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Accueil du site > Tribune Libre > Vers la fin du système Français

Vers la fin du système Français

Le problème des retraites en France est ancien et complexe. Il existe aujourd’hui 600 systèmes différents de retraites de base, et près de 6.000 régimes spéciaux complémentaires. Cependant, malgré près de 3 millions de manifestants dans la rue le 16 octobre 2010, et près d’un mois de manifestations et de grèves, l’âge légal de départ à la retraite en France va donc passer de 60 à 62 ans, et l’âge d’obtention légal d’une retraite " à 100% " de 65 à 67 ans. Le 27 octobre 2010, la loi a été adoptée par le parlement français, et le 9 novembre 2010 elle a été publiée au journal officiel, ce qui signifie son entrée en vigueur. L’affaire semble entendue, et pour cause. les discussions visant à repousser encore l’âge de départ à la retraite à 65 ou 67 ans, comme c’est le cas en Allemagne et dans la majorité des pays Européens, ont déjà commencé. La France était (jusqu’au vote de cette loi) le pays dans lequel le départ à la retraite est le plus précoce de toute l’Union européenne. Les Français ont ardemment manifesté, défendant une tradition nationale désormais mondialement célèbre, mais ils ont oublié qu’en plus de partir les premiers à la retraite, ils sont le peuple qui travaille le moins (semaine de 35 heures et ou de 4 jours) et ceux qui bénéficient des plus longues vacances de l’Union européenne. Les manifestations et grèves qui ont émaillé la France durant ce moins d’octobre n’ont donc servi à rien. Pire, elles ont été organisées par des syndicats qui sont ouvertement de gauche, alors même que le principal parti de gauche français (pas de majuscule aux adjectifs), le parti socialiste à affirmé que si il arrivait au pouvoir, il ne remettrait pas en cause cette loi. Et pour cause, la situation financière du pays est tellement catastrophique qu’on voit mal comment (n’abuse pas des guillemets) il pourrait en être autrement. Un peu d’histoire est nécessaire pour tenter de comprendre comment on en est arrivé là.

1945-1973. l’enchantement des trente glorieuses

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la France appartient au camp des vainqueurs. L’effondrement de la IVème république suite aux crises d’Indochine et d’Algérie entraînera l’avènement de la Vème république, dont le général de Gaulle sera le premier président. Celui-ci va habilement négocier la guerre qui éclate dans la colonie française d’Algérie et aboutira aux accords d’Evian en 1962, prélude à l’indépendance du pays. Géopolitiquement, démographiquement et historiquement, cette date est un point de bascule essentiel. Sur un plan intérieur, elle correspond au rapatriement de plus d’un million de Français d’Algérie, les fameux pieds noirs, et au début d’une immigration très soutenue de population francophone des ex-colonies françaises qui continue aujourd’hui, près de 40 ans plus tard. Sur un plan extérieur, elle permet à une France dégagée de contraintes (économiques, militaires et politiques..) d’entamer librement sa politique d’affirmation en tant que grande puissance souveraine et indépendante. Ce processus débute avec une émancipation à l’égard de l’Amérique, qui voyait une France vainqueur et disposant d’un immense empire colonial comme un concurrent réel. Le Général De Gaulle fait ensuite sortir la France de l’OTAN en 1966 (en expulsant les bases Américaines de France) et donne au pays les moyens de sa politique, via le développement d’une authentique force de frappe nucléaire qui permet à la France de devenir une puissance souveraine et indépendante. Enfin, il confère à la France le statut de puissance internationale en donnant au pays une voix dissonante, critiquant tout autant l’intervention américaine au Vietnam, reconnaissant la Chine ou le Québec et s’opposant à l’entrée du Royaume Uni dans l’embryon de communauté européenne en construction. A propos de l’Europe, le général proposait la construction d’une " Europe des nations " dépassant le mur de Berlin, défendait l’union avec l’Allemagne et prônait un axe Paris-Berlin-Moscou. Economiquement, De Gaulle bénéficia de la situation économique prospère de l’après-guerre, que les Français appellent les Trente glorieuses. Cette période va de 1945 à 1973 (premier choc pétrolier) et se caractérise par la reconstruction d’après-guerre, un relatif plein emploi, une croissance forte et régulière (moyenne de 5% sur les 27 ans), et une expansion démographique importante, le fameux baby boom.

