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Accueil du site > Tribune Libre > Vers un affrontement PS-FN au second tour de la présidentielle française (...)

Vers un affrontement PS-FN au second tour de la présidentielle française ?

C’est en tout cas ce que pronostique Emmanuel Todd dans Le Point (24 août, p.26) en s’appuyant sur la victoire du non au projet de constitution européenne, produit selon lui par un rejet des principaux partis politiques, provenant cette fois des classes moyennes de plus en plus paupérisées par la globalisation des échanges. Le fait que le PS arrive au second tour s’expliquerait quant à lui par le refus de plus en plus prononcé de la conception stipulant que seuls « les privatisations, le marché et le libre-échange sont concevables ».

Emmanuel Todd agrémente ainsi son interview par quelques-unes de ces idées-forces, ajoutant également celle d’une distinction entre marché avec ou sans régulation, ou encore le constat détonant, martelant qu’il existe en réalité un degré élevé d’intégration républicaine des enfants d’immigrés, (ainsi qu’un nombre important de mariages mixtes), du fait qu’ils seraient "politisés comme nulle part ailleurs" ; réclamant, par exemple, avec force l’égalité avec leurs concitoyens, à la différence de ce qui se passerait en Grande-Bretagne où cette notion "d’égalité féroce" n’existe guère alors qu’elle a fondé, " dès le XVIe siècle, la famille paysanne du Bassin parisien" ; c’était également le cas " à Rome sous le Bas-Empire", remarque aussi Todd. Il ajoute, à ce même registre de la passion "égalitaire", l’idée que les principaux problèmes de délinquance en France seraient en fin de compte plutôt liés au fait que " la famille immigrée se désintègre plus vite en France qu’en Grande-Bretagne", précisément parce que la "valeur égalitaire" bousculerait en quelque sorte le "statut de femme maghrébine", ce qui n’irait donc pas sans remous...

Bardé de ces idées-forces non quelconques, tant elles semblent être à rebrousse-poil, Todd expose alors le coeur de sa thèse en stipulant que les classes moyennes seraient désormais plus enclines à voter FN qu’UMP, et ceci moins à cause des problèmes d’immigration et de sécurité, comme veut le faire croire le "système politico-médiatique et sondagier" (après l’avoir nié dans les années 1980...) que pour des raisons économiques liées à la mondialisation, à l’injustice des privilèges, à l’incapacité de l’Europe à être autre chose que "le cheval de Troie de la globalisation".

Un tel diagnostic provient d’un analyste réputé ; il avait, on s’en souvient, conseillé à Jacques Chirac d’avancer, en 1995, le concept de fracture sociale, (alors que le PS était plutôt social-libéral via Jospin ( Fabius et DSK...) et que Balladur exprimait ce "néolibéralisme" tant vilipendé par Todd et ses amis écrivant dans Marianne, comme Jean-François Kahn...). Mais Todd se désola bien vite du manque de cohérence de ce même Jacques Chirac en la matière (qui avait été jusqu’à nommer le libéral par excellence Alain Madelin, et ceci au ministère de l’économie, rattaché à celui de l’industrie à l’époque... ce qui n’allait pas vraiment dans le sens toddien des choses...).

En résumé, il y aurait, sous nos yeux, un basculement des classes moyennes du sécuritaire vers l’économique, caractérisé par le non à la constitution européenne. Le problème, dit alors Todd dans cette interview, ne serait désormais plus l’immigration, comme cherche à le faire croire encore l’élite, construisant ainsi un "bouc émissaire" facile, mais les divers manques d’égalité (d’où les émeutes de l’automne 2005 et la crise du CPE) et de protection envers les méfaits de la globalisation.

Autrement dit, les classes moyennes, en se ralliant à la contestation générale menée d’une part par l’extrême droite et la droite extrême (FN+MPF), d’autre part par les franges fonctionnarisées du PS axées sur la "défense du service public", auraient en quelque sorte imposé leur thème de prédilection, l’économique, aux classes populaires qui votent depuis un certain temps en majorité à l’extrême droite et se remettent à voter PS (par exemple aux régionales), ce qui obligerait ces divers partis contestataires à bien plus axer leur programme sur des thèmes protectionnistes et égalitaires (comme le propose d’ailleurs Fabius) afin de souder dans l’urne la conjonction des mécontentements à l’encontre de la droite dite libérale et de la gauche plus ou moins blairiste. D’où le second tour que pronostique Todd entre le PS et le FN, du moins un PS "clairement à gauche" (pour parler comme Fabius).

Plusieurs éléments viennent néanmoins sinon contredire du moins complexifier ce diagnostic.

Il n’est tout d’abord pas sûr que l’on soit passé tout de go d’une préoccupation sécuritaire, liée aux problèmes des flux migratoires non maîtrisés, aux seules préoccupations d’ordre économique et égalitaire. Les deux pouvant d’ailleurs fort bien se combiner. Surtout en période de stagnation et de crise morale (que Todd minimise dans son interview, j’y reviendrai) : ainsi les 2% et quelques de croissance actuels ne sont pas en effet suffisants pour créer les conditions d’un renouveau en termes de finances publiques, de résorption du chômage, en particulier celui de longue durée ; tandis que les problèmes latents de corruption, de privilèges indus, de cohabitation sociale et culturelle peuvent d’autant plus s’exacerber que les facteurs permettant de les amoindrir ne sont toujours pas traités, en particulier au sein de l’éducation nationale, au sein des institutions politiques et médiatiques, et du fait de la présence de plus en plus agressive de forces hostiles au régime démocratique, qu’elles réduisent souvent à un processus électoral et à leur liberté d’expression, tout en interdisant celle des autres, comme on l’a vu avec les caricatures de Mahomet, et tout en manipulant certaines failles en matière d’intégration, à la suite il est vrai de plusieurs décennies d’analyses et de politiques erronées en matière de "politique de la ville" et de formation adaptée.

Par ailleurs, la stagnation économique n’est pas uniquement due aux méfaits de la globalisation et du libre-échangisme provenant de Bruxelles, mais aussi et sans doute surtout au manque d’innovation et au poids des charges sociales supportées en priorité par les salariés et les petites et moyennes entreprises, (ce terreau pourtant de la croissance), ces dernières freinant par exemple l’augmentation de leur chiffre d’affaire afin de ne pas basculer dans des tranches bien trop onéreuses fiscalement ; tandis qu’il existe bel et bien une crise morale qui n’est pas seulement liée à de la xénophobie (supposée toujours à sens unique...) ou au mépris de la classe politico-médiatique (et sondagière...), mais au fait que les institutions politiques et sociales ne sont pas structurellement à même de faire prendre en compte les bouleversements divers, et ceci à la fois en leur propre sein et à l’intérieur du corps social.

