Vendredi : l’hebdomadaire de la blogosphère

J’ai acheté ce matin le numéro un de Vendredi, 1,50 € disponible même dans le patelin perdu dans lequel j’habite. Le projet Vendredi est donc une version papier tournant autour de la blogosphère, quoi de plus sympathique a priori.

Le projet est basé sur un constat que je partage pleinement : "Vendredi est le premier hebdomadaire d’actualité issu de cette nouvelle époque où la toile s’impose comme une véritable source foisonnante d’information et de débats d’idées". Grâce à cette évidence posée en axiome l’hebdomadaire "proposera chaque semaine un nouveau regard sur l’actualité. Plus libre, plus indépendant, plus tranchant". Enfin ! Ai-je envie de dire, une information libérée des carcans traditionnels va pouvoir émettre. C’est à vrai dire un soulagement de savoir qu’une presse va pouvoir enfin diffuser des informations moins formatées à la taille du goulot désormais très conservateur et traditionnel de la presse écrite actuelle.

Pour préciser l’objectif du journal, qui veut être un complément à internet, et un supplément à une certaine presse "résignée", la ligne éditoriale de l’hebdo est "tout sauf un journal de ’synthèse objective’ du net".

Je crois rêver, enfin une prise de position subjective. C’est un événement car c’était bien la chasse gardée du WEB jusqu’à présent ; seuls les blogs dans un style de Fanzine comme un autre arrivaient à sortir des sentiers battus du consensus sociétal, politique et audiovisuel actuel. Pourrait-on appeler cette initiative une concentration du secteur ? pour reprendre une expression qui vaut par elle seule son pesant d’or ; certainement pas, néanmoins nous assistons là à un revirement de la presse écrite inattendu qui fait plaisir à voir. Les blogs seraient-ils les détonateurs du renouveau d’une presse devenue entreprise et désormais capitalisée ?

Je suis donc allé voir la biographie de ces quatre créateurs de cette entreprise pour le moins détonante dans l’univers confiné de la presse d’aujourd’hui. Et ma surprise a été totale, nous avons affaire à quatre professionnels au CV long comme l’expérience qu’ils ont acquise dans le "milieu". Il s’agit de Jacques Rosselin, Philippe Cohen, Philippe Labarde et Emmanuel des Moutis, vous pouvez aller voir leurs CV là. La presse pourrait-elle encore avoir des idées de génie ? pourrait-elle sortir du carcan conservateur dans lequel elle baigne comme un canard dans l’eau. Il semble qu’il y ait donc encore du jus dans la machine.

Je souhaite donc bonne chance au premier journal qui traite l’actualité par le biais de la blogosphère dans un style très novateur.