1973 — 1995. l’involution

En 1973, la première crise pétrolière frappe le monde, et la France. Elle signe l’arrêt de l’embellie économique et le début du chômage, de l‘hyperinflation et du ralentissement économique. En outre, deux mesures sont prises en l’espace d’un an qui vont sceller la catastrophe nationale. Tout d’abord, en 1974 le ministre des finances Valery Giscard d’Estaing va faire voter la loi sur la banque de France qui interdit désormais au trésor public (à l’état) d’emprunter à taux zéro, le contraignant désormais à emprunter sur les marchés financiers, à des institutions financières privées et à taux élevés. Il est à noter que le président de l’époque à ce moment, Georges Pompidou, est un ancien directeur général de la banque Rothschild en France. Cette mesure va favoriser l’endettement de l’état à un niveau sans précédent. Valery Giscard d’Estaing est ensuite élu président après une campagne axée notamment sur un durcissement des lois sur l’immigration, durcissement lié à la hausse du chômage créé par le choc pétrolier de 1973. Pourtant, en 1976, son premier ministre de l’époque, Jacques Chirac, fait voter une loi dite du " regroupement familial", qui permet aux étrangers présents sur le territoire de faire venir librement leurs " familles ". Les conséquences de cette loi sont incalculables, comme nous pouvons le constater aujourd’hui car elle favorisera une immigration de masse absolument pas contrôlée. La seconde crise pétrolière en 1979 aggravera sensiblement la situation. Le prix du baril passera par exemple de 2,59 USD en 1973 à 40 USD le baril en 1982. La France, très dépendante des exportations de pétrole, est lourdement touchée. Dans le même temps, le chômage qui plafonne à 3% en 1968, passe à 8% en 1981, et les tensions sociales aboutissent à l’élection du président du parti socialiste François Mitterrand qui va fixé l’âge de la retraite à 60 ans, pour 37,5 années de cotisations. Ces deux mandats sont souvent définis en France comme les mandats de l’endettement, et de l’explosion de l’immigration. Les diverses mesures sociales prises n’ont pas eu l’effet escompté mais ont placé l’économie française dans une situation très préoccupante. le déficit budgétaire s’est aggravé, les charges sociales des entreprises se sont alourdies, tandis que le déficit commercial s’est creusé avec l’augmentation des importations (la production interne ne pouvant satisfaire une demande en hausse) rendues plus coûteuses par l’envol du dollar. Ainsi, l’échec de la relance a conduit à renouer avec une politique de rigueur, voire d’austérité. En 1992, le chômage dépasse " officiellement " les 10%, soit plus d’un actif sur dix. En outre, la France commence à connaître une situation nouvelle qui fragilise la communauté nationale. Depuis 1974 s’est développée une immigration assez incontrôlable, facilitée et accélérée par le regroupement familial. Dès les années 80, des émeutes urbaines commencent à frapper le pays, en banlieue des grandes villes principalement, c’est-à-dire dans les quartiers à très haute proportion d’étrangers, principalement originaires du Maghreb et d’Afrique subsaharienne. Les émeutiers sont les enfants des premiers immigrés économiques (venus dans les années 1970 et qui n’ont, eux, jamais connu de problèmes d’intégration), et que l’on appelle la " seconde génération ". La France se découvre un " problème d’immigration " que les gouvernements n’arriveront jamais à réellement maîtriser.

En parallèle, malgré la réélection de François Mitterrand en 1988, la gauche n’a pas totalement rompu avec la politique de rigueur qui vise à adapter l’économie française aux contraintes de la mondialisation et de la construction européenne. Cette dernière, lancée dès la fin du second conflit mondial, prend rapidement forme. Dès 1979, un système monétaire européen est créé, une monnaie commune instaurée et pour la première fois, les citoyens des neuf premiers états membres de la Communauté européenne élisent leurs premiers députés au suffrage universel direct. En 1986, 12 états membres signent l’acte unique européen qui prépare la voie au traité de Maastricht, signé en 1992 qui instituera " l’Union européenne ". Ce traité instituera les fameux critères de convergence, imposant aux états membres un déficit budgétaire inférieur à 3% du PIB. Or, dans la France dès années 90 le pouvoir se révèle incapable de faire face à l’aggravation de la situation économique, en 1994 le taux de chômage atteint officiellement 12%.