Ainsi, et en développant succinctement, j’avancerai pour ma part que l’on voterait, aussi, en France pour les extrêmes et l’interventionnisme étatique (ce que j’ai appelé ailleurs le social-nationalisme) afin de pouvoir conjurer cette crise morale qui semble atteindre le coeur même de l’Etat, donc de la nation, et ceci non pas seulement du fait de la corruption (genre Clearstream, d’ailleurs Todd n’y croit pas non plus) mais surtout de cette sensation diffuse qui donne l’impression de se voir abandonné à son sort, ou le passage d’un extrême à un autre, de l’Etat nounou à rien du tout, l’ensemble se doublant d’une crise infantile puisque l’autorité morale et politique n’est désormais plus là pour dire où il faut faire, ce qu’il faut admirer, penser...

On peut certes rétorquer le contraire, à propos de cette crise morale.

Pourtant, il n’est pas vrai que tout ait été fait pour qu’au sein des institutions politiques et des médias, une France plus entreprenante, moins sexiste et plus colorée ait par exemple droit au chapitre, alors que d’aucuns le clament à cor et à cri... On s’extasie de voir un journaliste "noir" présenter un journal télévisé, alors que c’est monnaie courante dans les pays anglo-saxons, bêtes noires s’il en est de " l’exception française". Ne parlons pas de la composition du Parlement où la gente féminine est l’une des moins représentées des pays dits développés... Ou encore, l’on s’apitoie face à la simplification à outrance du débat économique, alors que toute tentative d’innovation en matière de protection sociale (telle que l’assurance et la mutualisation librement choisies) est apparentée à de la "casse" ou est immédiatement étiquetée de malignité, à la façon d’une condamnation religieuse qui excommunie tout ce qui pense "mal", en l’occurrence toute pensée censée apporter la prospérité pour tous au lieu de la voir se confiner dans les mains de quelques-uns ou à l’étranger.

Par ailleurs, au sein par exemple de l’éducation nationale, l’initiative pédagogique est au point mort, ou vient de tout en haut, avec toute une suffisance et cette invraisemblance montrant chaque jour de jeunes enseignants aller au casse-pipe dans les "territoires perdus de la République" ; tout en étant bien peu à même d’expliquer et surtout de contrecarrer efficacement les phénomènes médiatiques qui influencent d’autant plus référentiellement les relations humaines au sein de la famille (et de chaque individu, à vrai dire) que ces ensembles se trouvent au centre d’une remise en cause encore impensée de leur possibilité et de leur signification ; remise en cause liée pour une part à la crise de l’universalité classique, reposant sur une seule forme admissible de vie "bonne", celle définie par les institutions ; cette crise étant liée, pour une autre part, à la révolution des années 1960, axée sur l’épanouissement de soi, pour le meilleur comme pour le pire, épanouissement qui semble être sans limite ; la vie devient par exemple du cinéma, l’on change de vie comme l’on change de chemise, ou le triomphe du relativisme intégral, (et son revers, l’absolutisme rampant), alors qu’une recherche plus qualitative, subtile, du sens des choses, ne serait-ce déjà de la façon de consommer, de se comporter vis-à-vis d’autrui (ce que je nomme le passage de la modernité quantitativiste et utilitariste à la néomodernité, celle de l’affinement) a du mal à se frayer le chemin parmi les méandres erratiques des icebergs idéologiques dont la dérive de plus en plus extrémiste peut faire de plus en plus mal, quitte à entraîner dans sa chute.

Cette crise morale affecte également ce que l’on croyait acquis, du moins en France, cette idée républicaine de l’égalité en droit, de la tolérance, de la laïcité, concernant toute personne vivant sur le sol français, puisque certains groupes la contestent désormais, moins du fait de ses manques mais en ce qu’elle permet déjà comme protection du développement humain ; cette idée qu’on pensait solide se trouve alors reléguée en conception du monde parmi d’autres, bref en point de vue que l’on peut discuter à l’infini, mais de moins en moins appliquer, de peur que tel ou tel groupe, hostile par principe, le prenne mal.

Pourtant, ce système dit laïque (que l’on confond souvent avec l’athéisme) permet de bien distinguer la nécessité de valeurs universelles, mais aussi la nécessité d’une diversité formelle que la liberté d’expérience permet de décanter, afin que peu à peu des formes adaptées à la complexité humaine se stabilisent. En un mot, il ne sert à rien d’interdire les signes ostensibles à l’école si n’est pas enseigné en son sein (mais aussi ailleurs) en quoi il n’y a pas incompatibilité entre la nécessité de valeurs universelles et leur mille et une traductions singulières. Ainsi, les libertés de penser,d’entreprendre, de rendre à chacun le sien, c’est-à-dire de permettre à ce que chacun ait droit à ce qui lui revient en fonction du travail fourni, (ce qui permet de ne pas confondre l’égalité et cet égalitarisme qui récompense autant ceux qui travaillent que ceux qui ne font rien), il faut enseigner que ces diverses libertés peuvent se traduire selon divers modes et traditions (y compris l’économie du troc), sans que l’on puisse dire que l’un doit prévaloir, en soi, sur les autres, ce que d’ailleurs n’affirme pas l’économie de marché mais qu’elle prouve en montrant que l’échange médiatisée par une valeur monétaire s’avère bien plus juste puisque l’on peut ensuite acheter ce que l’on veut. Que cet ensemble soit établi selon le droit, cela va de soi, puisque sans celui-ci il ne pourrait pas exister ; qu’il existe des tricheurs, cela va aussi de soi, et nul ne peut faire l’impasse sur les dérives de la volonté de puissance lorsqu’elle refuse d’admettre que respecter la liberté de penser et d’entreprendre commence par respecter celle des autres, ce qui, en revanche, ne va pas de soi, d’où la nécessité du politique et aussi de la distinction en son sein de plusieurs pouvoirs...

Si les Français choisissaient de ne pas choisir, en optant pour deux conceptions qui précisément limitent négativement ces valeurs universelles des libertés de penser, d’entreprendre, de rendre à chacun le sien, bref, si les Français préféraient opter plutôt pour le conservatisme ou le socialisme national que pour l’ouverture, alors il n’est pas invraisemblable de penser que la crise dans toutes ses dimensions (et qui court depuis des décennies, sinon des siècles, peut-être depuis la Révolution...) va s’aggraver. Et ainsi permettre, peut-être, de clarifier ce que l’ouverture et son substitut le mot réforme signifient ; le vocabulaire que l’on emploie souvent à tort et à travers risque d’être alors interpellé par une exigence féroce de vérité. C’est peut-être ici aussi et surtout le message que veut faire passer le peuple français en rupture de ban. Un message qui ne se réduit pas à l’économie, puisqu’il touche aux fondements mêmes du vivre ensemble.


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61 réactions à cet article    


  • (---.---.157.54) 29 août 2006 12:25

    « Vers un affrontement PS-FN au second tour de la présidentielle française ? »

    Pourquoi ? Sarko ne sera pas là ?


