Une solution à la crise !
Ne cherchez plus, encore une fois, un des brillants chroniqueurs des Echos a trouvé la solution miracle. Certes il n'a pas encore résolu le problème de la quadrature du cercle, mais il a trouvé une solution à la crise : il suffit simplement de payer les salaires en dette. Mais par sa vision des choses sociale, très sociale, Jacques Delpla considère que ne serait concernée par sa mesure, que la moitié des salaires, pensions et retraites au dessus du salaire minimum, voila qui exonère, hélas, une grande partie de la population de cette brillante idée.
Et comme le cynisme de Jacques Delpla est sans limite, il développe son propos. Cette solution est "politiquement, plus acceptable : les gens reçoivent nominalement le même salaire. Economiquement, elle permet de baisser les salaires immédiatement, comme pour une dévaluation. Un salaire mensuel de 2.000 euros, avec cette méthode, sera réduit de 12,5 % au Portugal et de 20 % en Grèce." en quelque sorte un paiement en monnaie de singe !
Pour tous les sordides modalités pratiques, je ne peux que vous suggérer la lecture détaillée de cet article, dont le sous-titre est " Avec cette réforme, on a créé une grande base électorale favorable à la réduction crédible des déficits publics et au remboursement de la dette."
Il faut quand même reconnaître à Jacques Delpla une qualité d'analyse, s'il suggère au "futur président Hollande qu'un tiers des salaires au-dessus du SMIC soient versés en dette", montrant ainsi qu'il a déjà intégré la déroute électorale du candidat du Medef.
Jacques Delpla, pour ceux qui l'ignoreraient, a une légitimité certaine à évoquer les sujets économiques au regard de son expérience professionnelle. Il a notamment été conseiller économique du gouvernement russe de 1992 à 1994. Les Russes ont sans aucun doute gardé un excellent souvenir du désastre économique de cette période mis en musique par un grand démocrate, Vladimir Poutine.
Que les Echos soient le journal de référence de la lutte des classes, cela n'est pas nouveau, ce basculement vers la guerre ouverte entre les classes serait-il lié à la perspective de voir arriver un dangereux gauchiste à l'Elysée, ou au risque de voir la résurgence d'une gauche combative et revendicative.
Un spectre planerait-il sur la France, le spectre du Front populaire ?
Le 20 avril 2012
Jean-Michel Arberet
Conseiller municipal d'Arcueil
Partenaire du groupe communiste
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