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Accueil du site > Tribune Libre > UPM : Entre les Andalousies de Berque et la logique marchande

UPM : Entre les Andalousies de Berque et la logique marchande

« Aux peuples de la Méditerranée qui n’arrivent pas à sortir des cycles infernaux de la vengeance et de la haine. À tous les Méditerranéens qui rêvent de paix et de fraternité, qui ne voient partout que la guerre de tous contre tous, à tous les Méditerranéens pétris de tolérance et d’humanisme et qui se désespèrent de ne rencontrer que l’intolérance et l’intégrisme, je viens dire qu’il n’est plus temps de parler mais d’agir », Nicolas Sarkozy Tanger le 25 octobre 2007

Voilà ce que proclamait avec convicition le président Sarkozy à propos d’une Union Méditerranéenne totalement défigurée ; véo de l’Alemagne oblige, en une Union Pour la Méditerranée, sorte d’auberge espagnole où on déjeune avec ce qu l’on a apporté.

La Méditerranée est un lac.., dit-on, mais pas seulement, car c’est un lac que les navires empruntent bien plus comme une "route " que pour relier ses rivages entre eux. À chaque instant, au moins 2000 bâtiments commerciaux dont 300 pétroliers, sont en circulation sur la Méditerranée. Le nombre annuel des traversées peut être estimé à plus de 200.000. On nous annonce que le Sommet de Paris pour la Méditerranée s’est ouvert en grande pompe au Grand Palais avec plus d’une quarantaine de chefs d’Etats et de gouvernements. Souvenons-nous, Nicolas Sarkozy a évoqué pour la première fois publiquement son projet d’Union méditerranéenne le 7 février 2007 à Toulon. Le soir de sa victoire, le 6 mai, Il a lancé un appel en faveur de "ce grand rêve de civilisation", qui serait "un trait d’union entre l’Europe et l’Afrique". Pour la première fois dans l’histoire, la France a réussi- non sans mal- à faire asseoir à la même table des adversaires : Le plus grand bénéfice est en fait tiré par Israël à qui la France a donné une légitimité définitive en l’imposant aux pays arabes. C’est tout ce que de mon point de vue on retiendra de cette kermesse une fois les lampions éteints.

On sait que dès le départ, beaucoup de pays européens ont été agacés par l’initiative française à commencer par la Commission Européenne Tout a été fait par l’Allemagne pour vider de son sens une initiative qui devait ne réunir que les riverains de « mare nostrum » Souvenons-nous le Processus de Barcelone, mis en place après l’euphorie des accords de Madrid et d’Oslo qui devaient définitivement régler le problème palestinien est mort de sa belle mort sans qu’on ait fait l’autopsie du fait que la politique européenne fut de plus en plus dictée par les pays du Nord (Grande Bretagne Allemagne) pour qui l’élargissement ne peut et ne doit se faire qu’à l’Est. Des tentatives de réanimation -processus 5+5 et autres n’ont rien pu faire du fait que le barycentre de l’âme de l’Europe s’éloigne de la Méditerranée pour la direction de l’Oural. Comment voulons nous construire la Méditerranée avec un président letton ou tchèque ou encore polonais pour qui la Méditerranée est une frontière qui les préserve des Barbares. Souvenons nous d’un Commissaire Européen qui déclarait récemment à propos de la tentative vaine de la Turquie de rejoindre l’Europe :

« Nous les avons arrêté à Vienne en 1683, nous les arrêterons encore en 2007 ! » Plusieurs questions fondamentales ne sont toujours pas réglées. Dorothée Schmid, en détaille cinq : 1/ Où sera le siège de l’Union Pour la Méditerranée ? Rien n’est tranché. 2/ Comment seront financés les projets ? Ils coûtent chers (le budget d’un premier projet de dépollution s’élèverait, par exemple, à deux milliards d’euros). Or la Commission Européenne et les grandes capitales refusent que cet argent soit prélevé sur les sommes allouées à la politique de voisinage (et consacrées aux pays de l’Est de l’Europe). 3/ Quel rôle jouera la commission européenne ? Là encore, rien n’est décidé. On ne sait pas si finalement Bruxelles aura un rôle de coordination ou de simple assistance. Plus généralement on ignore comment l’UPM s’insérera dans la structure de l’Union Européenne. 4/ A quoi servira le secrétariat ? Paris voudrait que, quelqu’en soit son siège, le secrétariat de l’UPM joue un rôle politique, alors que Bruxelles entend qu’il se cantonne aux aspects purement techniques. 5/ L’UPM est-elle la suite du processus de Barcelone ou pas ? Paris demeure ambigu à ce sujet. Officiellement le projet s’appelle toujours "Processus de Barcelone : Union Pour la Méditerranée." les Français jugent totalement discrédité ».(1).