    • TomTom (---.---.27.227) 29 août 2006 12:55

      Pour ma part je vois mal la différence entre Sarkozy et Le Pen tellement le premier tend à prendre les meilleurs idées du second qui se plein de voir le premier tenter de lui voler son électorat smiley

      Maintenant je m’étonnerai toujours de la grande capacité du français dit « moyen » à oublier...

      ... à oublier les élections précédente et le FN au deuxième tour ... à oublier toutes les bétises que nous raconte Sarkozy et toutes les bassesses dont il a été capable

      ... et surtout à oublier de réfléchir... smiley

      PS : n’oublions pas... « Ne pas voté peux provoqué un Président Grave » smiley


    • Yan Essal (---.---.26.194) 29 août 2006 14:19

      « PS : n’oublions pas... »Ne pas voté peux provoqué un Président Grave« smiley »

      ce raisonnement est aussi droit que l’orthographe qui lui est appliqué . Il en a donc la même valeur !


    • TomTom (---.---.27.227) 29 août 2006 16:08

      Si je veux bien reconnaître la pauvreté de mon orthographe smiley , par contre je ne pense pas que l’idée qui découlait de mon commentaire était si « pauvre »

      Cette petite boutade à caractère humoristique (rappelons-le au passage) est au contraire parfaitement vrai !


    • (---.---.189.247) 30 août 2006 11:08

      dites ! vous etes bien marrants ! il n’y aura pas de deuxième tour ! c’est ça la surprise de 2007 !

      PRESIDENT ELU DES LE PREMIER TOUR ! smiley


    • (---.---.240.66) 29 août 2006 13:25

      Il s’avère que lors des élections présidentielles, les français ne votent pas pour un parti, mais pour un candidat : Sans JM LePen, point de candidat du FN au 2nd tour de 2002... Donc, je vois mal un Sarkozy absent du deuxième tour vu la place médiatique qu’il prend surtout qu’il ratisse large autour des sympatisants FN... Néanmoins, votre prédiction peut se révéler être exacte si l’on considère Sarko candidat du FN


      • JMH (---.---.169.110) 29 août 2006 13:28

        Pour ma part, je vois bien un second tour : Sarko - Le Pen.

        Comme il y a 5 ans, les voix de gauche vont se disperser entre la gauche, l’extrème gauche, la gauche radicale, les verts, ...


        • (---.---.147.122) 29 août 2006 16:47

          Et le gagnant .... est le PEN


        • (---.---.10.87) 29 août 2006 13:40

          Ce todd n’est qu’un Marxiste, et son analyse ne vaut pas grand chose lorsqu’on la regarde de prés. C’est le travers de l’intello français, faire semblant d’avoir du neuf à dire en répétant Marx indéfiniment, et noyer le tout sous un flot de mots sans jamais rien définir (Qu’est-ce qu’une « classe » ?). Il y aurait tant de chose à dire sur ce texte rempli de vent qui n’est que de la propagande marxiste la plus ecculée.. Les intello n’ont décidément toujours pas digéré la chute de l’URSS et du socialisme.

          Quand à l’idée d’égalité, elle existe évidement en UK, patrie des droits de l’homme, et ou les gens sont dans les faits plus égaux qu’en France (Vous avez vu le nombre de fonctionnaires en France ?!). Du haut de sa grandeur, le français se rend encore ridicule.

          Quand au mariage inter-ethnique ils sont dans la réalité trés faible, comme dans tout les autres pays, mais en france on donne facilement la nationalité, donc deux immigrés peuvent se marrier alors que l’un d’eux est de nationalité française, ce qui statistiquement deviendra une union inter-ethnique. Ces unions sont 4 à 5 fois monbreuses, comme le prouve les chiffre des autres pays européens (et on ne se marrie pas avec un immigrés parce qu’on est « politisé », c’est débile comme idée).

          Rappelons aussi que ce Todd à prédit l’effondrement des USA, du fait de l’augmentation du nombre de noirs aux USA...

          Bref, seul un inculte ou un simple d’esprit peut trouver interessant ce texte de Todd. Ce n’est que du vomi de chat, le chat étant Marx et vieux de plus d’un siécle..


          • Stravos (---.---.58.60) 29 août 2006 15:19

            Sauf que Mr Todd avait prédit en 1976 la chute de l’URSS et que personne ne l’avait cru à l’époque...Cela fait belle lurette que Todd n’est plus marxiste. Quant à votre commentaire cher x, c’est un bel exemple d’intolérance et de sous-information.


          • (---.---.150.128) 29 août 2006 17:10

            « Ce n’est que du vomi de chat, le chat étant Marx et vieux de plus d’un siécle.. »

            Quelle délicatesse


          • (---.---.107.77) 29 août 2006 20:16

            Jamais lu que todd ait prédi quoique ce soit sur l’URSS, mais à dire vrai, tout les économistes sérieux savaient des les année 50 que l’URSS était condamné (le socialisme ne marche pas, rappel).

            Par contre Carriére d’encause, elle, a vraiment prédit la fin de l’URSS, et c’est pour cela qu’elle est à l’accadémie et Todd juste un fonctionnaire Marxiste (suffit de le lire, tout son vocabulaire, toutes ses idées sont marxiste).


          • Marc Bruxman (---.---.48.80) 30 août 2006 01:36

            Sauf que Todd n’a pas prédit la chute de l’URSS a cause de l’économie mais il a utilisé essentiellement des arguments démographiques et sociaux pour prédire cette chute.

            Il a également prédit la chute de l’empire américain pour des raisons toutes autres que l’économie et son analyse n’est pas si idiote que cela.


          • (---.---.85.143) 31 août 2006 01:27

            « Les intello n’ont décidément toujours pas digéré la chute de l’URSS et du socialisme. »

            A croire que l’exaltation éprouvée à ressasser continuellement cette même antienne est telle que ceux qui en sont affecté ont été frappés par la lumière. Ils paraissent incapables de concevoir que les facteurs qui ont provoqué l’émergence des soviets n’ont pas disparu avec l’effondrement de l’URSS. Il reste encore de la place pour la réflexion par-delà le communisme.

            On ne saurait soigner le mal libéral par une double ration de néolibéralisme tel que les idéologues de l’UMpire déguisés en pragmatiques l’avancent. Le tout décliné avec un sérieux nécessairement à la mesure de la supercherie, sérieux auquel ils finissent par croire.

            Ils se croient convaincant, incapables de comprendre que le peuple français dont ils se croient écoutés, va leur (re)mettre un de ces coups de pieds aux fesses en avril- mai 2006, coup de pieds qu’ils n’auront pas volé tant ils savent se montrer arrogants, imbus de leurs certitudes qu’ils sont.

            S’il est impossible d’amener sur le table des solutions toutes ficellées, une chose est sûre : le peuple sait dans les grandes lignes ce dont ils ne veux plus. Et d’habiles politiciens (ou qui se croient tels) aimeraient nous faire croire que le peuple veut de la sécurité policière alors que le peuple dénonce avant tout l’insécurité sociale.

