Une société de la fatigue...
Burn out, épuisement, dépression : nous vivons dans une société de la fatigue. Il faut sans cesse être performant, efficace, compétitif...
Comment pourrait-on ne pas être fatigué ?
Et même le chef de l'Etat, Emmanuel Macron a connu ces jours-ci un épisode de grosse fatigue. "Fatigue psychique", "coup de pompe politique", a-t-on pu lire dans la presse... Le chef de l'entreprise France ne serait pas épargné par cette maladie de l'époque moderne. Et, pourtant, il est jeune, plein d'allant...
Eh oui, l'esprit de performance conduit à des excès néfastes pour l'organisme humain, soumis à des tensions...
Comment pourrait-on échapper à la fatigue dans une société de compétition permanente ?
Toute la société est régie par cette loi inexorable de la concurrence...
Travailler toujours plus, travailler plus pour gagner plus : on a été abreuvé de ce slogan.
"Le capitalisme a décidé d'avoir la peau de l'oreiller, d'en finir avec la nuit, ou plus exactement avec la scission entre le jour et de la nuit, à l'avenir il n'y aura plus de barrière, il n'y aura plus qu'une vie perpétuelle, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et pourquoi fermerait-on boutique ? L'extension du jour signifie l'extension du capital..." nous explique Jonathan Crary dans son essai intitulé Le capitalisme à l'assaut du sommeil.
Fabriquer des travailleurs et des consommateurs sans sommeil ?
Fabriquer des hommes-robots ?
Mais, l'être humain a besoin de repos, et d'un sommeil réparateur. L'être humain a besoin de rêver pour s'épanouir.
Et quel est le rêve qu'on nous propose ? Dépasser l'autre, travailler toujours plus, comme un robot...
Où est passée la société de loisir qu'on nous promettait dans les années 60 ? Les loisirs sont désormais voués à la consommation, aux jeux.
Le travail, lui, se fait de plus en pesant : il faut s'adapter sans cesse à une société en mouvement. Partout, s'instaurent des relations de marché, partout, une concurrence qui vise à servir des intérêts économiques...
Même un secteur comme l'enseignement est touché par cet esprit de compétition : les lycées sont mis en concurrence, les résultats du Baccalauréat sont scrutés, chaque année, les lycées sont classés en fonction de ces résultats...
Les programmes sont sans cesse modifiés : ainsi, il est question de réintroduire des leçons de grammaire en classe de seconde, pour l'année 2019... alors que cet enseignement a été négligé à l'école primaire et en collège...
Dans les nouvelles start-up, les salariés ne sont-ils pas invités à travailler comme des robots ? Partout, le travail se fait plus lourd, plus stressant, plus intense, avec des obligations de résultats...
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2018/11/une-societe-de-la-fatigue.html
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