Nous pourrions ajouter pour notre part, la cacophonie qui règne de l’autre côté notamment des pays arabes. Qui coordonne ? Quels sont les projets qui intéressent les « Méditerranéens d’en bas » ? Qui financera ? Je ne suis pas sûr que la dépollution de la Méditerranée, ou les autoroutes de la mer ou même le solaire soient une priorité. Il est évident que les priorités des pays du Sud sont surtout des priorités de survie au quotidien ; Englués dans leur contradiction, se jalousant et voulant toujours apparaître comme des pays crédibles, ils n’ont véritablement pas de projets ,de société de cap pour l’avenir . L’essentiel pour eux est la course aux « honneurs », de se faire bien voir, récolter que lues subsides voire abriter une institution future de cette -des-union- dans la misère morale qu’ils imposent à leur peuple. A titre d’exemple, de la servilité c’est l’Union Européenne - en fait sur proposition du président Sarkozy- qui décide que du côté du Sud c’est Hosni Mubarak le président pour éviter une présidence à vie et avoir en face un jour Khadafi dont personne au Nord ne veut ou encore Olmert que ceux du Sud ne veulent pas -hypocritement pour la plupart - avoir comme leader des pays du Sud Nous pourrions aussi, nous poser la question pourquoi Israël a décidé de participer à cette kermesse ? Deux raisons pourraient expliquer cela : La raison politique : « On sait écrivent Natalie Nougayrède et Gilles Paris que Nicolas Sarkozy veut promouvoir le rôle de l’Europe au Proche-Orient, à l’occasion de la présidence française de l’Union européenne. Le discours de M. Sarkozy devant la Knesset, le 23 juin, tout comme celui qu’il a prononcé en novembre 2007 devant le Congrès américain, a reflété ses convictions personnelles, une disposition à exalter ces deux pays, Israël et les Etats-Unis, leurs valeurs, leur histoire. Le président n’est pas allé jusqu’à parler, devant les députés israéliens, d’un gel "total et immédiat" de la colonisation (alors que cela figurait dans la version initiale de son discours). Il a parlé de "Jérusalem capitale de deux Etats", mais il a omis que l’Etat palestinien devait être délimité "sur la base de la ligne de 1967". M. Sarkozy use de deux cartes : celle du dialogue qu’il a renoué avec la Syrie à propos du Liban, et celle de sa fermeté absolue sur le dossier nucléaire iranien, un gage pour Israël. .... Les dirigeants israéliens ont aussi bien accueilli Nicolas Sarkozy, c’était avant tout parce qu’il fournissait deux assurances : la solidarité de la France face au danger iranien et la garantie que Paris oeuvrerait pour la conclusion d’un accord de partenariat renforcé entre l’Union européenne et l’Etat juif. ».(2)