            C’est de cela dont le peuple est las à une époque où les richesses n’ont jamais été aussi importantes. Et on voudrait nous faire accroire que la gigatesque captation des richesses par une petite minorité est légitime parce qu’elle serait inéluctable dans un système libéral et mondialisé. Mais c’est précisément ce qui est dénoncé : cette mondialisation que les libéraux ont appelé de leurs voeux et dont ils nous expliquent maintenant qu’elle est la cause de l’impuissance des Etats !

            Nous sont présentées comme des contraintes aussi immuables que la rotation des astres les rapports de domination organisés par les plus performants à leur profit. De la sorte, nul doute que la contrainte se renforce d’un cran permettant de justifier avec encore plus d’évidence le nouvel ordre des choses.

            En 2006, les gogos pourront se compter !


          • JH (---.---.2.246) 29 août 2006 13:49

            voyez également www.votez2007.com


            • (---.---.192.68) 29 août 2006 14:14

              Rappelons aussi que ce Todd à prédit l’effondrement des USA, du fait de l’augmentation du nombre de noirs aux USA...
              — -

              Hein ?

              Y’a moyen d’avoir un lien là dessus ? Parce que je suis curieux de lire l’argumentation :))


              • (---.---.7.227) 29 août 2006 15:19

                Ce n’était pas plutôt à cause de l’accroissement des hispaniques ?


              • (---.---.107.77) 29 août 2006 20:18

                Bein, puisque les noirs font plus d’enfant, les blanc moins, logiquement, il y aura en proportion de plus en plus de noirs aux USA. Or, les noirs sont des crétins et c’est raciale d’aprés Todd, donc les USA sont condamnés.

                Quel génis !

                J’imagine si Lepen avait écris ca...


              • ZEN zen 29 août 2006 14:25

                « ce Todd à prédit l’effondrement des USA »

                Je viens de relire le livre de Todd.Il y a des choses discutables mais Il n’a jamais dit cela, il parle d’affaiblissement à long terme, ce qui est en train de se vérifier au niveau de la dette , entre autre.

                De plus il n’est pas marxiste ! Il l’affirme et il suffit de le lire pour le constater..

                Mais si vous ne savez pas lire, ce n’est pas de ma faute...


                • (---.---.102.41) 29 août 2006 15:38

                  - Emmanuel TODD a une vision historique à long terme qui est fort nécessaire pour faire contrepoids à la vision « journalistique » à court terme dont certains usent et abusent... pour la bonne cause, la leur... !

                  - L’expression « fracture sociale » dont s’est inspirée Chichi, elle n’est pas de lui, même si elle lui a été souvent attribuée. Elle est de Marcel GAUCHET.

                  - Quant aux écrits et dires de cet historien, chacun a sa propre façon de les interpréter suivant ses lancinantes obsessions.

                  - P.S. : A l’encontre des idées convenues sur l’« hyperpuissance » américaine, Emmanuel Todd ose affirmer : « Les États-Unis sont en train de devenir pour le monde un problème. Nous étions plutôt habitués à voir en eux une solution. Garants de la liberté politique et de l’ordre économique durant un demi-siècle, ils apparaissent de plus en plus comme un facteur de désordre international, entretenant, là où ils le peuvent, l’incertitude et le conflit » Après l’empire, Essai sur la décomposition du système américain, par Emmanuel TODD (Gallimard, août 2002 (page 9)).

                  C’est tout, je passe.... smiley smiley

                  Frédéric K.H.


                  • Stravos (---.---.58.60) 29 août 2006 18:02

                    Dans son essai « Aprés l’Empire », Todd évoque le déclin relatif des USA. Cette expression de « déclin relatif » signifie simplement que la part des USA dans l’économie mondial régresse inexorablement, notamment à cause de l’émergence de nouveaux acteurs. Autrement dit, cela signifie que les USA ont de moins en moins les moyens de mener une politique impériale à l’échelle de la planète, mais, d’un autre coté, cette politique impériale leur apparaît de plus en plus indispensable pour - précisément - compenser cette déficiance croissante qui aujourd’hui les caractérise. Ils sont ainsi ammenés à une logique de faire payer leur déficit commercial par le reste du monde, en exploitant une position encore dominante dans le domaine des flux financiers. Bref, la « finance pure » vient au secours d’une industrie déclinante, ce qui est à terme trés malsain pour eux. On voit sous nos yeux se reproduire à l’échelle de la planète ce qui, au 5em siècle avant notre ère, s’était déja produit à l’échelle infiniment moindre des cités grecques,entrainant la fameuse guerre du Péloponnèse et la chute d’Athènes et de son empire. L’Amérique subira-t-elle aussi le sort d’Athènes ?


                  • (---.---.13.163) 29 août 2006 19:18

                    Un exemple : chute de la part du $ comme monnaie de dettes (derrière l’euro) et commerciale (diminution d’environ 2% par an à environ 55%, devant l’euro, environ 23%)


                  • (---.---.107.77) 29 août 2006 20:21

                    « A l’encontre des idées convenues sur l’« hyperpuissance » américaine, Emmanuel Todd ose affirmer : « Les États-Unis sont en train de devenir pour le monde un problème. »

                    Il n’y a pas plus banl et politiquement correct que cette affirmation. Todd n’est qu’un gauchiste qui joue les rebeles et vie au frais du contribuable.


                  • (---.---.107.77) 29 août 2006 20:26

                    Je ne vois pas comment le « reste du monde » paye le deficite commercial US, pas plus qu’il ne paye le notre.

                    Les entreprises US sont les plus performantes du monde, et le salarié US le plus productif au monde.

                    Le déficite commercial n’est pas un probléme pour les USA, qui peuvent le résorber quant ils le voudront, comme ils l’ont déja fait fin 80, début 90.

                    Entre l’avenir de l’Europe et celu des USa, il ne peut pas y avoir d’hésitation possible : il suffit de lire les chiffres de croissance sur les 30 derniéres années.


                  • (---.---.107.77) 29 août 2006 20:33

                    Le PS n’a pas de programme, sauf augmenter les impots des particulier (modéle scandinave). Ca ne va pas loin, et au moins, avec Sarko, des choses vont changer.

                    Quand au commerce mondiale, que ca plaise ou non les 200 autres Etats ne vont pas changer leur politique et se suicider pour faire plaisir à des gens qui exploitaient les consomateurs français avec des produits pourri et cher jusqu’a l’ouverture des frontiéres. Les problémes de la france n’ont aucun rapport avec le capitalisme, mais avec le nombre délirant de fonctionnaire, les taux d’imposition écrasant, et un égalitarisme stupide. Il faudra bien que tôt ou tard cela rentre dans les tête : le capitalisme à gagner, toute résistance est du suicide.


                  • (---.---.140.103) 29 août 2006 21:12

                    « Je ne vois pas comment le »reste du monde« paye le deficite commercial US, »

                    Par exemple, la Chine :

                    1 - reçoit des dollars en contrepartie des biens qu’elle vend aux américains.

