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Accueil du site > Tribune Libre > Valérie Trierweiler : les coulisses du pouvoir

Valérie Trierweiler : les coulisses du pouvoir

Les scandales qui enflent comme des grenouilles folles dans la médiasphère ne m’intéressent généralement pas. Il s’agit le plus souvent de contrefeux médiatiques qui ont pour objectif inavoué de détourner l’attention des choses plus importantes qui se trament en coulisse contre les peuples. Ce sont des diversions, des mulétas, selon l’image que j’aime tant.

Du coup, quand la déflagration de la publication du livre de Valérie Trierwieler a secoué le landernau médiatique, je me suis surtout dit qu’il y avait là un bon timing pour passer sous le boisseau une rentrée politique des plus calamiteuses, entre les attaques purement thatchériennes contre les classes populaires et laborieuses, l’éternelle et immonde réouverture de la chasse aux chômeurs, le tout sur fond d’un gouvernement caricatural qui n’a aucune légitimité à gouverner en reniant absolument toutes les promesses de campagne du candidat Hollande. Parce que oui, nous sommes confrontés à des tas de choses plus importantes que le témoignage de l’ex du président.

Sauf que… très rapidement, la nature des attaques contre ce livre m’a interloquée.

L’archétype de la garce

Trierweiler n’a jamais été très populaire. Et il aurait fallu que la meute qui la caricature allègrement en hystérique vengeresse et jalouse ouvre le bouquin pour se voir confirmer que la principale intéressée en a toujours eu parfaitement conscience. Mais là n’est pas la question qui m’intéresse.

Exactement comme lors de la précédente affaire Trierweiler, ce qui m’a frappée, c’est l’animosité fondamentalement misogyne dont elle est l’objet. On ne critique pas tant son bouquin — l’objet du délit que tout le monde jure de ne jamais acheter ou ouvrir — que la figure éternelle de la garce, celle qui ne sait pas fermer sa gueule, qui ne sait pas s’effacer devant la raison d’État, qui ne sait surtout pas rester à sa place.

L’objet du délit

Beaucoup se sont gaussés de ce que ce livre est mal écrit.

J’ai lu des purges bien plus encensées, comme les abominables pensums boursoufflés des éditocrates officiels dont on afflige les rayonnages des libraires avec une insupportable régularité sans que toute la profession se mobilise contre cet attentat intellectuel sans cesse renouvelé.

Dans la mesure où l’auteure n’avait manifestement pas l’ambition de pondre une œuvre littéraire, je trouve le style factuel, le choix de la narration au présent, l’absence de recherche de style, particulièrement adaptés au propos. D’ailleurs, si elle avait travaillé un peu plus la forme, je pense qu’on lui aurait reproché sa prétention.

On la dit égocentrique.

C’est totalement vrai. C’est un livre à la première personne du singulier où tout est présenté du point de vue de l’auteure. D’un autre côté, pour un témoignage, c’est un peu normal. Pour le récit d’une certaine forme d’intimité, il est difficile de faire autrement que de parler de soi, à partir de ce que l’on a vécu et ressenti.
Après, c’est un reproche amusant quand il vient de gens qui appartiennent essentiellement à cette classe sociale qui se met en scène constamment et qui se complait sous les feux de la rampe.

Les fameux feux de la rampe qui ont si peu convenu à la First girlfiend, telle qu’elle a été baptisée outre-Atlantique.

Globalement, le bouquin se laisse lire et je le trouve assez peu complaisant pour son auteure. Je pense même que cette sévérité la sauve dans cet exercice un peu pénible de déballage intime.

J’étais raide dingue de lui. Avec le temps, je devenais dingue et raide.

Elle avoue effectivement être jalouse. C’est typiquement le genre de truc qu’on a du mal à dire de soi. Alors qu’elle voit Michèle Obama faire grise mine quand son mari est serré de trop près par une autre, elle se réjouit assez mochement de n’être pas la seule à souffrir de cette situation banale pour les femmes des hommes de pouvoir. Et elle l’assume :

Je me réjouis de ne pas être la seule jalouse. Oui, jalouse, je le suis. Comme je l’ai été avec chaque homme que j’ai aimé. Je ne sais pas ne pas l’être lorsque je suis amoureuse.