La deuxième raison tient à « l’obsession de la spécificité d’Israël » : Une de plus ! La participation d’Israël à cette Union ne doit pas cacher la singularité des relations d’Israël avec l’Union Européenne. En un mot comme en mille, Israël demande à être considéré comme un Etat Européen délocalisé. Des négociations spécifiques et en catimini semblent donner corps cette demande. Le député français Francis Wurtz a levé un coin du voile en dénonçant cette conspiration du silence : Ecoutons le : "Permettez-moi de m’adresser à vous au sujet d’un fait relaté dans différents organes de presse européens et qui appelle, à l’évidence, une clarification urgente. Il apparaît que des négociations secrètes sont en cours depuis un an entre l’Union européenne et les dirigeants de l’Etat d’Israël. Non pas, hélas, pour tenter de débloquer le processus de paix avec les Palestiniens - à cet égard, on ne peut que vivement déplorer l’impunité dont bénéficient les autorités israéliennes, malgré les violations lourdes et permanentes du droit international dont ils se rendent coupables -, mais pour examiner une demande proprement inimaginable de la part de Tel Aviv : celle de conquérir les droits d’un quasi-Etat membre de l’Union européenne ! Selon certaines sources, il semblerait qu’Israël ne demande rien de moins que sa participation à tous les niveaux aux réunions de l’UE sur les questions de sécurité et de dialogue stratégique ; aux délibérations du Conseil sur le Maghreb et le Mashrek comme sur les activités de l’UE au sein de l’ONU ! Tel Aviv demanderait en outre à pouvoir participer aux Conseils traitant de thèmes comme l’économie, les finances, l’énergie, l’environnement, les transports, les medias, la jeunesse, l’enseignement supérieur ; ou encore à voir constituer une structure parlementaire conjointe Union européenne - Israël... J’ajoute que l’on apprend que la demande israélienne en question date ... du 5 mars de l’année dernière ; qu’un "groupe de réflexion" s’est réuni sur le sujet le ... 4 juin 2007 ; Et tout cela sans que la moindre information n’en ait été donnée à la représentation parlementaire de l’Union !Or, le 16 juin prochain, le Conseil d’Association Union européenne-Israël doit se réunir pour examiner officiellement ce dossier ».(3)

Israël veut en investir toutes les instances internationales Ni la feuille de route du Quartet, ni les rencontres internationales de tout ordre n’ont pu l’amener à la raison. Israël exige un "upgrading" indécent et personne ne peut opposer d’arguments à cet upgrading, contesté par Véronique De Keyser, Députée européenne belge (PS), membre de la Commission des Affaires Etrangères, dans un communiqué de presse étrange, à propos de la Revalorisation de la position d’Israël au sein de l’Union européenne et publié le 20 mai 2008 où elle déclare : " Si cela se vérifie, je suis choquée !" Même appréciation de la sénatrice française Monique Cerisier-ben Guiga qui déclare : « ..Le projet d’Union pour la Méditerranée ne se réduit-il pas à une relance à grand spectacle du processus de Barcelone alors qu’il pourrait être porteur d’espoir ? Comment convaincre l’innombrable jeunesse de la rive sud que nous voulons établir des relations d’égalité et de parité avec leurs pays au moment même où l’Union européenne élabore des moyens juridiques communs pour leur fermer ses portes ? ... Et voilà que l’Union européenne, à la veille de la présidence française, annonce ce qui se tramait secrètement depuis plusieurs mois : l’approfondissement du partenariat Union Européenne-Israël, c’est-à-dire un statut de quasi membre de l’Union pour ce pays. Avons-nous oublié les exigences auxquelles l’Union soumet les nations qui veulent adhérer, aussi bien en ce qui concerne leurs relations avec leurs voisins que le traitement de leurs minorités ? Nous condamnons la colonisation de la Cisjordanie mais nous laissons nos entreprises y prêter la main ! » (4)

Pourtant la paix et la prospérité partagée concernent tous les riverains du Nord comme du Sud : « Pour qu’il y ait un jour la paix, pense Khadija Mohsen-Finan il faut que ces pays finissent par prendre langue. Mais il y a fort à parier que leur simple coexistence le temps d’un sommet ne fera pas beaucoup avancer les choses sur le plan de la paix. On n’est plus dans un monde divisé entre les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Est-on dans Barcelone ou non ? Or, un projet comme celui de l’UPM ne doit surtout pas avoir de leader. Les relations entre les pays doivent être mises sur un pied d’égalité. Il faudra aussi qu’au Nord comme au Sud on cesse d’avoir l’ambition d’un quelconque leadership régional. Déjà, le Maroc veut se distinguer dans l’UPM en se targuant de "son statut avancé" tandis que la Lybie boude dans son coin en se disant autonome de par le fait qu’elle est une puissance pétrolière. Au final, on nous dit qu’il s’agit d’un "Barcelone +". En quoi consiste ce "+" ? ». (6)

Dans le même ordre d’idée, comment peut-on parler de coopération quand des enfants migrants meurent d’insolation ou son noyés et sont rejetés sur les côtes du Supermarché forteresse de l’Europe sous l’œil indifférent de tout le monde au Nord comme au Sud. La sénatrice Alima Boumediene -Thiery a bien raison de s’en prendre à la politique migratoire inhumaine . Ecoutons la : « Une directive, validée le 5 juin par les vingt-sept ministres de l’intérieur de l’Union, doit être discutée demain au Parlement européen. Ce texte, dit « directive retour », instaure des règles communes pour le traitement des étrangers, en situation irrégulière, quels que soient leur situation spécifique, leur temps de séjour, leur situation de travail, leurs liens familiaux, leur volonté et le succès de leur intégration. ...Autant dire que cette directive viole un certain nombre de droits et principes de grandes conventions internationales dont la France est signataire, notamment le droit pour tous de chercher asile et protection.

