Valy la Momie, ou les privilèges de l’âge
C'est en voulant répondre à un commentaire placé sous l'excellent article de Sylvain Rakotoarison ; ''VGE, splendeur de l'excellence française'' que l'idée de cet article a germé. De quelques lignes, mon commentaire s'est allongé, étoffé, jusqu'à pouvoir former un article comparatif entre 2 personnalités promises à la postérité. Article certes moins encomiastique* sur cette icône bientôt centenaire qu'est Valéry Giscard d'Estaing, l'ancien Président de la République, que celui de Rako ; texte plutôt léger et comique.
*si si, ça existe...
'' Ce type à l’âge de 90 ans continue de percevoir 2,5 millions d’euros par an sans qu’il n’y trouve rien à redire.… C’est dire si ce personnage a une haute idée de lui-même !!! ''
Ce commentaire est très pertinent, hors le fait que si on versait le double à Valy, je doute qu'il y trouvât quelque chose à redire, j'ai essayé d'y répondre par paliers, en commençant par la notion splendide du sus-dit, telle que S. Rakotoarison l'a défini :
Certes, sa splendeur est relative, et malgré le fait qu'il bouge et cause encore, son prestige est environ le même que celui de la momie de Ramsès 2 aujourd'hui ;
Ni très beau, ni très important. Comparativement à ce qu'a pu être l'existence d'un pharaon légendaire il y a 3000 ans. Car je trouve qu'il y a une ressemblance, bien que lointaine dans le temps et l'espace entre Giscard et Ramsès, bien que l'un marquera sans doute l'histoire plus sobrement.
Et c'est vrai que le visage du premier encore vivant aujourd'hui s'accorde bien, en terme d'expressivité avec le cadavre embaumé du second. La photo ci jointe est là pour le montrer ; étonnant non ?
On dirait des frères.
Je lis toutefois, dans le visage tri-millénaire de Ramsès II ; un mélange de grandeur d'âme et de sérénité dont Giscard apparaît dépourvu, pour l'instant au moins ; il semble nettement plus préoccupé par les choses de ce monde. Mais peut-on savoir quel sera son état d'esprit dans 3000 ans ?
Et devant ceux qui s'étonnent qu'un homme à l'âge canonique perçoive une telle somme encore aujourd'hui, c'est parce que, même à 90 ans, Valy la Momie perçoit les émoluments correspondant à son travail très efficace aux yeux de ses (vrais) employeurs.
Et c'est justement par ce qu'il encaisse encore aujourd'hui que Giscard est devenu un modèle pour ses zélés successeurs ; les macrons, valls, sarkozys et ôtres capital-caniches. Ils lui parlent émus, avec la larme à l’œil sincère, comme à un Gourou-argentier, un parrain du Mystère monétaire, espérant lui soutirer quelque secret d'alcôve lobby-rémunérateur.
Car ces politiques au sens parasi-tiques sont tous aux ordres des mêmes décideurs très-très-riches. Dictateurs de pays émergents ou mécènes underground, oligarques paf-invisibles, souvent propriétaires de médias à fort taux de subventionnement, qui payent leur campagne électorale, leur table attitrée aux cantines*****, leur carte de membre aux Clubs qui Comptent, leurs initiations-luminico- ???, et récoltent ensuite, ad-vitam-aeternam le fruit vampiro-monétaire du racket-légal de la foule inventé par ces monnaie-activistes, sans foi ni loi autre que celle de leur intérêt personnel.
Évidemment, à l'époque giscardienne, il n'y avait pas de Web, pas de radios libres, pas de chaînes de télé privées*. Alors, pour une immense majorité de chrétiens, Giscard c'était le Boss, le meilleur, la star à l'accordéon, même si les Bokassa-cailloux qui brillent, rutilants cadeaux d'un authentique cannibale, dans le frigo duquel de la chair humaine a été découverte, ont un peu terni son image.
*privées ou pas c'est pareil, mais bon.
photo Getty museum
Certains disent même que Jean Bedel Bokassa Premier nourrissait les crocodiles et lions de sa propriété décadente à robinets d'or massif avec les criminels présumés, vivants.
C'était une autre époque, le début des seventies, les pattes d'èf, on voyait en boucle le dodu Barre, 2 salaires de ministres ; qui s'endormait, victime de repas trop copieux sur les bancs de l'assemblée nationale et qui admonestait au réveil la populace, avec des conseils diététiques du style ;
'' Vous n'avez plus rien au frigo ? Serrez vous la ceinture ! ''
L'avait honte de rien, çui-là !
2016 ; autre temps, autres mœurs.