Constat abrupt qui n’a pas désamorcé les attaques personnelles et surtout misogynes.

On lit ici le journal intime d’une adolescente éconduite. Sauf que c’est celle d’une adulte qui a piqué le mec d’une candidate à la presidentielle et ensuite se retrouve à l’Elysée à faire – entre autre – ses crises de jalousie.. et reproche aux autres ce qu’elle fait elle même.
J’ai lu le Trierweiler, Politeeks

Infantilisation, essentialisme féminin, compétition entre femelles, coups bas, rancœurs… une femme qui témoigne, c’est forcément par esprit de vengeance (alors qu’un homme, jamais !), c’est forcément petit, mesquin, puéril, maladif.

En fait ce bouquin est intéressant sur plusieurs aspects. Il raconte les coulisses du pouvoir et sa dérive monarchique, la misogynie et le racisme social bien partagés sous les ors de la République et la lutte des classes, dans toute sa hideuse aridité.

House of cards, made in France

Le pouvoir a agi comme un acide, il a miné notre amour de l’intérieur.

Difficile de ne pas penser à la dernière saison de la cultissime série américaine en lisant le récit de Valérie Trierweiler. Sauf que le couple mythique des arrivistes obnubilés par la conquête du pouvoir, c’est François et Ségolène, pas François et elle. Elle, c’est un récit plus fondamental, plus ancien, plus archétypal, celui de la marâtre, celle qui vole le père, celle qui convoite le roi.

J’ai résisté le plus longtemps possible à cette attirance entre François et moi. C’est lui qui était pressant, lui qui a fait basculer notre amitié amoureuse en amour-passion. Mais in fine, c’est moi qui fais les frais de cette relation. J’ai dû quitter le journalisme politique. Et j’incarne désormais aux yeux de tous la tentatrice, la méchante, la briseuse de couple.

Grand classique de l’imagerie traditionnelle où seule la femme porte le poids du péché dont l’homme est absout par contumace.

De cette construction nait le principal ressort du vécu de Valérie Trierweiler : le sentiment profond de son illégitimité. Ce mot revient constamment dans son livre, il rythme les déconvenues qui s’accumulent dans les couloirs de l’Élysée.

Aux yeux de nombreux Français, depuis le premier jour, je suis illégitime, j’ai pris la place d’une autre, au nom prédestiné, à la figure de madone.

Mais son illégitimité nait surtout du décalage social, une facette de son personnage qui n’est pas lisible dans le portrait que les médias feront d’elle et que les courtisans, recrutés majoritairement dans la bourgeoisie, pardonnent peu.

J’aurai dû comprendre que ce nouveau monde n’était pas fait pour moi. Je suis entière et spontanée, je dis ce que je pense, j’ai grandi dans un milieu où l’on ne dissimule rien. Dans le sérail, on est habitué aux non-dits, on sourit à ceux que l’on méprise, on médit dans l’ombre. Je ne suis pas armée pour cela et je vais le payer cher.

C’est bien sûr cette confrontation qui risque d’être la plus désastreuse dans la manière dont les gens ordinaires, ces grands invisibles, vont percevoir les arcanes du pouvoir ainsi mis à nu.

Je veux qu’il connaisse la réalité quotidienne qu’affronte une partie des Français, ceux qui comptent chaque euro et ne savent jamais comment finir le mois. Lui qui préfère se passer d’un repas lorsque ce n’est pas du premier choix, ne mange pas mes fraises si elles ne sont pas des « garriguettes », ne goûte pas aux pommes de terre si elles ne proviennent pas de « Noirmoutier », et met directement à la poubelle la viande si elle est sous vide.

