Valls, l’autre Sarkozy
A gauche pour de vrai !, on a un faible pour Manuel Valls. Non parce que nous nous sentons proche de lui, de ses idées, de ses pratiques. Mais bien plus parce qu’il est une énigme. Car jamais un homme politique de droite n’aura fait une aussi jolie carrière…à gauche !
Et oui, c’est cela l’énigme Valls. Il n’est d’accord sur rien avec la ligne ou les idées fondatrices du parti qui l’héberge. Pourtant, les tenanciers de l’auberge socialiste le chouchoutent, le cajolent, lui accordent tout ce qu’il demande, tout ce qu’il exige. Au point d’en avoir fait le ministre de l’intérieur de la république, vous savez, ce poste qui a propulsé un certain Sarkozy au sommet de l’olympe français.
Et à n’en point douter, entre ces deux lascars, il n’y a pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette pour les différencier. On exagère A gauche pour de vrai ! Démonstration !
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Sous l’ère Sarkozy, il fallait dézinguer les 35 heures, la principale mesure de gauche du gouvernement Jospin. Car pour Sarko, un bon ouvrier, un travailleur digne de ce nom est un salarié qui ne compte pas ses heures en échange d’un petit SMIC. Alors Sarko il ne supportait pas les 35 heures. Valls, lui aussi, n’a jamais supporté les 35 heures.
Sous l’ère Sarkozy, la TVA sociale devait permettre aux entreprises de gagner plus en cotisant moins. Car pour Sarko, le financement de la protection sociale c’est le problème du salariat, pas celui du patronat. Valls, de son côté, se distinguait de ses camarades socialistes en théorisant sur le bien fondé de cette attaque frontale contre la protection sociale qu’est en réalité la TVA antisociale.
Sous l’ère Sarkozy, les travailleurs sans papier et les Roms représentaient une cible de choix. Quotas, expulsions, démantèlements, c’était ça leur quotidien. Car pour Sarko, le meilleur rempart contre le F Haine, c’était de faire comme le F Haine. Sous Valls, le quotidien des travailleurs sans papier, des Roms n’a pas changé.
Sous l’ère Sarkozy, les contrôles au faciès devenaient la règle des policiers, une banalité vécue 10 fois par jour par des jeunes français pas assez blancs, pas assez blonds. Car pour Sarko, le meilleur rempart contre le F Haine, c’était de faire ce que le F Haine exigeait. Au mois de mai, une lueur d’espoir avait bien pointé le bout de son nez avec la mise en place d’un système de récépisséempêchant les abus de contrôles discriminatoires et A gauche pour de vrai ! on s’en était félicité pleinement. Sous Valls, le quotidien des jeunes des quartiers ne changera pas.
Sous l’ère Sarkozy, l’étranger avait un sang impur à qui il ne fallait en aucun cas accorder le droit de vote, pas même aux élections locales. Hors de question pour Sarko de prendre le risque de diluer l’identité nationale de la France chrétienne. Hors de question pour Sarko de risquer de provoquer l’extrême droite à la Française et son porte voix le F Haine. Sous Valls, accorder le droit de vote aux étrangers lors d’élections locales c’est prendre le risque de fracturer la société toute entière.
Bon, on arrête là l’énumération des faits de guerre digne de la droite la plus radicale de notre Manu préféré. On n’a pas envie, A gauche pour de vrai ! de faire plus de mal aux camarades militants du parti de la rose qu’ils ne peuvent en supporter. On leur précise tout de même, que cette analogie d’un Valls, qui serait bel est bien un autre Sarkozy, le méchant président qu’il fallait absolument abattre le 6 mai dernier, ce n’est pas nous en vérité, ici A gauche pour de vrai ! qui en avons eu l’idée. Mais le très feutré et modéré journal le Monde…On le précise au cas où certains verraient en nous la volonté d’établir un procès d’intentions à l’encontre de notre Manu préféré.
Sydne93
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