Le cannibalisme serait en passe selon certaines actrices sur le retour de devenir attrayant, une forme de dépassement de concepts révolus. Et la bon-hommie de rigueur affichée il y a 40 ans par les politocs est également passée de mode. Aujourd'hui, le faciès de certains clones post-giscards est quand-même 1 peu + effrayant. Certains semblent possédés, ont l'oeil révélateur et ne masquent laideur intérieure qu'au prix d'un maquillage général, professionnel, effaçant comme par magie leur petite-personne. Tromperie vestimentaire et cosmétique, duplicité totale, mentale, morale, verbale.
Costard bien coupé, coiffure sans rien qui dépasse, benzo-diazé-cocaïne pour l'ambiance, fond de teint perlé et pro-people-paroles mensongères ne trompent toutefois qu'aveugles, sourds et décérébrés. Bien trop nombreux encore, qui font que ces gens nocifs obtiennent, grâce à l 'assentiment passif de la foule à l'esprit coulant, toujours plus de privilèges et pouvoir nuisibles.
Ces petits rois en solde, éphémères, sans couronne ni lignée identifiable ne sont, finalement, qu'instigateurs malfaisants de plans politico-détrousseurs de millions de crétins pour qui l'apparence, le lustre du cashmere et le prestige lié à la fonction officielle sont plus importants que leur propre mode de vie, et de pensée. Pourvu que l'équipe gagne au ballon, que la météo soit bonne, ils sont et seront contents.
Dans le sérail des enfumeurs publics, hors du schéma simpliste de la plèbe actuelle, très proche de celle de la Rome antique avec son pain et ses jeux, on peut constater que ; certains plus malins que d'autres, tel Valy la Momie, arrivent à conserver et même étendre tout au long de leur très longue vie, les privilèges de leur caste obscure. Même une fois chassés du poste Monarchique Absolu, qui en a fait baver plus d'un ; Président de la République Française (Vème).
Valy avait d'ailleurs théâtralisé sa sortie peu glorieuse dans une courte vidéo intitulée ; '' Au revoir ! '', annonçant sans le savoir l'esprit ''maillon faible'', il avait juste oublié de faire sa confession publique.
Pour ces renards de course, le salaire de président à vie ne suffit pas, il leur en faut plus. Lobbyistes professionnels sans conscience aucune, ils glanent épais salaire au prix de conférences, de déclarations tapageuses faussement indignées dont l'unique but est de faire perdurer les options choisies par l'Autorité en place, par-ex l'Europe, l'énergie nucléaire ou la mondialisation, ils obtiennent ainsi de multiples titres honorifiques, cumulatifs et très bien rétribués.
Ces jobs ne sont pas fatigants et leur permettent de différer leur retraite. Plutôt que se reposer à l'abri des regards dans leurs demeures princières, se remémorant leur rapines, certains préfèrent se montrer, l'air hautain. Cela même au-delà d'une apparence physique acceptable. Trop attirés par les caméras et la gloire apparente, comme les mites par la laine.
Ainsi vit Valy la Momie, auquel il ne manque plus que quelques bandelettes et un sceptre à crochet pour ressembler tout à fait à Ramsès II, Pharaon mort il y a 3229 ans !
Il doit s'imaginer, en lorgnant le visage ahuri d'adeptes ébahis admiratifs, qu'il est à lui tout seul un gens important, Splendide, Excellent. Et il a raison, puisque certains le disent, le pensent ? C'est moins sûr. Après tout c'est un immortel, et son habit feuillu, couleur mante religieuse le prouve, seulement…
Seulement il y a immortel & immortel.
Et comparé à Ramsès ou Khéops, l'éternité de Valy pourrait être ce que la solidité de la pyramide de verre du Louvre érigée par Tonton la Francisque est à celle de la colossale Pyramide de Khéops, déjà 5 fois millénaire ; seule des 7 Merveilles du Monde Antique encore debout.
Valy la Momie doit se croire un Guide, un Sage, un Maître à penser pour toute une génération d'affamés de blé fiduciaire, facile à empocher. Ses fils spirituels, requins à sang froid à l'esprit larvaire à l'idéal d'or, de pierre ; précieuse ou immobilière, de chair et de sang, continueront donc à sévir tant qu'on ne les chassera pas à tout jamais de ce temple artificieux ; comble de conteurs de sornettes, d'où ils martyrisent, tous partis confondus, les gens pauvres.
Et, pendant que ces pendards politocs irradiés par tout ce qui brille collectionnent les montres d'or et d'argent, les super-cars, les escort-girls* et les jolies maisons sur la mer ; à l'autre bout de l'échelle sociale, les pauvres amaigris comptent les pâtes en fin de mois.
*putains de luxe
En regardant, fascinés comme les lapins par les phares ces imposteurs si chics.
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