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Une solution économique durable dans un contexte d’urgence

Le paysage économique français ne cesse de s’assombrir, et les économistes ne tablent pas spécialement sur une embellie dans un futur proche, malgré le plan d’austérité draconien instauré par le gouvernement pour 2013. A l’heure où les solutions traditionnelles sont si incertaines, de quels autres choix disposons-nous ?

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convergences 2015

En crise depuis 2008, la France a officiellement atteint le seuil des 3 millions de chômeurs et les jeunes, même quand ils sont diplômés ont du mal à trouver un emploi et peuvent s’asseoir sur ce qui ressemblerait de près ou de loin à de la stabilité. Le projet de loi de finances 2013 est très contesté à la fois par les entrepreneurs et par les économistes. Pire, nombre de politiciens avouent qu’ils misent aussi sur une part de chance pour que la situation s’améliore..

Tous les efforts du monde peuvent être déployés, si c’est pour se cantonner aux voies utilisées par le passé, cela restera insuffisant. Le gouvernement peut prendre toutes les précautions qu’il veut pour épargner les moins aisés et ne faire contribuer davantage qu’un français sur dix - slogan politique qui cache une réalité toute autre par ailleurs -, mais dans l’esprit il ne fait que taxer les plus riches. Les recettes serviront à combler le déficit, pas à soulager les plus démunis.

Un contexte propice à l’émergence d’une troisième voie, présente depuis longtemps mais peu considérée par le gouvernement jusqu’ici : l’économie sociale et solidaire. Le forum mondial « Convergences 2015 », qui a eu lieu à Paris du 19 au 21 septembre, a été l’occasion de changer la donne, mettant sur le devant de la scène de « nouveaux paradigmes économiques », qui placent l’homme au cœur des dispositifs économiques.

Un intérêt tout frais que l’état manifeste pour un motif essentiellement budgétaire. Le principe de l’utilité collective ou de l’utilité sociale du projet, combiné à la mixité des ressources engagées pour le mettre sur pied, sont autant de moyens pour le gouvernement de limiter ses dépenses. Point éminemment souligné par le ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire et à la Consommation, Benoît Hamon : « L’économie sociale et solidaire pompe zéro budget de l’État ».

Il est question pour le ministre d’aider aux financements de ces projets, qui ont généralement du mal à trouver les fonds de départ. La Banque Publique d’Investissement (BPI), aurait un rôle à jouer dans le cadre de ce soutien financier car elle doit, aux dires de Benoit Hamon, "flécher au moins 500 millions d’euros pour financer les meilleurs projets de l’économie sociale et solidaire."

Un intérêt que le cabinet KPMG a également souligné dans une étude qui montrait que l’ESS allait bien au-delà de simples économies budgétaires. 

« De ces externalités manifestement positives pour la société, on ne trouve guère de traces dans les bilans d’activité et dans les indicateurs d’évaluation des dossiers de subvention. Pourtant, à travers elles, les acteurs de l’économie sociale et solidaire contribuent non seulement à remplir la mission qui leur a été confiée, mais également à faire avancer notre société. Il est temps de mesurer et de reconnaître les organisations sans but lucratif qui produisent des externalités positives, de s’atteler à mesurer le progrès social et à mettre du contenu sur des chiffres plutôt que des chiffres sur du contenu » dixit Bernard Bazillon, associé KPMG, sur les écho.fr.

Ce genre de projet génère donc des externalités positives insoupçonnées car personne ne prend la peine de les évaluer. Si la valeur économique et sociale injectée par le biais de ces initiatives devance largement les objectifs que les acteurs se sont fixés au départ, la France a en effet tout intérêt à s’appliquer à la mesurer, et à la valoriser.


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3 réactions à cet article    


  • Romain Desbois 6 octobre 2012 09:37

    Excellent cet article !!!

    J’ai proposé à tous les politiques l’instauration d’une Caisse de Compensation des Pensions Alimentaires (CCPA)

    Voir

    Mais toutes les réponses ont été, pour les rares qui m’ont répondu, que tout va bien, pas de soucis.

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