Vers une candidature commune ?
À peine énoncés à demi mot les programmes politiques ne s'étoffent guère tant leur conception semble pieds et poings liés aux in-modifiables d'un système économique qui persiste à dicter sa loi sur nos existences. Qu'il soit en crise ou prétendant à la prospérité, ce n'est jamais aux mêmes personnes qu'il s'adresse et cependant il semble toujours fonctionner selon ces deux vecteurs… Crise égale prospérité ?… Uhm, hum, à en croire les augmentations tarifaires de notre Président il semblerait que oui… Aux peines des licenciements qui s'accumulent il semblerait également que oui… À l'incapacité des politiques actuelles menées depuis vingt cinq années à mettre politiquement la main sur l'économie pour en infléchir les tendances purement capitalistes, il semblerait aussi que oui…
Sorti triomphant de la rude épreuve des Primaires socialistes, François Hollande après avoir demander à ses "militants de se mettre au combat" se sent tout auréolé d'une campagne pour les présidentielles dans laquelle il avancerait comme le grand vainqueur si ses appels pour une candidature commune se concrétisait. Éva Joly a donné son accord mais on ne sait pas exactement sur quels programmes concernant le développement nucléaire cela s'est établit ou si cela reste à établir… Si Jean-Luc Mélenchon suivait la même faiblesse, encore faudrait-il que cela se fasse après un débat ouvert puisque de deux socialistes il faudrait en choisir un, lorsqu'on se sera aperçu que le programme du socialiste Mélenchon est plus abouti que celui du socialiste Hollande on comprendra plus facilement pourquoi il vaudrait mieux aller à l'Élysée avec Jean-Luc qu'avec François et son parti emblématique, peut-être pratique mais carrément moins efficace que celui du Front de Gauche… Si François Hollande passe, la finance aura encore de beaux jours devant elle : paradi-fiscalisation & co… Si c'était Mélenchon qui passait, avec les prélèvements sur les plues-values boursières qui sont envisagées vis-à-vis du grand capital certainement que des grincements de dents pourraient enfin se faire entendre. Et il en faudra des grincements de dents pour pouvoir enfin changer ce quelque chose d'immuable que le capitalisme porte en lui et dont le socialisme finnanciarisé ne peut s'extirper. C'est là qu'apparaît la différenciation historique jamais résolue entre un socialisme étatique et capitaliste que contredit inlassablement un socialisme plus combatif envers le capitalisme, capable de réguler l'économie de marché en la mettant sous surveillance sous forme de contrôle et de répartition différente des prises de bénéfices et de la rentabilité.
Verrons-nous alors, malgré tout, un Jean-Luc Mélenchon rejoindre cette idée de candidature commune - ce qui m'étonnerait puisque l'homme est toujours fidèle à ses convictions - et marcher dans les pas mouvants d'une Éva Joly à qui, si elle a déjà donné son accord, il faudrait quand même signaler que sa cause écologique avancerait mieux avec Mélenchon qu'avec Hollande tant les intransigeances du second font écho aux réticences du premier, quand même plus ouvert aux notions "vertes" a fortiori si elle deviennent rougeoyantes… Avec Jean-Luc Mélenchon l'économie aussi serait plus saine et le système inflationniste serait enfin régulé. Avec François Hollande le socialisme ce sera tous les 36 du mois tandis qu'avec Jean-Luc Mélenchon le socialisme de transition ce sera du 1er au 31 décembre et vingt quatre heures sur vingt quatre !
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