                    2 - avec ces dollars, achète des « bonds US » c’est-à-dire des titres de dette du gouvernement américain.

                    En conclusion : le gouvernement US finance son déficit commercial en empruntant à la chine.

                    Bien sur, le gouvernement US doit rembourser, mais comme les rois du moyen-âge qui battaient monnaie, il peut intervenir sur la valeur du dollar (par une dévaluation de fait, par exemple). Ce qui explique notamment le bras de fer entre la Chine et les US sur la valeur de la monnaie chinoise, que les Américains souhaitent voir réévaluée (c’est-à-dire, en fait que le dollar soit dévalué).


                  • (---.---.140.103) 29 août 2006 21:27

                    « Ca ne va pas loin, et au moins, avec Sarko, des choses vont changer. »

                    Il fera surtout ce qui est lui est necessaire pour obtenir et rester au pouvoir. Si la France ne veut pas du libéralisme, il fera comme Chirac, du Radical-Socialisme. Déjà, il gomme son profil le Peniste, et drague du côté de Bayrou.


                  • Dapeacemaker (---.---.1.14) 29 août 2006 15:39

                    « UTOPI »STE ? je suis profondement intrigué par votre point de vue... COMMENT ? COMMENT POUVEZ VOUS AVANCER... QUE LA GAUCHE SERA AU SECOND TOUR ? sur quels arguments vous basés vous ?? VIE T ON, VOUS ET MOI, DANS LE MEME PAYS ? AVONS NOUS ACCES AU MEMES INFORMATIONS ? Il semblerait que non JE ME MAAAAARRE.... Je pense que je vais me lancer dans la voyance moi aussi... au vu du climat actuel et des divers experiences passées d autres pays, je peu vous annoncer sans trop m avancer, que le second tour sera composé de la droite et de la droite (de l extreme). LEPEN-SARKO meme combat, memes idées (exprimées differement certes), mais QUEL CHOIX !!!

                    Evidement, le peuple francais meme si il est aveugle, n est pas sans honneure et la majorité d entre « nous » voterons sarko.

                    La fin des Libertés Francaise est proche et encore une fois, nous laissons les choses coulées devant nous, se creer, s organiser, sans en etre acteur.. en se contentant d etre simple spectateur de nos vies, de nos avenirs, de l avenir de notre peuple, de notre l espece....

                    La stupidité humaine n est pas irreversible : le fait d empecher les idées INDIVIDUELLES de s affrontées, l on engendré. recreons des Agora, recreeons des lieux ou le PEUPLE, et l HUMAIN puissent s exprimer, afin que chaqun ai la POSSIBILITé d EVOLUER.

                    Dapeacemaker ; Humaniste. (aussi appelé Utopiste, conspirationniste, traitre, revolutionnaire, anarchiste et j en passe.) smiley ?


                    • Gil (---.---.93.79) 29 août 2006 16:25

                      Il y a des choses tout à fait probantes dans cette analyse, en tous les cas intéressantes. L’article est peut-être un peu long sur la forme...

                      Toutefois, on ne peut strictement rien en déduire pour la Présidentielle. Dans cette élection qui a une dimension passionnelle indéniable, tout peut basculer très vite dans un sens comme dans l’autre.

                      Par contre, il est temps pour les partis et les candidats, d’expliquer et développer leurs programmes tant ceux-ci sont rachitiques, généraux, ne fixent pas d’objectifs à atteindre.

                      Encore 8 mois pour fair oeuvre de pédagogie, et en finir le plus rapidement possible avec les guerres internes intestines aux candidatures. La façon dont cela va se règler, montrera d’ailleurs aux français le niveau de responsabilité des leaders politiques.


                      • B. Fourquet (---.---.174.32) 29 août 2006 16:42

                        En Slovaquie le gouvernement s’est constitué sur une alliance entre le parti socialiste et deux partis populistes d’extreme droite, effectivement du fait d’un rejet des réformes libérales qui touchent la classe moyenne et les retraités, réformes qui ont par contre donné un essort économique important et sont liées à l’entrée dans l’Europe et à la mondialisation. Alors Segolèhe et Marine ?....


                        • Gerald (---.---.214.24) 30 août 2006 12:40

                          Il ne faut pas répéter ce qu’on lit dans des journaux mal informés. La situation en Slovakie est plus complexe : l’ancien parti au pouvoir a fait des réformes libérales qui ont beaucoup profité en moyenne au pays, ont réduit, en moyenne, le chômage, encore trop élevé, attiré de nombreuses entreprises étrangères qui ont embauché localement. Le problème est que, essentiellement pour des raisons géographiques, l’est du pays (Kosice, ancienne Kassa) a beaucoup moins profité de ces avancées parce que la seule autoroute du pays entre Bratislava et Prague passe à l’ouest. Or c’est l’est du pays qui a voté socialiste, alors que la capitale a voté très majoritairement pour le maintien de la droite. Comme le parti socialiste n’était malgré tout pas majoritaire au parlement, il s’est allié avec l’extrême droite xénophobe (en Slovakie, xénophobe se dit « anti-hongrois » (10% de la population, 50% dans le sud du pays). Ce qui prouve une fois de plus que, pour prendre le pouvoir, on est prêt à tout. Imaginez une alliance PS-FN ! C’est exactement ce qui s’est fait en Slovakie. Inutile de dire que cela ne va pas durer. Les frictions se font déjà sentir sur les sujets économiques.


                        • Internaute (---.---.7.98) 29 août 2006 16:55

                          Effectivement, le FN est le seul à traiter le problème du mercantilisme international, pourtant si important pour notre avenir. Le PS et l’UMP on choisi le laissez-faire et la politique de l’autruche. Il leur semble plus important de débattre du mariage entre homosexuels, qui comme chacun sait, représentent 75% de la population smiley


                          • zdeubeu (---.---.149.194) 29 août 2006 18:03

                            Sauf erreur de ma part, à l’élection présidentielle, on n’élit pas un parti mais une personne. Dire PS-FN est donc une erreur.

                            D’autre part, raisonner sur les idées est intellectuellement rafraichissant, mais d’autres critères très matériels entrent en jeu.

                            Il n’est pas certain que M. LE PEN soit officiellement candidat. (signatures..)


                            • zdeubeu (---.---.149.194) 30 août 2006 09:19

                              Je trouve cela très con de « partisaniser » l’élection présidentielle. Même si on nous rabat les oreilles avec le parti, l’élection présidentielle, dans une conception saine de la constitution de la 5ème republique, élit un homme (ou une femme).

                              Sur ce plan, il n’y à que Le Pen qui soit bon, car son parti c’est du flan, il n’y a que lui qui attire les voix. Ségo à un niveau bien moindre (il serait paradoxal de la situer « à la marge » du parti, même si on l’y siffle, alors que son concubin est le chef). Sarko, c’est l’homme de l’appareil, difficile de le distinguer de sa machine.