1995 — 2008. l’effondrement

Jacques Chirac, l’homme du regroupement familial, qui a mis en place une politique ultra-libérale d’inspiration américaine lorsqu’il était premier ministre entre 1986 et 1988, va être élu président de la république en 1988. Cette élection marque également l’émergence électorale de l’extrême droite, dont le candidat Jean Marie le Pen obtient près de 15% des voix au premier tour, contre seulement 19% pour Jacques Chirac, et 23% pour le candidat de gauche (les deux premiers candidats s’affrontant au second tour). Ce premier mandat de Jacques Chirac sera à tout égard catastrophique, tant au plan national que international. Dès 1995, d’énormes manifestations contre la réforme des retraites paralysent le pays et entraînent une crise politique qui débouche sur l’organisation d’élections législatives anticipées que la gauche remporte. Il est vrai que déjà, le système des retraites est déficitaire de plus de 2 milliards d’euros. Sur le plan intérieur, l’insécurité devient un problème national, des émeutes urbaines éclatent plus ou moins régulièrement dans de nombreuses villes de France, même de taille moyennes. Peu à peu, la fracture sociale s’accroît. En 1999 est voté une couverture sociale universelle qui prend en charge tout citoyen résident sur le territoire français, quel que soit sa nationalité, achevant un peu plus de ruiner financièrement le système, au nom d’un dogmatisme universel inadapté aux temps modernes. Le traité de Maastricht entre en vigueur en 1999 et instaure les institutions de l’UE, une banque centrale européenne et la citoyenneté européenne. Enfin il prépare l’agrandissement de l’UE à l’Europe orientale. En 1999, la France assiste l’OTAN dans son opération militaire en Serbie et entame ainsi son ré-alignement sur la politique américaine, ré-alignement confirmé en 2001 en Afghanistan. A peine 3 ans plus tard, en 2002, le pays adopte la monnaie unique, l’Euro. Le bilan du premier mandat Chirac est très lourd, la France a bradé sa souveraineté et trahi l’héritage gaulliste, participé à une opération militaire aux côtés de l’OTAN contre son allié historique, la Serbie, et abandonné sa monnaie nationale et historique.

En 2002, Jacques Chirac est réélu président de la république pour un second mandat plus court, de 5 ans. Il a obtenu 19,8% des voix au premier tour, devançant le candidat d’extrême droite Jean Marie le Pen (16,88%) et le candidat du parti socialiste (16,18%). Au second tour, Jacques Chirac est réélu avec plus de 82% des voix dans un contexte de parodie électorale, le futur président " fuyant " tout débat démocratique et faisant descendre les Français dans la rue pour manifester contre un hypothétique " danger fasciste ". Il entame son second mandat affaibli politiquement et avec une situation économique catastrophique. la France de 2002 compte 2,2 millions de chômeurs officiels soit 8,5% de la population active, la dette du pays est de 900 milliards d’euros, soit près de 50% du produit intérieur brut. Le gouvernement va lancer une politique résolument libérale qui vise à réduire les dépenses de l’État et à renouer avec la rigueur sur le plan social. Ces restrictions budgétaires sont en lien avec la nécessité de respecter les critères de convergence économique européens, et l’Europe est par conséquent vue de plus en plus comme la cause des tourments économiques que traverse le pays. Cette période marque la naissance en France des semi-emplois et de la précarité, qui permettent surtout au gouvernement de faire baisser les statistiques réelles du chômage. Conséquence ? Pour la première fois, l’Union européenne dérape, après son extension en 2004 (10 nouveaux entrants d’europe centrale et de l’est). La proposition d’instauration d’une constitution européenne est rejetée par le peuple Français par référendum, affaiblissant les partis au pouvoir.

