant de regarder le JT sur son écran plat en mangeant son repas arrivé par avion d’on ne sait où et cuisiné sur une plaque à induction fabriquée en Chine dans une poêle vietnamienne.

          La frustration n’a rien de nouveau, elle est plus vieille que l’homme. Si on n’était pas frustrés on ne désirerait rien, donc on ne ferait rien. La vie c’est ça : on comble un vide qui se re-vide aussitôt. On n’atteint jamais la satisfaction éternelle. Celui qui ne court plus après quelque chose est mort.

          Le test de la trisomie 21, on le fait pour information. L’état n’oblige aucune femme à avorter si l’enfant qu’elle attend est trisomique. C’est à elle de faire son choix en toute conscience.

          Et pour guérir cette « maladie », on n’est pas rendus ; quand on voit le peu de connaissances que nous avons en génétique, et tous les bigots qui s’opposent à la recherche sur le sujet, c’est pas demain la veille que ça s’arrangera.


          • Neymare Neymare 3 décembre 2014 15:29

            @Trevize
            « Celui qui ne court plus après quelque chose est mort. »

            C’est l’inverse : celui qui ne court plus après quelque chose redevient vivant, il n’y a plus de vide à combler car tout est plein
            Le vide de l’humain provient de son erreur d’interprétation de la réalité : il se prend pour quelque chose qu’il n’est pas. Or, ce quelque chose (l’ego) est vide, vous pouvez toujours chercher à le remplir (c’est ce que cette société passe son temps à faire), c’est le tonneau des danaides.
            On ne peut remplir quelque chose qui n’a pas d’existence absolue.
            Ce que nous sommes vraiment n’a pas besoin de courir après quoi que ce soit, il n’a pas de frustration, car il est plein comme un oeuf.


          • trevize trevize 3 décembre 2014 15:58

            Je suis d’accord, mais ça représente une infime minorité de la population. Dissoudre l’ego n’est pas facile, ça se produit rarement et c’est un travail intégralement personnel. Et dans l’absolu, même une fois l’ego dissout, un homme a encore besoin (et donc le désir) de respirer et de se sustenter, au minimum.

            Ce que je voulais surtout souligner, c’est que cette frustration que dénonce l’auteur n’est pas un phénomène nouveau du à notre société technologique décadente, la frustration est là depuis aussi longtemps qu’on arrive à s’en souvenir.

            Rejeter la technologie et la nouveauté, on l’a fait longtemps, très longtemps. Ensuite, on s’y est progressivement ouvert (depuis la révolution industrielle à peu près)
            Dans les années 60-70, un courant est né qui s’est mis à rejeter tout ça, les hippies, le new-age.

            Il serait temps qu’on devienne raisonnables : rejeter la science en bloc comme si elle était démoniaque, ou l’adorer comme une idole, c’est à peu près pareil, ça dénote un rapport totalement inconscient à l’objet. La voie du milieu, la voie consciente, celle qui sait reconnaître la juste part de qualités et de défauts de la science, c’est celle-là qui peut nous aider à nous sortir du marasme. Ne pas rejeter la science, ne pas foncer tête en avant sans réfléchir vers le progrès non plus, mais utiliser ce qu’on a déjà pour réparer nos bêtises.


          • Neymare Neymare 3 décembre 2014 16:09

            Oui, effectivement, cette frustration, ce désir, est le moteur de l’humanité. Et je partage« votre point de vue sur la science selon le vieille adage »science sans conscience n’est que ruine de l’ame". On ne peut pas reprocher non plus aux parents de ne pas vouloir des enfants trisomiques, mais on ne peut pas aller non jusqu’aux délires transhumanistes et autres fariboles


          • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 3 décembre 2014 17:02

            La Science n’est pas toujours nuisible, loin de là, mais certains scientifiques le sont certainement, surtout si ils s’agitent pour suivre une "concurrence libre et non faussée.


            • oj 3 décembre 2014 17:36

              Ce n’est pas l’homme qui a créé la dynamique de développement.

              La nature semble vouloir ’construire’ sans cesse, a l’image du magma originel qui a donné les différentes forces et entités de matière puis les etoiles et planetes puis les formes de vie.

              Nous n’échappons pas a cette tendance lourde , pourquoi , je ne sais pas mais l’image que j’en ai est que nous ne sommes qu’un seuil dans cette évolution et pas la finalité.
              L’homme n’est donc pas l’avenir de l’homme (la femme non plus)

              et comme par hasard depuis plus de 50 ans nous sommes en train d’imaginer la suite nous meme, déjà par l’intelligence artificielle combinée à la robotique au génie génétique et tout cela en réseau comme le ’seuil’ d’évolution que nous sommes préparait le suivant sans trop se soucier de notre nature , éphémère !


              • Gasty Gasty 4 décembre 2014 05:27

                "Ces prédictions, confirmées par notre société actuelle caractérisée par ce « toujours plus de Progrès », se manifestent par exemple dans le véritable eugénisme dont sont aujourd’hui victimes les trisomiques 21. L’objet n’est pas ici de parler de l’acte même de l’avortement, mais simplement de s’interroger sur les raisons qui amènent aujourd’hui 96% des mères enceintes d’un petit trisomique à l’éliminer. Le coût pour la société serait ainsi moindre que le préjudice moral que lui occasionnerait un trisomique s’il vivait. Voilà l’argumentaire de l’Etat qui préfère financer un dépistage généralisé qu’un programme de recherche afin de guérir la maladie."

                Euh, votre exemple ! pour un parent, les raisons ne se définissent pas en terme de coûts. 100% ont une décision à prendre et je ne pense pas que ce soit facile.


                • lucien lucien 4 décembre 2014 05:51

                  Merci pour ces rappels salutaires.
                  J’ai lu récemment « Impostures Intellectuelles » de Sokal et Bricquemont : comment l’idolâtrie « scientifique » en vient à légitimer n’importe quel discours délirant à partir du moment où il est relativiste.
                  Mais un autre livre plus récent rejoint vos réflexions : « Gouverner par le Chaos » aux Editions Max Milo où l’auteur nous évoque le livre de Klemperer sur la Novlang nazie.
                  Merci de rappeler le travail de la Fondation Lejeune, en complémentarité avec l’Alliance Vita.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

DaniDira


Voir ses articles



Publicité




Palmarès



Publicité