Les droits fondamentaux sont universels. Ils ne peuvent pas s’arrêter aux frontières de l’Europe, ni ne s’appliquer qu’aux seuls citoyens européens ».(5) A contrario, Jules Ferry au Sénat français vers 1885 disait « les droits de l’homme ne sont pas valables dans les colonies » Nous voulons conclure avec Jacques Berque pour qui l’Union méditerranéenne plonge ses racines dans une "civilisation islamo-méditerranéenne" qui apparaît chez lui comme une synthèse de celles qui l’avaient précédée. Tant il est vrai qu’elle a su s’en approprier la substance, l’enrichir et la transformer dans le sens d’une perspective universelle. C’est ce qui devait aboutir, en particulier au rayonnement d’une Andalousie arabo-amazighe (VIIIe-XVe siècles) ayant illuminé l’Europe et contribué peu à peu à sa renaissance du XVIe au XVIIIe siècles. Aussi, cette "Andalousie où coexistèrent les trois grandes cultures"- judaïsme, christianisme et islam- reste-t-elle, pour Jacques Berque, une "utopie créatrice". En effet, Jacques Berque, soucieux du long terme et de l’épreuve du temps, n’appelle pas "à d’indésirables fusions". Il appelle surtout "à des champs de signification qui ne soient pas si brutalement déconcentrés, mais coïncident avec nos paysages héréditaires". Il appelle, enfin, "à des Andalousies toujours recommencées, dont nous portons en nous à la fois les décombres amoncelés et l’inlassable espérance"(7) (8). C’est beau, c’est noble, c’est généreux. Nous voulons y croire.

1. Dorothée Schmid, :UPM : les cinq questions en suspens Le Nouvel Obs, 11 juillet 2008
2.Natalie Nougayrède, Gilles Paris Le pari proche-oriental de la France Le Monde 11 07 2008
3.F. Wurtz : Lettre à MM. Sarkozy, Barroso et Solana, Négociations secrètes UE/Israël. 13/06/08
4.Monique Cerisier-ben Guiga .Sénat Français 17 juin 2008.
5.Mme Alima Boumediene-Thiery. http://www.senat.fr/cra/s20080617/s20080617_0.html
6.Khadija Mohsen-Finan Interview par Sarah Halifa-Legrand Le Nouvel Obs. 11 juillet 2008.
7.Jacques Berque"Andalousies", Sindbad, pp.42-43, 1981.
8.Ahmed Moatassime L’Union méditerranéenne de Jacques Berque... Libération. 19 10 2007.

Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechique Alger


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5 réactions à cet article    


  • Henri François 15 juillet 2008 11:16

    A l’auteur,
    Merci à vous pour avoir présenté sur ce site et sur le sujet, une analyse sincère, lucide et documentée. Elle est plus juste et surtout la moins partisane de toutes celles qui n’ont cessé de se déverser dans ce même espace, entraînant, celà va de soi, des tornades de réactions négatives, hypocrites et quelquefois même injurieuses.
    Pour ma part, toujours nourri d’un humanisme que d’autres - et ils sont nombreux - qualifient d’utopie débile, je continue de rêver à une Méditerranée éternelle, ma mère, c’est à dire un berceau d’intelligence, source de la raison, de tolérance et donc de paix. 
    Malgré les avatars et les sérieux obstacles qui se dressent devant une UPM, nourrisson dont on attend beaucoup mais qui pour l’instant, dans l’espoir de le voir s’épanouir, est placé en "couveuse" sous le regard pour le moins malveillant de bon nombre de ses géniteurs au sein desquels les anglo-saxons sont le plus fourbes, je persiste à croire que cette Union est vitale - une fois encore - pour l’équilibre de la planète.
    Si comme l’a été le procesus de Barcelone, elle sera elle aussi, jetée aux orties, tous ses actuels détracteurs, d’un côté comme de l’autre de ses deux rives, dictateurs ou démocrates (mais que signifient aujourd’hui ces deux qualificatifs qui se ressemblent tellement), auront à se mordre les doigts. Ils auront ouvert en grand la porte au chaos. 