L’automne 2005 en France sera marqué par un événement très important. des émeutes ethnico-sociales éclatent, qui durent près de trois semaines, et voient plusieurs milliers de casseurs affronter jusqu’à 11.000 policiers dans une centaine de villes françaises, l’état d’urgence sera décrété à l’échelle nationale. Le bilan humain (3 morts, 800 interpellations, 150 policiers blessés dont certains par balles) et matériel (200 millions d’euros de dégât, 500 bâtiments brûlés, 10.000 véhicules incendiés) est lourd mais rien en comparaison du bilan moral. les Français s’aperçoivent qu’une société totalement parallèle, issue de l’immigration, est implantée sur le territoire et que le pouvoir ne semble rien vouloir faire. La fracture n’est plus seulement sociale, elle est devenue également identitaire et culturelle. Cet évènement est crucial car il préfigure la désormais très plausible décomposition territoriale et identitaire qui guette la France. Il est explicable car les flux migratoires français sont restés en flux tendus pendant près de 30 ans, le suicidaire système de subventions et d’aides sociales ayant créé un appel d’air monstrueux, aggravé par les lois sur le regroupement familial, mais également une importante immigration clandestine favorisée par la suppression des frontières au sein de l’Union européenne.

Résultat des courses, l’immigration se territorialise et voit une surconcentration de populations afro-arabes dans les zones périphériques des grands centres urbains, les populations arrivantes, par un effet de masse critique rapidement atteinte, pouvant conserver leur mode de vie sans avoir besoin de s’intégrer à la société française. Si les grands-parents (arrivés dans les années 60-70) n’ont rencontré aucun problème, leurs enfants (la seconde génération) mais surtout leurs petits-enfants (la 3ème génération) rencontrent de gros problèmes d’intégration. Ces derniers constituent le gros des émeutiers de 2005. Leur coupure identitaire et culturelle avec la France est forte car s’est développé dans ces " ghettos " une sous culture très américanisée (influence du rap et de la violence), mélangée avec un fort rejet anti-français (issu d’un ressentiment post colonial). Pour nombre de ces jeunes immigrés, la sur-transposition identitaire de leurs cultures d’origines favorise l’importation de conflits étrangers (Proche orient par exemple) sur le territoire français. On estime aujourd’hui en France (les sondages ethniques ou par nationalité d’origine étant interdits) à entre 10 à 12% le nombre de ces citoyens d’ascendance arabe ou africaine, et près de 20 à 25% des moins de 15 ans. Evidemment, la présence de l’Etat fait cruellement défaut et dans ses quartiers, le taux de chômage y est le triple de la moyenne nationale. La désintégration économique et territoriale y prend doucement forme, et malgré les voyants rouges qui clignotent, aucune réforme de fond n’est faite. Le modèle français de l’intégration-assimilation qui a toujours fonctionné dans l’histoire française est pour la première fois en total échec.

Sans surprise, l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 efface définitivement toute trace du Gaullisme en France. Ce dernier est élu par une population ulcérée par les problèmes d’insécurité et d’identité et promet une nouvelle " politique de civilisation ". La campagne est axée sur la violence, l’identité et la sécurité, la mobilisation est sans précédent et le président est élu sur les thèses de l’extrême droite et du Front National, en grande majorité. Son premier déplacement est réservé à l’Amérique, il fait réintégrer à la France le commandement de l’OTAN et renforce la présence Française en Afghanistan, contrairement à ses promesses électorales de retrait. La France est en crise, le taux de chômage plafonne à officiellement 8% de la population active (on est en réalité sans doute plus proche de 10 ou 12%) et la dette de l’Etat s’est accrue à 1.200 milliards d’euros, soit 60% du PIB. La même année, un rapport du principal institut statistique français affirmait que 13,4% de la population (8 millions de personnes) vivaient en dessous du seuil de pauvreté évalué à 910 euros (36.000 roubles) par mois en 2007, alors qu’un français sur deux gagnait moins de 1.500 euros (60.000 roubles) par mois. En outre, près de 100.000 personnes seraient sans domiciles fixes, habitant dans la rue. Un an après son élection, la crise financière frappe le monde, et la France.

2010 — ... Vers la fin du système français ?