La dévastation vient de ce que le pouvoir corrompt tout corps plongé trop longtemps dedans :

Je peux juste témoigner que le pouvoir change. Je ne reconnais pas le François que j’ai aimé passionnément dans l’homme qui traite désormais ses collaborateurs avec mépris, après m’avoir réservée le même traitement. Je l’ai vu se déshumaniser, jour après jour, sous le poids des responsabilités, et être gagné par l’ivresse des puissants, incapable d’empathie. Se prendre pour un seigneur. Comme lors de ce dîner avec sa garde rapprochée de la promotion Voltaire, cela m’avait frappée : trente ans qu’ils attendaient le pouvoir. Ils l’avaient enfin et se considéraient comme des demi-dieux, pleins d’arrogance.

Une histoire de femmes

L’un des aspects les plus intéressants pour moi, finalement, dans le récit de Trierweiler, c’est la confirmation de la domination des femmes jusqu’aux plus hauts échelons de notre système social, le fait que l’on attend généralement d’elles, non seulement d’être décoratives et muettes, mais aussi, exactement comme à n’importe quelle prolétaire, de donner gratuitement de leur temps à la carrière de leur compagnon.

C’est une problématique transversale aussi à ce livre et dont je ne peux m’affranchir alors que je viens justement de finir l’excellente contribution de Christine Delphy sur le travail ménager.

Qu’est-ce que le mode de production patriarcal ? C’est justement l’extorsion, par le chef de famille, du travail gratuit des membres de sa famille. (…) Ce mode de production était il y a cinquante ans encore légalement codifié : la force de travail des femmes appartenait juridiquement à leur mari.

(…) Il s’agit dans cet article presque exclusivement du travail ménager. Mais il est impossible de comprendre sa logique si on ne garde pas en tête qu’il n’est qu’une partie, ou encore une modalité, du travail gratuit extorqué dans le mode de production patriarcal. De son appartenance à un mode plus général il découle qu’on ne doit pas définir le travail ménager comme une simple liste de tâches, car le mode de production domestique inclut n’importe quel travail, et n’importe quelle production effectués gratuitement, quand ils pourraient être rémunérés ailleurs.

 

Le « travail ménager », son « partage inégal » et comment le combattre, Christine Delphy

 

Bien sûr, je ne suis pas en train de dire que Valérie Trierweiler jouait Cendrillon dans les couloirs de l’Élysée (Même si François Hollande aimait l’appeler Cosette…), mais qu’il y a eu assujettissement de son temps et de ses compétences à travers l’étrange tradition de la Première dame.

J’étais la compagne du président de la République, j’avais un bureau à l’Élysée, comme les autres premières dames qui m’avaient précédée. C’est une fonction entièrement bénévole, à la tête d’une petite équipe de chargés de mission, dédiée aux tâches humanitaires et sociales. Au nom de quoi aurais-je dû renoncer à mon emploi ? Pourquoi aurais-je dû être la seule femme en France qui n’ait pas le droit de travailler ?

Pas le droit de travailler, pas le droit de s’exprimer, mais une fonction par ailleurs intégrée au protocole.

Le protocole prévoit que la représentation de la France se fasse à deux. Et cette fonction symbolique est importante dans notre pays, même si elle sera toujours sujette aux procès d’intention et aux rumeurs.

Que l’on comprenne bien : il faut une Première dame pour que le décorum fonctionne, elle a des taches assignées, un cabinet, des obligations protocolaire, un job à plein temps… mais forcément gratuit. Et assorti de restrictions sévères quant au droit de travailler.

Toute femme ayant un peu conscience de la domination patriarcale ne peut que rejeter ce modèle qui rend la compagne du président totalement dépendante du bon vouloir du prince.

Une fois élu Président, François a exigé que je renonce à la télévision. Avec la direction de la chaîne, nous avions pourtant évoqué le lancement d’une nouvelle émission à vocation humanitaire, compatible avec mon rôle de première dame. (…)
Si j’avais accepté de renoncer à mon émission sur Direct8 pour François, j’ai tenu à garder mon travail à Paris-Match. Il m’était inconcevable de ne plus avoir de travail du tout, ni de salaire.

