Val, Valls et valeurs morales…
Ca y est c’est fait, il est patron de France Inter. Tout ça pour ça !
Il est des hommes dont il faut faire la biographie à rebours pour en comprendre la psychologie, les faiblesses, la petitesse et le vice.
L’arrivée de Philippe VAL à la tête de la radio publique éclaire d’un jour nouveau son parcours. En fait il n’a jamais été de gauche, il a toujours voulu être patron, un patron reconnu, et nous faire oublier sa qualité de chansonnier au côté de Patrick Font, qui prit fin avec la condamnation de ce dernier pour attouchements sur mineurs.
Reprenons le fil de l’aventure de ce Zola d’opérette.
Après un engagement pour l’occupation de l’Irak, notre Rastignac de la pensée se découvrit une âme et une conscience de libertaire droit de l’hommiste voire d’ascensoriste.
Puis vint l’affaire des caricatures de Mahomet, qu’il a mis en scène et instrumentalisé (voir le film que lui a consacré Leconte, pile poil pour le festival de Cannes) ensuite le licenciement de Siné pour donner des gages à Sarkozy. Pour parachever cette monumentale œuvre, il fit montre d’un zèle de nouveau converti pour soutenir les lignes les plus pro israéliennes lors du massacre de Gaza.
Nous voyons, aujourd’hui - mais c’est trop tard - où il voulait en venir.
Il a fini par comprendre les codes et usages en vigueur pour assurer sa propre promotion : un Rastignac, disais-je, mais doublé d’un Machiavel.
Le résultat le plus pénible pour la République, c’est que ça me donne encore moins de raisons de payer la redevance pour les télévisons et radios publiques. (En fait, seule l’émission Thalassa fait que mes concitoyens peuvent encore compter sur ma contribution à cette taxe).
Mais au-delà de l‘homme Philippe VAL, il semble que nous soyons en présence d’une nouvelle espèce de personnages en France, dont la prolifération devient inquiétante.
Il s’agit d’hommes insatisfaits de leur rang social eu égard à l’incommensurabilité du talent qu’ils se trouvent.
Il y en à gauche et à droite, si ce n’est que ces catégories n’ont pas de sens pour eux. Ils sont impatients (au fur et à mesure que l’âge avance) et peinent de plus en plus à dissimuler cette impatience. Ils ont le sentiment que le pouvoir leur est dû.
Lorsque leur capital de patience s’épuise ils paniquent et leurs actes deviennent incompréhensibles aux profanes.
Dans l’histoire récente, le précurseur en la matière fut Maurice Leroy qui passa avec armes et bagages du PC à l’UDF (aujourd’hui au Nouveau Centre) et bientôt au gouvernement.
Un autre élément emblématique de ce socio type se trouve en la personne de Georges Marc Benhamou. Il passa de la gauche mitterrandienne à la sarkozye, convaincu que le soleil ne se lèverait plus rue de Solferino (dans son cas, l’objectif de la villa Médicis a été raté).
Puis nous eûmes Eric Besson, dont le seul mérite que je lui reconnais est d’avoir rehaussé la pitoyable opinion que j’avais de Juda.
Puis vint Kouchner, dont l’âge avancé me force à la miséricorde.
Après la tentative d’analyse psychosociologique de ce phénomène (je l’avoue quelque peu empirique), je suis en mesure de vous dire que Manuel Valls est le candidat parfait à une nouvelle illustration de ma théorie.
Il approche la cinquantaine, il n’a jamais eu de vrai travail (j’entends par là un travail dont la rémunération est directement liée à la quantité et/ou à la qualité de la production). En d’autres termes c’est un apparatchik, comme bon nombre des quadras du PS.
Son territoire d’élection, l’Essonne et Evry, ne l’enthousiasme guère – seul un destin dans la capitale pourrait seoir à son talent.
L’horizon est bouché dans son propre camp et les concurrents nombreux.
Ses « convictions » politiques épousent parfaitement l’air du moment, il trouve le mot socialiste vide de sens et dépassé (mais l’a-t-il déjà été ?).
Enfin, sa dernière saillie xénophobe est un message que seuls quelques observateurs attentifs peuvent saisir.
C’est un appel au secours quasi subliminal en direction de l’Elysée.
Son sauvetage est prévu soit à l’issue de son exclusion du PS - qu’il aura savamment provoquée- soit lorsque le deuil de ses ambitions patronales au PS sera fait. Question de temps…
Que ces petits hommes se démènent comme des diables pour assouvir leur maladive quête de reconnaissance sociale, soit, mais qu’ils dérangent à cette fin Voltaire, Blum ou Zola, je dis non. Je dis qu’il faut créer une loi pour condamner les usurpateurs qui mêlent à leurs basses manœuvres des hommes dont la principale qualité est le désintéressement.
Mais c’est une notion qui leur est étrangère.
C’est tout sauf des honnêtes hommes.
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