L’année 2010 commence dans la difficulté pour l’Union européenne, qui vacille avec la crise grecque. La France qui sera le principal créancier de la Grèce, voit la violence monter d’un cran sur son territoire. Durant l’été de très violents affrontements éclatent de nouveau entre la police et des "jeunes" de la ville de Grenoble. Pour la première fois, l’état recule en déménageant (exfiltrant) les responsables de police locaux, menacés jusqu’à chez eux, et en ne répondant pas aux provocations de certains " hooligans " qui paraderont en armes de guerre (Kalachnikovs, lance roquettes..) pour défier la police. Comme en 2005, l’état joue le temps et mise sur l’épuisement des révoltes, qui se tassent pour des raisons pratiques. le calme est plus propice aux trafics de drogues qui font vivre en grande partie ces quartiers. Pourtant la violence semble monter d’un cran, à Marseille par exemple, 11 règlements de compte à l’arme de guerre ont eu lieu depuis le début de l’année, le dernier début novembre, des dealers réglant leur compte à coup de Kalachnikov en pleine rue. Cette violence touche toutes les grandes villes du territoire désormais et est le fait de bandes ethnico-mafieuses, qui font régner la terreur dans les quartiers difficiles des grandes villes. Pour l’année 2010, l‘observatoire de la violence estime désormais à un millier ces territoires de " non droit", c’est-à-dire dans lesquels l’état n’est plus en mesure de faire respecter la loi et la sécurité, et les services publics (poste, pompiers) incapables de fonctionner normalement. Le gouvernement a décidé de ne plus publier le nombre de voitures brûlées chaque année, mais les estimations des compagnies d’assurance aboutissent au chiffre de 30.000 par an.

En parallèle, la dette Française est de 1.645 milliards d’euros, c’est-à-dire près de 80% du PIB, ce qui équivaut à une dette de 25.000 euros pour chaque nouvelle naissance. Elle est détenue à près de 70% par des investisseurs étrangers (fonds de pensions américains ou asiatiques) et les seuls intérêts de cette dette représentent 25% des dépenses de l’Etat chaque année. Conséquence économique première, le chômage qui atteint désormais officiellement 9% de la population active mais qui, si l’on ajoute les gens qui ne sont plus catégorisés comme chômeurs ou ont des emplois précaires (chômeurs à temps partiel) s’approche en fait des 18% selon l’hebdomadaire Marianne et 24% des 18-24 ans. Pour nombre de spécialistes économiques, à ce rythme, le pays devrait connaître en 2013, 2015 une situation à la Grecque, c’est-à-dire de défaut de paiement.

Voilà sans doute la raison pour laquelle le gouvernement n’a pas souhaité discuter avec les manifestants de cet automne 2010, car ceux-ci n’ont sans doute pas pris conscience de la situation assez catastrophique dans laquelle se trouve la France. selon les statistiques, le déficit de la caisse nationale des retraites de France s’élève aujourd’hui à 32 milliards d’euros, ce qui représente 1,7% du PIB. En l’absence de changements, il pourrait doubler d’ici 2020, atteignant 3% du PIB. Toute l’Europe est dans une situation identique, l’évolution démographique modifiant négativement l’équilibre entre la population active et les aînés. La proportion des Français âgés de plus de 80 ans augmente. 3 personnes sur 10 auront 65 ans et plus en 2050 en France, et toujours en 2050, les personnes âgées de 60 à 79 ans représenteront un quart de la population totale de l’UE. Selon toute vraisemblance, l’affaire des retraites pourrait coûter cher politiquement à l’actuel président qui pourrait ne pas être réélu en 2012, si toutefois une opposition est en mesure de présenter un candidat crédible pour l’opinion. La multiplication des candidatures à droite et la plausible faible participation pourraient en effet faire le jeu des extrêmes, et un scénario 2002 à l’envers (un second tour entre la gauche et l’extrême droite cette fois) est même envisageable. La conséquence sans doute de plusieurs facteurs cumulés, que sont la régression économique que connaît la France depuis 20 ans et qui a entraîné un appauvrissement de la population ; les terribles fractures identitaires que le pays traverse due à une immigration incontrôlée ; et surtout une construction européenne que plus personne ne semble comprendre. L’élection de 2012 devrait également permettre de confronter le poids électoral des partis anti-européens avec ceux des partis pro-européens, les premiers pouvant cette fois plausiblement peser plus lourd que les seconds. Même si le candidat de gauche devait l’emporter (il pourrait s’agir de l’actuel directeur du FMI Dominique Strauss Kahn), une chose est sure. l’effet cumulé des exigences européennes et de la crise financière mondiale ont signé l’arrêt de mort du modèle français de l’état providence.
 