Il ne s’agit pas de pleurer sur les pauvres femmes d’hommes puissants… ou plutôt si. Penser à monsieur Merkel auquel personne ne songe à faire peser le poids d’obligations grotesques qui ont plus à voir avec une mise en scène monarchique qu’une nécessité démocratique. Finalement, elle est bien intéressante, l’histoire de Valérie Trierweiler en ce qu’elle raconte de notre époque, de ses lâchetés et de ses faux-semblants. À travers elle, c’est aussi l’histoire de toutes les autres premières dames qui pleurent leur vie intime foulée au pied, leurs amours dévorées par l’ambition et les jeux de pouvoir, la ronde et les trahisons des courtisans, la féodalité du monde politique et l’absolue nécessité que nous avons, en tant que peuple libre, de nous en débarrasser.

C’est donc à la fois un livre sans aucune importance, une banale histoire d’amour qui finit à la une des journaux de référence, un règlement de compte dans le marigot, mais surtout, c’est une tragédie postmoderne où les sentiments et les personnes sont sacrifiés à la raison d’État, la postface d’un conte contemporain qui commence quand s’arrêtent toutes les autres histoires de pauvrette et de grand prince et se poursuit jusqu’à son inéluctable débâcle.

La banalité du mâle

Finalement, pourquoi en veut-on tellement à cette femme ?

Pas du landerneau ? Beaucoup d’autres prolos ont payé bien cher de s’être trop rapprochés des chasses gardées de l’élite.
Pas assez soumise au jeu médiatique ? Elle en connait les ficelles pour en avoir fait partie des années, mais passer de l’autre côté du miroir peut s’avérer autrement plus périlleux.Pas assez langue de bois, aussi. Pas à la hauteur de la duplicité nécessaire pour survivre au grand jeu de menteurs qu’est devenue l’action politique.

Pas assez digne, surement, comme une Anne Sinclair ou une Hillary Clinton… voire même une Ségolène Royal, celles qui connaissent le prix du pouvoir et préfèrent avaler des couleuvres en silence pour mieux préparer les coups suivants.

Après, c’est toujours un peu moche, un couple qui se sépare. Ça ne grandit personne. Ça nous rend tous un peu veules, totalement désespérés et follement méchants.

Et c’est peut-être ça, finalement, la grande force du livre de Valérie Trierweiler et ce qui va en faire le succès : l’histoire d’une femme ordinaire qui a enfin réussi à faire de François Hollande l’homme banal qu’il voulait être pour nous.


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17 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 12 septembre 2014 12:33

    ? ?????????????????????????


    • Monolecte Monolecte 12 septembre 2014 12:48

      ! !! !!! !!!! smiley


    • claude-michel claude-michel 12 septembre 2014 12:54
      les coulisses du pouvoir...en fait je voulais écrire..les « Couilles lisses du pouvoir »...mais j’ai pas zozé.. !

    • claude-michel claude-michel 12 septembre 2014 14:50

      Pourtant c’est bien le cas avec ne nouveau DSK du pauvre.. ?


    • Trelawney 12 septembre 2014 14:34

      la figure éternelle de la garce, celle qui ne sait pas fermer sa gueule, qui ne sait pas s’effacer devant la raison d’État, qui ne sait surtout pas rester à sa place.

      Qu’est ce que la raison d’état a à voir avec une embrouille entre deux adultes consentants ? Est-ce que les révélations (non-objectif) sur le comportement d’un président dans sa vie privée mettent en danger notre nation ?

      Cette VT est la réincarnation d’une mante religieuse qui détruit son male après accouplement. Le seul reproche qu’on peu faire à notre président est qu’il a manqué de clairvoyance en s’acoquinant avec cette femme et a manqué de force de caractère pour arrêter la relation avant le petit déjeuner (ça lui aurait économisé les croisant et tout le reste). Clairvoyance et manque de caractère qui lui manque aujourd’hui pour nous sortir du merdier où le France se trouve


