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Vers une nouvelle espèce

 

Une espèce est un ensemble d’individus qui se reproduisent entre eux pour engendrer une descendance viable. Et si hommes et femmes ne souhaitaient plus se reproduire ensemble ?

Dès que l’Homme s’éloigna de la chasse et de la cueillette, il tendit à s’éloigner de la Nature, Jusqu’à récemment toutefois, son mode de reproduction était conservé dans les grandes lignes. Les avancées scientifiques aidant, le processus traditionnel de reproduction sexuée n’est plus incontournable pour la survie de l ’espèce.

Il est possible de synthétiser chimiquement de l’ADN, il suffit d’une bille de résine, de quelques réactifs et d'une pompe. Un enchaînement d’une vingtaine de nucléotides s’obtient en 20 minutes. On est certes loin des milliards de nucléotides nécessaires pour avoir un génome humain complet, mais le principe de base est posé, sueur et financement suffiront pour le reste. L’ADN bricolé selon ses désirs peut alors être inséré dans un organisme vivant, un ovule, un spermatozoïde… Des êtres transgéniques sont même possibles en croisant deux espèces différentes. Il faut encore une matrice pour que le développement des cellules puisse se faire. Dès 1955, un utérus artificiel susceptible de permettre la croissance de cellules élémentaires avait été breveté. En 2017, un « Biobag » a permis la gestation d’un fœtus d’agneau. En 2018, un chercheur chinois a décrit la naissance de deux bébés génétiquement modifiés.

Les scientifiques ou leurs avatars sont donc prêts à prendre le relais de copulations hétérosexuelles devenues obsolètes et trop rares. L’humanité y est-elle prête ?

Tout dirigeant rêve de régenter non pas des semblables mais des identiques. Les Sciences de la vie permettent de leur donner satisfaction en produisant massivement des untermenschen. Les pions élémentaires n’ont plus de culture propre, plus de différences, plus de sexe, ils sont modernes.

« Si un homme peut le faire, une femme le peut aussi ». Il suffit pour s’en convaincre de regarder les courbes de Gausse de n’importe quelle caractéristique en fonction du sexe. Ce qui est plus préoccupant, c’est qu’elles puissent aussi flirter avec le pire. Les « meilleures » performances, probablement dans l’atrocité aussi, sont toujours masculines. Biologiquement, les hommes ont plus de neurones, le muscle cardiaque des femmes est plus petit de 30%, leur taux d’hémoglobine est plus faible… Hommes et femmes peuvent cependant devenir socialement semblables à un point tel que la reproduction sexuée devienne inenvisageable. Les technologies scientifiques sont à même d’assurer la pérennité de l’espèce d’une façon maîtrisée et rationnelle. La mise en place d’une domination asexuée suffira-t-elle à bannir conflits, guerres et bellicisme ?

Il ne faut pas désespérer de la noirceur humaine même réduite à des homoncules.

 


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10 réactions à cet article    


  • Sirius paparazzo 6 mars 2023 08:39

    Jean-Michel va s’en occuper.

    Le dossier avance.


    • Joséphine Joséphine 6 mars 2023 09:11

      @paparazzo
      Ah ah ah. Excellent. 


    • rogal 6 mars 2023 08:55

      On est prié de ne pas se gausser.


      • SilentArrow 7 mars 2023 08:40

        @rogal
         

        On est prié de ne pas se gausser.

        Même quand l’auteur écrit « courbes de Gausse » ?


        • chat maigre chat maigre 6 mars 2023 09:18

          @xana

          très bon commentaire smiley

          d’ailleurs ce n’est pas un article mais ça a plutôt l’air d’un commentaire qui s’est retrouvé par le plus grand des hasard en modération et qui a été confondu avec un article tout au long du processus de modération !!!

          par contre, une fois publié on voit bien que ce n’est rien de plus qu’un commentaire un peu hasardeux smiley

          je viens de lire l’article sur les druides alors j’ai encore plus l’impression que l’article « Vers une nouvelle espèce » pourrait facilement tenir sur un timbre poste smiley


        • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 6 mars 2023 10:07

          Ou plutôt vers l’extinction de l’espèce...

          Croire qu’il est possible d’engendrer de nouveaux individus sans passer par la reproduction naturelle est un vœu pieux car jamais ces créatures ne seront des hommes et des femmes à part entière.

          En compilant les données démographiques de chaque pays européen pour la seule année 2022, on arrive à moins de 6 500 000 naissances contre 6 880 000 en 2021, 400 000 naissances en moins, soit une baisse de 6%.

          ça va descendre de plus en plus vite, plus vite que l’augmentation précédente qui s’achève. Au final, ce sont les êtres humains qui resteront les plus humains qui hériteront de la terre.


          • JACQUOU JACQUOU 6 mars 2023 13:09

            La nature y a un milliard d’avance sur nous dans le romaine et possède tous les parcmètres de la crémation.. Ce qui est loin d’y être notre cas ! A joué aux aprentis sorcières, on sera grillé come des pucèles..


            • JACQUOU JACQUOU 6 mars 2023 14:01

              @JACQUOU

              Que sur le télé à cran de chez vous, j’y é vu que vautre varice le coït 69 là, il été qu’une ta fiole en comparution d’une bone peste de chez nous. Que par le plus grand d’y bazar J’y é vu que les savons d’y chapiteaux y saché meme pas pourquoi la gastro entérine les pneumorides. Moa j’y lé dit que quand le reboutonneu il en sé pas plus que ça il devré retouné sa veste..


            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 7 mars 2023 09:49

              Le psychologue Spitz avait déjà analysé la situation avec des mères fils de fer. Deux groupes étaient formés. Des mères cimpanzee normale qui allaitent leur petit. Et des « mère » fil de fer. Les petits allaités pas des mères fils de fer, dépérissaient, déprimaient jusqu’à ce qu’il meurent rapidement... Intéressant et surtout aussi concernant Darwin : 

              Un autre éthologue, Harry Harlow (1958), étudia les effets de la privation de la présence maternelle chez les singes et fit des expériences célèbres qui comparaient les réactions de petits singes en contact avec une « mère fil de fer » ou une « mère de coton ».

              5John Bowlby fut par ailleurs influencé par la théorie évolutionniste de Darwin. A titre anecdotique, mentionnons que Sarah Blaffer Hrdy (2002) nous apprend que Darwin avait 8 ans lorsque sa mère mourut, et qu’il développa un syndrome d’hyperventilation par la suite. Devenu adulte, il présenta une série de symptômes (angoisses, dépressions, maux de tête, sensations de vertige et d’évanouissement, crises de larmes hystériques, sifflements dans les oreilles, eczéma, nausées et vomissements) qui, aux yeux de Bowlby, constituaient la marque d’une rupture précoce de l’attachement et de peurs remontant à l’enfance.

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