Article originalement publié sur le site d’étude géopolitique Win.ru

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12 réactions à cet article    


  • Nanar M Nanar M 29 novembre 2010 10:44

    Blablabla,T.I.N.A. ? blablabla encore un beau message de propagande libérale.
    Et les cadeaux fiscaux faits aux riches depuis 10 ans, ça ne compte pour rien ?


    • Tassathée Tassathée 29 novembre 2010 10:51

      Vous avez copié / collé 
       un discours d’Eric Woerth ?


      • Daniel Roux Daniel Roux 29 novembre 2010 10:57

        Cet article ressemble à un discours de Sarkozy en mieux écrit mais comportant autant de mensonges et de fausses évidences du style « C’est la seule politique possible ».

        Pour avoir une idée de la réalité, cet article d’un modeste auteur sera plus éclairant :

        http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/des-paradis-aux-enfers-de-la-84586

        J’ai particulièrement apprécié ces termes « émeutes ethnico-sociales » qui montrent bien à qui nous avons affaire, un Sarkozyste tendance « rapprochement avec le FN » (n’abuse pas des guillemets).


        • Gabriel Gabriel 29 novembre 2010 11:33

          De la pure fiente ultralibérale ! Soit l’auteur est idiot, soit il est riche, narcissique et les autres il n’en a rien à foutre !...


          • Ariane Walter Ariane Walter 29 novembre 2010 11:38

            Encore un coup de d’Assange pour exciter les populations ! En direct du FMI et de la CIA !


            • Blé 29 novembre 2010 14:08

              La droite donc Chirac avant Sarko mène une politique économique de casse sociale jusqu’ au point de non retour, c’est à dire qu’ avant 2012, tout le programme du C N R sera mort et enterré afin que l’oligarchie qui nous gouverne puisse aller encore plus loin dans la régression sociale.

              Pour le moment nous n’ avons pas encore tout vu ni tout compris de ce qui se passe dans les hautes sphères financières.Les banquiers exigent, les états exécutent, les peuples peuvent hurler dans la rue, rien ne changera la politique de nos dirigeants.

              Sur médiapart, il y a un exellent article qui explique comment Sarko et son frère guillaume vont privatisé la sécu et surtout combien cette privatisation va rapporter à Guillaume. Je ne sais pas si les français seront mieux protégés ou mieux soignés quand, les milliards iront dans les poches des assurances privées.


              • Cogno2 29 novembre 2010 14:55

                les seuls intérêts de cette dette représentent 25% des dépenses de l’Etat chaque année.

                25% de foutu en l’air donc, comment peut on cautionner un truc pareil, faut avoir une grave déficience intellectuelle.


                • Christoff_M Christoff_M 29 novembre 2010 17:21

                  tiens meme ici on trouve des hommes de paille, payés pour relayer la propagande des pro Fillon Sarkozy qui ne sont eux memes que des pantins et des lecteurs de prompteurs du mondialisme libéral...

                  les vrais architectes de l’ombre et puissances financières étant tenues de main de fer par les Bilderbergiens, grands capitaines d’industrie, familles richissimes style Wendel, Pinault, Lagardère Bolloré, qui ne font qu’accroitre leur fortune depuis l’euro et la crise qui a bon dos !!!


                • Cogno2 29 novembre 2010 19:54

                  kékidi ???


                • Abou Antoun Abou Antoun 29 novembre 2010 19:20

                  citation :
                  Jacques Chirac, l’homme du regroupement familial, qui a mis en place une politique ultra-libérale d’inspiration américaine lorsqu’il était premier ministre entre 1986 et 1988, va être élu président de la république en 1988.
                  Non, en 1995 seulement.


                  • Pyrathome pyralene 29 novembre 2010 19:57

                    Il nous refait le coup de la démographie....pitoyable !! smiley
                    Les gens vivent plus vieux et doivent travailler plus longtemps et patati et patata......
                    mon cul étant du poulet, vous en reprendrez bien une aile ?

                    Achetez tous une ou plusieurs pièces d’argent ou d’or, et retirez votre pognon de la banque avant le 7 décembre .....
                    Vous n’avez pas compris l’auteur, c’est le système financier qu’il faut exploser la gueule, sus aux terroristes banksters  !!....


                    • Defrance Defrance 29 novembre 2010 20:14

                      Ché Ki bafoille ech ti leu  ?

                       Il ne dit pas que le Français est le plus productif en Europe ?

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