                              Quant aux signatures, dire que c’est un complot ou une mise en scène destinée à alimenter l’actualité, c’est un peu facile. Les 500 signatures, il les FAUT, ne pas les avoir, c’est ne pas être candidat.

                              Lors de la dernière élection, on a fusillé en place publique tous ceux qui avaient donné leur parrainage à JMLP. Dans l’Hérault (d’où j’écris), ceux qui avaient eu la liberté de le faire ont TOUS perdu leurs sièges, me sembe-t-il. Vous pensez vraiment que leurs petits camarades vont se précipiter pour faire la même chose cette fois-ci ?

                              Dire que « l’histoire des signatures, c’est du bidon » c’est être parfaitement déconnecté des réalités. De ces trucs matériels qui font aussi une élection.


                            • (---.---.184.194) 29 août 2006 19:15

                              Une fois n’est pas coutume : je félicite notre bon Lucien Samir de s’être relooké en jeune éphèbe (qui n’aurait pas déplu au prophète !) Il est vrai que la photo prise au « Roy d’Espagne » à Bruxelles faisait un peu « ploucos » Vous remarquerez également qu’il a revu son cursus à la hausse... Le voici docteur-ès-herméneutique !Diantre !!

                              Malheureusement, sa modestie toute naturelle le pousse à omettre ses contributions « herméneutiques » à France Echos et Liberty Vox...


                              • HG (---.---.150.245) 29 août 2006 21:01

                                Très marrant et instructif en même temps, IP:xxx.x96.184.194

                                 :)

                                HG


                              • David A. (---.---.40.233) 29 août 2006 19:46

                                L’article est intéressant, mais franchement, j’ai du mal à y croire. Si on additionne les handicaps des socialistes (guéguerre interne, dispersion des candidatures à gauche, aucun personnage ayant la capacité médiatique de Nicolas Sarkozy, un programme qui se fait traiter de tous les noms y compris en interne, une vocabulaire usé et abusé qui remonte à 1981, des rappels malvenus aux années Mitterrand, une incapacité à aborder certains problèmes de sécurité, et une référence constante à la « précarité » dont on ne sait pas bien ce qu’elle veut dire) face à une droite unifiée derrière un candidat convaincant, on les voit mal triompher en 2007.

                                Si les socialistes se « réveillent » et évitent la dispersion des voix telle qu’elle s’est produite en 2002, ils auront une chance d’être au second tour face à l’UMP, voire de gagner si leur candidat se montre convaincant lors du débat entre les deux tours. Mais pour être face à Le Pen, il ne leur suffira pas d’être forts : il faudra que l’UMP soit faible (c’est la faiblesse du PS et pas la force du RPR qui a causé la situation de 2002), et dans le contexte actuel, cela me semble impossible.

                                On dit que Nicolas Sarkozy joue sur la peur de l’immigration ; c’est vrai, mais n’est-ce pas en grande partie là-dessus qu’a reposé la victoire du NON au référendum sur le TCE (le « plombier polonais », etc.) ? Je pense en tous cas que cet élément a été plus déterminant que le « rejet de l’ultra-libéralisme » que certains veulent voir dans ce NON. Sarkozy peut ainsi arriver à draîner une partie des nonistes, plus qu’un PS déconnecté de ses potentiels électeurs... .


                                • zed (---.---.228.103) 29 août 2006 20:45

                                  si tu ne vois pas ce que veux dire « précarité », tu va voir a Chatelet la soupe populaire tous les soirs ou dans l’une des nombreuses agences d’interim de ce pays pour comprendre.

                                  Quand a la sarko mania, laissez moi rire, meme des gens de droite ont peur de Nono le bigornot, ses discours populistes et xenophobes et son alignement sans faille sur le modele ultra libéral anglo saxon. C’est pas parce que la clique mediatique du 92 bouffe littéralement à sa cantine qu’il faut croire que le pays est derriere lui.

                                  et puis comment etes vous si sur qu’ils ny aura pas d’autre candidat a droite ? Villepin, il fait du pseudo social pour preparer la candidature de Nono le bigornot ? Juppé revient a Bordeaux pour lui cirer les bottes ? sans parler du Chi, qui rancunier comme pas deux, fera tout pour lui savonner la planche tant qu’il sera en vie.

                                  l’UMP a exactement les mêmes problemes que le PS c’est a dire un vide ideologique doublé de querelle de personnes arivistes et demagogues. La seule différence entre les deux camps, c’est l’usure du pouvoir chez les uns et l’envie absolue de le retrouver chez les autres (quite a agir contre nature).

                                  Voila pourquoi je crois aussi a un second tour PS-FN, quel que soit le candidat PS (et il n’y en aura qu’un vous pouvez en etre sur, quite a achever le revenant Chevenement)


                                • Laurent_K (---.---.107.46) 29 août 2006 20:30

                                  Article un peu long sur la forme mais intéressant sur le fond. Pour savoir si ces prédictions se révéleront fondées ou non, rendez-vous en mai 2007.


                                  • Sam (---.---.151.185) 29 août 2006 22:14

                                    Crise économique, crise politique, crise morale..Jusques là, les évidences sont évidentes.

                                    Le PS en est au moins responsable par omission, dans le registre « qui ne dit mot consent » depuis quelques années.

                                    Par quel miraculeuse absolution sa championne révérée par les médias, son projet si construit qu’il va droit au fumeux, pourraient-ils empêcher les français de penser qu’à bonnet égaux, ils n’en seront pourtant pas nés coiffés au sortir de cette renaissance perpétuellement annoncée qu’est la présidentielle.. ?

                                    Et par quel aveuglement le champion n’a qu’un oeil pourrait-il croire que son silence benoit pourrait lui valoir l’onction des milieux qui régentent, pour transformer ses si longues espérances en inoxydable réalité, alors que les perpétuels maîtres survivants ont déjà comptabilisé l’Autre sans bandeau au rang des vainqueurs nécessaires ?...


                                    • Marc Bruxman (---.---.48.80) 30 août 2006 01:43

                                      Il ne faut pas oublier qu’en 2002, Chirac était donné largement perdant. D’ailleurs si la jospe avait été au second tour, il l’aurait vraissemblablement emporté.

                                      Bref soyons prudent meme si en cas d’un PS - FN je me casse à l’étranger et laisse les francais dans leur merde.


                                      • levoisin (---.---.84.11) 30 août 2006 10:16

                                        Vote FN, casse-toi à l’étranger et laisse les français réellement dans la merde


                                      • Moloch (---.---.166.224) 30 août 2006 08:15

                                        Toujours une bonne amorce pour entraîner les lecteurs dans les méandres de la société française. C’est un vilain canard de philosophe qui fait du hors-sujet... Très bonnes analyses, cela fait réfléchir, mais après on se fait embarquer dans « Si les Français choisissaient de ne pas choisir »(pas mal celle la) et « conservatisme ou le socialisme national » ???(On ne me la fait pas cette manipulation mentale). Bon le sujet c’était quoi ??? « Volonté de puissance d’ouverture et d’intelligence » ? Mais l’intelligence d’être parfois stupide et borné, quand fait l’auteur ? Il donne trop d’importance à la pensée pure et la logique.