      • alinea alinea 12 septembre 2014 15:45

        Imaginez deux secondes qu’ils soient encore ensemble : rien ne tient plus de votre défense !
        Je sais bien que nous en sommes à l’ère des mobiles dans la rue, mais sa jalousie, on s’en tape, comme vous vous tapez de la mienne !
        La grosse ficelle de la femme qui ne « vient pas de la bonne classe » ! mouarf !
        La sortie de son bouquin, c’est tellement gros, qu’on se demande si ce n’est pas une commande de Matignon, pour faire passer la pilule de ce qui nous attend par exemple ; ce que je lui reproche, c’est de n’avoir pas mûri son bouquin, que celui-ci ne soit plus vengeance, et qu’elle ne l’aie pas fait sortir après ; hum, trois ans, c’est long !! Ah, l’ère de l’immédiateté ; l’ère où quand on critique Israël , on est anti sémite, quand on critique une femme on est sexiste, bref l’ère où on ne peut plus rien dire et être compris !!
        Le coup des femmes muettes !! on devrait le dire à Merkel, on aurait dû le dire à Tatcher !!!
        Mais oui, la femme d’un homme illustre est une ombre, ou un soutient ; il y a peu d’hommes dans ce rôle, et comme les femmes de pouvoir sont peu courtisées, on voit mal un mâle la déconfire en public ! De fait, il n’y en a pas ; alors que les femmes très féministes, bonjour, on en remplit des rayons.
        Mais n’oublions pas qu’il y a toujours une femme derrière, sûrement pas féministe celle-là !!
        Ce féminisme n’est pas le mien, c’est sûr, et c’est probablement pourquoi je ne l’apprécie guère !!


        • gruni gruni 12 septembre 2014 17:05

          Bonjour Alinéa et Monolecte


          Je n’ai pas lu son livre et donc comme beaucoup de monde je ne peut apprécier que sur les extraits donnés dans la presse. Il se trouve que les « bonnes feuilles » sont toutes à charge contre François Hollande et même si le besoin de vengeance de Trierweiller est évident, son bouquin n’est peut-être pas qu’un brûlot d’une femme obsessionnellement jalouse. Je ne prends pas sa défense Alinéa, je veux juste nuancer un peu. 
          Dans une récente déclaration, on apprend que Trierweiler persiste pour les sans dents, mais a demandé au journal Le Monde de ne pas mettre l’extrait extrêmement polémique en Avant et surtout pas dans le titre comme c’était prévu au départ. Ce qui a été fait selon sa volonté. Trierweiler semble également regretter que le passage ou elle parle de son admiration pour son ex ne soit pas cité. Bon comme je n’ai pas lu le livre je reste sur ma première impression. La vengeance est un plat qui se mange Brûlant.

        • Monolecte Monolecte 12 septembre 2014 17:26

          Beaucoup de gens ont commenté un livre qu’ils n’avaient pas lu, sur la foi d’extraits choisis (et choisis par qui, voilà la question).

          Ce n’est pas qu’un bouquin à charge, loin s’en faut. Elle raconte comment ils sont devenus potes, à force de se fréquenter professionnellement, comment leur amitié est passée à autre chose. Elle ne se file pas le beau rôle, elle admet sans problème qu’elle a vécu de très bonnes années avec Hollande, mais pour elle, la pression du pouvoir a été fatale à leur histoire. Elle décrit un homme qui change sous la charge, mais aussi le mode de fonctionnement de l’Élysée et parle aussi pas mal des conséquences de l’organisation du pouvoir sur les autres couples de dirigeants, puisqu’il se trouve qu’elle rencontre plutôt des femmes de.

          Une rupture, ça ne rend ni grand, ni beau, ni généreux, et là aussi, elle ne charge pas spécialement la mule et se retrouve finalement dans une position qui lui fait mieux comprendre ce que ségolène a vécu quand elle était précisément à sa place... ironie du sort.

          Après, elle décrit bien l’homogénéité de classe sociale pour ceux qui occupent les strapontins du pouvoir politique et médiatique et je pense que ça a dû en gonfler plus d’un.


        • alinea alinea 12 septembre 2014 17:35

          J’ai écouté la critique de Didier Porte sur Médiapart !!
          Vous me direz - et l’article le souligne- ce ne sera pas le premier ni le dernier bouquin sans aucun intérêt littéraire, ni philosophique !!
          Mais qu’est-ce que la littérature ??


