Vers une convergence des haines

Malgré les incantations du lider minimo de la FI qui ne sait plus où il habite, de son acolyte l’histrion Ruffin et de quelques autres situés de l’autre côté du spectre politique comme Philippot déguisé en Gilet jaune au Parlement Européen prêt à tout pour faire le buzz et gagner quelques suffrages prouvant ainsi que La France avait un incroyable talent pour se ridiculiser, la convergence des luttes qu’ils appellent de leurs vœux tarde à venir.
Par contre, la convergence des haines, attisée au début du mouvement des GJ par les braises macroniennes, elle, marche à plein régime, et transcende hardiment toutes les divergences d’opinions mettant temporairement sous le boisseau les désaccords qui traversent le mouvement.
Mais elle ne s’arrête pas en si bon chemin, elle s’étend bien au-delà de la macronie, ainsi Finkielkraut pourtant favorable au mouvement en décembre, et qui disait « se sentir plus proches des ploucs que des branchés » en a fait l’amère expérience ce samedi quand il a croisé un groupe de GJ place des Invalides, l’un d’entre eux, le plus visible aux allures de salafiste, le menaçant de la colère de Dieu, tandis qu’un autre beuglait l’antienne répétée a satiété à chaque manifestation « nous sommes le peuple ». sous entendant que ceux qui ne partagent pas leur vision de la société s’en excluent définitivement.
L’homme a le cuir tanné par les polémiques que suscitent souvent ses prises de position, exécré par la gauche divine, vomi par les nuitsdeboutistes, mais il attise, il provoque, il aurait pu à défaut d’endosser le fameux gilet jaune arborer en signe de soumission sur son veston une belle étoile de la même teinte.
Le dimanche, une autre manifestation se déroulait dans une atmosphère’’ bon enfant’’ comme nous le serinent systématiquement les commentateurs sur les chaines en continu avant qu’elles ne dégénèrent toutes systématiquement, le scénario est écrit à l'avance, il suffit d’être patient.
Ce fut donc cette fois le tour d’Ingrid Levavasseur considérée comme gilet jaune défroquée, d’être exfiltrée du cortège et excommuniée après un jugement expéditif dont les attendus succincts les plus audibles furent "vendue, sale connasse", "sale pute", "grosse salope" suivis d’un comminatoire ‘’Dégage’’.
Ceux qui y verraient une touche de sexisme auraient forcément tort puisque les motifs légitimes d’excommunication ont été proférées avec semble-t-il une bonne dose de parité, les voix féminines se mêlant dans un joyeux brouhaha avec les masculines.
Il était inévitable que ces haines qui s’exhalent de ces cloaques que sont les réseaux (a) sociaux finissent par apparaître à l’air libre et s’expriment le samedi dans un mouvement aussi hétérogène, qui par certains aspects revêt parfois une forme sectaire.
Cela devrait inciter les sociologues et politiciens à réfléchir à la pertinence de ressortir du frigo la tarte à la crème lexicale indigeste du ‘’vivre ensemble’, sorte de slogan publicitaire à la Jacques Séguéla quand, insuffler ne serait-ce qu’une dose de citoyenneté relève de l’exploit.
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