                                        • chandre (---.---.235.106) 30 août 2006 08:49

                                          Tous les scénarii sont possibles pour 2007 ; si on se remémore 2002, il n’y aurait effectivement rien d’étonnnant à ce que le FN se retrouve au second tour. L’article prend donc le parti d’un affrontement avec le PS, mais je pense que les français ont encore trop en tete les 35 h qui les ont appauvris et une trop mauvaise image de la gauche. Je pense donc que le PS ne se retrouvera pas au second tour.

                                          En revanche, pourquoi ne pas envisager un duel Sarko-FN ?


                                          • Mackie (---.---.68.3) 30 août 2006 11:43

                                            L’effondrement de l’URSS prédit par Todd n’avait pas pour base l’économie (cf le commentaire un peu simplet :« le socialisme ne marche pas ») mais la démographie déclinante de l’empire soviétique. D’ailleurs, Todd n’est pas économiste mais historien...


                                            • Benoit Rittaud (---.---.128.203) 30 août 2006 11:46

                                              C’est curieux comme tout le monde semble vouloir commenter un hypothétique second tour avec Jean-Marie Le Pen. Et un bon vieux gauche-droite des familles, pourquoi personne n’en parle ? Jean-Pierre Raffarin (paix à son âme) a évoqué un second tour Chirac-Jospin : hautement improbable (je n’y crois pas beaucoup), mais se souvient-on encore que, quelques mois à peine avant l’élection, tout le monde attendait un duel Delors-Balladur au second tour de 1995 ? Une élection présidentielle est un processus hautement instable (c’est pourquoi je ne crois à aucune théorie du complot genre « les médias ont choisi et construit les candidats du second tour », ou alors leurs auteurs ne sont pas si dangereux, vu qu’ils se plantent à chaque fois). Il y a toujours eu une surprise au premier tour : finalement, la plus grande surprise de 2007 sera peut-être que tout rentre dans l’ordre.


                                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 30 août 2006 11:59

                                                Tous les scénarios sont possibles, ce qui ne veut pas dire que celui que décrit Tood soit le plus probable : Je ne vois pas Fabius se présenter au deuxième tour sans l’aval du PS, qu’il n’aura pas, et Le Pen faire plus que Sarko au premier tour ; mais ce scénario peut avoir pour effet -et c’est sans doute son but- de faire peur, car les électeurs dans leur majorité savent ou doivent savoir que cette alternative ne pourrait conduire qu’à la catastrophe économique et sociale dès lors qu’elle tournerait le dos à la réalité du monde et des rapports de forces dans le monde : si les deux candidats Le Pen/Fabius sont élus et font mine d’appliquer leur prétendu programme nationaliste et/ou anti-mondialiste et anti-libéral, ils ne feront pas plus de trois mois au pouvoir. Ils n’auront ni l’argent, ni l’économie, ni les forces dites populaires qui ne sont pas du tout organisées, ni mobilisées ou mobilisables pour une telle rupture, ni même l’armée pour l’imposer

                                                Les électeurs le sentent : ces candidats ne seraient pas en état de gouverner, encore faut-il une piqure de rappel pour leur faire prendre conscience qu’il n’est plus tant de faire d’un mouvement de protestation, par ailleurs justifié, un vote décidant de l’avenir.

                                                Si l’article de Tood peut servir à cela, il est moins farfelu qu’il ne semble : il ne vaut pas par la valeur de vérité de son analyse mais par son effet pratique ou contre-performatif afin de se prémunir contre un risque improbable mais toujours possible...


                                                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 30 août 2006 12:08

                                                  Il faut lire plus temps de faire, mais aussi plus temps de faire tant de bêtises...( smileyDamien...


                                                • (---.---.155.98) 30 août 2006 12:01

                                                  Comme je le dis toujours, bien malin celui qui peut prédire ce qui va se passer aux présidentielles. Outre la question des 500 signatures en ce qui concerne JMLP, tant de facteurs peuvent intervenir, des événements aussi...

                                                  Souvenons-nous du 14/07/2001 où Chirac taille un costard au gouvernement Jospin sur l’insécurité.

                                                  Le calendrier a (hélas pour les victimes) joué ensuite en sa faveur : assassinat du directeur de cabinet du maire de Béziers par un jeune islamiste, puis les attentats du 11/09 (qui ont aussi causé un gros traumatisme chez nous), puis AZF et la suspicion d’attentat qui y était liée, puis la Marseillaise sifflée au Stade de France etc...

                                                  C’est ainsi qu’un Président affaibli dans les sondages a vu sa cote de confiance remonter prodigieusement en quelques semaines, quelques mois tout au plus, en tout cas suffisamment tôt pour être réélu.

                                                  Personnellement, et encore une fois je ne fais aucun pronostic, je pense que ce qui va être décisif sur la tournure que prendra la présidentielle de 2007, c’est de savoir qui seront les plus nombreux : les Français qui procéderont à un vote de sanction ? ou les Français qui procéderont à un vote plus « réfléchi » ? Réponse en mai prochain.


                                                  • (---.---.38.140) 30 août 2006 12:03

                                                    Les gens de gauche, dans les urnes, se rappeleront de la leçon de 2002, beaucoup d’entre eux voteront pour le PS en 2007 au 1 er tour. PS/FN ou PS/UMP qui sait ? mais on retrouvera le clivage droite/gauche et heureusement...pour la légitimité du nouveau gouvernement qui suivra.


                                                    • ffi (---.---.2.226) 30 août 2006 12:57

                                                      au second tour

                                                      Sarko c’est deja prepaprer au nez et a la barbe de tout le monde a faire un debat ouvert contre Lepen .

                                                      il esperera faire la meme que chirac , mais entre temps la france a vue et voit chaque jour la realite de leurs politiques la seule chose qui pourrai les sauver c’est le vote des etrangers d’afrique et non europeen impose par des lois arrange entre le ps et l’ump .

                                                      Alors que le front nationale est pret a faire un referendum pour demander au peuple s’il est d’accord , la vrai democratie .

                                                      Quand a LCR unifie au PCF sont deja pret avec les freres musulmans a deployer le bordel en france par l’intermediare des guettos et des mosques .

                                                      Les presidentielles 2007 ne seront qu’un passage de la france a la libanisation ....


                                                      • Docteur KEMP (---.---.133.11) 30 août 2006 20:18

                                                        Tout a fait, tous les scenarios sont possibles. On constate d’abord les même « têtes » dans cette bipolarisation de la vie politique Française. Avec deux grands mastodonte le PS et l’UMP et leurs « stars » respectives Segolene Royal,DSK,Hollande,Fabius et peut être... Jospin a droite Sarkozy de villepin bayrou et peut être... Chirac

                                                        Autour les tendances vert,centristes (udf) et les petits partis recurents. a l’extrême les même, LCR lutte ouviere et de l’autre le FN de le pen et le parti de devillier qui est la je pense pour « atomiser » l’influence grandissante du fn. Devillier faisant parti du serail le pen non ou presque.

