C’est une nouvelle taxe dont on se serait bien passé, et si les
raisons de la voter ne sont pas mauvaises, elle sera sans doute
controversée. La loi sera votée, il ne reste plus qu’à en établir les
modalités, elle sera appliquée dès l’année prochaine, et dans la grande
majorité des pays européens, dont la France, après le vote
déjà acquis, à l’Assemblée.
Les députés européens qui se sont réunis pour la discuter. En effet
la pollution de l’air est un sujet préoccupant, et une prise de
conscience était sans doute nécessaire, sur une échelle plus large. Les
élus écologistes, qui sont en grande partie à l’origine de cette
nouvelle loi, ont bien fait valoir les vertus pédagogiques de cette
nouvelle taxe.
Elle s’appliquera au niveau européen et tous les pays devront y
contribuer.
Comme chacun le sait, l’air est pollué à travers l’activité humaine, par la "combustion des énergies fossiles dans les centrales électriques, les systèmes de chauffage individuels et collectifs, et le trafic automobile, mais aussi par l’industrie et l’agriculture."
La pollution de l’air est certainement l’un des problèmes majeurs de notre siècle, et le réchauffement climatique lui est attribué. Le principe pollueur-payeur devra bien sûr être appliqué aux entreprises, mais... pas seulement.
La démographie galopante de l’espèce humaine est aussi en grande partie responsable de la pollution et partant du réchauffement climatique. On estime en effet que 6 Milliards d’êtres humains rejettent 6 360 000 tonnes de CO2/jour. Les calculs sont les suivants : A raison de 18 respirations par minute, et de 5/8 litre d’air par respiration, on calcule le volume d’air inspiré/expiré, soit 16 200 litres d’air/jour. Le taux de CO2 dans l’air expiré est de 3.5 % , soit 567 litres/jour. La densité du CO2 est de 1.87 g/l. Le poids de CO2 est de 567 * 1.87 = 1, 06 kg.
Par conséquent, chacun d’entre nous pollue un peu plus l’atmosphère à chaque respiration. Il était mal venu jusqu’ici de le dire. Les élus ont passé un cap en réclamant une taxe pour chaque européen sur son rejet de CO2. Le but de cette nouvelle taxe servira à développer de nouvelles solutions pour assainir l’air, en faisant des recherches scientifiques pour lutter contre le pollution de l’air, notamment par solidarité avec les habitants du sud, qui manqueront d’eau dans un avenir proche.
Bien sûr, les réactions sont diverses. Si les élus écologistes se réjouissent de ce "grand pas en avant", d’autres élus sont plus mitigés. Les élus communistes ont fait valoir que l’air respiré par les plus démunis ne saurait leur être taxé au même tarif que l’air respiré par les bourgeois, "qui eux, ont les moyens de se l’offrir".
Du côté du medef européen, cette extension du principe pollueur-payeur, en réjouit plus d’un, du fait que les entreprises ne seront plus les seules à être pointées du doigt. Toutefois le syndicat européen du patronat remarque tout de même que, dans une économie libérale, ces taxes diverses nuisent au commerce, en détournant l’argent des consommateurs à d’autres usages.
Sans surprise les élus d’extrême-droite soulignent que les nombreux immigrés d’Europe respirent comme tout le monde, avec un nombre d’enfants plus élevés que la moyenne des habitants des différents pays. En 2005, l’Union européenne comptait déjà 41 millions d’immigrées, et "ils respirent tous !" a ainsi déclaré le député hollandais Franz Kroenig, ce qui a provoqué un véritable tollé dans toute l’assemblée....
Les élus socialistes ont proposé la création d’un observatoire du rejet de CO2 dans la population et, pour ne pas être en reste, les élus conservateurs proposent qu’une Haute autorité de lutte contre la fraude à la taxe sur la respiration puisse être mise en place rapidement, afin que cette taxe reste juste et soit équitablement prélevée.
Elle le sera chaque année à côté de la redevance audiovisuelle dans notre pays, tandis qu’elle pourrait être directement prélevée à la source dans les pays nordiques, qui perçoivent leurs impôts d’une façon différente, mais toute ces modalités restent à encore à définir précisément.
Quoi qu’il en soit, le calcul de cette nouvelle taxe se fera à l’individu, ainsi plus une famille est nombreuse, plus elle devrait acquitter cet impôt. Sur justification de revenu, les personnes démunies devraient donc y échapper, et les montants seront étalés sur la taxe à l’air respiré des contribuables imposables, ce qui fait hurler les associations de contribuables, qui voient mal pourquoi une personne serait imposée sur l’air que respire son voisin, qui respire aussi bien que lui, et plus encore peut-être...
On le voit bien, les discussions ne sont pas finies autour de cette taxe et l’on imagine mal les députés en parler ouvertement avant qu’elle n’apparaisse dans les pays concernés. Une nouvelle taxe n’est jamais très populaire...
Rappelons-nous que la recherche persévère pour limiter le rejet de méthane dans les gaz intestinaux des troupeaux ovins et bovins. Là aussi une taxe pourrait voir le jour.