    • JPL 15 juillet 2008 12:34

      à Henri François

      Votre phrase "Si comme l’a été le procesus de Barcelone, elle sera elle aussi, jetée aux orties, tous ses actuels détracteurs, d’un côté comme de l’autre de ses deux rives, dictateurs ou démocrates (mais que signifient aujourd’hui ces deux qualificatifs qui se ressemblent tellement), auront à se mordre les doigts. Ils auront ouvert en grand la porte au chaos"

      Est inacceptable à plus d’un titre :


      - vous assimilez dictacteurs et démocrates, en quel nom et de quel droit ?


      - il devrait rester possible d’avoir une opinion sur ce machin lancé par M Sarkozy, opinion qui consiste à considérer que c’est mal emmanché, mal conduit et n’a pas beaucoup de contenu, sans pour autant se voir accuser "d’ouvrir les portes au chaos" (en quoi ?!?!?!). Accessoirement ce sont les responsables politiques, comme leur nom l’indique, qui sont réputés assumer la responsabilité des actions qu’ils engagent


      - enfin vous oubliez allègrement que c’est déjà le chaos : guerre entre israëliens et palestiniens qui se poursuit sous forme larvée, refus de restitution du Golan qui renvoit tout espoir de paix entre la Syrie et Israël à un lointain futur, guerre larvée entre le Maroc et l’Algérie au sujet du Sahara autrefois dit espagnol, violations des droits de l’homme dans tous les pays du sud concerné etc. Serait-ce de la faute des détracteurs ? Pardonnez moi l’’expression mais c’est du n’importe quoi



    • JPL 15 juillet 2008 12:37


      http://www.liberation.fr/actualite/monde/338707.FR.php

      A lire aussi :
      http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2008/07/upm-un-long-dim.html
      Une anecdote amusante que j’ai apprise trop tardivement pour qu’elle figure dans le papier : pendant la réunion, le quai d’Orsay était tellement inquiet des éventuels dérapages d’Henri Guaino, le "conseiller spécial" du Président à l’origine de ce projet, que, dès qu’il s’adressait à quelqu’un, un diplomate lui succédait immédiatement afin de savoir ce qu’il avait dit. Le ministère des affaires étrangères n’avait manifestement pas envie que les couacs qui ont accompagné la naissance de l’UPM se répète. "C’était vraiment amusant de les voir s’épier entre eux", raconte un diplomate européen. Ambiance...




    • JPL 15 juillet 2008 12:51

      Voici ce qui est indiqué sur le site de la présidence Slovène (la Slovénie présidait jusqu’au 30 juin) :

      http://www.eu2008.si/fr/News_and_Documents/Press_Releases/June/0616GAERC_Iz rael.html
      Le dialogue et la coopération entre l’UE et Israël doivent reposer sur des valeurs communes, telles que le soutien aux efforts pour résoudre le conflit au Proche-Orient, le renforcement de la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, la promotion des droits de l’homme, l’amélioration du dialogue entre les cultures et les religions, la coopération dans la lutte contre l’antisémitisme, le racisme et la xénophobie. Selon le ministre slovène, l’UE se félicite du partenariat entamé entre les deux parties, notamment sur les questions très exigeantes des droits de l’homme.

      Récemment, Israël a proposé d’intensifier ses relations avec l’Union européenne, cette initiative ayant été saluée par l’ensemble des États membres, a affirmé le ministre slovène. Ainsi, les ministres chargés des affaires étrangères de l’UE se sont dits favorables à la proposition israélienne qui prône une évolution progressive de cette coopération qui trouverait à s’ancrer dans le cadre de la politique européenne de voisinage. « Il est évident que le renforcement de notre coopération politique doit être interprété comme une coopération susceptible de contribuer au processus de résolution du conflit israélo-palestinien, » a souligné M. Rupel. Pour ce qui est des propositions concrètes à cet égard, les participants au conseil ont exprimé leur disposition à renforcer le dialogue politique entre l’UE et Israël ainsi qu’à échanger leurs positions en marge des sessions de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

      On peut y lire la volonté de réaffirmer au moins la nécessité d’avancer vers la paix au Proche-Orient.