                                                        En d’autre terme il faut attendre les evenements nationaux et internationaux qui determinerons la tendance electorale ce qui va permettre de faire sortir du lot les candidats à la candidature de la magistrature suprême .

                                                        Une election n’est jamais gagnée d’avance, le futur pésident ou la future presidente de la Republique Française devra avoir les reins tres solides,les problemes futurs seront bien plus complexes que ceux de maintenant en raison de la conjoncture et des enormes contraintes internationales et nationales.


                                                        • CQPLESA (---.---.35.98) 30 août 2006 22:29

                                                          Pourquoi ? Le libéralisme ça marche ?


                                                          • Blanc (---.---.75.212) 30 août 2006 22:48

                                                            Si la gauche passe, je ferme mon entreprise et je me casse à l’étranger (Canada), j’ai déja tous les papiers. Je ne ferai pas 5 ans de plus sous un gouvernement communiste.

                                                            En 30 ans, la gauche Française à détruit ce pays durablement et je suis sur que 5 ans de plus et le peuple Français et la culture Française ne seront plus qu’un vague souvenir dans les livres d’histoire. Toutes les guerres françaises ont eu lieu avec un gouvernement de gauche au pouvoir et la dernière sera la bonne. J’attends jusqu’au mois de mai et Basta..


                                                            • ZEN zen 1er septembre 2006 08:31

                                                              « Je ne ferai pas 5 ans de plus sous un gouvernement communiste »

                                                              Diable, Chirac/Villepin communistes ? je ne savais pas. La menace est réelle...Moi aussi je fais ma valise ...pour l’île de Ré.


                                                            • yep (---.---.209.110) 30 août 2006 23:39

                                                              non j’ai pas envie de partir moi mais enfin pourquoi les gens votant a gauche s’entete c’est fou sa . il faudrait ce battre pour pas que le ps soit au second tour quand meme . il suffit d’informer les gens. France je t’aime smiley


                                                              • Franceglobal.com (---.---.178.8) 31 août 2006 12:24

                                                                Dans une interview à l ?Express, Bayrou « attaque » Sarkozy en dénonçant la ressemblance qu ?il existe en ses projets « politiques » et ceux d ?Aznar et Berlusconi. Sur France Inter, Bayrou critiquait les limites de la méthode Royal et le


                                                                • Vilain petit canard Vilain petit canard 31 août 2006 13:36

                                                                  Je me méfie un peu de ces démonstrations très documentées qui concluent fatalement à un duel inexorable PS-UMP avec Le Pen en outsider convenu, puis à un 2e tour PS-Le Pen ou Sarko-Le Pen (en gros à une réédition de 2002, ce coup-ci en plus rose pour Todd). Tout le monde a l’air de trouver ça évident, naturel, coulant de source, c’est louche. On dirait une fausse bonne idée.

                                                                  Et si Bayrou passait la barre de 10% ? Avec les Verts à 7% et Corinne Lepage à 5% ? Et si Sarkozouille ne dépassait pas 15% et le PS 20% ? Personne n’y pense, mais ce n’est pas plus bête que le reste...


                                                                  • Graindesable (---.---.15.46) 31 août 2006 15:41

                                                                    Il me parait bien farfelu de prédire (ou du moins, prétendre prédire) ce qui va se passer aux prochaines élections présidentielles dans 8 mois. Il faut tenir compte de pleins de paramètres dont celui « des évènements » qui précèderont ces élections. Ces élections ne sont pas une science exacte ou je ne sais quel sociologue, historien ou directeur d’instituts de sondages pourraient prétendre jouer les sorcière de Mac Beth. Voilà pourquoi, pour moi, c’est un coup d’épée dans l’eau sans aucune valeur. Aussi intéressant que les sondages qu’on voient aujourd’hui.

                                                                    Le plus drôle serait que ça se réalise et qu’une armée d’ internautes citoyens voient par conséquent en Emmanuel Todd le messie visionnaire de notre siècle. Les Elisabeth Tessier et autres Paco Rabanne peuvent vraiment se faire du souci pour leur carrière...


                                                                    • rodrigues (---.---.94.50) 1er septembre 2006 00:48

                                                                      ça me paraît tordu comme article de soutenir la gauche en agitant l’épouvantail Le Pen. Comme épouvantail, l’aventure Sarko (la fameuse rupture) me paraît bien suffisant.


                                                                      • neptune (---.---.78.104) 1er septembre 2006 17:44

                                                                        article interessant, même si la gauche a beaucoup de boulot pour arriver au second tour. Contrairement à ce que dit ce M. Todd, et c’est assez étrange de ne pas le constater, les francais ont voté massivement pour la gauche aux législatives parce qu’ un an après l’élection de chirac, ils n’ont pas vu l’ombre d’un changement. Les francais sont toujours très « pressés » quand un gouvernement arrive au pouvoir, et s’ils n’obtiennent pas de suite une réponse à leurs besoin, ils sanctionnent. Mais étant donné la révolte très minime de la gauche, sa confusion, sa démagogie qui se lit comme une vilaine bête sur les visages de strauss kahn ou hollande,les francais ne risquent pas d’être happés par eux, je pense. Le PS est pourtant bien con : l’impopularité du gouvernement actuel leur donnerait toutes les chances. mais quand on se revendique socialiste et qu’on accepte la loi du marché comme une fatalité, on ne risque certes pas d’être convaincant. En france, du moins. la social-démocratie ou le modèle « flexi-sécurité » est vue encore, à tort ou à raison, avec beaucoup de méfiance... Je serai très très étonné, en revanche, comme le stipule l’article, que le pen ne passe pas au second tour. On voit d’ailleurs en cette période de rentrée, et c’en est tellement gros que c’est presque malhabile, les médias nous bombarder de reportages sur le racisme, l’immigration, la seconde guerre mondiale, ses résistants, etc, etc...Ils sentent très bien ce qui nous pend au nez... Les gens ont voté pour le pen, il y a 5 ans, cela a fait un drame -justifié-, et 5 ans après, le gouvernement n’a rien redressé du tout. les francais, punis il y a 5 ans pour leur « faute », vont se faire une joie, appuyés par l’actualité, de voter pour le pen. Et la classe politique, quelle que soit l’issue de ces élections, ne l’aura pas volé...je vois bien M.Sarkosy au second tour car il reprend, en soft, les arguments de le pen. Mais ses idées très américanisées, son étiquette UMP -le clan des perdants, pour l’instant-, ne le fera pas dépasser de beaucoup le pen, je crois. Mais tout cela sont de vagues avis personnels qui ne convainquent que moi : la campagne et tout son arsenal de poncifs va débuter, et le peuple francais est vélléitaire et influencable, ne l’oublions pas...

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