        • cathy30 cathy30 12 septembre 2014 16:10

          Ce livre est passé par ma boite mail. J’en ai lu quelques passages et j’avoue que j’ai été très surprise par l’écriture très fluide et agréable à lire et d’une femme qui se livre simplement.

          Ce livre n’est pas inutile, et je comprend mieux le débat sur l’avenir de la première Dame qui n’a plus lieu d’être.

          • Le421... Refuznik !! Le421 12 septembre 2014 20:36

            M’ouaif !!
            Lundi, j’assigne en justice Match pour avoir divulgué des infos sur ma vie privée...
            Mardi, comme j’ai besoin de faire du fric, je sors moi-même un livre sur ma vie privée avec mon ex...
            J’ai quand même du mal à croire en l’honnêteté du personnage.

            Quand aux 145.000 exemplaires vendus, vu le nombre d’abrutis dans ce pays, je trouve que ça fait peu de bouquins distribués au final.
            Ca n’aurait pas été sponsorisé par Bygmalion cette opération ??  smiley


            • alinea alinea 12 septembre 2014 21:11

              Elle a reçu 20.000 euros pour une photo d’elle - très bien, hein, pas scabreuse- parce qu’elle n’avait pas donné l’autorisation de sa parution ! Procès - les tribunaux bâclent d’autres affaires moins importantes- et tout le toutim.
              Mais elle, elle les aime les pauvres ! Alors, tout va bien !! Mais elle aime le fric quand même, ce n’est pas contradictoire !!


            • Extra Omnes Extra Omnes 13 septembre 2014 06:31

              20.000 euros... et alors ? Jalouse ?
              Elle est d’origine pauvre, « Cosette » qu’il l’appelle ce gros bouffi de Hollande.
              Femme et pauvre : pas le droit de se faire payer comme les riches ?


            • ichris31 12 septembre 2014 20:55

              Elle nous a peut-être concoctée une BD. Il est rigolo son livre, on dirait le journal d’une princesse.


              • Extra Omnes Extra Omnes 13 septembre 2014 06:26

                Merci a l’auteure,
                Je pense exactement la même chose. Le déchainement des médias officiels qui se pincent le nez en méprisant la « non épouse », mais aussi, hélas, des médias alternatifs comme ici sur Agoravox, ou les articles se sont succédés pour cracher sur la « girl friend » et son indigne vengeance, m’a semblé juste trop bien orchestré par une société a la fois machistes, élitiste et surtout...rétrograde. Cette vue de l’intérieur est très intéressante n’en déplaise aux bien pensants qui se répandent ici ou la.


                • Pere Plexe Pere Plexe 13 septembre 2014 10:48

                  Personnellement ce que je reproche à VT (je n’ai pas lu le bouquin) c’est de ne pas avoir la retenue qu’une première dame (au le conjoint ) doit avoir.

                  Être au cœur du pouvoir donne certaines obligations.Manifestement la dame meurtrie ne les à pas respecté.Elle sait très bien de par son parcours que ce déballage dépasse largement le cadre d’états d’âme d’une femme blessée.

                  Pire en pro de la communication elle à fait que sa vengeance se déplace sur le terrain politique.Elle à sans aucun doute suffisamment d’intelligence et d’habileté pour écrire de sorte que son livre attaque son ex sur l’intime et l’affectif.

                  Les états d’âmes sont compréhensible la vengeance,surtout sur la forme, beaucoup moins... 


                  • COVADONGA722 COVADONGA722 13 septembre 2014 16:02


                     C’est une grande question parmi les hommes de savoir s’il est plus avantageux d’ôter aux femmes la liberté que de la leur laisser. .......... Si on leur dit que le grand nombre des femmes enfermées est embarrassant, ils répondent que dix femmes qui obéissent embarrassent moins qu’une qui n’obéit pas.


                    Lettres Persanes : Montesquieu 

                    asinus : ne varietur 

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