      Voici ce qu’indique le ministère des affaires étrangères français :
      http://ambafrance-us.org/IMG/html/briefing/2008/us180608.htm

      How do you view the outcome of Monday’s talks between Israel and the European Union on upgrading their economic and political relations ? Are you satisfied with the outcome ?

      We are pleased at the positive response that was given at the association council on June 16 in Luxembourg to the request to strengthen relations between the European Union and Israel in various areas.

      This strengthening is a response to a mutual interest given the substantial ties of cooperation which already exist in the political, economic, cultural, scientific and technical areas.

      The common objective of strengthening relations between the EU and Israel cannot be dissociated from the political context in the region as the minister said in Luxembourg. The EU accordingly restated its position and its expectations for the peace process and the situation in the Palestinian Territories.

      In the context of its presidency of the European Union, France will encourage broader relations between the EU and Israel which will be all the more dynamic as the regional context and situation on the ground will be helping.

      C’est, il me semble, nettement plus ambigu.


      Voici comment le gouvernement israëlien en rend compte :

       http://eu.mfa.gov.il/mfm/web/main/document.asp?SubjectID=66088&MissionID=6&LanguageID=0&StatusID=0&DocumentID=-1

      EU-Israel Association Council marked a new phase in the bilateral relations between the EU and the State of Israel.

      On June 16, in Luxembourg the EU signed its determination of develop a closer partnership with Israel, there by responding positively to Israel’s request marked a new phase in our relations.

       The Association Council decided to upgrade the bilateral relation both on the political and sectorial levels in line with the common interest of the parties.

      F.M Livni talking to the press said “Today we have decided to upgrade our relations even farther in various fields including : political, economic, scientific, legal, cultural, education, counter terrorism and much more”

      Toute référence au processus de paix ou à quelque demande en ce sens de l’UE est complètement gommée

      Pourtant de nombreuses sources mentionnent le fait que palestiniens et égyptiens se seraient fortement manifestés pour qu’un tel accord ne soit pas signé sans qu’Israël ne fasse des concessions en matière de droits de l’homme et d’arrêt du développement des colonies.
      C’est ce que dit Le Monde
      http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1039283&clef=ARC-TRK-NC_01
      Dans une lettre envoyée en mai, le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, exhorte ses homologues européens à rejeter cette initiative « jusqu’à ce qu’Israël se conforme aux lois internationales et aux droits de l’homme, y compris par le gel de la colonisation ».

      Voir aussi par exemple
      http://doctorbulldog.wordpress.com/2008/06/16/israel-wins-eu-upgrade-over-palestinian-egyptian-objections/

      Au passage on peut noter que selon cette source Israël serait appelé à faire partie d’agences européennes (lesquelles ? agence spatiale ? autres ?), ce qui est stupéfiant s’agissant d’un pays qui n’est pas et ne peut pas être membre de l’UE.

      On peut rappeler pour mémoire qu’en 2006 Amnesty International (organisation notoirement gauchiste, irresponsable et antisémite...) avait pris position contre un tel renforcement des liens sans progrès préalable concernant les droits de l’homme
      http://www.amnesty.org/fr/library/asset/IOR30/007/2006/fr/dom-IOR300072006fr.html

       


    • zarathoustra zarathoustra 15 juillet 2008 11:53

      Merci pour cet article que jai trouver tres intéréssant je ne vois pas baucoup de commentaire ,peut etre que tout le monde est a la parade du 14 juillet ,pour voir les clowns et autres guignoles a cette psedo fete qui abrite en son seing une autre fumisterie nomée upm .Quand je vois les dégas que cause l’europe aux eurpéens comnment pourai je croire une seconde que de cette association de malfaiteurs du nord et du sud, il pourai sortire quelque chose de bon pour les habitants des deux rives ? Tant que ces gens la, auront le coeur qui bat au rythme du cour de walstreet ou de leurs armureries respective le monde n’ira pas mieux hélas et tout ne sera que mensonge !

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